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Géographie :
L'Algérie s'étend sur environ
1100 km le long de la Méditerranée, avec la chaîne côtière de l'Atlas tellien
(de 900 m à 2300 m d'altitude) où se situe la Kabylie. Près des côtes, les
plaines sont fertiles et le climat est doux. Au sud lui succèdent des hauts
plateaux peuplés de nomades, puis l'Atlas saharien (jusqu'à 2300 m d'altitude),
limite climatique avant les régions désertiques du Sahara.
Les principales grandes villes
sont Alger, qui compte 2,5 millions d'habitants, Oran (600 000 hab.),
Constantine (440 000 hab.) et Annaba (300 000 hab.). Histoire : L'Algérie fut sans doute
occupée dès 500 000 av. J.-C, comme en témoignent plusieurs traces d'habitats.
On a ainsi retrouvé à Ternifine des restes d'un Homo erectus, appelé
atlanthrope, et les peintures du Tassili n'Ajjer sont parmi les plus beaux
exemples au monde d'art rupestre.Peinture murale de Tassili
n'Ajjer L'Algérie devient romaine en 40
apr. J.-C. (Numidie et Mauritanie) ; au VIe siècle, l'empereur romain d'Orient
Justinien Ier conquiert le pays, lequel passe, à partir du Xe siècle, sous
domination arabe. L'Algérie devient alors le centre d'influence des Almoravides
et des Almohades, entre autres. Au XVe siècle, les Espagnols et les Portugais
conquièrent à leur tour le pays. Appelé à l'aide, le sultan ottoman,
Chair-ed-Din, reprend le pouvoir. Seule Oran restera espagnole jusqu'au XVIIIe
siècle. Les beys d'Alger, théoriquement
sous domination turque mais en réalité indépendants, font de leur ville, au
XVIIe siècle, le fief des pirates de la Méditerranée, ce qui vaut à de nombreux
navires des pays d'Europe d'être capturés. Les équipages sont alors vendus comme
esclaves. Ce n'est qu'en 1830 qu'Alger est conquise par la France . Après la
Seconde Guerre mondiale, l'Algérie obtient le statut de département français
d'outre-mer mais, dans les années 50, la résistance du FLN (Front de libération
nationale) prend une telle ampleur que la France doit engager d'importantes
troupes dans le pays : la guerre d'Algérie durera de 1954 à 1962.
En 1962 l'Algerie a obtenu son
indépendance. Politique :
République populaire et
démocratique, ayant l'islam comme religion d'Etat.La Constitution a été adoptée
par référendum en 1996. Le président de la République (Abdelaziz Bouteflika
depuis avril 1999) est élu pour cinq ans. Histoire d'Alger :
En parlant d'Alger, il faut
toujours évoquer le coeur d'Alger, La Casba, cette ville dans la ville d'Alger
et de par son importance, elle a été classée patrimoine universel par l'UNESCO
en décembre 1992. Ce site historique est en restauration. Alger ou " ELDJAZAIR"
d'où son nom en arabe qui veut dire "les iles" et de son nom phénicien Ikosium
qui veut dire l'ile aux mouettes.Ikosium, le comptoir phénicien, qui deviendra la
capitale de l'état algérien a vraisemblablement été fondé au VIIème siècle avant
l'ère chrétienne. Son nom, qu'attestent les pièces de monnaie trouvées en 1940,
lui vient des îlots qui lui font face. Cité autonome de Maurétanie, Ikosium fera
partie, en l'an 25 du royaume de Juba II, avant son annexion par Rome en l'an
40. La cité devient ainsi un municipe romain sous le
nom latinisé d'Icosium. En 75, elle reçoit le droit latin de l'empereur
Vespasien. Le site de la cité avait alors pour limites: le lycée Emir
Abdelkader, le square Port Said, la mosquée Ketchaoua et le quartier de la
Marine. De nombreux objets et des textes épigraphiques attestent de la présence
romaine dans les alentours, mais les renseignements relatifs à la ville sont
très sommaires. Après la chute de l'empire romain, l'histoire
d'Alger se confond avec les bouleversements des invasions vandales (429-534).
