Phytothérapie et aromathérapie buccodentaires
(Suite)
Cours de Médecine Dentaire
F -
Menthe
:
La menthe (Mentha), dérivé de Mintha, nom grec
d’une nymphe que Perséphone (la Proserpine des
romains) jalouse, assassina, et qui fut transformée
en menthe par son amant, Hadès, dieu des Enfers.
La menthe comporte de nombreuses espèces.
Les
plus connues sont les menthes : sauvage (herbe-dumort),
sylvestre, des champs, Pouliot, aquatique,
verte et crispée, frisée ou crépue, très commune en
Sibérie.
La menthe officinale, dite « poivrée »
(Mentha piperata), est un hybride de la menthe
aquatique et de la menthe verte.
Sa première description
botanique remonte à 1696 (à Mitcham,
Angleterre).
Les menthes font partie des Labiées.
Celse proposait ce remède : « lorsque la dent fait
mal, il faut arracher de la menthe sauvage avec ses
racines et la mettre dans un chaudron, verser dessus
de l’eau, placer le malade assis tout contre,
recouvert de tout côté d’un linge.
Alors on jette
dans le chaudron des pierres brûlantes... et le
patient, la bouche ouverte reçoit la vapeur..., il
s’ensuit une sueur abondante et la pituite retenue
(en ancienne médecine, l’une des quatre humeurs)
coule par la bouche ».
De son côté, Scribonius
Largus conseillait « de mâcher de la menthe sauvage,
de faire passer la salive sur les dents douloureuses,
de l’y maintenir un certain temps, et ainsi
de permettre à la salive de pénétrer la cavité
pathologique ».
La sensation de fraîcheur que l’on éprouve
lorsqu’on mâche de la menthe est due à l’engourdissement
des muqueuses de la bouche.
En usage
externe, la menthe possède, en effet, des propriétés
anesthésiques et analgésiques puissantes que
l’on peut utiliser au cabinet.
Elle est également décongestionnante, antiprurigineuse, anti-inflammatoire
et antinauséeuse.
De l’essence de menthe est utilisée dans des
pâtes et élixirs dentifrices d’aujourd’hui.
Dans le
Vidal® figurent plusieurs médicaments composés
pour partie de menthol (tiré de la menthe), proposés
en traitement adjuvant ou local d’appoint, pour
les parodontopathies, stomatites, aphtes, douleurs
dentaires, blessures sous prothèses, ou en bains de
bouche, après extractions dentaires.
En outre, le
menthol entre dans la composition du liquide (ou
mélange) de Bonain (phénol + menthol + cocaïne),
anesthésique local de contact, employé en chirurgie
dentaire.
Le menthol est aussi présent dans des
pâtes et élixirs dentifrices.
G - Millepertuis :
Le millepertuis (Hypericum perforatum, Hypéricacées)
est dit « herbe aux mille trous », « herbe aux
piqûres » et « chasse diable ».
Le millepertuis est
une « herbe de la Saint-Jean.
La dénomination
« herbe de la Saint-Jean » a été attribuée à sept
plantes, dont la millefeuille, la petite joubarbe, la
grande marguerite, l’armoise, la sauge et le lierre
terrestre.
Ces herbes devaient être récoltées entre
l’Angélus de midi du 23 juin et celui de midi du 24 !
La distribution du millepertuis couvre la plupart
de l’Europe, l’Asie occidentale et centrale... et il
s’est naturalisé sur tous les continents.
Il croît
parfois en masse et sa densité s’étend sur de grandes
étendues.
C’est ainsi qu’aux États-Unis, sur la
région côtière du Pacifique, un coléoptère dut être
importé d’Australie pour délivrer du millepertuis 200 000 hectares de pâturages ; la consommation
excessive de millepertuis pouvant provoquer des
phénomènes de photosensibilisation chez le bétail.
Le parenchyme des feuilles du millepertuis a la
particularité d’être parsemé de petites glandes à
essence translucides qui, regardées en transparence,
apparaissent comme mille petits trous, d’où
son appellation.
Le millepertuis contient beaucoup
d’huile essentielle.
