Détartrage et surfaçage radiculaire
Cours de Médecine Dentaire
Introduction
:
Le premier objectif du traitement parodontal, c’est
d’éliminer le biofilm, les toxines bactériennes et le
tartre qui sont les facteurs étiologiques de la maladie
; leur persistance permet également l’évolution
des lésions.
Face à ce constat depuis longtemps
reconnu, il doit être mis en oeuvre des thérapeutiques
spécifiques permettant l’élimination physique
de ces agents pathogènes.
Le détartrage et le surfaçage
radiculaire donnent des résultats reproductibles
sur la réduction de l’inflammation, le gain
d’attache et la réduction de la profondeur de poche.
L’ensemble de ces thérapeutiques sont réunies
sous le terme de thérapeutiques étiologiques.
Définitions
:
Le détartrage représente l’acte qui permet d’éliminer
les dépôts de plaque, de tartre et les colorations
diverses au niveau des surfaces dentaires.
En
fonction de la localisation des dépôts, le détartrage
sera dit sus- ou sous-gingival.
Le surfaçage radiculaire élimine la flore microbienne
adhérant aux surfaces radiculaires ou évoluant
librement à l’intérieur de la poche, du tartre
résiduel ainsi que du cément et de la dentine
contaminée par les bactéries et leur produit.
Lorsque ces termes sont employés conjointement
(détartrage-surfaçage), ils définissent des actes
non chirurgicaux réalisés à l’aveugle sans réclinaison
de lambeaux, la surface radiculaire n’étant
alors pas accessible à l’inspection visuelle.
Ces dernières années, un autre terme est préféré
au surfaçage radiculaire : le débridement parodontal.
Traitement plus conservateur, il a pour but la
décontamination radiculaire ainsi que l’élimination
des agents toxiques à l’aide d’instruments manuels
ou ultrasoniques, mais il n’inclut pas le lissage
radiculaire ainsi que l’élimination systématique du
cément.
Étude du tartre
:
A - Aspect clinique
:
Le tartre est une calcification de la plaque dentaire
qui se dépose sur les dents ainsi que sur toutes
autres structures solides de la cavité buccale.
On en distingue couramment deux types :
• le tartre sus-gingival que l’on retrouve plus
fréquemment en face des canaux excréteurs
des glandes salivaires.
De couleur claire et de
consistance friable, il est relativement peu
adhérent aux surfaces colonisées.
Il est aisément
coloré par le tabac, le thé, les aliments
ou les produits du catabolisme bactérien ;
• le tartre sous-gingival ou tartre sérique est de
couleur brune, de consistance ferme, très adhérent
aux surfaces radiculaires.
Sa localisation
est irrégulière au sein de la cavité buccale.
Son enfouissement intrasulculaire peut passer
inaperçu lors de l’inspection visuelle mais se
détecte au sondage parodontal.
Il se forme à
partir des composants venant du fluide gingival.
Sa différence brune pourrait être due au
type de flore bactérienne rencontrée à ce niveau
et par l’exsudat sanguin fréquent à cet
endroit.
À l’examen clinique, l’inspection des surfaces en
regard des canaux excréteurs qui sont les faces
linguales des incisives inférieures et les faces vestibulaires
des premières molaires supérieures permet
de mettre en évidence les calculs de tartre sus-gingivaux.
En revanche, le tartre sérique, qui
est enfoui dans le sulcus, peut passer inaperçu lors
de l’inspection visuelle et être détecté lors du
sondage parodontal.
À l’examen radiographique, il
se différencie, soit sous forme de masse se superposant
à l’image des tissus durs dentaires, soit par
de petits spicules visibles le long des racines au
niveau des espaces interdentaires.
B - Formation du tartre
:
De nombreuses études ont démontré que le tartre
est toujours précédé d’accumulation de plaque.
Cette accumulation sert de matrice organique
pour la minéralisation subséquente du dépôt.
Le temps requis à la formation du tartre susgingival
chez les patients sensibles peut être de
l’ordre de 2 semaines et contenir à cette date
environ 80 % de la quantité de matériau inorganique
que l’on trouve dans le tartre mature.
