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Traitements adjuvants des chimiothérapies anticancéreuses

Traitements adjuvants des chimiothérapies anticancéreusesLes chimiothérapies entraînent beaucoup d’effets secondaires. On associe à l’administration d’antimitotiques des adjuvants afin de les limiter.

Les chimio-correcteurs :

A – L’ACIDE FOLINIQUE :

Classe thérapeutique : Folates (Folinate de calcium).

Métabolite actif de l’acide folinique.

Vitamine du groupe B.

Précurseur essentiel des acides nucléiques (ADN) : à la maturation des érythrocytes (globules rouges).

Bonne tolérance : pas d’effets secondaires.

Contre-indication : utilisation isolée lors des carences en vitamine B12.

Donné pour contrer les effets anémiants du METHOTREXATE.

Administré quelques heures après celui-ci.

Action synergique avec le 5-FU dans le traitement des cancers colo-rectaux.. Administré avant chaque cure de FLUORO-URACILE en IV lente.

B – LES ANTIÉMÉTIQUES :

1) GENERALITES :

La plupart des chimiothérapies induisent des vomissements.

Soit immédiatement ; soit jusqu’à 48 heures après l’administration.

Deux notions importantes :

Deux types de vomissements :

2) LES ANTIÉMÉTIQUES LES PLUS COURANTS :

a) Neuroleptiques antagonistes de la Dopamine :

* Phénotiazines :

* Benzamides :

*Butyrophénones :

* MOTILIUM ® : Dompéridone

Bien tolérés ; rarement :

b) Antagonistes des récepteurs 5-HP3 de la sérotonine (Sétrons) :

Liste I, réservée aux hôpitaux.

Effets indésirables rares :

Utilisés lorsque les autres traitements sont inefficaces ou mal tolérés.

Progrès thérapeutique : baisse significative du nombre des patients ayant des vomissements chimio-induits

c) Corticoïdes associés :

Accroissent l’effet antiémétique.

3) PROTOCOLE ANTIÉMÉTIQUE AU COURS D’UNE CHIMIOTHERAPIE CYTOTOXIQUE :

Risques émétisants faibles : neuroleptiques + corticoïdes. Risques émétisants élevés : sétrons + corticoïdes

C – LES FACTEURS DE CROISSANCE HEMATOPOÏETIQUES :

Stimulent les précurseurs des globules blancs et rouges, très en amont.

a) Remontée des neutrophiles : lignée granulocytaire

b) Macrophages :

c) Lignée érythrocytaire : globules rouges

Effets indésirables importants :

Surveillance spécialisée :

Arrêt du traitement si :

Début du traitement au moins 24 heures après le début de la chimio.

Durée : 3 à 7 jours.

D – ÉRYTHROPOÏETINE :

Anémie des patients cancéreux adultes ayant une chimiothérapie contenant du platine.

Beaucoup d’effets secondaires.

Médicaments très chers, étroitement contrôlés. 

Les chimio-protecteurs :

A – UROMITEXAN ® :

Prévention de la toxicité vésicale du Cyclophosphamide et de l’Ifosfamide, très toxiques pour la muqueuse.

B – ETHYOL ® :

Prévention du risque de neutropénie dans l’utilisation du Cyclophosfamide et du Cisplatine.

Prévention de la néphrotoxicité cumulative du Cisplatine.

Effets indésirables :

C – CARDIOXANE ® :

Prévention de la cardiotoxicité chronique cumulative liée à l’utilisation de la Doxorubicine.

Cancers avancés ou métastasés.

Surveillance :

Le CARDIOXANE peut augmenter la toxicité hématologique des chimiothérapies.

Surveillance hématologique régulière

Prise en charge des autres effets toxiques :

A – ALOPÉCIE :

Les médicaments les plus alopéciants sont :

Toujours réversible mais représente un obstacle psychologique sérieux à l’observance du traitement.

Il existe des mesures préventives :

B – MUSCITES ET STOMATITES :

Certains médicaments sont responsables de lésions bucco-dentaires fréquentes :

Il existe des mesures préventives :

Traitement de la douleur :

A – PRISE EN CHARGE DE LA DOULEUR :

À tous les stades de la maladie, il faut traiter la douleur.

La douleur cancéreuse est de nature complexe

Composantes physiques et psychologiques.

Composantes physiques :

Évaluer la douleur et l’état psychologique.

Définir une stratégie thérapeutique : toutes les douleurs ne réagissent pas de la même façon aux antalgiques.

B – LES ANTALGIQUES :

1) DEUX REGLES DE PRESCRIPTIONS :

a) Administration à horaire fixe :

Ne jamais pratiquer d’administration à la demande.

Il ne faut pas attendre que le patient ait mal.

b) Administration par paliers :

Définis par l’OMS :

*Classe des non opioïdes

*Classe des opioïdes faibles associés à un non opioïde

*Classe des opioïdes forts

Augmenter la dose jusqu’au soulagement de la douleur.

Si échec, changer de palier.

À chacun des paliers peuvent être ajoutés des traitements adjuvants :

Adaptation au cas par cas.

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