Il était dénommé «andosaemon
» par les Anciens Grecs, parce que ses feuilles
écrasées entre les doigts donnent un sang rouge,
comparable au sang humain, parfois dit « sang du
Christ ». Paracelse et bien d’autres ont toujours
vanté ses propriétés.
L’huile de millepertuis, préparée
par macération et digestion (500 g de sommités
fleuries pour 1 l d’huile d’olive) est vulnéraire,
calme les brûlures, régénère et cicatrise les plaies.
Elle est active sur les douleurs, surtout nerveuses.
Les feuilles de millepertuis légèrement pilées et
mises dans le trou de l’oreille calment souvent les
maux de dents, disait-on.
De nos jours, on peut se
procurer facilement une pâte dentifrice et un
chewing-gum dentifrice (à dominante végétale)
contenant du millepertuis (comme antiseptique et
cicatrisant), en compagnie de camomille et de
souci des jardins, entre autres.
H - Sauge :
La sauge (Salvia officinalis, Labiées) était considérée
chez nos ancêtres (les Gaulois), ainsi que chez
tous les autres peuples de l’Antiquité, comme la
plante salvatrice par excellence, tellement merveilleuse
qu’ils la jugeaient tous capable de guérir
toutes les maladies.
Aux yeux des Druides, la sauge
avait le pouvoir d’arrêter les fièvres, toux, bronchites
et rhumatismes...
On croyait qu’elle avait des
vertus magiques.
C’était un peu la sorcière de la
famille : « celui qui veut vivre à jamais doit manger
la sauge en mai ».
L’École de Salerne prônait cet
axiome : « pourquoi mourrait l’homme dont le
jardin héberge la sauge ? ».
« Qu’à de sauvi din soun
jardin, a pas besoun de médecin » est un dicton
provençal, qu’on connaît toujours bien.
La culture de la sauge doit remonter au début de
notre ère, tout d’abord en Grèce puis en Italie.
Au Moyen-âge, les moines bénédictins l’introduisent
dans leur jardin.
De là, elle ira dans ceux des
paysans.
Elle était recommandée dans les Capitulaires
de Charlemagne.
La sauge, « herbe sacrée
des Latins », est aussi dite « thé » de Provence, de
France, de Grèce et d’Europe.
Selon Saint-Simon,
Louis XIV buvait chaque matin, à son lever, deux
tasses de sauge et de véronique.
Cette habitude est
confirmée dans des notes de Fagon (premier médecin
du Roi), datant de 1701.
La sauge officinale possède des propriétés locales
astringentes et cicatrisantes.
La sauge des prés
(Salvia pratensis) et la sauge sclarée (Salvia sclarea)
ont les mêmes propriétés.
La sauge officinale,
à la différence de la sauge sclarée, fournit une huile
essentielle composée à 50 % de thuyone, laquelle
est neurotoxique.
Dans le Vidal® (section produits
de soins, d’hygiène et de santé) on trouve une
spécialité antiseptique contenant un extrait hydroglycolique
de sauge. Son nom s’inspire d’ailleurs du
mot « sauge ».
La sauge officinale est inscrite à la
Pharmacopée française (Xe édition) et dans la liste
des tisanes.
Autrefois, on donnait ce conseil : « faut frotter
les dents et laver la bouche tous les matins à jeun avec les feuilles de sauge ou de la décoction ».
Pour
apaiser la douleur des dents la sauge a aussi été
indiquée en masticatoire : « mâchez des feuilles de
romarin ou de sauge, baissez la tête, et laissez
couler les eaux qui en tombent en crachant, la
fluxion et le mal s’apaiseront » (sic).
Aujourd’hui,
on emploie de l’essence essentielle de sauge officinale
dans des dentifrices et bains de bouche.
La
sauge entre dans la composition du « Tégarome »
(de Jean Valnet), produit d’hygiène à base de plantes
pouvant être utilisé contre les aphtes et les
parodontopathies (Le « Tégarome » est un mélange
d’essences de lavande, thym, sauge, eucalyptus,
romarin, cyprès, niaouli et géranium).
I - Thé
:
Le thé était déjà connu en 2737 avant J.-C.
