Bookmark and Share                    Rechercher dans le site  |   Devenir membre
      Accueil       |      Forum     |    Livre D'or      |     Newsletter      |      Contactez-nous    |                                                                                                          Envoyer par mail  |   Imprimer
loading...

 
Génétique
Approche factorielle et formelle du mendélisme
Cours de Génétique
 

Que pensez-vous de cet article ?

Page :  1 - 2 - 3 - 4 - 5

 

Exercice 3 :

Ses expérimentations ont également conduit Mendel à l’étude de la fleur du haricot (Phaseolus nanus et Phaseolus multiflorus) dont il publia les résultats, très difficiles à interpréter en raison des petits nombres de descendants, comme une généralisation audacieuse de ceux obtenus chez Pisum sativum, faisant aussi de lui, un précurseur de la génétique quantitative.

Pour ne pas buter sur les mêmes obstacles que Mendel, l’exercice suivant porte sur des effectifs théoriques ne correspondant pas à l’étude de Mendel.

On croise deux souches pures de haricot, l’une à fleurs blanches (sans pigments), l’autre à fleurs pourpres.

1. Tous les descendants F1 ont des fleurs d’un rouge nettement différent du pourpre parental.

Que peut-on en déduire ?

2. Les croisements F1 × F1 donnent des descendants F2 présentant une multitude de coloris allant du pourpre au blanc en passant par toutes les gradations entre le rouge déjà observé chez la F1 et le blanc ou le pourpre.

Que peut-on en déduire ? Que peut-on prévoir dans l’hypothèse la plus simple ?

3. En essayant de mettre un peu d’ordre dans le degré de coloration, on peut classer les descendants F2 en sept classes allant du pourpre au blanc en passant par cinq intermédiaires, notés rouge foncé, rouge soutenu, rouge (type F1), rouge clair, rouge pâle, avec des fréquences respectives égales à 1/64, 6/64, 15/64, 20/64, 15/64, 6/64, 1/64.

Définition des objectifs :

– Montrer que la combinatoire de facteurs (gènes) différents mais responsables, à parts égales, du même phénotype permet, déjà chez Mendel, de poser les bases de la génétique quantitative.

– S’entraîner avec les combinaisons et les puissances de 1/2.

Solution :

1. Les croisements entre les deux souches pures donnent des descendants F1 de phénotypes différents des phénotypes parentaux.

Il n’y a donc dominance d’aucun des deux phénotypes parentaux; le phénotype de « l’hybride » étant intermédiaire, on dit qu’il y a semidominance ou codominance.

2. Si les souches pures parentales ne différaient que pour un couple de facteurs A et a, réunis chez les F1, la pureté des gamètes F1, leur équifréquence et leur union aléatoire conduiraient, selon le tableau classique de la ségrégation mendélienne pour un couple de facteurs à 1/4 de AA + 1/2 de Aa + 1/4 de aa, soit 1/4 de pourpre + 1/2 de rouge + 1/4 de blanc.

Or, on observe beaucoup plus que trois classes de descendants, ce qui peut s’interpréter, comme le fit Mendel, par le fait que les souches parentales diffèrent pour plusieurs couples de facteurs (gènes !) chacun étant impliqué dans la pigmentation de la fleur (contrairement aux expériences de dihybridisme chez le pois, où chaque couple de facteur « gouvernait » un caractère morphologique différent).

Si l’on considère, comme Mendel, que les effets de ces facteurs sont égaux et additifs, les diverses combinaisons obtenues en F2 rendront compte de la gradation des coloris.

L’hypothèse la plus simple est alors celle de deux couples de facteurs (deux gènes tous les deux impliqués à parts égales dans la pigmentation), ce qui permet de prévoir les observations en F2, sous cette hypothèse.

Supposons que le pourpre résulte de l’effet additif de deux facteurs A1 et A2, la souche blanche ne possédant que les « facteurs différentiels » (allèles) a1 et a2, la rendant dépourvue de pigments, l’« hybride » F1 s’écrit (A1/a1; A2/a2), et la couleur rouge, intermédiaire entre le pourpre et le blanc, s’explique alors par un effet de dilution de A1 et A2 face à a1 et a2.

La méiose chez la F1 doit produire, selon l’hypothèse mendélienne de répartition aléatoire de deux couples de facteurs différentiels, quatre types de gamètes, et six types de descendants F2.

Si on considère que l’intensité de la couleur est fonction du nombre de facteurs A réunis chez la F2, par la fécondation des gamètes F1, on s’attend à cinq coloris (tableau 4) allant du pourpre (pour 1/16) au blanc (1/16) en passant par le rouge intermédiaire (6/16) et deux autres coloris intermédiaires entre le pourpre et le rouge (rouge foncé pour 4/16) d’une part, entre le rouge et le blanc (rouge clair pour 4/16) d’autre part.

Page :  1 - 2 - 3 - 4 - 5

  Envoyer par mail Envoyer cette page à un ami  Imprimer Imprimer cette page