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Psychiatrie
Psychoses généralités
Cours de psychiatrie
 


 

Introduction :

A - UN PEU D’HISTOIRE :

Chez les grecs anciens,

Psyché est la déesse de l’air ; elle évoque l’âme. Iatros signifie médecine.

Psychiatrie : médecine de l’âme.

Chez les grecs et les romains anciens, les gens atteints de troubles mentaux sont considérés comme des malades.

En 1409, construction du premier hôpital psychiatrique à Valence, en Espagne.

En 1710, apparition du terme “névrose”, inventé par William Cullen, mais dans un sens beaucoup plus large que de nos jours.

En 1793, Pinel, qui dirige Bicêtre retire aux malades mentaux les chaînes qu’ils portaient jusqu’alors.

1838 Esquirol et Ferrus font adopter la loi protégeant les malades mentaux.

Esquirol instaure les dossiers pour les malades psychiatriques.

Morel et Magnan, psychiatres français, introduisent une dimension génétique de la maladie mentale.

B - LA SANTE MENTALE :

C’est une question philosophique.

Il existe par exemple un mouvement antipsychiatrique.

Cela fait intervenir différentes notions :

• Normalité (statistique)

• Adaptation à la réalité

• Conscience de soi et du monde

• Esprit critique

• Relativité selon les cultures

Elle apparaît comme largement déterminée par la relation avec la mère dans la petite enfance.

Importance de l’identification sexuelle.

C - LA MALADIE MENTALE :

• École biologique : explication de la maladie par un virus ou un gène.

• École psychologique : explication de la maladie par une perturbation psychique.

Trois étapes possibles de perturbation :

• Au niveau de la perception

• Au niveau de l’interprétation

• Au niveau du comportement

Caractéristiques générales des psychoses :

A - DEFINITION :

Maladie psychique grave.

La névrose ne se différencie de la normale que de façon quantitative.

• Souffrance

• Conscience de la souffrance

• Esprit critique

La psychose est une perturbation globale :

• La réalité n’est pas perçue d’une manière adéquate.

• La personne ne se rend pas compte de son état.

• Elle ne critique pas.

• Elle ne va pas chercher de l’aide.

Différence qualitative avec la normale.

Le terme “psychose” apparaît au XIXème siècle.

Il évolue au XXème siècle.

L’homme est constitué de :

• L’inconscient (le ça) : énergie psychique qui détermine les instincts.

• L’ego (le moi)

• Le super-ego (le sur-moi) L’expression du “ça” est source d’angoisse puisqu’elle est socialement réprimée.

Cette angoisse est source de symptômes névrotiques.

Selon Lacan, il existe trois sphères intimement liées dans chaque sujet :

• Le réel

• Le symbolique

• L’imaginaire Chez le psychotique, ces différentes sphères ne sont pas distinctes l’une de l’autre.

B - EPIDEMIOLOGIE :

Une personne sur huit consulte son généraliste pour des problèmes d’ordre psychique.

10 % de ces personnes sont adressées à un psychiatre.

Statistiques concernant la schizophrénie :

• Prévalence ponctuelle (nombre de personnes atteintes à un moment donné pour une population donnée) : 2 à 7 ‰ selon les pays.

• Incidence annuelle (nombre de nouveaux cas pour une population donnée sur une période donnée : 1 an par exemple) : 0,2 à 0,6 ‰.

C - FACTEURS DE RISQUES :

1 % de la population.

Jumeaux monozygotes : entre 33 et 78 %.

Jumeaux hétérozygotes : entre 8 et 28 %. Un parent schizophrène : 10 % de risques.

Deux parents schizophrènes : 35 % de risques.

Des études sont en cours sur le chromosome 5 pour trouver une origine génétique.

Un enfant de parents schizophrènes a de fortes probabilités de le devenir, même si ses parents adoptifs sont sains, ce qui plaide pour l’hypothèse d’une origine génétique.

D - CLASSIFICATION :

1) LES PSYCHOSES ORGANIQUES :

Cause bien déterminée :

• Tumeur

• Traumatisme crânien

• Métabolisme

• Virus HIV

2) LES PSYCHOSES ENDOGENES :

La cause est organique, mais on ne la connaît pas.

• Schizophrénie

• Psychose maniaco-dépressive (PMD)

• Délire paranoïaque

• Psychose chronique

• Paranoïa

3) LES PSYCHOSES PSYCHOGENES :

État psychotique provoqué par un événement.

• Psychoses réactionnelles (par exemple suite à un deuil)

• Psychoses hystériques (faible tolérance au stress)

Les caractéristiques cliniques communes :

A - LA PERCEPTION :

1) ILLUSIONS :

Déformation de la perception d’un objet réel.

Pathologique chez les psychotiques.

