Ostéonécrose de la hanche : L’ostéonécrose de la hanche est aseptique : sans germe.
C'est la mort du tissu osseux, liée à une oblitération vasculaire. Elle peut toucher les os courts mais touche principalement les os longs, et en particulier le fémur. Elle touche aussi la main : os scaphoïde. La nécrose prédomine dans la partie épiphysaire.
Au niveau de la hanche, c'est principalement la tête du fémur qui va être touchée.
Définition histologique et anatomopathologique : C'est une dégénérescence et une disparition des ostéocytes dans un tissu osseux nécrosé. Elle a des causes primitives. Mais aussi des causes secondaires : •Maladie des caissons •Traumatismes sur la tête fémorale •Drépanocytose : déformation des hématies du sang en faucille, qui obstrue les micro-vaisseaux. Ostéonécrose primitive de la tête fémorale : Forme idiopathique. Mortification d'une large zone osseuse de la tête du fémur survenant sans cause évidente. A - ETIOLOGIE, EPIDEMIOLOGIE : Maladie fréquente en rhumatologie : 3% des coxopathies.
Âge de prédilection entre 30 et 60 ans. Elle touche 4 hommes pour une femme. Elle se bilatéralise fréquemment : 40% des cas.
Facteurs favorisants : •Obésité •Diabète •Goutte
•Hyperlipidémies
•Maladies du collagène (Lupus érythémateux disséminé : LED)
•Corticothérapie prolongée : MEDROL, SOLUMÉDROL, CORTISONE •Éthylisme B - SEMIOLOGIE : 1) SIGNES FONCTIONNELS : Trois phases : a) Douleur d'installation : Brutale : ischémie, oblitération de l'artère. Douleur très vive, en coup de poignard à la hanche. Majorée à l'effort et au changement de position. Recrudescence nocturne. Souvent, cette douleur disparaît au bout d'une journée. b) Phase d'état : Elle s'installe à bas bruit : phase de coxopathie chronique.
Elle va mimer une coxarthrose : •Douleur •Boiterie Ce qui alerte le médecin, c'est l'âge du patient : pas normal à 30 ans. c) Phase finale : À un stade évolué, on arrive à une coxopathie invalidante.
Destruction de la tête du fémur. Pas de signe spécifique. Tous les mouvements de la hanche sont limités. Attitude vicieuse du membre en rotation externe (contrairement à la coxarthrose, interne). 2) SIGNES BIOLOGIQUES : Bilan biologique : le bilan inflammatoire est normal. On peut retrouver des signes liés aux facteurs favorisants : hyperglycémie. Bilan phosphocalcique : la calcémie et la phosphorémie sont normales.
3) EXAMEN RADIOLOGIQUE : a) Stade initial
: Radio normale. b) Phase d'état : Discrète déminéralisation de la tête. c) Stade évolué : Tête de fémur aplatie. Déminéralisation importante : hypertransparence.
Lyse de la tête de l'os : lésions d'arthrose. 4) DIAGNOSTIC : Le diagnostic se fait sur la clinique : •Sujet jeune •Facteurs favorisants •Boiterie •Description par le patient : douleur en coup de poignard. La confirmation sera donnée par une scintigraphie osseuse : •Hyperfixation de l'isotope au niveau de la tête fémorale. La biopsie se fait au bloc, de façon aseptique : •Disparition des ostéocytes •Dégénérescence du tissu osseux C - ÉVOLUTION : Elle se fait vers la destruction articulaire. Handicap +++ Bilatéralisation dans 40% des cas.
2 à 3 ans entre le début de la maladie et la destruction de la hanche. D - TRAITEMENT : a) Stade initial : •Antalgiques •Hospitalisation : mise en décharge du membre (suspension sur un appareil spécial) •Contre-indication de la marche •Kiné passive en piscine •Rééducation musculaire On peut ainsi stabiliser la maladie. Traitement des facteurs favorisants : •Obésité •Hyperlipidémie •Diabète b) Stade intermédiaire : On peut faire des forages dans la tête fémorale et faire des greffons osseux. c) Stade tardif : Seule la chirurgie est efficace : prothèse de hanche.
Nombre d'affichage de la page 2504 |