Principes généraux de la chirurgie oncoplastique et de la reconstruction mammaire immédiate et différée Cours de Chirurgie
Principes généraux de la chirurgie
oncoplastique :
A -
INTRODUCTION
:
Au cours de ces dernières années, le traitement du cancer du sein a
évolué ; la prise en compte des lourdes séquelles thérapeutiques
fonctionnelles et esthétiques ainsi que l’introduction de la
radiothérapie dans le traitement locorégional du cancer du sein ont
conduit à une chirurgie moins mutilante.
L’utilisation des techniques de chirurgie plastique associée à la
chirurgie cancérologique a permis de faire des progrès importants
dans l’extension du traitement conservateur.
B - TRAITEMENT CONSERVATEUR DU CANCER DU SEIN
:
Les études comparant la mastectomie totale seule à un traitement
conservateur complété par une irradiation locorégionale ont montré
des résultats comparables en termes de survie globale, survie sans
récidive et taux de récidive locale.
Le traitement conservateur est défini par l’exérèse complète de la
tumeur entourée de marges de tissu glandulaire sain.
Il est appelé
selon les auteurs et l’importance des berges : tumorectomie,
tumorectomie élargie, quadrantectomie ou mastectomie partielle.
En cas de cancer infiltrant, le traitement conservateur est toujours
associé à une lymphadénectomie axillaire ou à l’exérèse sélective
après identification du ganglion sentinelle.
La chirurgie
conservatrice est complétée par une irradiation du sein et, dans
certains cas, des territoires ganglionnaires adjacents.
La tumorectomie in sano est actuellement le traitement standard en
cas de tumeur infiltrante :
– de moins de 30 mm de grand axe ;
– unifocale ;
– située à distance de l’aréole ;
– sans signe inflammatoire ;
– sans composante intracanalaire étendue.
C - RÉSULTATS ESTHÉTIQUES DU TRAITEMENT
CONSERVATEUR
:
Le traitement conservateur, justifié sur le plan carcinologique, doit
répondre à un impératif esthétique.
La chirurgie conservatrice se
doit de préserver ou restaurer la morphologie du sein, telle qu’elle
est définie dans les SOR (Standards Options Recommandations).
L’analyse des données de la littérature montre qu’après tumorectomie et irradiation pour cancer de moins de 3 cm, 75 à 80 %
des patientes ont un bon résultat esthétique, c’est-à-dire peu ou pas
d’asymétrie résiduelle et des séquelles postradiques mineures.
Dans
20 à 25 % des cas, le traitement conservateur s’accompagne de
séquelles liées à la chirurgie et à l’irradiation.
Les séquelles
postopératoires sont essentiellement :
– une asymétrie de volume ;
– une asymétrie de position de l’aréole ;
– une déformation du sein par perte de substance glandulaire ou
rétraction cutanée ;
– une cicatrice élargie, rétractile et inesthétique, une bride
cicatricielle.
Ces mauvais résultats esthétiques dépendent de facteurs liés :
– à la patiente : surcharge pondérale, volume mammaire important
ou au contraire seins de petite taille, troubles vasculaires secondaires
au tabac, au diabète, entraînant une mauvaise cicatrisation ;
– à la tumeur : c’est-à-dire au volume tumoral par rapport au
volume mammaire et à la localisation tumorale.
Les déformations
sont majorées dans les quadrants inférieurs avec invagination et
bascule de l’aréole vers le bas, dans le quadrant supéroexterne avec
ascension de l’aréole en dehors et en haut ;
– au traitement chirurgical : par absence de comblement de la perte
de substance glandulaire ou par abord par une cicatrice unique de tumorectomie et curage axillaire, notamment radiaire au niveau du
quadrant supéroexterne.
Les effets délétères de la chirurgie et de la radiothérapie se
surajoutent et les séquelles morphologiques sont ainsi aggravées par
la radiothérapie, qui peut entraîner télangiectasies, dischromies,
radiosclérose et fibrose.
L’obtention d’un résultat satisfaisant dès la chirurgie est donc
essentielle à la qualité esthétique finale.
Il est important de
reconstruire la glande après tumorectomie par capitonnage simple
ou lambeaux glandulaires car les séquelles du traitement
conservateur sont difficiles à corriger secondairement.
D - PLACE DE LA CHIRURGIE PLASTIQUE
DANS LE TRAITEMENT DES SÉQUELLES ESTHÉTIQUES
DU TRAITEMENT CONSERVATEUR
:
1- Correction d’une malposition de l’aréole
:
La malposition de l’aréole peut être isolée, sans déformation
importante du sein.
Elle est alors traitée par repositionnement et
greffe de la plaque aréolomamelonnaire (PAM).
Replacer l’aréole est
un geste simple, fermer la perte de substance créée par le
prélèvement peut s’avérer plus délicat, nécessitant des plasties en
« VY ».
