Définition : Permet d'aspirer les épanchements pleuraux. Il fait appel à un drain dont l'extrémité distale est placée dans la cavité pleurale et l'extrémité proximale reliée à un système d'aspiration. L'aspiration douce et modulable : – 20 à – 50 mmHg (pression murale = – 500 mmHg).
Anatomophysiologie
: La plèvre est constituée de deux feuillets séparés par un espace virtuel rempli par le liquide pleural. La pression y est négative : entre – 2 et – 6 mmHg.
Cela maintient en situation normale les deux feuillets collés. À la fin de l'aspiration, on clampe le drain et on le laisse en lace pendant 24 à 48 heures. Indications
: a) Pleurésie purulente
: b) Pneumothorax
: Affection idiopathique. De cause inconnue. Survient chez les hommes : •Jeunes •Grands •Maigres c) Hémothorax
: •Lésion pulmonaire •Lésion d'un gros vaisseau •Traumatisme •Lésion chirurgicale •Accident de pose de cathéter sous clavier d) Volet thoracique : AVP e) Perforation par arme blanche
Le
talcage : Pratiqué sur une récidive de pneumothorax.
Se fait sous cœlioscopie. On soude les deux feuillets de la plèvre en injectant du talc sous pression dans la cavité pleurale. La présence du talc provoque une irritation sur toute la surface interne de la plèvre qui va aboutir au soudage des deux feuillets. Différents types de drainage : a) Pleurocath
2,7 mm de diamètre.
Pas de mandrin. Pas douloureux. Particulièrement indiqué pour les enfants. Mais il a tendance à se boucher. b) Drain de Monod
24, 20, 18 ou 16 French de diamètre. 20 à 30 cm de long. c) Drain de Monaldi De moins en moins utilisé.
Pas à usage unique. Système d'aspiration : a) Système de Jeanneret
: Encore utilisé en service de chirurgie. Permet de descendre à – 100 mmHg.
b) Pleur-evac
: Il est étanche.
Limité à – 30, – 50 mmHg.
Préparation : a) Du patient
: Souvent dans l'urgence. Bien expliquer le but et le déroulement. Position latéral, bras levé. Prémédication : •Valium •Pommade EMLA Rasage du creux axillaire si nécessaire.
Asepsie la plus rigoureuse. Tenue appropriée : •Gants stériles •Casaque stérile •Champ stérile •Gants stériles •Charlotte et masque Matériel : •Scalpel •Fil • Xylocaïne à 1%
•Adrénaline selon médecin •Seringue et aiguille IM et SC Ponction au dessus du bord supérieur de la côte inférieure. Dans le dos. On profite de l'anesthésie locale pour poser le fil de maintien. On fait le pansement. Surveillance infirmière pendant la pose : •Rythme et amplitude de la respiration •Rythme cardiaque •Couleur des téguments •Expression et état de conscience du patient •Évaluation de la douleur, de la toux et des expectorations Le patient doit rester en position 1/2 assise. Surveillance du drain : •Non vrillé •Non coudé •Non désadapté : bulles dans la chambre témoin
Les tuyaux ne doivent pas être trop longs. Toujours en position déclive. Raccords bien adaptés. Donner toutes ces indications au patient pour qu'il surveille lui-même le bon fonctionnement. Surveiller l'efficacité des antalgiques. Radiographie tous les jours. Pansement changé tous les jours ou tous les 2 jours. On note sur la feuille de température : •Le bullage •La quantité de sécrétions recueillies Prélèvements bactériologiques maximum 24 heures après la pose. Jamais dans le drain. Les tuyaux doivent être traits toutes les 3 heures ; voire toutes les 2 heures s'ils ont tendance à se boucher. Avec une pince mécanique ou à la main. Le lavage pleura doit être fait avec du sérum physiologique : 500 cc. Il doit être stérile. •Pleurésies purulentes •Cancers de la plèvre Ablation
du drain : Il est fait par une IDE expérimentée, en présence du médecin à proximité.
Le drain est souvent collé à la paroi. On enlève le drain en aspiration, sauf dans certains cancers pulmonaires. On envoie l'extrémité du drain en bactériologie. Pansement compressif. Radio pulmonaire immédiatement après l'ablation du drain. Avoir à proximité un nouveau drain en cas de problèmes. Le geste est fait de plus en plus dans des services spécialisés. Risques
et incidents : a) Déconnexion
: Récidive de pneumothorax. b) Infection
: Pleur-evac relevé au dessus du niveau du drainage.
Il existe un système anti-retour mais il y a toujours un risque. c) Surinfection de la plaie
: d) Douleur
: Acte invasif douloureux. Injection de MARCAÏNE à 0,5% par le drain.
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