Régime dont le taux
énergétique est inférieur au niveau normal pour un individu donné.
On tient compte de la
taille, du poids et du sexe, ainsi que de l'activité physique.
On fait un interrogatoire
alimentaire.
On diminue d'un tiers la
ration calorique par rapport à la consommation habituelle du patient.
Le but est d'obtenir un
abaissement du poids par un amaigrissement progressif, aux dépens du tissu
adipeux, et non pas de la masse musculaire.
Rarement d'obésités
simples (pures).
Généralement associé :
• Au diabète
• À l'hyperlipémie
• À l'hypertension
artérielle
2) MESURE DE L'OBÉSITÉ :
> 30% du poids obtenu par
la formule de Lorentz.
Indice de Catley.
3) ÉTABLISSEMENT DU RÉGIME :
Il doit être :
• Hyperprotidique : 20% de
la ration alimentaire normale
• Normoglucidique : 50%
• Hypolipidique : 30% Quel
que soit l'apport calorique choisi, ces proportions doivent être respectées.
De 800 à 1400
calories/jour.
4) CONSEILS GÉNÉRAUX :
L'amaigrissement ne doit
pas être trop rapide.
Il doit être progressif.
L'association d'activité
physique est fortement conseillée :
• Favorise la
métabolisation des graisses
• Aide psychologique Le
patient doit faire trois repas par jour : ne surtout pas passer de repas.
• On a tendance à manger
plus au repas suivant
• Le corps s'habitue à
stocker des graisses pour compenser
Le patient obèse et
diabétique, s'il saute un repas, se met en état d'hypoglycémie permanente.
5) CHOIX DES ALIMENTS :
Voir fiche. On évite de
parler d'interdiction.
On conseille ou
déconseille tel ou tel aliment.
6) LES PRODUITS ALLEGES :
a) Les produits dits "lights" :
Produits sans sucre,
sucrés avec des édulcorants de synthèse :
Aspartam.
Avantage en particulier
vis à vis des patients jeunes.
On ne les conseille pas
chez les autres patients.
Le goût sucré de ces
produits ne permet pas de déshabituer le patient.
Peut entraîner par
phénomène réflexe, les papilles ne reconnaissant pas le faux sucre du vrai, une
sécrétion d'insuline : hypoglycémies réactionnelles.
b) Produits allégés en sucre :
Contiennent du sucre, mais
en quantité moins importante.
c) Produits allégés en graisse :
Beurre, crème fraîche,
vinaigrette ne contenant qu'un pourcentage indiqué de la quantité habituelle de
graisse.
L'inconvénient est que si
on ne contrôle pas la quantité de ces produits, le patient va avoir tendance à
les augmenter pour compenser : résultat nul.
7) LA MANIÈRE DE CUIRE :
Voir fiche. Le problème
est celui de la cuisson du plat principal.
Utilisation de matériel
spécial : poêle antiadhésive...
Le diabète :
A - DIABÈTE GRAS :
Le plus fréquent.
Rarement chez les jeunes :
se développe après 40 ans.
Diabète
non-insulinodépendant.
Dérèglement de la
glycémie.
Normale : 8 g/l de sang ;
5,5 mmol/l
En général, on révèle ce
genre de diabète par une hyperglycémie provoquée.
• Glycémie à jeun
• Glycémie postprandiale
• Hyperglycémie provoquée
Le diabète non-insulinodépendant survient par excès de poids.
Chez le patient obèse, les
récepteurs de l'insuline sont "encrassés" et donc moins sensibles.
Le régime est le même que
pour un patient obèse classique.
Si le régime ne suffit
pas, on l'associe à des antidiabétiques oraux (hypoglycémiants.
Deux types :
a) Sulfamides :
DAONIL ®.
Ils aident le pancréas à
produire de l'insuline.
b) Biguanides :
GLUCOPHAGE.
Ils ralentissent
l'absorption intestinale des sucres.
On évite l'insuline qui a
tendance à favoriser la formation du tissu adipeux.
B - LE DIABÈTE MAIGRE : INSULINODEPENDANT :
1) DÉFINITION :
Représente 15% des
diabétiques.
Intervient plutôt chez les
jeunes.
L'organisme ne produit pas
suffisamment d'insuline pour ramener la glycémie à un taux normal après les
repas.
On a recours à des
injections d'insuline.
Celle-ci agit de manière
indépendante du taux de glucose apporté par l'alimentation.
2) RÉGIME :
On va insister sur les
glucides indispensables et les répartir dans une ration journalière en fonction
du type d'insuline employé.
Interrogatoire alimentaire
pour se rapprocher le plus possible des habitudes alimentaires du patient.
Il s'agit d'adapter le
taux calorique pour que le patient reste en équilibre de poids.
Il faut adapter le régime
à chaque patient.
Le régime est
normo-calorique, et peut même être hypercalorique : amaigrissement chez un
patient qui décompense un diabète.
Si on constate de gros
déséquilibres alimentaires, on va en profiter pour rééquilibrer le régime du
patient.
• Protides : 18% de
l'apport énergétique normal
• Lipides : 32%
• Glucides : 50% Les
apports vont de 1600 à 2400 Cal/jour.
3) CHOIX DES ALIMENTS :
Voir fiche.
On privilégie les aliments
qui n'apportent pas de glucides.