2- Correction d’une rétraction cicatricielle
:
Il s’agit souvent de la cicatrice rétractile du quadrant supéroexterne
du sein qui se prolonge jusqu’au creux axillaire à cause de
l’évidement ganglionnaire.
Cette bride cicatricielle peut être corrigée
par plastie en « Z » unique ou multiple.
3- Correction d’une asymétrie majeure
entre les deux seins :
– Le sein irradié ne présente pas de malformation, mais il est plus
petit et placé plus haut.
C’est une séquelle fréquente car la tumorectomie entraîne une diminution de volume et le sein est fixé
par la radiothérapie.
Cette déformation a tendance à s’accentuer
avec le temps et avec la prise de poids.
Il faut symétriser le sein
controlatéral trop volumineux, en réalisant une plastie mammaire
de réduction et corriger ainsi la ptôse.
– S’il existe une déformation majeure du sein, le remodelage du sein
irradié est difficile.
Les résultats esthétiques sont aléatoires et les
complications fréquentes, à type de nécrose ou de retard de
cicatrisation.
Sur un sein mal vascularisé, les lambeaux cutanés ou
glandulaires ne sont pas fiables.
Combler la perte de substance par la mise en place partielle d’une
prothèse sous-cutanée expose à un taux important de coque et
d’échec.
Aussi est-il nécessaire le plus souvent de réaliser un
lambeau de grand dorsal, plus rarement de grand droit, pour combler la perte de substance.
Cet apport de tissu vascularisé est
bénéfique pour la trophicité des tissus irradiés.
Bien qu’il puisse
donner un aspect de patch au niveau du sein ainsi rectifié, les
résultats esthétiques des séries publiées sont bons.
Le lambeau
ne gêne pas la surveillance mammographique et échographique.
Mais en cas de récidive dans la glande mammaire restante, on
supprime la possibilité d’utilisation de ce lambeau.
– Si les séquelles post-thérapeutiques sont majeures, le traitement
est difficile et la correction peut nécessiter, comme l’ont proposé
certains auteurs, une mastectomie avec reconstruction mammaire
immédiate par lambeau de grand dorsal ou grand droit.
Cette
attitude paradoxale est cependant difficile à faire accepter par les
patientes indemnes de récidives.
E - PLACE DE LA CHIRURGIE PLASTIQUE
DANS LA PRÉVENTION DES SÉQUELLES ESTHÉTIQUES
DU TRAITEMENT CONSERVATEUR
:
Le traitement conservateur respecte les règles de la chirurgie
oncologique mais peut faire appel aux techniques de chirurgie
plastique et ceci dès le traitement initial.
1- Incisions cutanées
:
L’ancien dogme de l’abord direct est actuellement modulé pour que
la cicatrice soit la plus discrète possible, respectant la ligne du
décolleté.
Selon la localisation de la tumeur, l’incision est de préférence
radiaire dans les quadrants inférieurs, et arciforme dans les
quadrants supérieurs.
Seules les tumeurs superficielles adhérentes à la peau ou avec
envahissement cutané nécessitent une résection cutanée.
Une
incision radiaire en « quartier d’orange » est alors préférable dans
les quadrants inférieurs.
En cas d’exérèse insuffisante ou de récidive locale, la cicatrice de tumorectomie initiale doit être intégrée dans le tracé de mastectomie
horizontale le plus bas possible, d’où l’intérêt des incisions
périaréolaires ou périaréolaires avec prolongement radiaire.
Les incisions du sillon latéromammaire ou du sillon sous-mammaire
permettent l’exérèse des tumeurs profondes adjacentes.
Les longues cicatrices sont à l’origine de rétractions et de bascule de
la PAM.
Les incisions radiaires du quadrant supéroexterne
prolongées vers le creux axillaire pour le curage sont également
responsables de brides rétractiles. II faut leur préférer des incisions
séparées ou en ligne brisée vers le creux axillaire, ou une incision
horizontale sur le quadrant supérieur et le creux axillaire.
2- Exérèse de la tumeur
:
Le traitement conservateur est défini par l’exérèse complète de la
tumeur, histologiquement.
Ce qui impose une exérèse chirurgicale
passant au large de la tumeur, macroscopiquement à plus de 1 cm
des limites palpées.
L’importance de la tumorectomie doit être adaptée à la taille de la
tumeur et éventuellement complétée par des recoupes.
La pièce
opératoire et les recoupes sont orientées pour le diagnostic
histologique d’exérèse in sano.
La quadrantectomie consiste à réaliser une chirurgie plus large
avec 2 cm au minimum de marge macroscopique.
Ce qui correspond
le plus souvent à l’ablation d’un quadrant.
Il n’existe pas de réel consensus sur les marges d’exérèse à réaliser
lors de la tumorectomie mais l’histologie doit confirmer que l’on est
passé en tissu sain.
On essaie cependant d’avoir le minimun de
séquelles esthétiques.