Le mot
thé, dont la forme est tirée du latin, vient du
chinois «teh » par le néerlandais ou «theh », mot
usité dans la Province de Fokien. Le thé fut signalé
pour la première fois en Occident par le vénitien
Ramusio (1485-1557).
On dit qu’il arriva à Paris en
1636, à Londres en 1650 et à Moscou en 1659.
En
France, la première thèse médicale consacrée au
thé fut celle de de Mauvillain, filleul de Richelieu,
soutenue en mars 1648.
Le thé est une substance constituée par les
feuilles du théier (Thea officinarum ou sinensis,
Ternstroemiacées), arbrisseau cultivé principalement
en Chine, au Japon, à Ceylan (Sri Lanka), en
Inde et Insulinde... mais qui a aussi été introduit
dans notre hémisphère.
À notre époque, l’Inde et
Ceylan totalisent 75 % des exportations mondiales
de thé. Celui-ci est un puissant antioxydant grâce à
ses flavonoïdes, notamment les catéchines et les
polyphénols (dans le thé vert).
Ces flavonoïdes ont
une action beaucoup plus puissante que les vitamines
C ou E.
La présence de fluor dans le thé (environ de 30 à
500 mg/kg, selon la variété et la provenance), lui
confère des propriétés particulières en prévention
buccodentaire.
D’autant qu’il est le végétal le plus
riche en fluor.
En effet, une petite tasse de thé
contient déjà, au minimum, 0,3 mg de fluor.
La
teneur en fluor des thés de deux vallées étant
significativement différente (de 600 mg à
200 mg/kg), le nombre des sujets indemnes de
caries dentaires (47,2 % versus 24,1 %) dans les deux
populations d’enfants s’est trouvé directement
corrélé à la teneur en fluor des thés produits et
consommés sur place.
Cette importante étude épidémiologique
demeure de référence.
En matière de coloration des dents par le thé,
cela n’est pas contesté, mais toutes les personnes
buvant du thé n’ont pas les dents colorées, même si
elles en sont parfois grandes consommatrices.
Les
différents types individuels de variations de pH
salivaire (en liaison avec celles du débit et du
pouvoir tampon), pourraient expliquer le fait que
d’aucunes présentent des dents tachées par le thé
(mais aussi le café, le tabac, la chlorhéxidine...) et
d’autres pas, quelles que soient leur consommation
et hygiène.
Hormis son aspect inesthétique, cette
coloration ne présente pas d’inconvénient du point
de vue buccodentaire et ne peut donc être opposée
aux incontestables avantages du thé en matière de
prévention.
Bien entendu les prescriptions de phytothérapie
doivent être précises (doses, mode d’emploi) et
obligent à la rédaction d’une ordonnance.
Les
conseils d’utilisation de plantes (en matière de
prévention et d’hygiène) ne nécessitent pas d’être
mis par écrit.
Cependant, dans tous les cas, il est
prudent de bien indiquer les modalités d’usage et
contre-indications éventuelles en cas de prise
concomitante de certains médicaments, ce qui
sous-entend une connaissance éclairée en matière
de phytothérapie, d’où une formation nécessaire.
Ceux qui désireraient en savoir plus sur d’autres
plantes médicinales ayant des applications buccodentaires
peuvent notamment consulter les articles
publiés à ce propos dans la revue « Le Chirurgien-
Dentiste de France », depuis 1998, dans la rubrique
« Connaissances d’hier et d’aujourd’hui ».
Aromathérapie buccodentaire
:
On le sait, les huiles essentielles possèdent de
nombreuses propriétés : antibactériennes, antivirales,
antalgiques, anti-inflammatoires, antioedémateuses,
antispasmodiques, anxiolytiques, désinfectantes
de l’air... .
Ces propriétés trouvent tout naturellement leurs applications au cabinet du
praticien et en prescriptions.
• HV Rosa rubiginosa (rose musquée) : 15 ml
(cicatrisante, régénératrice).
N - Nausées, hypotension :
Dés apparition du symptôme, faire sucer un petit
morceau de sucre imprégné de 3 gouttes de :
• HE Mentha piperita (menthe poivrée) : 4 ml
(antivomitive, neurotonique, hypertensive).
