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Gériatrie
Douleurs et soins palliatifs
Cours de gériatrie
 


 

Les soins palliatifs :

A - HISTORIQUE :

1) AU PLAN MONDIAL :

1842 : Jeanne Garnier

1879 : Dublin, Dames Irlandaises

1905 : Londres, St Joseph Hospice

1967 : St Christopher Hospice (premier hospice moderne)

1969 : accompagnement à domicile

1975 : E. Kubler Ross

1975 : création d'une unité de soins palliatifs à Montréal

1976 : premier congrès international de soins palliatifs

2) EN FRANCE :

1983 : création de JALMAV (jusqu'à la mort accompagner la vie)

1984 : création de l'ASP (association de soins palliatifs)

1984 : réflexion sur l'euthanasie

1986 : circulaire du 26 août et premier congrès européen de soins palliatifs

1987 : création de la première unité de soins palliatifs à la Cité Universitaire

1988 : création du premier enseignement (CREFAV)

1989 : création de la première unité mobile à l'Hôtel Dieu

1990 : création d'un diplôme universitaire

1993 : rapport Delbeque sur l'évolution des soins palliatifs en France

B - GENERALITES :

1) DEFINITION :

Charte de l'ASP :

Les soins palliatifs sont des soins actifs dans une approche globale.

Leur objectif est de soulager les douleurs physiques, ainsi que les autres symptômes.

Ils prennent en compte la souffrance psychologique, sociale et spirituelle.

Ils sont interdisciplinaires.

Ils s'adressent au malade en tant que personne, à sa famille et à ses proches.

Ils interviennent à domicile ou en institution.

La formation et le soutien des soignants et des bénévoles font partie de la démarche.

Les soins palliatifs et l'accompagnement considèrent le malade comme un être vivant et la mort comme un processus naturel.

Ceux qui les dispensent cherchent à éviter les investigations et les traitements déraisonnables.

Ils se refusent à provoquer intentionnellement la mort.

Ils s'efforcent de préserver la meilleure qualité de vie possible jusqu’au décès.

Ils proposent un soutien aux proches en deuil.

Ils s'emploient, par leur pratique clinique, leur enseignement et leurs travaux de recherche, à ce que ces principes puissent être appliqués.

2) COMPOSITION D'UNE EQUIPE :

Tous les membres de l'équipe doivent être volontaires, motivés, formés.

a) Médecin :

•Contrôle de la douleur

•Prise en charge des autres symptômes

•Prise en charge des effets secondaires des thérapeutiques

b) Cadre infirmier :

•Coordination de l'action des soignants

•Mise en route de protocoles de soins

•Relations avec le coordonateur des bénévoles

•Régulation des admissions après avis du médecin

•Accueil des familles avant et lors de l'hospitalisation

c) IDE :

•Soins infirmiers propres

•Administration des médicaments et des toxiques

•Pansement des plaies

•Appréciation du confort du malade

d) Aide soignant(e) :

•Toilette, change

• Posturation du patient

e) Kinésithérapeute :

•Massages, mobilisation active et passive

•Démonstration de postures et de techniques de mobilisation

•Recherche du confort du patient

f) Psychologue :

•Écoute du malade

•Prise en charge de la famille

g) Assistante sociale :

•Aide matérielle au malade et à sa famille

•Aménagement d'un retour à domicile ou vers d'autres structures médicalisées

•Formalités administratives

•Soutien au deuil

h) Secrétaire :

i) Gens du culte :

k) Les bénévoles :

3) NECESSITE DE TEMPS FORMELS DE REUNIONS :

•Réunions de synthèse quotidiennes

•Réunions de deuil

•Groupes de parole

C - MOTS CLES :

•Interdisciplinarité

•Prise en charge globale du patient

•Organisation des soins autour du patient et à son rythme

•Intégration de la famille

La douleur en gériatrie :

Souvent sous-estimée, mal étudiée et mal prise en charge.

Fréquence des douleurs chroniques : 20 à 63%, voire 71% selon les auteurs.

A - DEFINITION :

Définition de l'IASP (Association internationale pour l'étude de la douleur) :

La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle, ou décrite dans des termes impliquant une telle lésion.

La douleur est toujours subjective.

Chaque individu apprend à quoi s'applique le terme en raison d'expériences liées à des blessures du début de la vie.

B - CARACTERISTIQUES :

a) Socialement :

La douleur est souvent vécue comme ne normalité, une habitude "liée à l'âge".

Elle est souvent banalisée.

b) Physiopathologiquement :

Il ne semble pas exister de diminution du seuil de la douleur.

Par contre, on observe une diminution des douleurs dites "utiles" : douleur de l'infarctus...

Également à une augmentation des pathologies potentiellement douloureuses.

À ces défauts d'expression, s’ajoutent les obstacles à l'expression de la sensation douloureuse : handicaps ne permettant plus de l’exprimer.

c) Le retentissement de la douleur est également spécifique :

On observe :

•Diminution du seuil de la douleur chez le patient âgé

•Ralentissement idéatoire et intellectuel

•Modification des activités psychomotrices et sociales

•Troubles du comportement : prostration, confusion, régression, agitation

On peut aussi observer des signes directs de la douleur au repos, mais surtout à la mobilisation.