Le siège de la tumeur initiale peut être repéré par des clips, surtout
en cas de plastie associée, pour orienter un éventuel surdosage radiothérapique et faciliter la surveillance mammographique.
En cas de tumeur centrale, un traitement conservateur emportant en
monobloc la PAM et la tumeur est possible si la taille du sein permet
un remodelage harmonieux.
3- Remodelage glandulaire
:
Dans les tumorectomies peu importantes, on peut s’abstenir de tout
remodelage glandulaire, mais il faut éviter le drainage de la loge de
tumorectomie.
Pour les tumeurs plus importantes, le capitonnage,
voire le remodelage est souvent nécessaire afin de ne pas laisser de defect car toute invagination est majorée par la radiothérapie.
Il est
fait après décollement de la glande mammaire du grand pectoral et
du plan superficiel cutané, avec réalisation de deux lambeaux
glandulaires permettant un rapprochement des berges après
enroulement.
L’importance du remodelage dépend de la
taille de la tumeur rapportée au volume du sein ainsi que de la
localisation tumorale.
Il se conçoit quand le volume de la tumorectomie ne dépasse pas un quadrant du sein.
Il est
indispensable au niveau des quadrants inférieurs, pour éviter la
dépression et la rétraction des tissus au niveau des quadrants
inférieurs.
4- Cas particulier des tumorectomies centrales
:
Les tumeurs centrales se définissent comme des tumeurs rétroaréolaires inférieures à 3 cm, siégeant à moins de 2 cm de
l’aréole.
Pour cette localisation, la mastectomie est longtemps restée
le traitement de référence à cause du risque de multicentricité et des
résultats esthétiques aléatoires des tumorectomies.
En effet,
l’envahissement fréquent de l’aréole, lieu de convergence des canaux
galactophores, nécessite son exérèse de manière systématique créant
une perte de substance et une déformation secondaire.
Plusieurs techniques de chirurgie plastique mammaire permettent
le comblement du defect central par un remodelage glandulaire
peropératoire et l’obtention d’un aspect esthétique du sein opéré
satisfaisant avec une reconstruction ultérieure de l’aréole.
Trois techniques sont employées :
– exérèse en ellipse avec fermeture après remodelage glandulaire ;
– fermeture de la perte de substance cutanée centrale par la
technique de round-block ;
– plastie mammaire de remodelage.
L’asymétrie mammaire peut être corrigée par une plastie de symétrisation controlatérale proposée, soit dans le même temps
(comme dans les plasties mammaires), soit après la fin de la
radiothérapie.
Cette symétrisation est nécessaire dans plus de 50 %
des cas.
La reconstruction de l’aréole et du mamelon est facilement réalisable
suivant les procédés classiques : greffe-lambeau ou tatouage.
Plusieurs études rétrospectives montrent que le traitement
conservateur n’expose pas à plus de récidive locale que dans les
autres localisations, et les techniques dérivées de la chirurgie
plastique ont permis d’obtenir des résultats esthétiques aussi
satisfaisants que dans les autres quadrants.
La conservation du sein
dans les tumeurs centromammaires est donc tout à fait envisageable.
5- Plasties mammaires
:
Pour certains cancers, l’exérèse carcinologique satisfaisante entraîne
une déformation majeure du sein traité, incompatible avec un
traitement conservateur, lorsque :
– le volume tumoral par rapport au volume du sein est supérieur à
un quart ;
– les seins sont ptôsés ;
– les tumeurs siègent dans les quadrants inférieurs.
Ces patientes peuvent bénéficier, après une très large tumorectomie
avec vérification histologique des berges, d’un remodelage par
plastie mammaire permettant ainsi la conservation du sein.
Une symétrisation du sein controlatéral est effectuée durant le même
temps opératoire, pour obtenir deux seins harmonieux.
Cette plastie est intégrée dans un protocole carcinologique avec irradiation du
sein systématique, des aires ganglionnaires en fonction des résultats
du curage et chimiothérapie en fonction des facteurs pronostiques.
L’association plastie mammaire-radiothérapie apparaît donc comme
un moyen de traiter certaines localisations comme les tumeurs des
quadrants inférieurs où les séquelles esthétiques sont importantes et
d’étendre les indications du traitement conservateur à certaines
lésions volumineuses du sein, supérieures à 3 cm, comme le
préconisent certaines équipes.
La technique de plastie mammaire reprend les principes de
réduction mammaire, mais la tumorectomie est très large,
cutanéoglandulaire, monobloc, centrée sur la tumeur ou les
quadrants suspects.
Elle permet l’exérèse d’un ou de deux quadrants
et le remodelage par lambeau glandulaire.
Elle peut même, sur des
seins graisseux, correspondre à un évidement glandulaire, le sein
étant remodelé grâce au contenu graisseux.
L’ablation du maximum
de glande mammaire facilite la surveillance ultérieure, mais il
convient de réaliser une mammographie de référence 6 mois après
la fin du traitement.
Cette chirurgie doit avant tout permettre un
geste carcinologique fiable.
