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Psychiatrie
Psychiatrie
Cours de psychiatrie
 

L’évolution psychologique de chaque individu passe par des étapes.

Celles-ci correspondent aux différents stades du développement de la libido.

La libido est une énergie sexuelle au sens large, et non pas simplement génital.

Selon Freud, cette énergie, de nature chimique, constitue une sorte de charge biochimique.

Elle est susceptible de se porter sur tel ou tel organe ou partie du corps et de se déplacer.

Elle peut investir soit l’individu lui-même (narcissisme) soit un objet (l’autre).

Chaque phase de cette évolution est liée à une fonction physiologique.

 

La vie fœtale :

Avant la naissance.

C’est le stade du narcissisme primaire.

Le fœtus ne vit que pour lui-même.

Il investit sa libido sur lui-même : il est l’objet de son propre amour.

Il n’existe pas de séparation entre lui et le monde.

Il vit hors du temps, en fonction de son rythme biologique.

Bien que dans les trois derniers mois de grossesse certains sens commencent à se développer (odorat, ouïe).

Le monde n’est qu’un prolongement de lui-même.

Il est l’enfant dieu ; il est le monde.

Sorte de “moi” primaire qui ne connaît pas l’interdit (pas de “sur-moi”) et dont le “ça” est satisfait.

Les différents stades de l'évolution de la sexualité :

Chaque étape est liée à une fonction physiologique.

A - LE STADE ORAL :

Se situe au cours de la première année.

La libido est attachée à la succion.

Cependant, l’oral n’implique pas seulement la bouche, mais aussi le nez, la peau, les yeux...

Ce stade recouvre quatre phases :

1) La phase schizo-paranoïde (Mélanie Klein) :

De 0 à 3 mois.

La libido est dirigée sur le sein maternel.

C’est son premier contact de relation objectale.

L’enfant perçoit que le sein qui le nourrit est séparé de lui.

D’où une angoisse de morcellement, d’anéantissement.

En réaction, il clive le sein maternel en deux :

• Un bon sein qu’il désire et qu’il idéalise.

• Un mauvais sein qui se sépare de lui, qui le prive et qu’il hait.

Recherche d’un plaisir hallucinatoire : pouce, linge imprégné de l’odeur de la mère...

Une des manifestations de l’autisme est l’indifférence de l’enfant à l’égard du sein maternel ; il ne pleure pas quand il est séparé de sa mère.

2) La phase dépressive (Mélanie Klein) :

De 3 à 6 mois.

Début d’une vision globale de la mère ; ce qui le “déprime”.

En même temps, l’enfant se rend compte qu’il est très dépendant de sa mère.

Il vit l’angoisse de la séparation.

Il peut développer une stratégie de défense hypomaniaque : activité permanente pour attirer l’attention de sa mère.

Il a peur de ce qui est étranger, de ce qui n’est pas sa mère.

Pour cette raison, il est bon de mettre l’enfant à la crèche avant 8 mois.

Cela peut s’appliquer au père s’il n’entre pas suffisamment tôt dans la vie de l’enfant.

Il établit un clivage entre lui et le monde.

3) Le stade de miroir (Lacan) :

Du 6ème au 8ème mois.

L’enfant reconnaît sa propre image dans le miroir et réagit vis à vis d’elle.

Il se reconnaît.

Il commence à avoir une image de lui-même.

Il établit un clivage du moi en :

• Un moi bon

• Un moi mauvais Certains schizophrènes ne voient pas leur image dans le miroir.

4) Le stade sadique oral :

De 8 mois à la fin de la première année.

Les dents poussent, et l’enfant prend plaisir à mordre le sein qui est l’objet de son amour.

Ambivalence affective à l’égard du sein de la mère.

Début de la différenciation des genres (trouble chez les vrais transsexuels).

Des clivages peuvent intervenir à différents moments.

Le clivage est un mécanisme de défense du moi contre les angoisses qui surviennent aux différents stades de l’évolution de l’individu.

