L’imagerie des glandes salivaires s’est complètement modifiée ces
dernières années.
Jusqu’aux années 1990, elle reposait sur la
radiographie standard et la sialographie.
À présent, l’échographie,
la tomodensitométrie (TDM) et l’imagerie par résonance magnétique
(IRM) avec une étude 3D ont changé l’approche diagnostique des
glandes salivaires.
Rappel anatomique
:
Les glandes salivaires cervicales sont constituées par trois glandes
paires : les deux parotides, les deux submandibulaires, les deux
sublinguales, et par de multiples (près de 750) glandes salivaires
accessoires (GSA), tapissant la cavité buccale, le pharyngolarynx, la
trachée, le palais, les sinus.
A - CONTENU
:
G1- lande parotide
:
Les deux glandes parotides sont les plus volumineuses des glandes
salivaires.
Elles épousent les parois de la loge parotidienne, ce qui
leur confère une forme en prisme à large base latérale.
Ce sont des
glandes tubuloacineuses contenant un tissu conjonctif de soutien,
constitué de fibres collagènes, de fibroblastes, de vaisseaux, de
lymphatiques et de nerfs.
Des plasmocytes synthétisant une
immunoglobuline de type A jouent un rôle dans les mécanismes
immunologiques de défense.
La salive est élaborée à partir de cellules séreuses groupées en acini
contenant des éléments contractiles (cellules myoépithéliales),
permettant le drainage actif de la salive par un système canalaire,
convergeant vers un canal collecteur principal : le canal parotidien
ou canal de Sténon.
Il naît à la partie postéro-inférieure de la glande.
Conduit à parois épaisses, de 3 mm de diamètre environ et de 4 cm
de longueur, il se dirige en avant, horizontalement.
Il émerge de la
glande au niveau de son bord antérieur, en dehors du muscle
masséter, et chemine dans un dédoublement de l’aponévrose massétérine, puis traverse le muscle buccinateur.
Il se termine au
niveau de la muqueuse jugale par un orifice situé en regard du collet
de la deuxième molaire supérieure.
La parotide présente de nombreux prolongements (jugal, infrahyoïdien, massétérin) séparés par un fin pertuis de la partie centrale de la glande.
La nature parotidienne est donc parfois
difficile à préjuger.
2- Nerf facial
:
Le nerf facial émerge de sa course intrapétreuse par le foramen
stylomastoïdien en arrière du processus styloïde.
Il pénètre dans la
loge parotidienne, à travers le rideau stylien, entre le muscle
stylohyoïdien et le ventre postérieur du muscle digastrique.
Auparavant, il présente un court trajet sous la base du crâne, dans
l’espace rétrostylien, visible en IRM.
C’est à ce niveau que le nerf est
découvert au cours de la chirurgie parotidienne.
Le nerf facial dans la parotide est oblique en bas, en avant et en
dehors, proche de l’artère stylomastoïdienne.
Il donne des rameaux
sensitifs pour le méat auditif externe, des rameaux moteurs pour les muscles stylohyoïdien et digastrique, et des rameaux
anastomotiques avec les branches du plexus cervical superficiel et la
IXe paire crânienne.
Il sépare la glande parotide en une partie superficielle latérale et
une partie profonde, médiane.
En fait, il ne s’agit pas d’une division
en deux lobes car de part et d’autre existent des ponts de
parenchyme, unissant les parties superficielle et profonde de la
glande.
À proximité de la veine jugulaire externe, le tronc du nerf facial se
divise en deux branches : une branche temporofaciale et une branche
cervicofaciale :
– la branche temporofaciale, oblique en haut et en avant, a des
rameaux temporaux, frontopalpébraux, infraorbitaires et
buccosupérieurs ;
– la branche inférieure, cervicofaciale, oblique en bas et en avant, a
des rameaux buccaux inférieurs, mandibulaires et cervicaux.
L’innervation de la glande parotide répond :
– pour l’innervation sensitive, aux filets antérieurs de la branche
auriculaire du plexus cervical superficiel et accessoirement aux filets
du nerf auriculotemporal ;
– pour l’innervation sécrétoire, aux fibres issues du noyau salivaire
inférieur, noyau parasympathique bulbaire qui empruntent le nerf glossopharyngien, le nerf de Jacobson, le nerf petit pétreux profond,
le ganglion otique (V3) puis le nerf auriculotemporal.
