Épidémiologie : Les cancers provoquent 135
000 décès par an en France.
Hommes :
• Poumon
• Estomac
• Côlon et rectum
• Bouche pharynx
• Prostate
Femmes :
• Sein
• Col de l'utérus
• Colon et rectum
• Estomac
• Endomètre
Évolution du fait de
l'amélioration du dépistage.
Diagnostic : 1) LE SEUIL DE DIAGNOSTIC : La tumeur est détectable
quand elle a un diamètre d'au moins 1 cm.
Elle contient alors 109
cellules (1 milliard).
Le décès intervient quand
la tumeur contient 1012 cellules malignes.
2) DIFFÉRENCE ENTRE CELLULES SAINES ET CELLULES CANCEREUSES : a) Cellules normales : • Mitoses peu nombreuses
et régulières
• Aspect régulier
• Rapport taille
cellule/noyau régulier
• Peu d'expression des
oncogènes
• La sécrétion des
facteurs de croissance est coordonnée et intermittente
L'apoptose est la mort
cellulaire génétiquement programmée.
b) Cellules cancéreuses : • Mitoses fréquentes
• Reproduction rapide et
anarchique
• Une cellule mère donne
des cellules filles différentes
• Rapport entre le noyau
et le cytoplasme très différent selon les cellules
• Cellules de tailles très
différentes
• Perte de l'inhibition de
contact
• Augmentation de la
sécrétion des facteurs de croissance (cytokines) : anorexie, manifestations de
cytoparaplasie
• Augmentation de
l'expression des oncogènes
• Perte des gènes
suppresseurs de tumeurs
• Apparition de nombreux
vaisseaux sanguins : angiogenèse
Il existe des gènes
générateurs et d'autres suppresseurs de tumeurs.
Un déséquilibre entre
l'action des uns et des autres provoque un cancer.
Une métastase est la
migration par voie sanguine ou lymphatique d'une cellule maligne d'un organe
cancéreux vers un autre organe.
Elle garde les
caractéristiques des cellules de l'organe d'origine.
3) DEUX MODES DE DISSEMINATION : a) Hématogène : Par le sang :
intravasation, puis extravasation.
Donne des métastases dans
les gros organes : viscérales.
b) Lymphatique : Par les ganglions et les
vaisseaux lymphatiques.
Donne surtout des
métastases des tissus périphériques.
Certains cancers peuvent
utiliser les 2 voies de dissémination.
Le prolongement de la
durée de vie moyenne fait apparaître de nouveaux sites métastatiques pour chaque
cancer.
4) CLASSIFICATION : Les tumeurs cancéreuses
sont classées en fonction d'une classification : TNM
• T : nature et taille de
la tumeur
• N : nodes (ganglions)
• M : présence ou non de
métastases
Cette classification varie
selon les organes touchés.
Le fait de classifier un
cancer le plus précisément possible va déterminer le type de prise en charge et
de traitement.
C'est la biopsie qui fait
le diagnostic.
Le bilan d'extension va
permettre de stadifier la tumeur.
L'ensemble permet
d'adapter le traitement à la nature de la tumeur.
Les oncogènes : L'oncogène est un gène
activateur de tumeur qui va favoriser la transformation d'une cellule normale en
cellule cancéreuse.
Il existe aussi des
proto-oncogènes : gènes activateurs des oncogènes.
On assiste en fait à une
cascade d'activations génétiques.
Les cellules contiennent
des oncogènes à l'état normal.
L'équilibre avec les
anti-oncogènes fait qu'il ne se développe pas de tumeur dans des conditions
normales.
Des facteurs extérieurs
viennent rompre cet équilibre.
Exemple du virus EBV dans
les pays du Maghreb qui active une oncogenèse dans les cellules du cavum.
L'alcool et le tabac
représentent 50% des étiologies cancéreuses :
Ils ont une action
synergique de cancérisation des tissus.
Ils se potentialisent.
a) Tabac : • ORL
• Poumon
• Œsophage
• Vessie
• Rein
• Pancréas
b) Alcool : • Œsophage
• Estomac en association
avec d'autres facteurs
• Foie par le biais de la
cirrhose (carcinome hépato-cellulaire)
• Pharynx
c) Facteurs de risques des cancers digestifs : • Polypes
• Excès de graisse dans
l'alimentation
• Insuffisance de fibres
Le dépistage : Il est extrêmement
important, vu le coût social de ces pathologies.
Il est systématique pour
certaines tumeurs fréquentes.
Il consiste à sélectionner
une population à risque pour une tumeur particulière.
Il va consister à
pratiquer un examen de faible coût, suffisamment sensible, fiable et
reproductible, afin d'assurer un dépistage précoce des tumeurs incriminées.
La chimiothérapie : Destruction sélective
d'une population cellulaire tumorale par interaction au niveau d'une ou
plusieurs étapes clés du métabolisme des cellules cancéreuses.
Normalement, elle épargne
les tissus sains.
En pratique, les effets
secondaires sont nombreux.
La chimiothérapie agit sur
les cellules en cycle cellulaire.
On joue sur le fait que
les cellules malignes se reproduisent plus rapidement que les autres.
La difficulté est de
déterminer l'équilibre entre efficacité et toxicité de la chimiothérapie.
Le principal effet
secondaire est la neutropénie : diminution des globules blancs polynucléaires
neutrophiles.
Le patient se retrouve en
aplasie. Le traitement devient d’autant plus toxique.
Risque immédiat, vital,
par infection. Risque à moyen terme : nécessité de changer la chimiothérapie.
La thérapie génique : |