De même les refoulements : refoulements primaires des premiers désirs, dans leur forme la plus archaïque.

B - STADE ANAL ou SADIQUE ANAL :

Au cours des 2ème et 3ème années.

1) Stade purement anal :

Seconde année.

Époque de l’apprentissage du contrôle sphinctérien ; ainsi que du contrôle gestuel.

La région anale est riche en terminaisons nerveuses.

L’enfant éprouve du plaisir à se retenir, ainsi qu’au passage des excréments ; avec une part perverse dans ce plaisir (masturbation anale).

Face à l’interdit, il utilisera des substituts : sable, billes, pièces de monnaie...

2) Stade urétral :

Si on demande trop tôt à un enfant de se retenir, il peut y avoir fixation.

L’anorexie peut être un substitut.

3) Stade urétral phallique :

Masturbation.

Différenciation du sexe.

La fille s’aperçoit qu’elle n’a pas de pénis et peut le reprocher à sa mère.

Angoisse de castration chez les garçons.

C - STADE D’ŒDIPE ou STADE PHALLIQUE :

Commence entre 3 et 4 ans, et dure jusqu’à la 6ème année.

C’est la phase essentielle de construction de la sexualité.

C’est la période où s’établit la “triade œdipienne”, en rivalité avec le père ou la mère, selon le sexe.

Le garçon s’identifie à son père et veut le tuer pour le remplacer auprès de sa mère (jouets phalliques : armes).

Et inversement pour la fille qui rêve d’avoir un enfant de son père (jeux de poupées).

Le “complexe d’Œdipe” est l’interdit qui pèse sur ce processus.

Il se traduit chez le garçon par une angoisse de castration : la peur d’être castré par son père.

Chez la fille : recherche du pénis perdu.

L’angoisse de castration peut être à l’origine de névroses phobiques.

L’enfant renonce à sa mère ou à son père.

Il se découvre impuissant.

La toute-puissance est dès lors attribuée au père pour le garçon.

Le castrateur devient le protecteur.

Cela permet à l’enfant d’accepter la perte de sa propre toute-puissance.

Il développe des stratégies de défense :

• Peur des gros animaux

• Identification à l’agresseur Il renonce à aimer sa mère et reporte cet amour sur un autre objet : sœur, maîtresse d’école...

Il adore la toute puissance de son père qu’il voit comme un dieu.

Chez la fille, le lien reste beaucoup plus profond.

L’inceste est plus fréquent entre père et fille.

L’enfant opère un transfert sur une autre personne : frère, sœur (inceste fraternel).

Les garçons qui restent très attachés à leur mère peuvent évoluer vers l’homosexualité parce qu’ils détachent l’acte sexuel, qui les attire vers les hommes, de l’affectif dirigé vers les femmes.

Chez les filles, cela peut donner lieu à un délire de jalousie.

C’est dans les deux cas la source de névroses obsessionnelles.

Il existe deux types de refoulement :

• Refoulement primaire : retour du désir sous la même forme : retour de ce qui est refoulé.

• Refoulement secondaire : retour du désir sous une forme déguisée, détournée.

Le refoulement peut fonctionner ou non.

Le symptôme est un compromis qui permet de sublimer une angoisse de castration.

Il peut se traduire :

• Par une perte d’érection ou une éjaculation précoce chez l’homme.

• Par la frigidité ou le vaginisme chez la femme.

D - PÉRIODE DE L’HOMOSEXUALITÉ :

Autrefois appelée période de latence.

La sublimation se fait à travers la scolarité.

Amour reporté sur une personne extérieure : camarade de classe, maître ou maîtresse d’école...

Fin de l’adolescence : période de l’éveil libidinal.

Choix de l’objet sexuel, en lutte avec l’homosexualité.

Aujourd’hui, l’homosexualité n’est plus considérée comme une perversion mais comme un choix d’objet sexuel.

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