Ainsi, pour les tumeurs ayant une propension à une dissémination périneurale et pour les infections graves, trois trajets vasculonerveux
doivent être vérifiés :
– le IX, comprenant le foramen jugulaire ;
– le V3, comprenant le foramen ovale et le canal vidien où passe le
nerf ptérygoïdien, anastomose du V2 avec le VII ;
– le VII dans son trajet sous-pétreux et dans sa portion
mastoïdienne, pétreuse.
3- Vaisseaux
:
L’artère carotide externe chemine dans l’espace rétrostylien, perfore
le rideau stylien entre muscle et ligament stylohyoïdien, puis
présente un trajet intraparotidien.
Dans la loge parotidienne, elle se
divise en plusieurs branches :
– artère auriculaire postérieure qui donne l’artère stylomastoïdienne
accompagnant le nerf facial dans le foramen stylomastoïdien ;
– rameaux parotidiens ;
– artère maxillaire qui rejoint le massif facial à travers la gouttière
de Juvara.
L’artère carotide externe se termine en deux branches, l’artère
temporale superficielle et l’artère transverse de la face.
Le plan veineux, de situation plus superficielle que le plan artériel,
se trouve au contact du plan nerveux en dedans.
Le drainage
veineux est assuré par une double voie :
– veine jugulaire externe (issue des veines faciale, temporale
superficielle et transverse de la face) : drainage des territoires
latéraux de la glande ;
– veine rétromandibulaire, en rapport avec la portion cervicale du
nerf facial, pour la partie médiale de la glande.
La veine rétromandibulaire et la veine faciale forment un réseau
d’anastomoses reliant la veine jugulaire externe à la veine jugulaire
interne.
4- Drainage lymphatique
:
Le drainage lymphatique est assuré par le système lymphatique avec
des ganglions :
– sus-aponévrotiques (préauriculaires) ;
– sous-aponévrotiques ;
– intraparotidiens.
Le territoire de drainage des ganglions parotidiens est vaste :
parotide, glande lacrymale, paupière, conjonctive, racine du nez,
joue, pommette, oreille, région temporale et frontale de la peau, lèvre
supérieure, fosses nasales, palais, sinus, oreille moyenne, gencive.
Toute atteinte de ces régions peut entraîner une réaction du système
lymphatique intraparotidien.
5- Glande submandibulaire
:
La glande submandibulaire est située dans la partie latérale de la
région sus-hyoïdienne.
Elle occupe la dépression comprise entre la
face interne de la mandibule et les muscles sus-hyoïdiens de la base
de la langue et celle du pharynx.
De taille variable, elle est
triangulaire à base postérieure.
Le canal excréteur de la glande s’appelle le conduit submandibulaire
ou canal de Wharton. Ses parois sont minces mais résistantes.
Sa
longueur est d’environ 4 à 5 cmpour un diamètre de 1 à 2mm.
Il se
termine au niveau de la caroncule, sous le frein de la langue en
ayant cheminé en dedans du muscle mylohyoïdien.
Il croise
le nerf lingual dans son tiers proximal.
La vascularisation de la glande provient de l’artère submandibulaire,
branche de l’artère faciale. Les veines se jettent dans la veine faciale.
L’innervation sécrétoire provient du ganglion submandibulaire, du
nerf lingual et de la corde du tympan par l’intermédiaire du nerf
lingual.
La glande submandibulaire est en rapport avec la branche
mandibulaire du nerf facial qui constitue une voie de dissémination
périneurale des tumeurs de la glande.
6- Glande sublinguale
:
La glande sublinguale est située dans le plancher buccal, au-dessous
de la muqueuse du sillon alvéololingual.
Elle est allongée
dans ce sillon, aplatie transversalement et légèrement effilée à ses
extrémités. Elle mesure environ 3 cm de longueur, 15 mm de hauteur
et 6 à 7mm de largeur.
Il ne s’agit pas d’une glande mais d’une
agglomération de glandules qui possède autant de canaux excréteurs
qu’il y a de glandules.
Le plus important des canaux excréteurs
s’appelle le canal de Rivinus.
Il longe le conduit submandibulaire
pour s’aboucher, soit dans ce dernier, soit par un orifice situé sur la
caroncule sublinguale.