Les compositions et mélanges ci-dessus ne comportent
aucune contre-indication, sauf restriction
d’emploi voulue par le prescripteur.
Très rarement,
on peut observer une réaction d’intolérance chez
certains sujets sensibles ; le praticien doit alors
remplacer l’huile essentielle en cause (test cutané)
par une autre de même intention.
Il faut absolument
éviter tout contact d’huiles essentielles avec
les yeux.
Si cela se produisait, rincer la cavité
oculaire avec de l’huile végétale alimentaire.
Les préparations aromatiques regroupent plusieurs
composants (parfois beaucoup), lesquels
agissent en synergie (certains potentialisant
d’autres) comme cela se trouve en phytothérapie
dans les extraits de plantes, qui sont complexes
naturellement en eux-mêmes (à noter que suite à
des expérimentations, dans le souci identique
d’une meilleure efficacité thérapeutique, la plupart
des spécialités pharmaceutiques de synthèse
sont, elles aussi, complexes).
Sur ordonnance, on
peut se procurer les formules précédemment énumérées
dans toutes les pharmacies, qu’elles soient
composées directement sur place ou par l’intermédiaire
d’une autre officine ou d’un laboratoire spécialisé.
Plantes médicinales et protéomique
(de la tradition à la modernité) :
Le texte suivant, du professeur Pierre Requirand,
propose une autre approche de l’utilisation de la
phytothérapie, choisie à partir d’une symptomatologie
biochimique.
La phytothérapie depuis longtemps et l’aromathérapie
plus récemment proposent de nombreux remèdes à action locale dans le but de réduire
l’inflammation et la douleur, d’éviter la surinfection
des tissus nécrosés ou d’améliorer la cicatrisation.
On peut aussi utiliser les plantes médicinales
par voie systémique au moyen des techniques bioinformatiques
qui se développent depuis que l’on
est dans la phase postgénomique.
A - Génome et protéome :
Le séquençage du génome humain est presque terminé.
La communauté scientifique s’accorde pour
considérer que ces nouvelles connaissances doivent
maintenant être valorisées par l’étude des protéines
issues des gènes.
L’ensemble des protéines est
appelé protéome depuis 1995.
La protéomique étudie
la structure et la fonction du protéome ainsi que
l’action des médicaments sur les protéines.
C’est
dans le cadre de l’action des médicaments sur le protéome que la phytothérapie et l’aromathérapie
trouvent leur place.
B - Protéome sérique reflet de la pathologie
:
Jayle a été le premier à suggérer une corrélation
métabolique entre ces constituants du tissu
conjonctif et l’augmentation des glycoprotéines sériques
telles que l’orosomucoïde et l’haptoglobine
au cours de la réaction inflammatoire.
Puis, plus
récemment, il a été constaté que : « Les modifications
pathologiques à l’intérieur d’un organe peuvent
avoir un reflet dans des modèles protéomiques sériques ».
Enfin, il a pu être avancé que : « La protéomique est la prochaine étape pour comprendre
comment les gènes sont reliés aux fonctions
biologiques et aux maladies ».
C - Thérapeutique et protéome :
« Il est valable de considérer la relation entre
maladie et thérapeutique au niveau de l’expression
protéique ».. « Les médicaments doivent
être regroupés en fonction de leur action sur les
protéines ».
La phytothérapie doit faire partie,
au même titre que les produits de synthèse, des
remèdes agissant sur le protéome. Une nouvelle
discipline est proposée : la Bio-informatique du
Médicament.
Dans la chimiothèque des substances
pouvant agir sur le protéome, il est estimé
qu’il faudrait tester, en plus des produits de
synthèse, au moins 15 000 substances naturelles
connues ou à découvrir et « ... explorer le potentiel
des médecines traditionnelles parvenues
jusqu’à nous ».
Pour l’instant, les cliniciens ne disposent que
d’une méthode réunissant les deux aspects de la bio-informatique : celle du Centre européen d’informatique
et d’automation.