• Micropsie : plus petit

• Macropsie : plus grand

2) HALLUCINATIONS :

Perception sans objet. Hyptagogue : hallucination au moment du sommeil.

Signe caractéristique.

a) Hallucinations vraies :

Hallucinations psychosensorielles.

Le patient croit entièrement à la présence de l’objet, de la personne ou de la voix.

L’objet qu’il voit a toutes les caractéristiques du réel.

b) Hallucinations psychiques :

Se produisent dans l’espace subjectif.

Le patient sait que les autres n’entendent pas les bruits ou les voix.

Pas de critique de ces visions : absence d’objectivité.

Le malade croit que ce qu’il voit ou entend est envoyé par un ennemi.

Différentes formes d’hallucinations :

• Auditives : voix, bruits

• Visuelles : caractéristiques de psychoses organiques

• Olfactives

• Gustatives

• Tactiles

• Cénesthésiques : fourmillements

Sentiment de déréalisation :

• La réalité semble étrange, bizarre

• Le patient n’adhère pas à la réalité

Sentiment de dépersonnalisation :

• Le patient se trouve bizarre

• Il perçoit en lui des changements qu’il n’accepte pas Hypoesthésie :

• La personne reste indifférente aux stimuli du monde extérieur Hyperesthésie :

• Perception exagérée des stimuli du monde extérieur

B - LES PROCESSUS COGNITIFS :

1) LES TROUBLES DE LA PENSEE :

La pensée rationnelle et normale est un enchaînement d’idées, d’images, d’associations, dirigées vers des conclusions ou des jugements correspondant au consensus de la majorité des individus quant à la notion de la réalité.

a) Troubles du cours de la pensée :

* Tachypsychie

• Accélération du cours de la pensée

• Fuite des idées : fugue

• Difficultés de concentration

Caractéristique de l’accès maniaque.

* Bradypsychie

• Pensée très lente

• Forme extrême : monoïdéisme (une seule idée)

Caractéristique de la mélancolie.

* Discontinuité de la pensée

• Phénomène de barrage

• Le patient décrit sa tête vide, comme si on lui avait volé son idée

* Mentisme

• Plusieurs idées qui viennent en même temps de façon incohérente, sur plusieurs thèmes.

b) Troubles du contenu de la pensée :

Le délire est la croyance, une conviction dans une idée erronée en contradiction, en opposition, avec la réalité.

* Les délires systématisés

• Paranoïa (Conscience, logique dans le délire)

• Délire de jalousie : sentiment d’être bafoué, d’être frustré d’un bien qui va vers un autre.

• Délire érotomane

• Délire de persécution : sentiment d’être observé, qu’on parle de lui.

• Délire sensitif

* Les délires polymorphes

• Délire non systématisé, non structuré

• Le patient délire sur plusieurs registres

• Caractéristique de bouffées délirantes aiguës

• Confusion mentale

• Inconscience

* Interprétations délirantes

• Le fonctionnement de la pensée est interprétatif

• Les choses sont interprétées de façon délirante

* Distorsion globale de la pensée

• Pensée autistique :

Complètement coupée du monde et de la réalité

Patients tournés sur eux-mêmes Pas de fonction de communication

• Pensée magique

Tout est interprété de façon magique

• Pensée déréelle Imagination très productive Fantasmes

• Pensée paralogique Pensée cohérente sur le plan grammatical et syntactique, mais non logique Exemple : l’arbre est planté dans le ciel.

• Rationalisme morbide

Raisonnement pseudo-scientifique ou pseudo-philosophique

Raisonnement sans enjeu, sans objectif

• Automatisme mental

La personne pense que ses pensées lui sont étrangères, qu’elles sont dictées de l’extérieur

Se rapproche de l’hallucination, mais avec une conséquence sur le comportement.

PSYCHOMOTRICITE :

Manifestation de l’état psychique dans les gestes.

État d’agitation psychomotrice Résultat d’un accès maniaque :

• Agitation maniaque furieuse

• Agitation catatonique (schizophrènes)

Comportement stéréotypé.

Pas de logique.

Peut être en même temps délirant.

Stupeur Le patient ne bouge pas.

Il ne réagit pas aux stimuli de l’environnement.

* Stupeur mélancolique

• Expression de souffrance

• Larmes

* Stupeur catatonique

• Expression indifférente (schizophrène)

• Hyper-rigidité musculaire

• Peut être délirant ou lucide

IMPULSIONS :

Raptus impulsif : acte brutal, sans réflexion.

Peut être un raptus suicidaire.

STEREOTYPIE :

Comportement répétitif.

Stéréotypie gestuelle.

Souvent chez les autistes.

MANIERISME :

Comportement maniéré de façade.

Vide de son contenu.

Le plus souvent chez les schizophrènes.

Peut aussi se manifester dans l’hystérie.

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