Tableau 4 Phénotypes attendus en F2 sous une hypothèse additive pour deux couples de facteurs
Gamètes
A1,
A2 (1/4)
A1,
a2 (1/4)
a1,
A2 (1/4)
a1,
a2 (1/4)
A1, A2
(1/4)
[pourpre]
[rouge
foncé]
[rouge
foncé]
[rouge]
A1, a2
(1/4)
[rouge
foncé]
[rouge]
[rouge]
[rouge
clair]
a1, A2
(1/4)
[rouge
foncé]
[rouge]
[rouge]
[rouge
clair]
a1, a2
(1/4)
[rouge]
[rouge
clair]
[rouge
clair]
[blanc]
3. Le fait d’observer sept classes de coloris chez la F2 n’est pas explicable par deux couples
de facteurs, et on doit donc passer à une hypothèse plus large, celle de trois couples de
facteurs, la F1 étant (A1/a1; A2/a2; A3/a3). Dans ce cas, la méiose chez la F1 donne huit
types de gamètes, équifréquents dans le modèle mendélien d’origine qui méconnaît le
linkage éventuel (tableau 5).
Tableau 5 Types de Gamètes « + »
désigne la présence du facteur A, et donc l’absence du facteur a
correspondant (homologue); inversement « – » désigne l’absence
de A et donc la présence de a.
Types de gamètes
1/8
1/8
1/8
1/8
1/8
1/8
1/8
1/8
A1
+
+
+
+
-
-
-
-
A2
+
+
-
-
+
+
-
-
A3
+
-
+
-
+
-
+
-
Si on réunit ensemble les gamètes en fonction du nombre de facteurs A qu’ils contiennent,
dans la mesure où l’effet de chaque facteur A est de même nature et additif, on obtient quatre
types de gamètes avec 3A (1/8), 2A (3/8), 1A (3/8) et 0A (1/8), et par croisement (tableau 6)
sept phénotypes différents, selon le nombre de A réunis au sein des gamètes de la F2, dont les
fréquences attendues correspondent à celles observées.
Tableau 6 Phénotypes attendus en F2 sous une hypothèse additive
pour trois couples de facteurs
3A
(1/8)
2A
(3/8)
1A
(3/8)
0A
(1/8)
3A
(1/8)
[Pourpre]
[rouge
foncé]
[rouge
soutenu]
[rouge]
2A
(3/8)
[rouge
foncé]
[rouge
soutenu]
[rouge]
[rouge
clair]
1A
(3/8)
[rouge
soutenu]
[rouge]
[rouge
clair]
[rouge
pale]
0A
(1/8)
[rouge]
[rouge
clair]
[rouge
pale]
[blanc]
Remarque pédagogique
:
Les trois exemples ci-dessus n’ont que l’intérêt de montrer
qu’on peut aller assez loin dans l’analyse génétique sans même avoir recours à la
théorie chromosomique de l’hérédité ou à la méiose, bien que leur connaissance
permette, en réalité, d’éclaircir grandement l’analyse des données par la compréhension
des mécanismes sous-jacents à la séparation des allèles de chacun des gènes et à
leur distribution dans les gamètes.
C’est pourquoi il semble utile, du point de vue pédagogique, de montrer immédiatement
en quoi la connaissance de la méiose et du fait que les gènes sont portés par les
chromosomes donnent une base objective à la théorie mendélienne de l’hérédité, de
sorte que sa mise en oeuvre, à travers des exercices, doit être dès le départ
envisagée dans ce cadre et non dans le cadre trop formel,
abstrait et ambigu du mendélisme originel.
Les deux variétés «
Hybrides stables » sont [vert, lisse] : v/v L/L
[jaune, ridé] : J/J r /r