Cependant,
le développement d’un dépôt possédant une
composition cristalline caractéristique du tartre
mature requiert plusieurs mois.
La minéralisation de la plaque dentaire débute
4 à 8 heures après sa formation.
Elle se produit par
un dépôt de cristaux à la surface de la plaque
préexistante, puis se poursuit plus lentement en
profondeur.
Cette minéralisation s’explique de la
façon suivante :
• la salive est sursaturée en sels minéraux et par
conséquent capable d’entretenir une croissance
cristalline.
Mais cela ne peut se faire
sans que la solution soit ensemencée par
d’autres cristaux sur lesquels de nouveaux cristaux
pourraient venir ce fixer ;
• les cristaux nécessaires au processus de nucléation
sont présents sur les surfaces dentaires
et pourraient être des bactéries en état de
dégénérescence, qui se calcifieraient par dépôt
de phosphate de calcium.
Plusieurs autres hypothèses ont été avancées,
n’incluant aucunement les bactéries car l’on retrouve
également la formation de tartre chez le rat gnotobiote.
C - Structure :
Le tartre possède une structure stratifiée dans laquelle
le degré de calcification varie en fonction
des différentes strates.
Il est caractérisé par la
présence de cristaux d’apatite inorganique sous
forme d’aiguilles.
La longueur de ces aiguilles varie
entre 5 et 100 lm.
À l’intérieur du matériau minéralisé,
on peut discerner des contours de bactéries
calcifiées et, à la surface, une couche de tartre
immature non minéralisé.
D - Ultrastructure :
Le tartre renferme 70 à 80 % de sels inorganiques,
dont les deux tiers sont sous forme cristalline.
Le calcium (Ca) et le phosphore (P) constituent
les éléments les plus importants avec un rapport
Ca/P compris entre 1,66 et 2.
Le reste des éléments
inorganiques est constitué de petites quantités de
magnésium, sodium et carbonates de fluor.
Les principales formes cristallines présentes
sont :
• l’hydroxyapatite ;
• la whitelockite de magnésium (plutôt présente
dans le tartre sous-gingival) ;
• le phosphate octocalcique ;
• la brushite (présente en grande proportion
dans le tartre sus-gingival).
La plus grande partie organique du tartre (environ
20 %) est constituée de protéines et d’hydrates
de carbones, les lipides ne constituant qu’une portion
mineure.
Indications et contre-indications
:
Le détartrage-surfaçage a pour but clinique
• d’éliminer le tartre sus- et sous-gingival ;
• d’obtenir une réduction de l’inflammation ;
• d’obtenir une réduction de la profondeur de
poche ;
• de permettre le nettoyage plus aisé des surfaces
radiculaires par le patient et le praticien en
offrant des surfaces plus dures, propres et
lisses.
Il a pour but histologique de diminuer fortement
la masse bactérienne en désorganisant le biofilm et
les endotoxines bactériennes imprégnant le cément
qui est qualifié d’infiltré.
Le nombre de bactéries responsables de perte
osseuses (Bacteroides forsythus [Bf], Porphyromona
gingivalis [Pg], Treponema denticola [Td])
est diminué ainsi que le pourcentage de sites colonisés.
L’élimination des endotoxines telles que les lipopolysaccharides
(LPS) va permettre une recolonisation
des surfaces radiculaires par les fibroblastes.
À l’heure actuelle, il n’est plus préconisé d’éliminer
la totalité du cément, mais d’obtenir une
surface de cément propre et lisse.
A - Indications
:
Les indications découlent des buts du détartrage et
du surfaçage radiculaire.
Il est, à l’heure actuelle, clairement établi que le détartrage-surfaçage radiculaire est indiqué pour
tout les types de parodontite, qu’il soit associé ou
non à un traitement antibiotique en fonction du
diagnostic.
Le détartrage constitue la démarche de base du
traitement des gingivites et des parodontites.
Il
constitue le seul traitement dans les cas les plus
simples de gingivite dans lesquelles il n’y a pas de
perte d’attache.
Associé au surfaçage radiculaire,
il peut également être un traitement suffisant dans
les parodontites débutantes ou modérées qui révèlent
de faibles pertes d’attache.
