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Psychiatrie
Schizophrénie
Cours de psychiatrie
 


 

Définition :

Maladie répandue.

Assez spectaculaire.

Son nom vient de deux mots d’origine grecque :

• Skhizein : déchirer, couper, fendre

• Phrên : le diaphragme, siège de l'âme : la pensée.

Certains parlent de plusieurs maladies, d'autres d'une seule.

On peut parler d'un syndrome schizophrénique.

On n'en connaît pas la cause.

Daucuns pensent qu'il peut y en avoir plusieurs.

Maladie psychique grave.

Psychose chronique ayant une évolution défavorable.

Aboutit à une désorganisation de la personnalité.

10 à 20% de guérisons.

Dans la plupart des cas : stabilisation par un traitement.

Début précoce : entre 15 et 35 ans.

Affecte toute la vie psychique de l'individu :

• Perception

• Cognition

• Émotions

• Psychomotricité

• Volonté Certaines écoles sont restrictives par rapport à la schizophrénie.

Histoire de la schizophrénie :

C'est vers le 18ème siècle qu'on commence à s'intéresser aux psychoses.

Émile Kraepelin établit la différence entre psychose maniaco-dépressive et démence précoce, nom qu'il donne à la schizophrénie.

Il décrit cette dernière comme une maladie qui commence dans la jeunesse, évoluant vite, de façon très défavorable.

D'autres auteurs de l’époque ont également étudié la schizophrénie.

• Kahlbaum a défini la catatonie.

• Hecker l'hébéphrénie.

• Kraepelin a regroupé toutes ces formes avec ce que lui-même appelait “démence paranoïde” sous l'entité clinique de démence précoce.

Il la définit comme une démence affective sans cause particulière, par différence avec la démence intellectuelle, caractérisée par un appauvrissement intellectuel.

En 1911, Bleuler, auteur suisse, donne à cette maladie le nom de schizophrénie.

Il se rend compte que certaines formes évoluent de façon plus défavorable.

L'évolution défavorable n'était donc pas un critère absolu.

Il se base plutôt sur les symptômes cliniques.

Il existe aujourd'hui 15 critères diagnostics internationaux pour définir la schizophrénie.

Epidémiologie :

Le risque est environ de 1%.

Chiffre à peu près stable dans le monde.

Plus forte probabilité dans certaines régions : nord de la Suède par exemple.

Maladie d'un coût très élevé du fait qu'elle survient tôt.

Plus que tous les cancers réunis.

En 1988 aux USA, chiffré à 40 billions de dollars.

Clinique :

C'est un regroupement de plusieurs symptômes.

La schizophrénie touche toutes les sphères de la vie psychique.

A - LA DISSOCIATION PSYCHIQUE :

Le principal symptôme est la dissociation psychique de l'individu :

• Discordance

• Dislocation

• Perte de l'unité

1) DISSOCIATION DES IDEES, DE LA PENSEE :

Existence de barrages : blocage au milieu d’une idée.

Persévération, répétitions, stéréotypie. Perte du sens du discours.

Rupture du sens.

Perturbation d'une idée par une autre. Coq à l'âne.

Discours abstrait, impénétrable, privé de relations.

Appauvrissement du discours.

Peut aboutir au mutisme.

Création de néologismes.

Le langage du schizophrène est caractérisé par la schizophasie.

2) DISSOCIATION AFFECTIVE :

Appauvrissement émotionnel

Le malade devient indifférent, insensible, désintéressé, inerte, froid.

Perte de l'élan vital, comme si le patient ne possédait pas d'énergie.

Athymhormie :

Le malade se met à part, tend à s'isoler.

En même temps, il peut être hypersensible en ce qui le concerne lui-même.

Cette contradiction peut-être très douloureuse pour lui et le pousser à l'isolement.

Possibilité de réactions émotionnelles violentes, brutales :

• Colères, agitation.

• Parfois des rires immotivés.