La reconstruction est subordonnée au volume de l’exérèse et aux
impératifs carcinologiques.
Le sein est reconstruit en fonction de ce
qu’il reste, par lambeau glandulaire ou dermograisseux.
Le
prélèvement varie en fonction de la localisation de la tumeur.
La symétrisation du sein controlatéral constitue le dernier temps
chirurgical pour obtenir deux seins harmonieux.
Ces techniques facilitent dans certains cas la radiothérapie
postopératoire, en diminuant le volume mammaire chez les
patientes ayant une forte poitrine et minimisent les séquelles
imputables à ce traitement.
Plusieurs équipes ont montré que la plastie mammaire de
réduction élargissait les indications du traitement conservateur du
sein à des tumeurs supérieures à 3 cm, sans compromettre le résultat esthétique et surtout sans augmenter le taux de récidive locale
(inférieur à 10 % à 5 ans).
Ce qui a permis de traiter certaines lésions
de types T2, T3 ayant diminué après chimiothérapie, par
l’association plastie mammaire de réduction-irradiation.
6- Reconstructions partielles lors du traitement initial
:
Ces techniques tentent de reconstruire partiellement le sein après
une large tumorectomie alors qu’un remodelage glandulaire ne peut
être réalisé, soit parce que le defect est trop important, soit parce
que le sein irradié ne permet pas de plastie fiable au niveau
vasculaire.
Si le sein doit être irradié secondairement, on déconseille de combler
cette perte de substance par une prothèse car le taux de coques,
c’est-à-dire de mauvais résultats, est trop important.
Certains
auteurs préconisent la réalisation de lambeaux locaux, tel le grand
dorsal, musculaire pur ou musculocutané, essentiellement au niveau des quadrants externes.
Si le geste chirurgical est parfaitement bien codifié, la surveillance
ultérieure du sein reste difficile.
En cas de récidive, on est privé des
possibilités de ce lambeau. Une étude rigoureuse au cas par cas,
associant cancérologue et chirurgien oncoplasticien, est nécessaire
pour cerner ces indications.
En conclusion, les différentes techniques de chirurgie plastique
permettent une amélioration des résultats esthétiques du traitement
conservateur du sein et élargissent les indications du traitement
conservateur.
Principes généraux
des reconstructions mammaires :
Différents procédés sont utilisés en chirurgie plastique, leurs
indications sont à discuter en fonction des séquelles laissées par le
traitement initial.
A - SÉQUELLES ESTHÉTIQUES D’UNE AMPUTATION
:
Les séquelles sont variables ; elles dépendent du type d’intervention
et du traitement médical associé.
Les limites de l’exérèse chirurgicale
sont dictées par les lois de la cancérologie, mais aujourd’hui les
interventions mutilantes type Halsted avec ablation du muscle
grand pectoral n’ont plus cours.
Le chirurgien plasticien a le plus souvent à faire face aux séquelles
laissées par une mammectomie totale modifiée de Patey.
La laxité
cutanée est le principal facteur à prendre en compte, il dépend de la
tension lors des sutures et des séquelles de la radiothérapie.
B - MOMENT DE LA RECONSTRUCTION
:
Une reconstruction mammaire ne gêne pas la surveillance d’un
cancer du sein.
C’est la raison pour laquelle le délai entre la
chirurgie première et la reconstruction, hier encore considéré comme
indispensable, n’est plus nécessaire de nos jours et certaines
reconstructions se font dans le même temps opératoire que la
mammectomie.
Les arguments les plus classiques en faveur d’une
reconstruction mammaire immédiate sont l’exérèse carcinologique
satisfaisante et l’absence de traitement complémentaire.
Lors d’une reconstruction secondaire, il est préférable de respecter
certains délais :
– 3 mois après un traitement chirurgical seul ;
– 3 à 6 mois après la fin de la chimiothérapie ;
– 1 an après radiothérapie thoracique, car l’amélioration cutanée se
fait durant cette période.
C - DIFFÉRENTS TEMPS DE LA RECONSTRUCTION
:
Une reconstruction s’effectue classiquement en trois temps :
– la reconstruction du volume du sein mammectomisé ;
– l’harmonisation du sein controlatéral qui se fait 3 mois plus tard,
mais qui peut dans certains cas s’effectuer dans le même temps que
la reconstruction mammaire, pour obtenir deux seins symétriques.
La moyenne d’âge des femmes bénéficiant d’une reconstruction est
de plus de 40 ans, aussi le sein controlatéral est-il le plus souvent ptôsé et nécessite une symétrisation par plastie mammaire.
Dans
certains cas, la symétrisation peut se faire par augmentation du sein
controlatéral avec une prothèse ;
– la reconstruction de la PAM constitue le dernier temps chirurgical.
Elle est réalisée après un délai de 3 mois environ, quand le résultat
est stable.
