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Maladies parasitaires

Paludisme :

A – DÉFINITION :

Le paludisme, ou malaria, est une parasitose due à des hématozoaires du genre Plasmodium transmis par les moustiques femelles du genre anophèle.

Maladie fébrile, hémolysante, qui constitue un fléau mondial.

On estime à plus de 2 milliards le nombre d’humains soumis au risque palustre.

Nombre de décès : 1 million environ par an.

B – AGENTS PATHOGENES :

Quatre espèces :

a) Plasmodium malariæ :

Responsable de la fièvre quarte.

Longévité 3 à 20 ans.

b) Plasmodium vivax :

Responsable de la fièvre tierce, bénigne.

Incubation d’environ 15 jours ; mais peut s’étaler jusqu’à 9 mois et plus.

Évolution avec des rechutes.

c) Plasmodium ovale :

Afrique intertropicale.

Provoque une fièvre tierce bénigne.

Incubation de 15 jours à 4 ans.

d) Plasmodium falsiparum :

Le plus fréquent, mais aussi le plus redoutable : celui qui tue.

Sévit toute l’année dans les pays équatoriaux où il connaît des recrudescences saisonnières.

Incubation : 7 à 12 jours.

Responsable de la fièvre tierce maligne et de l’accès pernicieux.

Longévité inférieure à 1 an.

Survient rarement plus de 2 mois après le départ d’une zone d’endémie.

C – AGENTS VECTEURS ET MODE DE TRANSMISSION :

Transmis par piqûre de moustique femelle du genre anophèle, hématophage.

Elle ne pique que le soir et la nuit.

Autres possibilités de contagion :

D – RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE :

Sévit dans la ceinture de pauvreté du monde.

En Europe et en Amérique du Nord, le paludisme a été éradiqué.

E – CYCLE :

a) Chez l’homme :

Cycle intra-érythrocytaire et exo-erythrocytaire (cycles asexués ou schizogoniques).

b) Chez l’anophèle :

Cycle sexué sporogonique.

F – CLINIQUE :

Interrogatoire géographique et essentiel.

Doit être évoqué devant toute fièvre après un séjour dans une zone tropicale.

Paludisme de primo-invasion, qui atteint un sujet neuf.

G – COMPLICATIONS ACCES PERNICIEUX PALUSTRE :

a) Début brutal :

b) Tableau d’un accès palustre simple particulièrement sévère :

c) Signes neurologiques constants réalisant un tableau d’encéphalite fébrile :

d) Facteurs de mauvais pronostic :

H – DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE :

I – TRAITEMENT :

a) Accès palustre simple :

NIVAQUINE 500 mg pendant 5 jours.

En cas de Plasmodium falsiparum résistant à la chloroquine :

b) Accès pernicieux :

Surveillance :

J – PROPHYLAXIE ANTI PALUSTRE :

a) Chimioprophylaxie :

Séjour dans les zones de non chloroquino-résistance (zones 1 et 2) :

b) Mesures physiques :

Séjour dans une zone chloroquino-résistante (zone 3) Chimioprophylaxie : LARIUM (1 cp/sem)

Amibiase :

A – ÉPIDÉMIOLOGIE :

Seconde parasitose dans le monde.

Incidence moyenne de 5 à 10% dans les pays dominés.

Agent causal : Entamoeba histolytica (Eh), protozoaire, parasite de l’intestin humain.

Deux formes :

B – MODE DE CONTAMINATION :

Transmission par voie digestive :

C – CLINIQUE ET DIAGNOSTIC :

a) Amibiase colique :

b) Amibiase hépatique :

Complications :

Diagnostic :

Traitement :

*Amibiase colique

*Amibiase colique maligne

*Amibiase hépatique

Bilharsioses :

A – ÉPIDÉMIOLOGIE :

Affectent plusieurs centaines de millions de sujets dans le monde.

Vers plats, non segmentés : Trématodes.

5 espèces pathogènes pour l’homme :

* Schistosoma hæmatobium (Sh) : bilharziose uro-génitale

* Schistosoma Mansoni (Sm) : bilharziose intestinale (Afrique intertropicale)

* Schistosoma intercalatum (Si) : bilharziose intestinale

* Schistosoma japonicum (Sj) : bilharziose hépato-splénique

B – MODE DE CONTAMINATION :

À partir de l’homme, qui constitue l’hôte définitif, le parasite est éliminé sous forme d’oeufs dans le milieu extérieur par les selles (Sm, Si, Sk, Sj) ou par les urines (Sh).

Dans l’eau douce à 25°, les oeufs éclosent et libèrent un embryon cilié (miracidium) qui pénètre dans un mollusque qui constitue l’hôte intermédiaire et qui est spécifique de l’espèce.

Après 4 semaines, ces mollusques vont libérer des larves dites cercaires qui infestent l’homme par pénétration intracutanée active.

La transmission est favorisée par la mauvaise hygiène.