Parathymie :

• Discordance entre l'émotion et la mimique du malade.

• Discordance entre pensée et émotions.

Ambivalence affective très marquée :

• Peut avoir plusieurs sentiments opposés en même temps.

3) DISSOCIATION DU COMPORTEMENT :

Peut se manifester par une simple maladresse : le patient reste indécis dans ses gestes.

Parfois du maniérisme : mimiques privées de contenu. Indécision.

Bizarrerie du comportement.

Syndrome catatonique : troubles de la psychomotricité.

Stupeur catatonique:

• Amorphisme

• Flexibilité cireuse : reste dans la position où on le met.

Agitation catatonique :

• Mouvements désordonnés

• Sans cause

• Stéréotypie

On prévient les phases catatoniques avec des neuroleptiques.

Apragmatisme :

• Patients qui ne font plus rien

• Apathie, maintien au lit (clinophilie)

Impulsivité absurde :

• Bris d'objets

• Automutilation (pas de sensation de douleur)

• Peut aller jusqu'au meurtre

B - L'AUTISME :

Terme inventé par Bleuler.

Il ne s'agit pas de la maladie mais d'un signe clinique de la schizophrénie.

Prédominance de la vie interne subjective dans le rapport entre le patient et son environnement :

• Isolement du monde.

• Prédominance relative de la vie intérieure.

• Le malade vit plus dans son monde subjectif que dans la réalité.

• Impénétrabilité.

Le patient est autistique : il est seul, isolé, personne ne peut le comprendre.

Perte du lien avec la réalité, apragmatisme.

Il n’éprouve pas le besoin de se distraire, du fait de la richesse de son monde subjectif.

Il semble incompréhensible et on a souvent tendance à l'isoler.

Solitude du schizophrène.

C - LE DELIRE PARANOÏDE :

Délire logique, en contradiction avec la réalité, dont le malade a une conviction très forte.

Le malade défend son idée, sa vision.

Souvent des thèmes de persécution.

Dans la schizophrénie, on rencontre le délire paranoïde.

Différence entre le délire paranoïaque et le délire paranoïde :

• Dans la paranoïa, le délire est très organisé, très systématisé, très logique.

• Dans la schizophrénie, le délire est moins organisé, plus flou.

Le malade schizophrène est dissocié, contrairement au paranoïaque qui n'est que délirant.

1) MECANISME DU DELIRE :

a) Mécanisme hallucinatoire :

Le malade entend des voix et construit un délire pour expliquer ces hallucinations.

b) Mécanisme intuitif :

Le malade a des intuitions à partir desquelles il construit son délire.

c) Mécanisme imaginaire :

Le malade croit à ce que produit son imagination.

Il élabore son délire à partir de cette imagination.

d) Mécanisme interprétatif :

Le malade construit son délire à partir d'une interprétation qu'il fait des événements.

2) AUTOMATISME MENTAL :

Le patient a l'impression que sa vie psychique se développe spontanément et automatiquement.

• Automatisme de la pensée.

• Il interprète cela à partir d'une influence étrangère, extérieure à lui.

• Échos de la pensée.

• Télépathie : influence qui vient de l’extérieur.

• Hallucinations psychiques qui se produisent spontanément.

3) AUTOMATISME MOTEUR :

La schizophrénie peut aussi se manifester par un automatisme moteur.

D - HALLUCINATIONS :

Principalement des hallucinations auditives, verbales. Mais aussi d'autres formes d'hallucinations.

Le traitement :

Certains auteurs divisent les symptômes de la schizophrénie en symptômes positifs et négatifs.

a) Symptômes positifs (syndrome positif) :

Toute la production de la psychose :

• Agitation

• Troubles du comportement

• Délires

b) Symptômes négatifs (syndrome déficitaire) :

Tout ce qui est déficitaire :

• Apathie

• Indifférence affective

• Isolement

• Apragmatisme

• Appauvrissement émotionnel

On a fait cette distinction parce qu'on s'est rendu compte que les neuroleptiques soignaient très bien ce qui correspondait aux symptômes positifs.