Dans tous les cas
il est au moins présent en tant que thérapeutique
initiale à un traitement chirurgical, en préparant
les surfaces radiculaires et en diminuant l’inflammation.
Pour de nombreux auteurs, les limites du surfaçage
radiculaire en tant que traitement unique
d’une parodontite varient selon la profondeur de
poche.
Plus la profondeur est élevée, plus les résidus
tartriques après traitement sont importants.
B - Contre-indications :
Sur le plan local, il n’en existe aucune tant que le
pronostic de conservation dentaire n’est pas sans
espoir.
Sur le plan général, elles sont de deux ordres :
liées à la bactériémie ou liées au saignement engendré
par l’acte.
Elles sont liées à la bactériémie pour le patient
présentant :
• des prothèses valvulaires ;
• un canal artériel ;
• une cardiopathie congénitale cyanogène ;
• une communication interventriculaire ;
• des lésions intracardiaques traitées ;
• une sténose aortique ;
• des lésions valvulaires ;
• des implants intracardiaques non valvulaires ;
• une immunosupression (exemple : syndrome de
l’immunodéficience acquise [sida]) ;
• un diabète insulinodépendant non équilibré.
Elles sont liées au saignement engendré surtout
lors du surfaçage radiculaire :
• une hémophilie ou trouble de l’hémostase ;
• un patient sous anticoagulant avec un taux de
prothrombine (TP) inférieur à 40 %.
Protocole opératoire
:
A - Instrumentation manuelle :
Sur la base d’études menées dans les années 1960
et 1970 sur des dents extraites, les instruments
manuels ont été considérés pendant longtemps
comme la référence en matière de débridement
parodontal.
Notre but n’est pas de traiter de tous les instruments
existants, ceux-ci sont fort nombreux et une
sélection s’impose pour des raisons pratiques.
Avec de l’expérience, un opérateur améliore sa
dextérité et apprend rapidement à réduire le nombre
des instruments.
Leur forme doit être simple et
permettre un affûtage facile.
1- Affûtage :
Le passage sur une pierre à affûter doit s’effectuer
selon un angle préétabli.
Le contrôle de l’efficacité
des bords se fait sur le manche en plastique d’un
stylo.
2- Curette :
La curette (spécifique : un seul bord tranchant ou
universelle : deux bords tranchants) est l’instrument
classique du débridement sous-gingival.
Existant
en plusieurs tailles, elle doit être conçue de
façon à s’insérer dans des espaces fins.
Son manche
doit être rigide car il doit pouvoir transmettre les
sensations de rugosité engendrées par le passage
des zones non lissées.
Elle est utilisée en traction.
Lorsque le but est d’éliminer le plus de tartre
possible, les meilleurs instruments à main sont les scalers, les houes, les curettes.
Si les pressions
exercées sur l’instrument sont trop importantes,
une très grande quantité de substance (cément,
dentine) est éliminée.
Concernant les curettes, il
convient de travailler avec la partie convexe de
l’instrument et non avec sa partie concave, en
exerçant une force en direction coronaire.
Le succès du surfaçage repose sur un quadrillage
mécanique et systématique de la bouche réparti en
quadrants nécessitant des temps opératoires
conséquents.
B - Instruments ultrasoniques :
Ils sont utilisés depuis plus de 40 ans.
Les générateurs ultrasoniques utilisent des fréquences
variant de 25 000 à 50 000 Hz (20 000 à
40 000 cycles par seconde).
Ils transforment le
courant électrique en vibration par l’intermédiaire
d’un cristal de quartz (instruments piezoélectriques)
ou de lamelles (instruments magnétostrictifs).
Les instruments magnétostrictifs génèrent de la
chaleur lors de leur utilisation, d’où la nécessité
d’utiliser de l’eau fraîche pour refroidir les inserts
dont le mouvement est elliptique.
Les instruments piézoélectriques produisent
moins de chaleur.
Ils nécessitent aussi un flux d’eau
pour créer le phénomène de cavitation et éviter les
élévations de température entre l’insert et la dent.
Le mouvement de l’insert est linéaire.
Certains
d’entre eux sont aujourd’hui couplés à des systèmes
d’irrigation qui permettent une désinfection
de la lésion au cours du débridement.