D - DIFFÉRENTS MODES DE RECONSTRUCTION
:
1- Reconstruction par prothèse mammaire
:
La prothèse est une façon simple d’apporter un volume, mais il faut
respecter certains impératifs.
La peau thoracique doit être souple, la
laxité suffisante pour permettre la mise en place du volume désiré.
La prothèse doit être adaptée au volume du sein controlatéral, en
sachant qu’une harmonisation est souvent indispensable et peut être
associée à une réduction du volume mammaire, ou a contrario à
une augmentation, si le sein controlatéral est hypotrophique.
Deux grands groupes de prothèse existent :
– les prothèses en sérum physiologique, d’une innocuité parfaite.
Leur inconvénient réside dans la possibilité de se dégonfler
partiellement, voire totalement.
Ce risque se majore avec le temps ;
– les prothèses préremplies de gel de silicone, plus souples et plus
naturelles à la palpation.
La dangerosité vient du gel de silicone qui
peut diffuser en cas de rupture de la paroi.
Il avait été mis en cause
dans la survenue de maladies auto-immunes et privé du marché.
La réautorisation de ce type d’implant est récente et il est nécessaire
d’être prudent ; la patiente doit donner son accord après information
des risques potentiels.
Deux notions sont importantes à développer, quel que soit le type
d’implant :
– la possibilité d’apparition de coques, car l’introduction d’un corps
étranger dans l’organisme entraîne une réaction périprothétique.
Cette réaction est largement favorisée par la radiothérapie. Dans la
série de l’institut Curie, on note un taux de coques de 11 % à 2 ans,
et 15 % à 5 ans. Une prothèse irradiée a toutes les chances de faire
une coque.
Une prothèse placée sous une peau thoracique abîmée
par la radiothérapie a plus de chance de faire une coque que sur
une peau saine.
Cette coque, à des stades différents I à IV, durcit
le sein, peut se contracter et entraîner une déformation du sein
reconstruit ;
– la notion de vieillissement de l’implant qui imposera, à plus ou
moins long terme, un changement de l’implant.
Il n’est pas
systématique, mais on peut évaluer ceci à environ 10 ans en
moyenne.
La reconstruction mammaire par prothèse permet de reconstruire
un sein pommelé de « jeune fille » ; lui donner l’impression de sein ptôsé par rapport au sillon sous-mammaire est difficile.
Il faut
s’aider d’un lambeau fasciocutané thoracoabdominal d’ascension,
afin de recréer un néosillon par fixation de ce lambeau.
De nouvelles
prothèses en silicone, ayant une forme plus anatomique, sont plus
proches du sein naturel.
Mais les résultats par prothèses sont
instables dans le temps, d’autant plus que l’on a reconstruit sur une
peau limite et obtenu un aspect peu naturel.
Au fil des ans et surtout des variations pondérales, le résultat peut se dégrader.
Les meilleurs
résultats de reconstruction par prothèse sont obtenus si d’emblée on
a réussi à reconstruire un sein légèrement ptôsé, ou si la
symétrisation du sein controlatéral n’a pas été indispensable.
Des
reprises chirurgicales sont souvent nécessaires, soit pour
changement de prothèse, soit pour reprise de la plastie mammaire
du sein controlatéral.
2- Reconstruction par expansion tissulaire
:
Le principe est de reconstruire un sein par une prothèse que l’on
gonfle progressivement grâce à une valve sous-cutanée (gonflage
avec du sérum physiologique une à deux fois par semaine pendant
les 2-3 mois postopératoires).
Cette technique est utilisée chez des
patientes qui ont une peau insuffisante ou un manque de laxité
cutanée ne permettant pas un volume d’emblée correct par prothèse
et des patientes qui ne souhaitent pas de prélèvement de lambeau.
C’est aussi une façon de reconstruire un sein de gros volume, sans
majorer le tableau douloureux postopératoire.
3- Reconstruction par lambeau musculocutané
de grand dorsal avec ou sans prothèse
:
Au niveau du thorax, la laxité cutanée est insuffisante ou la peau radiodystrophique.
Il est nécessaire d’apporter de la peau et du
tissu, pour pouvoir recouvrir la prothèse.
Un lambeau myocutané est un lambeau apportant un muscle
pédiculisé et la peau en regard vascularisée par ses perforantes.
En fonction
du volume désiré, on peut prélever une partie du muscle avec une
palette de peau dorsale ou le muscle dans sa totalité, avec la
graisse sous-cutanée.
Cette
technique, appelée grand dorsal autologue, permet d’avoir plus
de volume et peut éviter, chez certaines patientes, la mise en
place d’une prothèse.
Cette
technique est privilégiée pour les reconstructions mammaires
immédiates avec conservation de l’étui cutané.
Le grand
dorsal est un lambeau d’une grande fiabilité ; la morbidité est
surtout en rapport avec l’apparition fréquente d’un sérum dorsal
au niveau de la zone de prélèvement dorsal.
Les
séquelles esthétiques sont en rapport avec la cicatrice de
prélèvement.
