Il existe deux sortes de
diabètes :
a) Le diabète non-insulinodépendant (DNID) : Nombreux facteurs :
• Génétiques
• Environnementaux
• Anomalies de l'insulino-sécrétion
• Insulinorésistance L'insulinorésistance
est déterminante.
Elle résulte de différents
facteurs :
• Obésité, surtout
androïde
• Génétique : hérédité
forte (gène de prédisposition)
• HTA
• Femmes ayant un enfant
dont le poids à la naissance est > 4 kg
• Diabète gestationnel
• Glycémies augmentées
• Sédentarité
• Athérome
Ce n'est pas une maladie
auto-immune.
Le pancréas va devoir
fabriquer plus d'insuline.
Il va s'épuiser.
Il va en résulter une
insulinopénie.
b) Le diabète insulinodépendant (DID) : Maladie auto-immune.
Destruction immunologique
des îlots pancréatiques fabriquant l'insuline (îlots de Langerhans).
Signes révélateurs :
• Syndrome
polyuro-polydypsique
• Asthénie
• Complications
Seuil rénal : glycémie
supérieure à 1,8 g.
Le sang tend à se
débarrasser du sucre en excès.
Pour cela, il doit
sacrifier de l'eau è tendance à boire è diurèse augmentée, compensée par la
polydipsie.
Quand on trouve des corps
cétoniques dans les urines, cela peut signifier 2 choses :
• Le patient a jeûné et
n'a plus de sucre
• Il est diabétique, il a
du sucre dans le sang mais ses cellules ne l'absorbent pas
Le métabolisme du glucose : L'apport se fait :
• Par voie digestive :
sucre exogène stocké par le foie sous forme de glycogène
• Par synthèse :
néoglycogenèse (fabrication de sucre à partir des acides aminés qu'il va puiser
dans les muscles) au niveau du foie (voie endogène)
• Par glycogénolyse :
transformation du glycogène en glucose L'arrivée de sucre dans le sang stimule
le pancréas.
Celui-ci produit de
l'insuline qui va aider le sucre à pénétrer dans les cellules.
A - L'HOMÉOSTASIE GLUCIDIQUE A JEUN : a) Production hépatique du glucose : • 3/4 par glycogénolyse
• 1/4 par néoglucogenèse è
2 à 3 mg/kg/mn.
b) Consommation périphérique de glucose : * 75% vont vers les tissus
NID :
• Cerveau
• Érythrocytes
• Rétine
* 25% vers les tissus ID :
• Muscles
• Foie
• Tissu adipeux
B - DESTIN DU GLUCOSE ALIMENTAIRE : • 50% : tissu musculaire
• 30% : foie (10% direct,
20% indirect)
• 19% : tissus
non-insulinodépendants
• 1% : tissu adipeux
Complications : Les deux diabètes peuvent
entraîner des complications dues à l'hyperglycémie :
A - COMPLICATIONS AIGUËS : 4 types de comas :
1) LE COMA HYPOGLYCÉMIQUE : a)
Causes : • Trop d'insuline ou de
sulfamides
• Défaut d'apports
externes
• Augmentation de la
consommation de sucre : activité physique
• Défaut en hormone de la
contre-régulation
b) Signes : • Signes adrénergiques :
tremblements, palpitations, hypertension
• Glycopénie : faim,
asthénie
c) Conduite à tenir : • Donner du sucre (3 fois
5 g) ou du glucagon si le patient ne peut pas avaler
• Donner du sucre lent si
on est à distance du repas (ex : croissant)
• Chercher la cause
• Modifier la
thérapeutique
2) L'ACIDOCÉTOSE : a) Définition : • Hyperglycémie > 3 g/L
• Acidose
• Cétose Administrer 5
unités d'insuline rapide par croix d'acétone.
b) Physiopathologie : * Défaut d'insuline
Entraîne une
hyperglycémie.
Déshydratation.
* Parallèlement
L'insuline bloque la
cétogenèse.
Dans le cas d’acidose
cétose, il y a carence en insuline, donc la cétogenèse augmente
Cela provoque une acidose
: augmentation de l’acidité du sang.
Les 2 phénomènes
entraînent des désordres hydro-électrolytiques.
c) Causes de l'acidocétose : • Révélation d'un diabète
insulinodépendant (40%)
• Interruption de
l'insuline, volontaire ou non (ex : dépression)
• Augmentation des besoins
en insuline : maladie, fièvre...
d) Traitement : C'est une urgence :
• Réhydrater le malade
• Administration
d'insuline
• Rétablissement de
l'équilibre hydro-électrolytique
• Apport calorique
suffisant
3) L'ACIDOSE LACTIQUE : Rare. Augmentation de
l'acide lactique.
