Indications : A - EN CHIRURGIE
: 1) ILEUS PARALYTIQUE PROLONGE : Suite à une intervention lourde. 2) FISTULES DIGESTIVES : La nutrition entérale risque d'entretenir la fistule.
3) ÉVISCÉRATION
: Cause d'iléus paralytique. B - EN MEDECINE : 1) PATHOLOGIES DIGESTIVES : a) Œsophage : •Œsophagites caustiques •Sténose œsophagienne b) Pancréas : •Pancréatites aiguës c) Intestin : •Colites inflammatoires : poussées de maladie de Crohn ou rectocolite
2) PATHOLOGIES NEUROLOGIQUES : •Polynévrites entraînant des fausses routes 3) PATHOLOGIES CARCINOLOGIQUES : Dénutrition chez les patients : •Cancéreux •Brûlés •Anorexiques •Grévistes de la faim La voie entérale est préférée chaque fois et dès que possible.
Rations de base : 1 g d'azote = 2 g d'urée = 6 g de protides = 30 g de viande. Le rapport calories/poids idéal est de 150 Kcal/g d'azote (rapport calorico-azoté).
Besoins standard : •Viande : 40 g •Azote : 1,2 à 1,5 g •Apports hydriques : 35 ml/Kg/j Les substrats : 1) LES ACIDES AMINES : a) Acides aminés essentiels : b) Acides aminés semi-essentiels : Fabricables par l'organisme, mais en quantité insuffisante. 2) LES HYDRATES DE CARBONE : Ration idéale : 60%. a) Le glucose : b) Les substituts : 3) LES LIPIDES : a) Émulsions lipidiques : b) ÂGE : c) Rythme de perfusion
: 6 g de lipides maxi/Kg/j. Chaque g de lipides apporte 9 Kcal. Les glucides n'en apportent que 4 Kcal. On n'inclut pas les protides dans la ration calorique. 4) APPORTS COMPLEMENTAIRES : a) Vitamines : •A : 3000 UI/j
•D : 250 UI/j
•E : 3500 UI/j
•K : 10 mg/semaine •B1 : 1 mg/1000 Cal/j •B2 : 3,5 mg/j •B5 : 15 mg/j •B6 : 5 mg/j •B9 : 400 mg/j •B12 : 5 mg/j •C : 300 mg/j •PP : 40 mg/j b) Électrolytes : •Sodium : 2 mmol/Kg
•Ka : 1 à 3 mmol/Kg
•Calcium : 0,1 mmol/Kg
c) Oligo-éléments : Voies d'administration : 1) VOIE VEINEUSE PERIPHERIQUE : Apports inférieurs à 800 mosmol : toxique pour les veines.
La toxicité réside dans l'osmolarité même du produit.
Alimentations parentérales de complément. 2) VOIE CENTRALE : Autorise l'administration de substances hyperosmolaires.
•Jugulaire interne •Sous-clavière On évite la voie fémorale en raison du risque septique. Mise en place du cathéter central : Voir fiche technique. 1) PREPARATION DU MATERIEL : •Champ, brosse, savon antiseptique •Essuie-mains stériles •Choix du cathéter •Habillage IDE
•Habillage médecin : casaque, chapeau, masque, gants stériles 2) POSE DU CATHETER
: •Lavage chirurgical •Habillage médecin •Pose de gants •Installation champ •Désinfection de la peau Soins de cathéter : 1) PREPARATION CUTANEE AVANT LA POSE : •Le jour de la pose •Lavage antiseptique des mains •Rasoir à usage unique •Nettoyage de la peau à la Bétadine •Rinçage à l'eau •Désinfection antiseptique : Bétadine dermique 2) LES PANSEMENTS : Changés toutes les 72 heures. •Masque, bonnet •Lavage antiseptique des mains •Gants stériles •Nettoyage au sérum physiologique •Application de Bétadine •Pansements transparents 3) LIGNES DE PERFUSION ET RAMPES : Changés toutes les 72 heures. Utilisation de boîtiers protège-rampes stériles : •Imbibés d'Hibitane 3 fois par jour
•Manipulés avec des compresses stériles
J5 : changement du protège-rampes Tubulures antibiotiques changées après chaque produit. Ablation du cathéter : Geste stérile : masque, bonnet, gants stériles. Mise en culture systématique après ablation. Préparation et pose stérile avec casaque, gants et masque. Pose immédiate après préparation. Changement de tubulure à chaque changement de poche. Surveillance : A - CLINIQUE : a) Surveillance de l'efficacité : •Prise de poids •Mesures anthropométriques : surveillance de la masse musculaire •Hydratation : risque d'inflation hydrique è surveillance diurèse •Ventilation : risque d'hypercapnie grave chez l'insuffisant respiratoire b) Surveillance de la voie veineuse : B - BIOLOGIQUE : 1) SURVEILLANCE QUOTIDIENNE : a) Dans le sang : •Azotémie •Glycémie •Protidémie : efficacité du traitement •Ionogramme b) Urines : •Glycosurie •Ionogramme : surveillance des pertes •Urée c) Évaluation des pertes azotées : Permet d'adapter les apports aux pertes. 2) SURVEILLANCE HEBDOMADAIRE : a) Bilan nutritionnel : protéines viscérale •Protéinémie •Pré-albuminémie • Retinol-binding-protein (RBP)
b) Bilan d'hémostase : TP Dépistage d'insuffisance des apports en vitamine K. c) Bilan hépatique : Dépistage d'une cholestase : complication.
d) Dosage plasmatique
Ca, Ph, Mg. e) Bilan lipidique : Risque d’hypertriglycéridémie.
3) SURVEILLANCE EN FONCTION DU CONTEXTE : a) Cuprémie, zincémie b) Dosage de vitamine D, folates plasmatiques, cyanocobolaminémie Complications : 1) LIEES AU CATHETERISME : a) De ponction : Perforation de la carotide interne. Ponction de la sous-clavière avec hémorragie médiastinale.
Pneumothorax : drainage du thorax. Risque théorique d'embolie gazeuse : allonger le patient au moment de la ponction ou du débranchement. b) Complications infectieuses : Risque de septicémie. Le plus souvent des germes cutanés : staphylocoque. •Ablation du cathéter •Mise sous antibiotique Risque de thrombose veineuse. 2) LIES A LA NUTRITION : a) Hyperglycémie > 10 mmol/L
: b) Aggravation de l'hypercapnie : c) Hyperamoniémie : Fabrication d'ammoniaque à partir de l'azote urinaire.
d) Hyperazotémie : Peut être gênante chez l'insuffisant rénal. e) Hypertriglycéridémie : f) Stéatose hépatique
: g) Troubles trophiques : Anomalies de cicatrisation, alopécie… Excès ou défaut d'acides gras essentiels. h) Carences vitaminiques : Insuffisance de la complémentation. Le plus fréquemment en vitamines K et du groupe B. i) Désordres hydroélectrolytiques : Inflation hydrique.
j) Risque théorique d'hypokaliémie : Quand on arrive à un apport en azote positif.
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