Nous signalerons, toutefois, qu'au cours de cette période, la ville a été
pendant un laps de temps le siège d'un évèché. Au cours du 7ème siècle, à l'aube
de l'Islam, s'installe sur le site la tribu des Beni Mezrenna. Qui s'adonne à
l'agriculture et à l'élevage. Elle entretient, par ailleurs, des relations
commerciales avec les villes de la rive nord de la Méditerranée. En 340H / 952 JC., Bologuine Ibn Ziri Ibn Manad
fortifie et agrandit le site occupé par les Beni Mezghana et lui donne le nom
d'El-Djazair, par référence aux quatre îlots qui faisaient face au rivage. Ce
nom donnera, par altération, Alguère en catalan (1375), puis Alger. A partir de
cette période, l'histoire de la ville d'Alger, est intimement liée à celle du
Maghreb central. Du 10ème au 15ème siècle. El Djazair subit la
domination de tous les prétendants qui se sont disputés le pouvoir au Maghreb
central. Alger a ainsi été, du 10ème au 15ème siècle, à la fois et selon les
circonstances, Ziride, hammadite, Almoravide, Almohade, Hafside, abdelwadide
puis, enfin, indépendante. Au cours du 15ème siècle, c'est la
tribu des Thaâliba (dont est issu le célèbre patron de la ville Abou Zeid
Abderahmane Ben Mekhlouf At-Thaâlibi) qui gouverne la ville. Dès les dernières
années du 15ème siècle, Alger comme les autres villes du littoral maghrébin
subit le contrecoup de la "Reconquista" espagnole. La population s'accroît avec
l'arrivée de nombreux émigrés andalous et la ville s'agrandit. En 1510, les
Espagnols qui tentent de la soumettre construisent la forteresse du Penon. Face
à la persistance de la croisade chrétienne, la population d'Alger sollicite la
protection des frères Barberousse qui s'installent à Alger en 1516 L'arrivée des
frères Barberousse à Alger va changer radicalement la destinée de la ville.
Kheir-Eddine, qui succède, en 1518, à son frère Arroudj, fait face à de
nombreuses attaques espagnoles. Le 17 Mai 1529, il détruit la forteresse du
Penon, édifiée par les Espagnols et construit la jetée qui va relier les îlots à
la terre ferme. Pendant cette période "Ottomane", le siège du gouvernement et de
l'administration se situait au Palais de la Jenina, dans la partie basse de la
ville. S'y installeront les Beylerbeys de 1534 à 1585, les Pachas de 1585 à
1659, les Aghas de 1659 à 1971 et, enfin, les Deys de 1671 à 1817. Il est
ensuite transféré à la Casbah Jusqu'en 1830. Capitale du pays durant la période
1529-1830, Alger est une place forte disposant d'une flotte redoutable qui lui
confère une autorité sans égale en mer. Du 16ème au 19ème siècle, outre le
palais de la Jenina. Limité par la place du Diwan, de luxueuses demeures de
dignitaires et de hauts fonctionnaires se construisent dans la partie basse de
la ville: Dar Hassan Pacha, Dar Aziza, Dar Mustpha Pacha. Cette partie de l'agglomération
devient le quartier des affaires. Une grande rue commerçante se développe,
allant de la porte Bab El oued à la porte Bab Azzoun. C'est la zone des souks,
assez proche du Palais de la Jenina. A la veille de l'occupation française,
Alger, largement rebâtie après le tremblement de terre de 1716, s'étend, dans la
partie comprise entre la rue Benganif, le boulevard hahkad, la citadelle
(Casbah) et le port, soit 3200 mètres de remparts avec cinq portes qui
l'enferment. les faubourgs constituent la campagne avec de belles villas
enfouies dans un cadre de verdure et de vastes jardins qui faisaient
l'admiration des Européens. La ville haute, le Djebel comme on l'appelle,
constitue la vraie ville avec ses mosquées, ses zaouias et ses rues
étroites. 1529 - 1830 TROIS SIECLES DE
PRESENCE TURQUE L ' Etat algérien, plus connu sous l'appellation "Régence
d'Alger" fut, dans les faits, dirigé pendant trois siècles par les janissaires,
milice turque installée à Alger après l'arrivée des frères Barberousse. La réalité du pouvoir était
détendue par cette corporation qu'on appelait l'"Odjak" ou Tafias et qui a
"enfanté" presque tous les Beylerbeys, les Aghas et les Deys jusqu'à
l'occupation de l'Algérie par la France. A l'intérieur du pays, les Turcs n'ont
occupé que "quelques postes de surveillance. Ils laissèrent les populations
rurales entre les mains des féodaux et confréries religieuses, dont les
exigences les poussèrent très souvent à la révolte. Ce manque de contacts
directs avec les autochtones fit que les Turcs, étrangers, demeurèrent étrangers
durant les trois siècles de leur présence en cette terre. Ils furent cependant
un rempart solide contre l'invasion de la chrétienté, au moment où l'esprit de
"croisade" dominait encore les actions de l'Eglise, et de certains monarques." Casba :
On ne peut pas dire qu'on a visité
Alger si on n'a pas fait un pèlerinage à la Casbah , ce qu'on appelle aussi "le
vieil Alger". La Casbah a été classé sur la liste du patrimoine universel par
L'UNESCO depuis décembre 1992.Voici quelques images montrant les
ruelles etroites de la casbah. La casbah demeure un modele architectural
intressant tant pour les historiens que pour les touristes qui, tous, peuvent
admirer l'art et la culture sortant de ses murs . Ces murs rarement touchés par
les rayons du soleil empechant l'ensoleillement intense qui pouvait favoriser la
proliferation des germes pathogènes et cela aurait pu servir comme modèle pour
l'architecture moderne. Les couloirs ainsi rechauffés en temps d'hiver est aussi
un autre secret residant derrière l'etroitesse de ses ruelles.
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