C – CLINIQUE ET DIAGNOSTIC :

1) MANIFESTATIONS COMMUNES :

a) Pénétration cutanée :

b) Invasion :

1 à 6 semaines après. Peut être asymptomatique.

c) D’état :

Peut se révéler plusieurs années après le comptage

2) FORMES CLINIQUES :

a) Bilharziose uro-génitale (Sh) :

Examens complémentaires :

b) Bilharziose intestinale (Sm, Si) :

c) Bilharziose hépato-splénique (Sj, Sk) :

Diagnostic :

Le diagnostic de certitude repose sur les examens :

* Parasitologique

*Immunologiques :

*Histologiques :

Traitement :

Praziquantel (BILTRICIDE) en dose orale unique : 40 mg/kg

Surveillance :

Contrôle de l’efficacité du traitement 3 mois plus tard par examen parasitologique Prophylaxie

*Individuelle :

*Collective :

Filarioses :

Maladie Parasite Localisation des vers adultes Localisation des microfilaires Mode de transmission Symptômes Répartition géographique
Filariose lymphatique Wuchereria bancrofti Système lymphatique Lymphe et sang Piqûre de moustique :
– Culex
– Aedes
– Lymphangite
– Orchite
– Chilurie
– Éléphantiasis
– Afrique
– Asie
– Amérique
– Océanie
Liasse Loa loa Sang Sang Piqûre taon :
– Chrysops
Œdème fugace Allergies Afrique centrale
Onchocercose Onchocerca volvulus Sous-cutané : nodules Sous-cutanée Piqûre de moucheron :
– Simulie
– Nodules
– Prurit
– Atteinte oculaire
– Afrique
– Amérique centrale
Filariose de Médine Dracunculus medinensis Onchocerca volvulus Émises dans le milieu extérieur Voie buccale : absorption de Cyclops infestés – Issue du ver à la peau
– Abcès
– Surinfection
– Afrique
– Inde
– Moyen-Orient

Traitement :

Complications : Manifestations allergiques au traitement

Prévention :

Lutte contre les agents vecteurs (moustiques).

Campagnes de traitement en masse au niveau des populations par Ivermectine.

Parasitoses intestinales :

A – TÆNIA SAGINATA :

Parasitose d’un long ver rubané de 5 à 12 m de long.

Se fixe à la muqueuse jéjunale par le scolex : tête portant 4 ventouses.

Contracté par ingestion de viande de boeuf mal cuite.

Parasitose de l’intestin grêle.

Survient souvent chez l’enfant.

Tableau souvent asymptomatiques.

Signes cliniques variés :

NFS :

Présence des anneaux au niveau des selles.

Traitement

a) Prophylactique :

b) Curatif :

B – L’OXYUROSE :

Parasitose intestinale.

Souvent responsable de diarrhées.

Douleurs abdominales.

Apparition de parasites dans les selles.

Manifestation clinique principale : prurit anal le soir.

Recherche des vers dans les selles para un examen parasitologique.

L’examen le plus couramment appliqué est le scotch-test : application d’un ruban adhésif au niveau de la marge anale le matin avant toute toilette.

Répété trois jours de suite.

Parasitose fréquente en France.

Traitement FLUVERMAL per os en une prise.

Éventuellement renouveler la cure 15 jours plus tard.

C – LA GIARDIASE :

À peu près le même tableau clinique que les oxyures :

Retour de régions tropicales.

Examen des selles.

Traitement : FLAGYL per os : 3 cp/j pendant trois jours.

D – L’ASCARIDIOSE :

Maladies qui peuvent se voir en France dans les milieux défavorisés : mains sales.

Symptomatologie pulmonaire avec parfois une toux.

Gène respiratoire. Fébricule à 38,5°.

L’ascaris a une migration qui peut passer par les poumons.

Examen parasitologique des selles ; éventuellement dans les crachats.

Traitement :

E – L’HYDATISOSE :

Kyste hydatique au niveau du foie.

Mode de transmission le plus fréquent en France : contamination indirecte par le pelage du chien.

Pourtour méditerranéen : sud de la France, Afrique du Nord Altération de l’état général.

Gros foie douloureux : échographie hépatique.

Sérologie hydatidose : prise de sang pour recherche du parasite.

Traitement : ablation chirurgicale.

Éventuellement : ZENTEL avant l’ablation.

Pas de ponction biopsique : risque de dissémination.

Trypanosomiase :

Afrique subsaharienne

Maladie du sommeil.

Signe de Kerandel.

Altération importante de l’état général.

Asthénie majeure : somnolence.

Transmise par la mouche Tsé-tsé.

Traitement : LOMIDINE.

Prophylaxie : éradication de la mouche tsé-tsé.

Recrudescence actuellement.

Forme africaine : Maladie de Chagas.

Atteintes cardiaques.

Troubles de la conduction.

Sévit en Amérique latine.

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