Par contre, ils n'agissent pas sur les signes négatifs.

Les symptômes négatifs sont plus fiables que les symptômes positifs pour diagnostiquer la schizophrénie.

Formes cliniques de la schizophrénie :

A - DANS LE PASSE, ON DEFINISSAIT 4 FORMES CLASSIQUES :

1) LA SCHIZOPHRENIE PARANOÏDE :

Caractérisée surtout par un délire paranoïde : délire de persécution + discordance psychique.

2) L'HEBEPHRENIE :

Début très précoce.

Évolution très rapide.

Signes catatoniques.

Troubles du comportement :

• Agressivité

• Maniérisme

Une des formes les plus graves de la maladie.

Évolution très négative et rapide.

De moins en moins fréquente.

3) FORME CATATONIQUE :

Stupeur ou agitation catatonique.

Apparition précoce.

Évolution défavorable vers le déficit.

Forme grave, de plus en plus rare.

4) FORME SIMPLE DE LA SCHIZOPHRENIE :

Début progressif et insidieux.

Pas d'hallucinations ou de délire bien délimité.

Émoussement affectif. Perte d’intérêt.

Restriction des contacts, isolement.

Forme dont le diagnostic est difficile (distinction entre psychose et névrose).

B - FORMES ATYPIQUES DE LA SCHIZOPHRENIE :

Formes plus rares, difficiles à diagnostiquer.

Nécessité d'un diagnostic différentiel.

1) FORME PSEUDO-NEVROTIQUE :

Patients qui présentent des signes névrotiques.

Mais évolution insidieuse vers la discordance.

Apparition du syndrome négatif de perte de l'énergie vitale.

Isolement social, diminution des contacts.

2) FORME PSEUDO-PSYCHOPATHIQUE :

Basée sur un comportement antisocial, délinquant, impulsif, psychopathe.

Difficile de faire la différence entre une vraie psychopathie et la schizophrénie.

3) PSYCHOSE SCHIZOAFFECTIVE :

État psychotique.

Les délires sont associés à des états dépressifs et maniaques.

4) FORME MINEURE OU PSYCHOSE LATENTE :

Forme discrète qui n'empêche pas forcément l'individu d'avoir une vie relativement normale.

Un facteur défavorable peut déclencher la psychose.

5) LES ETATS LIMITES :

Personnes qui présentent des symptômes de défense névrotique mais qui passent occasionnellement à un état psychotique.

Exemple : la mythomanie.

Syndrome purement névrotique qui peut être suivi d’un délire.

Le patient présente à la fois des signes névrotiques et psychotiques.

C - SELON L'EVOLUTION :

1) DEBUT :

a) Formes à début aigu :

Apparition brutale d'une psychose avec bouffée délirante aiguë.

Formes souvent plus favorables sur le plan du diagnostic que les autres.

Évolution souvent favorable avec possibilité de rémission.

b) Formes à début progressif :

Début lent et insidieux.

Les proches se souviennent de signes anciens auxquels ils n'avaient pas prêté attention.

Le plus souvent une évolution vers la chronicité.

Peuvent être stabilisées avec les traitements mais pas guéries.

2) EVOLUTION :

a) Évolution intermittente ou périodique :

Évolution sur des mois, puis régression éventuellement pendant des années, puis nouvelle crise.

b) Évolution progressive :

Évolution lente et continue

c) Forme mixte :

La maladie évolue de façon continue mais le patient fait des accès plus aigus.

Rémission incomplète.

La maladie continue de progresser.

3) FIN :

a) Formes terminales :

Pour le syndrome négatif, on parle de démence affective.

Issue la plus sévère : malade non stabilisé.

b) Formes résiduelles :

Des formes résiduelles peuvent associer des symptômes positifs et des symptômes négatifs.

Pas d’aggravation : malade stabilisé avec traitement approprié.

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