Excès de lactose dans le
sang.
Affection mortelle dans
plus de 50% des cas.
4) LE COMA HYPEROSMOLAIRE : Rare.
Typiquement chez les
personnes âgées qui ne boivent pas.
Hyperglycémie + déficit
hydrique.
Augmentation du taux de
sucre dans le sang jusqu'à 8 g.
Nécessite une réanimation.
Réhydratation rapide : 10
à 12 l/24 h.
Grave : mortalité de 40 à
70% si la prise en charge n’est pas rapide.
B - COMPLICATIONS DEGENERATIVES A FORME CHRONIQUE : Dues à l'excès chronique
de présence de sucre dans le sang.
Deux types de
complications :
• Vasculaires
• Neuropathiques
1) RENALES : a) Physiopathologie : Microangiopathie :
ischémie des micro-vaisseaux.
Celle-ci va provoquer une
néphropathie, qui se manifeste par :
• Une microalbuminurie
• Puis une protéinurie
• Enfin, une insuffisance
rénale
b) Traitement : Équilibre de la glycémie.
Normalisation de la pression artérielle.
2) RÉTINOPATHIE DIABÉTIQUE : a) Physiopathologie : Provoquée par une
microangiopathie.
Deux types :
• Non proliférante : sans
gravité
• Proliférante : avec
hémorragies
Ne joue pas forcément,
dans un premier temps, sur l’acuité visuelle.
À l'origine de 50% des
cécités en France.
b) Traitement : • Laser
• Équilibre glycémique
• Chirurgie
• Autres
3) CARDIO-VASCULAIRES : a) Formes : • Artérite
• Infarctus
b) Traitement : • Arrêt du tabac
• Poids
• Cholestérol
• HTA
4) LES NEUROPATHIES : a) Elles peuvent toucher de nombreux organes : Dysfonctionnement de
certains organes du fait de l'atteinte des nerfs :
• Estomac
• Œsophage
• Intestin
• Colon
• Impuissance
• Neuropathies
périphériques : en particulier au niveau des pieds.
b) Conséquences de la neuropathie des pieds : Neuropathie
sensitivo-motrice : paresthésies, douleurs nocturnes, insensibilité.
Amyotrophie des petits
muscles intrinsèques du pied : troubles statiques.
Lié à une
microangiopathie, ils peuvent provoquer un mal perforant plantaire.
Ne sentant pas la douleur
de l'ulcération, le patient continue à marcher dessus.
Cause de nombreuses
amputations, car très souvent associé à une atteinte
vasculaire : artérite.
Les traitements du diabète sucre : A - DIÉTÉTIQUE : • Amener le patient à un
poids normal
• Répartition quotidienne
de l'alimentation
• Alimentation équilibrée
par sa composition en nutriments
• Régime personnalisé par
rapport aux habitudes alimentaires
B - MEDICAMENTS : 1) INSULINES : a) 3 profils
pharmacocinétiques
b) Les nouvelles insulines
c) Les autres méthodes
d'administration
* La pompe externe
* La pompe interne
* La greffe du pancréas
2) ANTIDIABETIQUES ORAUX : a) Les biguanides : • GLUCOPHAGE
• STAGID
• GLUCINAN
N'agissent pas au niveau
du pancréas mais de façon périphérique (extra-pancréatique).
Ils améliorent la
sensibilité des récepteurs et la pénétration du sucre dans les cellules.
Ils diminuent l'absorption
intestinale des glucides.
Ils diminuent la
néoglucogenèse rénale.
Plutôt
antihyperglycémiants qu’hypoglycémiants.
* Effets indésirables :
• En empêchant la
transformation des lactates, ils augmentent l'acidose lactique
• Troubles digestifs :
diarrhées motrices
• Malabsorption des
vitamines B12
• Allergies cutanées
* Contre-indications :
• Insuffisance rénale
• Insuffisance hépatique
• Insuffisance
cardiorespiratoire
• Âge avancé
• Grossesse
b) Les sulfamides hypoglycémiants : Ils ont une action
pancréatique.
• DAONIL ®
• DIAMICRON
• AMAREL
• OZIDIA
* Effets pancréatiques
Ils sont
insulino-sécréteurs : risque d'hypoglycémie
* Effets
extra-pancréatiques
• Diminuent la production
hépatique de glucose en freinant la néoglucogenèse
• Stimule la captation du
glucose par les muscles par augmentation du nombre de récepteurs
c) Inhibiteurs des a-glucosidases : • GLUCOR ®
* Mode d'action Inhibe
l'hydrolyse des glucides au niveau de l'intestin et du colon.