Toutes les viandes et
poissons sont autorisés ; mais faire attention aux graisses.
a) Les glucides indispensables :
ALIMENT
QUANTITÉ DE GLUCIDES
Pour 100 g
ÉQUIVALENCES
PRATIQUES
Biscottes
75 g
4 biscottes apportent 30 g de glucides
Pain
50 g
60 g de pain : 30 g de glucides 1/4 de baguette
Féculents cuits
20 g
150 g de féculents cuits : 30 g de glucides
Fruits (moyenne)
10 g
1 fruit moyen : 15 g de glucides
Légumes verts (moyenne)
7 g
200 g de légumes verts cuits : 15 g de glucides
Lait
5 g
200 ml de lait (1 bol) : 10 g de glucides
Laitages (moyenne)
5 g
1 yaourt (120 g) : 5 g de glucides
b) Les glucides non indispensables :
Ne doivent pas être
consommés seuls, à n'importe quel moment de la journée.
Pendant le repas, en
petite quantité, ils seront mieux métabolisés.
Strictement interdit :
• Sucre
• Miel
• Sodas
4) LES EQUIVALENCES :
Elles sont valables pour
tous les régimes.
a) Équivalences glucidiques :
* Fruits
• 150 g d'orange épluchée
= 15 g de glucides.
* Féculents
• 200 g de pommes de terre
vapeur (3 à 4 moyennes) = 40 g de glucides
• 50 g de pain (1/5
baguettes) = 25 g de glucides
* Laitages
• 10 g de lait en poudre
(1 cuiller à soupe) = 5 g de glucides
b) Équivalences générales :
* 150 g de féculents =
• 100 g de frittes
• 1 hamburger
• 1 Big Mac
• 1/2 pizza
• 60 g de pain
* 30 g de pain =
• 1 tarte aux légumes n 60
g de pain =
• 1 pizza assiette
* 60 g de pain + 1 fruit
• 1 tarte de pâtissier
• 2 crêpes salées + 1
crêpe au chocolat
* 1 fruit + 1 laitage =
• 1 glace (1 boule)
On utilise les
équivalences pour varier l'alimentation.
L'important est de
maintenir l'équilibre nutritionnel et l’équilibre glucidique sur la journée.
5) LES DIFFÉRENTS TYPES D'INSULINE :
On adapte les rations
alimentaires au type d'insuline utilisé.
a) Répartition 30% - 30% -
40% + collation matin et soir
• MIXTARD ®
• NPH + IO (Profils 20 -
30 - 40)
• INSUMAN ® INTERMÉDIAIRE
b) Répartition 1/3 - 1/3 -
1/3 + 3 collations
• INSUMAN (100% NPH)
• NPH UMULINE
• 2 INSULATARD
• MONOTARD
• ULTRATARD
c) Répartition 1/3 - 1/3 -
1/3 + collation matin et midi
• 1 INSULATARD
• NOVOLENTE
d) Répartition 1/3 - 1/3 -
1/3 sans collation
• ULTRATARD + 3 IO (stylo)
Les collations ne sont pas
systématiques.
Elles servent à éviter les
grandes variations de glycémie.
Toujours mixtes : jamais
de glucides tout seuls.
6) LES CAUSES DE DÉSÉQUILIBRE :
a) En cas de malaise hypoglycémique :
• Au moins 3 morceaux de
sucre n°4
• 2 paquets de 3 cubes de
sucre
• 1 petit verre de Coca,
de soda ou de jus de fruit
• 1 cuiller à soupe de
sirop
• 1 petit berlingot de
lait concentré sucré
• 1 barre de pâte de
fruits
• 3 bonbons (mais il faut
le temps de les avaler)
Éviter :
• Le chocolat
• Fruits ou jus de fruit
frais Ils ne font pas remonter la glycémie suffisamment rapidement. Une fois
re-sucré, donner au patient une collation si on est à distance du repas.
b) Facteurs de déséquilibre :
• Excès d'activité par
rapport à la prise alimentaire précédente.
• Sauter un repas
En milieu hospitalier, en
cas d'intervention à jeun, on fait l'insuline par voie veineuse et non par voie
orale.
Il y a de l'acétone dans
les urines quand le patient a dû utiliser ses propres réserves adipeuses et
glucidiques.
En cas de présence
d'acétone dans les urines :
• Pas de sucre : patient
obèse en cure d'amaigrissement
• Acétone et sucre : suite
à une hypoglycémie
• Acétone + glycosurie
importante : dose d'insuline pas assez importante
7) DIABÈTE ET SITUATIONS PARTICULIERES :
a) La grossesse :
Elle prédispose au
déséquilibre du diabète.
Déclenchement d'un diabète
gestationnel :
• D'abord un régime
• Éventuellement insuline
Patientes déjà diabétiques
:
• On donne
systématiquement de l'insuline
• Même régime qu'avant la
grossesse jusqu'au 4ème mois
• À partir du 5ème mois,
on augmente la ration protidique de 50 à 100 g/j
Jamais de régime inférieur
à 1600 Cal, même si la mère a tendance à prendre du poids.
On introduit des
collations dans la ration.
Il faut absolument éviter
l'hypoglycémie et l'acétonurie : dangereux pour le fœtus.
b) En voyage :
Ne pas oublier son
traitement et de quoi remédier à un malaise.
Se renseigner de la
possibilité du traitement là où on va.
c) Le sport :
Le sport est bon pour le
diabétique.
Prendre systématiquement
une collation 1 h avant.
Prévoir des barres de
céréales pendant l'activité si elle est prolongée ou intensive.
Boire beaucoup.
Augmenter la ration du
repas qui suit.
Celui-ci ne doit pas être
trop éloigné de la fin de l'activité.