4-
Reconstruction par lambeau musculocutané
de grand droit pédiculé ou libre
:
Ce lambeau est utilisé quand la patiente a un excès cutanéograisseux
abdominal et se justifie d’autant plus que le sein controlatéral est
volumineux.
Ce lambeau de grand droit permet, par son volume, d’obtenir un
sein d’aspect très harmonieux avec une ptôse et un résultat
esthétique très naturel.
C’est une intervention longue et délicate avec plus de 10 % de
nécrose partielle retrouvés dans la plupart des séries de lambeau unipédiculé.
Les séquelles au niveau de la paroi abdominale sont
à prendre en compte.
Le risque de hernie est chiffré entre 3 et
10 %, mais peut être diminué avec une bonne réparation de la
sangle abdominale par une plaque non résorbable.
Il persiste
cependant une diminution de la fonction abdominale, avec difficulté
de passer de la position couchée à la position assise et impossibilité
totale en cas de prélèvement bilatéral.
Les antécédents chirurgicaux abdominaux peuvent contre-indiquer
le prélèvement du lambeau ou imposer un prélèvement bilatéral.
De même, certains facteurs généraux sont à prendre en compte :
l’obésité, l’âge, le diabète, la consommation de tabac.
Le lambeau libre de grand droit avec prélèvement des vaisseaux
épigastriques inférieurs anastomosés en axillaire nécessite une équipe microchirurgicale.
Il est souvent utilisé en reconstruction
mammaire immédiate, facilité par la dissection préalable du
pédicule thoracodorsal.
Le deep inferior epigastric pedicle (DIEP), variante du transverse rectus
abdominis muscle (TRAM) libre, après dissection des perforantes,
minimise le prélèvement musculaire.
Les lambeaux permettent initialement de reconstruire un sein plus
naturel, voire ptôsé, par rapport à une prothèse.
Les résultats sont
stables dans le temps, et au fil des ans, les lambeaux et notamment
le lambeau de grand droit donnent les meilleurs résultats, car une
prise de poids secondaire se traduit par une augmentation de
volume du sein reconstruit qui suit l’évolution de la patiente.
5- Reconstruction par lambeau fessier libre
:
Ce lambeau utilise l’excès cutanéograisseux de la région fessière.
La
cicatrice du site donneur peut être cachée au niveau du pli fessier.
Le prélèvement reste délicat et nécessite deux positions opératoires
ainsi qu’un temps microchirurgical minutieux.
6- Reconstruction par lambeau d’épiploon prélevé
sous coelioscopie :
C’est une technique nouvellement décrite qui reste à valider et qui
utilise, lors des reconstructions mammaires immédiates avec
conservation de l’étui cutané, le lambeau d’épiploon pour recréer le
volume.
Ce dernier est prélevé sous coelioscopie et tunnellisé en
sous-cutané.
En conclusion, la reconstruction mammaire par prothèse
couramment employée est un mode de reconstruction simple.
Mais
si la morphologie de la patiente s’y prête, il paraît licite de proposer
une intervention plus lourde d’emblée, c’est-à-dire un lambeau (avec
sa morbidité et ses séquelles cicatricielles), car une reconstruction
par prothèse risque d’être suivie de plusieurs reprises chirurgicales
au fil des ans.
Le choix de la technique de reconstruction dépend
donc de nombreux facteurs dont l’un des principaux en dehors de
la faisabilité reste le désir de la patiente.
Indications des reconstructions
mammaires immédiates :
Les reconstructions mammaires immédiates ont longtemps été
proposées uniquement dans le cadre des cancers intracanalaires sans
traitement complémentaire.
Mais l’évolution rapide de ces
5 dernières années fait que plusieurs équipes ont réalisé ce type de
reconstruction quels que soient les critères histologiques et les
traitements associés.
Seule contre-indication absolue à prendre en
compte : le sein en poussée inflammatoire évolutive.
L’âge, l’état
général, la durée de l’intervention, les métastases ou le mauvais
pronostic à court terme apparaissent comme des contre-indications
toutes relatives.
Avant de proposer ou non une reconstruction mammaire immédiate,
il est licite d’étudier différents facteurs.
A - ANATOMOPATHOLOGIE
:
1- Carcinomes intracanalaires
:
La reconstruction immédiate est admise par toutes les équipes pour
les carcinomes intracanalaires avec ou sans micro-invasion.
Lorsque
les lésions nécessitent une mastectomie (proposée en fonction de la
taille de la lésion, des marges d’exérèse ou du nombre de foyers), on
peut envisager une reconstruction immédiate.
Reprendre la cicatrice
de tumorectomie est souhaitable, bien qu’il n’y ait aucun critère
carcinologique qui l’exige, sauf s’il existe une composante
micro-invasive.
Peu ou pas de récidives sont décrites sur la plupart des séries de
reconstruction mammaire immédiate après carcinome intracanalaire.