D'où l’intérêt d'une prise en charge globale de ces patients par une équipe travaillant en interdisciplinarité.

d) Étiologie :

•Douleurs ostéo-articulaires : 50 à 80% (arthrose, ostéoporose, traumatismes

•Douleurs neurologiques : 10 à 25%

•Douleurs artérielles : 6 à 20%

•Douleurs viscérales : 4 à 20%

C - CLASSIFICATION :

Trois types de douleurs :

•Par excès de nociception : localisation, type irradiation, sans troubles neurologiques

• Neurogènes (anciennes douleurs par désafférentation) : picotements, fourmillements...

•Psychogènes : membre fantôme

D - ÉVALUATION DE LA DOULEUR :

1) AUTO-EVALUATION :

Échelle unidimensionnelle :

•Échelle verbale simple, nominale, à plusieurs adjectifs

•Échelle verbale relative

•Échelle numérique

•Échelle visuelle analogique (EVA) : réglette Inconvénients :

•Mesure l’intensité seulement

•Il faut que le patient soit lucide et communiquent

Instruments :

•Questionnaire de Mac Gill : valide, fiable et sensible (64 adjectifs)

•Questionnaire douleur de St Antoine (QDSA)

2) HETERO-EVALUATION :

Échelle d'hétéro-évaluation ou comportementale :

Dr. Bourreau : "Le retentissement d’une douleur sur le comportement est indiscutablement l'indicateur le plus objectif du degré de handicap, d'invalidité et donc de sévérité de la douleur".

a) Échelle douleur enfant de Gustave Roussy :

•Validation chez l'enfant

•Signes directs de la douleur

•Expression volontaire de la douleur

•Atonie psychomotrice

•Retentissement sur le sommeil et l'alimentation

b) Grille d'évaluation de la douleur de l'USP du Val d'Azergue :

3 moments de la journée.

3) CHEZ LE SUJET ÂGÉ :

a) Échelle Doloplus :

•Retentissement somatique

•Retentissement psychomoteur

•Retentissement psychosocial

b) ECPA :

Trois groupes de signes :

•Répercussion sur l'activité

•Observation en dehors des soins

•Observation pendant les soins

4) CONCLUSION :

a) Limites :

•Absence de validation

•Lourdeur des échelles

b) Avantages :

•Mérite d'exister

•Sensibilisation des médecins et des équipes soignantes

E - TRAITEMENT DE LA DOULEUR :

1) REGLES GENERALES DE PRESCRIPTION :

•Identifier le type de douleur

•Prévenir la douleur sur tout le nycthémère

•Utiliser les voies d'administration les plus simples

•Choisir le médicament le mieux adapté

•Prévenir les effets secondaires

•Adapter la posologie à l’âge et à l'état du patient

•Évaluer le traitement et le réajuster

•Connaître les interactions médicamenteuses et les précautions d'emploi

•Assurer une prise en charge de bonne qualité

2) STRATEGIE THERAPEUTIQUE SELON L'OMS :

a) Antalgiques non opioïdes ± adjuvant : palier I

•Paracétamol : toutes les 4 heures

•Aspirine

b) Antalgiques opioïdes faibles ± adjuvants : palier II

•DI-ANTALVIC

c) Antalgiques opioïdes forts ± adjuvants : palier III

•Morphine : MOSCONTIN

3) TRAITEMENTS ADJUVANTS :

•Corticoïdes

• AINS

•Antidépresseurs

•Antibiotiques

•Myorelaxants

4) PRISE NOCTURNE :

Double dose le soir pour couvrir la nuit.

5) LES DOULEURS DE DESAFFERENTATION :

a) Association avec la morphine :

Certaines écoles disent que ça ne sert à rien.

b) Antidépresseurs type ANAFRANYL :

Marche pour les douleurs fulgurantes.

c) Antiépileptiques :

• RIVOTRIL

•TÉGRÉTOL

Pour les douleurs continues.

d) Neuroleptiques :

• NOZINAN

Douleurs post-zona Prise en charge +++

F - LA MORPHINE NE TUE PAS :

Bien prescrite :

•Elle soulage le patient

•Elle le garde conscient et lucide

Elle ne provoque, chez le patient qui souffre :

•Ni dépendance

•Ni accoutumance

•Ni dépression respiratoire

a) Présentation :

Potion.

Ampoules buvables.

Formes à libération prolongée : gélules.

b) Deux manières de commencer :

-> Potion : 2,5 à 5 mg Réévaluation au bout de 8 h.

Augmentation par paliers de 1/2 doses.

-> LP : 20 mg 2 fois par jour

c) Particularités :

Paroxysme : interdose de 10% de la dose quotidienne.

Avant les gestes potentiellement douloureux.

d) Équivalence :

En sous-cut : 1/2 de la posologie per os en continu ou discontinu.

IV : 1/3 per os en continu.

e) Effets secondaires :

•Constipation : dose dépendante.

Prévention systématique (risque de fécalome)

•Sédation

•Nausées : moins que chez les sujets jeunes

•Dépression respiratoire

•Confusion, hallucinations : rares. Rien à faire

•Rétention d'urine

•Sécheresse buccale : soins de bouche si le patient ne peut plus boire

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