* Effets indésirables
Troubles digestifs.
3) AUTRES TRAITEMENTS : 4) MODIFICATEURS DE L'IMMUNITÉ : Immunodépresseurs.
Mauvais rapport
efficacité/contraintes.
Le dosage de l'insuline : a) Dosage Hb A, Hb C : Permet d'évaluer
l'équilibre glycémique moyen des diabétiques pendant les 2 mois précédant le
prélèvement.
b) Dosage des fructosamines : Mesure les protéines
glyquées.
Dépend évidemment du taux
de protéines.
Apprécié grossièrement par
l'albuminémie.
c) Dosage de l'insulinémie : Pas grand intérêt.
d) Dosage du peptide C : Peptide de connexion.
Le peptide C relie, dans
la molécule de pro insuline, les chaînes A et B de l'insuline.
Contrairement à
l'insuline, le peptide C n'est pas métabolisé par le foie.
N'ayant pas d'activité
biologique, il ne semble pas avoir de liaisons cellulaires.
Son taux périphérique
reflète donc fidèlement l'insuline à sécrétion pancréatique (si fonction rénale
normale).
Cela permet de ne doser
que l'insuline non injectée.
L'insuline injectée n'a
pas de peptide C.
L'insulinothérapie : 1) CLASSIFICATION : a) Insulines d'action rapide : Durée d'action = 6 heures
b) Insulines d'action intermédiaire : Durée d'action : de 12 à
18 heures.
• Monophasiques
• Biphasiques
c) Insulines d'action prolongée : Durée d'action : de 24 à
36 heures
d) Insuline ultra-rapide : HUMALOG.
2) CONSERVATION : Les stylos se conservent 1
mois, ainsi que les flacons ouverts, à la température ambiante.
Garder les réserves dans
le bac à légume du frigo.
Conserver l'insuline en
cours à température ambiante.
3) VOIES D'ADMINISTRATION : a) Voie IV : Réservée aux insulines
ordinaires, d'action rapide : 1 heure.
b) Voie IM : Donne un taux d'insuline
plus stable : 2 à 3 heures
c) Voie sous cutanée : Insuline ordinaire.
Durée d'action 6 heures.
4) TECHNIQUES D'INJECTION : En sous-cut profonde, avec
une aiguille de 12 mm.
Une injection trop
superficielle peut être responsable de lipodystrophies hypertrophiques.
Il importe donc de varier
chaque jour de quelques cm le point d'injection.
Tenir compte des
variations de résorption.
5) LES MELANGES D'INSULINES : Ne mélanger que des
insulines produites par le même laboratoire.
Respecter les conditions
du pH.
Précautions à prendre
concernant les insulines
Protamine zinc.
L'hyperglycémie provoquée orale : 1) TECHNIQUE : Absorption en moins de 5
minutes de 75 g de glucose dans 200 à 300 cc.
Pour les femmes enceintes
: 100 g de glucose.
Les jours précédant
l'épreuve :
• Le régime doit apporter
au moins 250 g de glucides par jour
• L'activité physique doit
être normale
• Pas d'affections aiguës
• Pas de prise
médicamenteuse
• À jeun pendant au moins
12 h et au plus 16 h.
• Pas de tabac
2) INTERPRÉTATION : Normalement :
• Glycémie à jeun < 1,15
g/l (6,3 mmol/l)
• Glycémie à 30 min, 60
min, 90 min < 2 g/l (11,1 mmol/l)
• Glycémie à la 120ème min
< 1,4 g/l (7,7 mmol/l)
L'HPO n'est utile pour le
diagnostic de diabète que si la glycémie simple à jeun est > 1,4 g/l (7,8
mmol/l).
En effet, 2 glycémies à
jeun P 1,40 g/l sont suffisantes pour affirmer le diagnostic de diabète.
Diététique : Régime :
• 50% d'hydrates de
carbone
• 20% de protéines
• 30% de matières grasses
Privilégier les sucres lents par rapport aux sucres rapides.
Privilégier les protéines
végétales par rapport aux protéines animales.
Mélanger les graisses :
• 10% de graisses saturées
: graisses animales
• 10% de graisses
mono-insaturées : tournesol
• 10% de graisses
poly-insaturées : huile d'olive
Les principes généraux
sont de 4 ordres :
* Limiter au maximum
l'hyperglycémie postprandiale
* Réduire les facteurs
alimentaires qui favorisent l’athérome
* Conseiller une
alimentation équilibrée sur le plan nutritionnel et adaptée à l'état
physiologique : croissance, grossesse, activité physique
* Tenir compte de la
dimension psychosociale de l'alimentation Impression sur
fond blanc
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