Le protéome du patient
est représenté sous la forme d’un profil protéique.
La phytothérapie et l’aromathérapie sont
proposées à partir d’un programme informatique
superposant le potentiel d’action sur les protéines
d’environ 600 plantes et le protéome du patient.
D - Exemple d’application : le traitement
des aphtoses
L’étiologie de cette pathologie reste encore du
domaine des hypothèses, et on ne peut proposer un
traitement spécifique pouvant s’adapter à tous les
patients.
1- Données de l’histologie :
Au stade de l’ulcération, l’infiltrat inflammatoire
est surtout constitué de polynucléaires neutrophiles.
Les artérioles et les veinules sont obstruées et
envahies par des microthrombi fibrineux.
Mais on
fait aussi l’hypothèse qu’il y aurait production
d’immunoglobulines jouant un rôle dans la vascularite.
2- Données du protéome :
Les modifications du protéome sérique sont en accord
avec ces deux aspects de l’histologie, et
confirment que l’ulcération de l’aphte peut être
considérée comme une microthrombose.
Mais les
protéines impliquées dans la microthrombose sont
différentes d’un patient à l’autre et appellent une
phytothérapie et une aromathérapie adaptées à
chaque cas.
La thrombose peut se traduire dans le sérum par
une augmentation des protéines de la phase aiguë
de l’inflammation (orosomucoïde, haptoglobine,
céruléoplasmine...).
L’aphtose est dans un
contexte de microangiopathie.
Quelques plantes
agissent sur ces protéines :
• la ballote fétide appelée aussi marrube noir
(Ballota nigra, Labiées) :
• la bourse à Pasteur (Capsella bursa pastoris,
Crucifères) :
• la menthe sylvestre (Mentha sylvestris, Labiées)
:
• la menthe à feuilles rondes (Mentha rotundifolia,
Labiées).
La thrombose peut se traduire dans le sérum par
une association de ces protéines de l’inflammation
et des lipoprotéines, du cholestérol et/ou des triglycérides.
On est alors dans les conditions d’une aphtose dans un contexte d’athérothrombose.
La
phytothérapie a beaucoup de possibilités en ce
domaine.
Quelques plantes agissent sur le complexe
inflammatoire lipidique :
• l’artichaut (Cynara scolymus, Composées) :
• le genêt d’Espagne (Spartium junceum, Papilionacées)
:
• l’arbre de Judée (Cercis siliquastrum, Papilionacées)
:
• le damiana (Turnera aphrodisiaca, Turneracées),
bien connu des phytothérapeutes sexologues
qui l’utilise pour son action vasodilatatrice
:
• la myrrhe (Commiphora myrrha, Burseracées).
Cette famille agit sur le métabolisme des lipides
; contrairement aux statines et aux fibrates,
la myrrhe agit au niveau de l’élimination
du cholestérol par les acides biliaires.
La thrombose peut aussi se faire dans un
contexte de vascularite par complexes immuns.
La
production d’anticorps peut se voir dans des imprégnations
hormonales ou à partir de production
d’autoantigènes.
Quelques plantes modèrent l’activité
anticorps :
• la menthe des champs (Mentha arvensis, Labiées)
; on remarquera que toutes les menthes
n’ont pas le même potentiel ;
• le cerisier (Cerasus vulgaris, Rosacées) ;
• l’orme (Ulmus campestris, Ulmacées) ;
• le lierre terrestre (Glechoma hederacea, Labiées)
;
• la réglisse (Glycyrrhyza glabra, Papilionacées)
;
• l’essence de verveine (Verbena, Verbénacées).
Conclusion
:
Les méthodes bio-informatiques pour le choix
d’une phytothérapie systémique sont bien adaptées
à la pathologie buccodentaire.
Les patients jeunes
atteints de maladie parodontale et ceux atteints
d’aphtose, d’herpès ou de divers lichens sont le
plus souvent asymptomatiques sur le plan général.
La bio-informatique remplace alors l’absence de
signes cliniques généraux par la recherche d’une
sémiologie protéique.
C’est la sémiologie protéique
qui appelle une phytothérapie adaptée à chaque
patient.