2- Tumeurs invasives
:
Pour les tumeurs invasives, après mastectomie et curage axillaire,
certaines équipes proposent une reconstruction mammaire
immédiate pour les T1, voire les T2. Quelques publications
retrouvent des reconstructions mammaires immédiates pour des
T3.
Ceci est à étudier en fonction des traitements
complémentaires postopératoires.
Le recul est à l’heure actuelle de 5
à 6 ans pour apprécier les récidives.
D’après les différentes études, l’incidence des récidives locales
suivant la mastectomie avec reconstruction mammaire immédiate
est inférieure à 11 %.
Certaines études comparent les patientes qui
ont eu une reconstruction, avec celles qui n’en ont pas eu, et ne
trouvent pas de différence significative en fonction des différents
critères initiaux de la tumeur.
La majorité des récidives est
localisée au niveau de la peau et du tissu sous-cutané thoracique
restant, avec 10,6 % de récidives décrites par Slavin en 1994 pour
161 reconstructions mammaires immédiates par lambeau.
Dans cette
étude, la reconstruction ne gêne pas le diagnostic précoce de ces
lésions et ne compromet pas leur traitement.
Il n’existe pas de
différence significative du taux de survie entre les patientes ayant
eu une reconstruction mammaire immédiate ou secondaire.
3- Récidives selon le mode intracanalaire ou invasif
:
Pour les récidives de cancers après traitement conservateur, une
mastectomie s’impose le plus souvent.
La reconstruction peut être
proposée dans le même temps, puisqu’il n’y aura pas de nouvelle
irradiation.
La reconstruction mammaire immédiate privilégie un lambeau, ce
qui peut permettre une plus large exérèse cutanée.
B - TECHNIQUES CHIRURGICALES
:
1- Mastectomie à peau conservée
:
Dans le cadre des reconstructions mammaires immédiates se discute
la mastectomie à peau conservée ou skin sparing mastectomy (SSM) ;
ceci permet de garder l’étui cutané pour la reconstruction mammaire
immédiate et d’obtenir un meilleur résultat esthétique.
Cette
technique peut se traduire par une augmentation du risque de
nécrose des lambeaux cutanés thoraciques ainsi décollés et une
augmentation du risque potentiel des taux de récidive locale.
Cependant, ce risque est identique si la technique est rigoureuse.
Les tumeurs proches de la peau restent une contre-indication.
2- Différents modes de reconstruction immédiate
:
En fonction de la morphologie de la patiente, du sein controlatéral,
de la nécessité du traitement complémentaire, les indications
chirurgicales varient.
La reconstruction mammaire immédiate, dans les carcinomes intracanalaires, a très longtemps privilégié le mode de reconstruction
par prothèse rétropectorale ou par expansion tissulaire permettant
d’ajuster le volume et de soulager initialement les lambeaux cutanés.
Elle reste tout à fait d’actualité, mais reste à tempérer compte tenu
de l’évolution dans le temps.
C’est cependant la technique la
plus simple, qui ne rajoute pas de cicatrice, souvent proposée aux
patientes déjà très perturbées par la mastectomie et dont la
morphologie s’y prête.
Elle est le plus souvent suivie d’un geste de symétrisation.
Si la patiente a un sein controlatéral de volume modéré et ptôsé,
une reconstruction mammaire par grand dorsal autologue est
possible et évite, dans beaucoup de cas, une symétrisation.
Ce
lambeau a un volume d’autant plus important que la patiente a un
excès cutanéograisseux au niveau du dos.
Il faut comparer ce
volume avec celui du sein à reconstruire.
La reconstruction mammaire immédiate par lambeau de grand droit
est souvent préconisée par certaines équipes, ainsi que le DIEP.
L’analyse faite par Kroll en 1997, sur 237 TRAM, montre que le
résultat esthétique est supérieur en cas de reconstruction mammaire
immédiate, par rapport à une reconstruction différée.
La
conservation de la totalité de l’étui cutané améliore ainsi les
résultats.
C - TRAITEMENTS COMPLÉMENTAIRES
:
1- Radiothérapie
:
Le facteur ayant le plus d’impact sur le résultat esthétique de la
reconstruction est la radiothérapie postopératoire.
L’association radiothérapie et prothèse est à bannir. En effet, la
reconstruction mammaire immédiate par prothèse ou expander est
une contre-indication lorsque la patiente va avoir une radiothérapie
postopératoire sur le sein reconstruit. Il est impératif de reconstruire
avec un lambeau.
La série de l’institut Gustave Roussy regroupant
687 patientes ayant bénéficié d’une reconstruction mammaire
immédiate a montré que, malgré la présence du lambeau de grand
dorsal, les patientes ayant eu une reconstruction par grand dorsal et
prothèse ont présenté 71 % de contracture de grade III après
irradiation.