Ce système utilise des quantités importantes
d’antiseptiques.
Ces dix dernières années, plusieurs formes d’inserts
ont été développées, de section ronde, demironde,
rectangulaire et en forme de losange à bord
mousse ou tranchant.
Selon Low et al., la forme des inserts est un
élément de première importance en ce qui
concerne l’ablation de la plaque et des calculs
tartriques ; les facteurs limitatifs sont la profondeur
sulculaire et l’anatomie radiculaire.
Dragoo a montré que des embouts fins, modifiés,
étaient les plus efficaces pour atteindre le fond du
sulcus, supprimer le tartre et les moindres rugosités
de la surface radiculaire.
Les instruments soniques et ultrasoniques peuvent
être utilisés pour la détoxification de la racine
et favorisent une cicatrisation tissulaire optimale,
sans « sur-instrumentation » radiculaire ni élimination
intempestive du cément.
Selon cet auteur, les détartreurs présentent des
avantages qui leur sont spécifiques :
• l’effet de cavitation associé aux ultrasons augmente
la désorganisation et la dispersion bactériennes
;
• l’effet de détersion dû au spray permet de
disloquer les biofilms sous-gingivaux libres ou
faiblement adhérents à la racine ;
• la possibilité d’irriguer la poche parodontale
avec de l’eau ou des solutions chimiques améliorerait
le gain d’attache clinique.
C - Instrumentations soniques :
Elles fonctionnent à l’aide d’air comprimé faisant
vibrer un insert, à des fréquences inférieures à
6 000 Hz (de 2 000 à 6 000 cycles par seconde).
Le
mouvement décrit par l’insert est elliptique, ce qui
lui permet d’être actif sur toutes les faces.
Les
inserts des détartreurs soniques ont en général une
extrémité plus réduite que celle des détartreurs
ultrasoniques, ce qui donne plus de sensibilité tactile.
Pour Gotteher et Reynolds, « le choix du type
d’instrumentation à utiliser reste du domaine de la
décision du praticien ; bien que la rapidité de
l’intervention de débridement, alliée à la facilité
d’utilisation, au confort du patient et du praticien
soient des éléments importants, le but essentiel
doit demeurer la guérison optimale ».
Effets du détartrage-surfaçage
:
A -
Détartrage supragingival :
Après le contrôle de plaque par le patient par des
mesures et du matériel d’hygiène appropriés, la
désorganisation du biofilm par des moyens physiques
est considérée comme la première étape du
traitement de toute maladie parodontale.
Une
étude de suivi en thérapeutique de soutien de
18 patients atteints de parodontite chronique à
pu mettre en évidence une diminution significative
à 3 mois de la masse bactérienne totale après
simple détartrage supragingival. Cette diminution
se poursuivrait à 1 an.
Ils en concluaient qu’une
diminution du réservoir de micro-organismes potentiellement
pathogènes était d’une importance
majeure dans la réduction du risque de récurrence
et de stabilité à long terme.
La plaque supragingivale,
en hébergeant des pathogènes parodontaux,
peut servir de réservoir pour la propagation ou la
réinfection de sites sous-gingivaux.
B - Débridement sous-gingival :
L’objectif principal de l’instrumentation sousgingivale
est d’éliminer le tartre et le contenu
bactérien de la poche. L’élimination d’une couche
de cément ne semble ni nécessaire ni justifiée.
Grâce à une étude sur 71 sujets atteints de parodontite
chronique, certains auteurs ont mis en
évidence que ce débridement mécanique, obtenu
par détartrage-surfaçage radiculaire, avait pour résultat
des changements significatifs à 3 mois (en
nombre et pourcentage de sites colonisés) sur trois
espèces (Bf, Pg, Td).
Ces effets antimicrobiens étaient accompagnés
d’une diminution globale significative de la profondeur
de poche et du niveau d’attache moyen.
De nombreuses études ont démontré que l’efficacité
du détartrage-surfaçage radiculaire était limitée
par l’instrumentation, les résultats obtenus
étant identiques que l’instrumentation soit
manuelle, sonore ou ultrasonore.
D’autres études ont rapporté des effets modestes
sur les changements microbiens de la flore sous-gingivale ; avec peu ou pas d’effet sur Aa.
Ainsi que des fréquences et niveaux réduits pour Bf
et Pg.
Ce manque d’efficacité est aussi lié au
déficit d’accès et de visibilité, aux irrégularités de
la surface radiculaire et à la possibilité, pour certaines
bactéries, de résider au sein des tissus
mous.
Les facteurs majeurs influençant les résultats du
débridement sous-gingival sont opérateur-dépendant
(expérience, entraînement et habileté).
Le fait d’intervenir avec un détartreur au sein
d’une poche parodontale modifie le potentiel
d’oxydoréduction par rapport à l’oxygène.
Ainsi,
les bactéries anaérobies se trouvent transitoirement
dans un environnement moins favorable à leur
croissance.
Haffajee et al. ont montré que le détartragesurfaçage
produisait des effets sur l’immunité cellulaire
et humorale ; le taux et la spécificité des
anticorps circulants dirigés contre les bactéries virulentes
sont modifiés par le détartragesurfaçage.
C’est dans cette mesure que certains
auteurs ont pu parler « d’effet vaccinant » du
détartrage.
C - Effets cliniques du détartrage surfaçage :
L’élimination du tartre provoque un certain nombre
d’effets cliniques bénéfiques, notamment la diminution
de la profondeur des poches due à la combinaison
de deux phénomènes, les récessions gingivales
et les gains d’attache.
1- Récessions gingivales :
La suppression des agents infectieux entraîne des
récessions gingivales qui sont d’autant plus importantes
que le parodonte superficiel est avant tout
thérapeutique, oedématié, hypervascularisé, tuméfié
et cyanosé.
Les muqueuses gingivales épaisses et fibreuses
ont moins de risque de subir des récessions que
celles qui sont fines et peu fibreuses.
2- Gains d’attache
:
Les gains d’attache cliniques obtenus après élimination
du tartre sont d’autant plus importants que
les lésions sont profondes.
D - Réévaluation parodontale :
Après 3 mois le surfaçage radiculaire, du fait des
limites du débridement sous-gingival, l’accès chirurgical
se révèle indispensable dans les cas :
• de poches résiduelles supérieures ou égales à
4 mm ;
• d’atteintes de furcation ;
• de lésions infraosseuses ;
• en l’absence de ces éléments, nous passerons
en thérapeutique de soutien.
E - Intégration dans la thérapeutique
de soutien parodontale :
Traiter une parodontite, c’est contrôler les paramètres
de cette maladie, rétablir l’équilibre entre
la flore bactérienne et les tissus parodontaux, assurer
la stabilité de l’attache sur l’ensemble des
sites.
L’objectif de la maintenance est de prévenir
la récidive.
Celle-ci se produit dès qu’un site recommence
à perdre de l’attache à la suite d’un
changement local ou dans le comportement du
patient ou les deux à la fois.
Il n’existe pas de
critère simple pour prévenir la récidive.
Seul le
maintien d’un état de santé gingival par les thérapeutiques
d’hygiène permet de l’éviter.
Conclusion
:
Le détartrage-surfaçage radiculaire est reconnu
depuis longtemps comme le traitement étiologique
de la maladie parodontale.
Aujourd’hui, il évolue
vers un acte plus conservateur des tissus parodontaux
(débridement parodontal), qui permet notamment
la préservation du cément non infiltré.
De
plus, une nouvelle méthodologie et un protocole
affiné (curetage instrumental ultrasonique et
concept du «full mouth) participe au rétablissement
de la santé parodontale.
Dans ces conditions, ces thérapeutiques, quand
elles sont bien menées, sont souvent suffisantes
dans le traitement des parodontites chroniques en
termes de réduction de l’inflammation et de la
profondeur de poche ainsi que du gain d’attache.
Dans tous les cas, la thérapeutique étiologique
est indispensable, en tant que traitement initial, à
tout acte chirurgical ultérieur permettant d’intervenir
sur des tissus non enflammés.
Dans le cadre de la phase de maintenance, le détartrage-surfaçage a un rôle prépondérant dans
le maintien de la santé parodontale.