En cas de traitement complémentaire par radiothérapie, il est
impératif de reconstruire avec un lambeau, soit de grand dorsal
autologue, en sachant que l’aspect esthétique pourra être modifié
(fibrose ou cytostéatonécrose), soit de grand droit qui semble bien
supporter la radiothérapie.
2- Chimiothérapie
:
La chimiothérapie ne modifie pas l’aspect du sein reconstruit, mais
la reconstruction mammaire immédiate ne doit pas retarder la mise
en place du traitement complémentaire.
D - COMPLICATIONS DES RECONSTRUCTIONS
MAMMAIRES IMMÉDIATES RETARDANT
LES TRAITEMENTS COMPLÉMENTAIRES :
Il est clair que si une reconstruction mammaire immédiate se
complique, la crainte est que la prise en charge de cette complication
retarde la chimiothérapie ou la radiothérapie si elles sont nécessaires.
Toutes les publications indiquent que même compliquée, une
reconstruction mammaire immédiate ne retarde pas un traitement
adjuvant car la prise en charge de la complication se fait sur les 2 ou
3 premières semaines postopératoires, date avant laquelle il est rare
de commencer les traitements complémentaires.
Furey publie une
étude de 120 reconstructions mammaires immédiates avec
36 chimiothérapies adjuvantes et 27 % de complications, sans retard
à l’initialisation de la chimiothérapie.
Une infection sur prothèse nécessitant éventuellement l’ablation de
la prothèse ne retarde pas un traitement ; il en est de même pour un
hématome qui sera repris en urgence.
En revanche, une nécrose partielle de lambeau peut ne pas être
cicatrisée dans les temps et il faut gérer ce type de complications au
mieux (excision de la zone nécrosée, mise en cicatrisation dirigée
rapidement, ou suture précoce), pour pouvoir démarrer la
chimiothérapie à temps.
E - PSYCHOLOGIE ET DÉSIR DE LA PATIENTE
:
La reconstruction mammaire immédiate peut être proposée à de
plus en plus de patientes sur lesquelles on découvre un carcinome
intracanalaire au décours d’une mammographie.
Quelques patientes ne veulent pas de mastectomie sans
reconstruction mammaire immédiate.
D’autres ont besoin d’une
période d’adaptation avant d’envisager une reconstruction
mammaire.
Ce laps de temps permet de faire le « deuil » du sein et
de mieux accepter un sein reconstruit, avec ses imperfections.
De toute façon, il est souhaitable d’informer la patiente des deux
possibilités, de lui indiquer que la reconstruction mammaire
immédiate n’a aucun caractère obligatoire.
Ce n’est pas une
intervention qui doit être imposée, à l’inverse de la mastectomie,
mais demandée par la patiente.
Il est aussi important d’expliquer
que le sein reconstruit ne sera jamais le sein d’avant.
Deux
consultations sont souvent nécessaires pour permettre l’acceptation
de l’ablation du sein et la compréhension de la reconstruction
mammaire immédiate.
Certaines angoisses liées au cancer et à son traitement sont déplacées
sur la reconstruction et ses modalités.
La reconstruction ne doit pas
générer plus d’angoisse que la mastectomie.
Elle est réalisée pour
améliorer physiquement et psychologiquement la patiente.
F - COÛT
:
La reconstruction mammaire par prothèse est moins coûteuse que la
reconstruction mammaire immédiate par lambeau mais avec le
temps, cette différence disparaît car les patientes ayant une prothèse
ont plus souvent des reprises chirurgicales, le résultat étant moins
stable dans le temps.
D’autre part, la reconstruction mammaire
secondaire est plus coûteuse que la reconstruction mammaire
immédiate.
Enfin, les lambeaux libres coutent plus cher que les reconstructions
mammaires par prothèse.
Ces publications prennent en compte le coût global.
Conclusion
:
Le geste oncologique reste la priorité du chirurgien en reconstruction
mammaire.
La mastectomie avec conservation de l’étui cutané offre la
possibilité de meilleurs résultats et semble envisageable sans majorer le
taux de récidives.
La reconstruction immédiate est parfaitement validée pour les cancers intracanalaires ; elle est soumise à discussion pour les cancers invasifs.
Les reconstructions par lambeau donnent de meilleurs résultats, par
rapport aux prothèses.
Il n’y a pas de retard aux traitements adjuvants.
Les récidives sont bien identifiées et les résultats esthétiques
satisfaisants.
Un suivi psychologique et une bonne information des patientes restent
nécessaires, car le taux de satisfaction est plus difficile à prévoir.
L’association chirurgie plastique et chirurgie cancérologique permet de
faire des progrès considérables dans le traitement du cancer du sein,
d’où la nouvelle terminologie : chirurgie oncoplastique.
Les différentes techniques permettent une amélioration des résultats
esthétiques et tendent à élargir les indications du traitement
conservateur.
Après mammectomie, il convient de proposer une reconstruction de
façon systématique, car ceci ne modifie en rien la surveillance
carcinologique et diminue l’impact d’une telle mutilation.