La vascularisation est fournie par l’artère sublinguale issue de
l’artère linguale.
La veine sublinguale se jette dans la veine linguale
profonde et dans la veine ranine.
Les nerfs proviennent du ganglion
sublingual et de la corde du tympan par l’intermédiaire du nerf
sublingual, branche du nerf lingual.
B - PAROIS DE LA LOGE PAROTIDIENNE
:
La région parotidienne appartient aux espaces profonds du massif
facial situés entre la base du crâne et l’os hyoïde et déterminés par
les structures de la base du crâne, les fascias et aponévroses
musculaires.
La loge parotidienne est en rapport avec :
– un espace postérieur, médian et impair : l’espace rétropharyngé ;
– deux espaces latéraux, pairs et symétriques : l’espace parapharyngé rétrostylien, appelé encore « espace carotidien » en
arrière, et espace parapharyngé préstylien en avant, communiquant
avec la loge parotidienne contenant la glande parotide, le nerf facial,
des vaisseaux et des lymphatiques ;
– deux espaces antérieurs pairs : espace masticateur, latéral et fosse ptérygopalatine, médiale.
La loge parotidienne a la forme d’un prisme présentant trois parois :
externe, antéro-interne et postéro-interne, trois bords : antérieur,
postérieur et interne, et deux pôles : supérieur et inférieur.
1- Paroi externe
:
C’est la face cutanée de la loge parotidienne.
Sous la peau et le
pannicule adipeux existent le tissu cellulaire sous-cutané contenant
du tissu lymphatique et les rameaux antérieurs de la branche
auriculaire du plexus cervical superficiel puis l’aponévrose
cervicale superficielle qui recouvre la glande, tendue entre les gai
nes
du muscle sterno-cléido-mastoïdien en arrière et du muscle masséter
en avant. À sa partie inférieure, la veine jugulaire externe pénètre
dans cette aponévrose, cheminant dans son dédoublement.
2- Paroi antérieure
:
Elle sépare la loge parotidienne de l’espace masticateur en avant.
Elle est constituée de dehors en dedans par le bord postérieur du muscle masséter recouvert de son aponévrose, par le bord postérieur
de la branche montante de la mandibule, par le bord postérieur du
muscle ptérygoïdien médial dont l’épaississement postérieur de son
aponévrose constitue le ligament sphénomaxillaire tendu de l’épine
de Spix à l’épine du sphénoïde.
Cette paroi présente à sa partie
haute une ouverture, la boutonnière rétrocondylienne de Juvara,
comprise entre le ligament sphénomaxillaire et le condyle
mandibulaire.
Elle livre passage au pédicule rétrocondylien (nerf
auriculotemporal, veine et artère maxillaires).
3- Paroi postérieure
:
Elle sépare la loge parotidienne de l’espace parapharyngé
rétrostylien.
Elle est formée du diaphragme stylien qui s’insère sur
la base du crâne suivant une ligne allant du bord antérieur de la
mastoïde au bord antérieur du foramen carotidien en passant par le
processus styloïde.
Elle se continue en dedans sur la paroi latérale
du pharynx jusqu’à l’os hyoïde.
Elle est constituée de deux reliefs osseux, la mastoïde et le processus
styloïde, de muscles et de ligaments ; de dehors en dedans : le
muscle sterno-cléido-mastoïdien, le ventre postérieur du digastrique,
le muscle stylohyoïdien, le ligament stylohyoïdien, le ligament
stylomaxillaire, le muscle styloglosse et le muscle
stylopharyngien.
Les muscles et ligaments de la paroi postérieure de la loge délimitent
des interstices :
– entre le muscle digastrique et le muscle stylohyoïdien, voie de
passage du nerf facial ;
– entre le muscle et le ligament stylohyoïdien, voie de passage de
l’artère carotide externe dans la loge parotidienne.
4- Bord antérieur
:
À la partie postéroexterne du muscle masséter, se réunissent
l’aponévrose cervicale superficielle et l’aponévrose massétérine.
Cette réunion aponévrotique est perforée par le canal parotidien
ainsi que par l’artère transverse de la face et par les rameaux
buccaux du nerf facial.
5- Bord postérieur
:
Il est formé par le bord antérieur de la mastoïde en haut, que
prolonge, en bas, le bord antérieur du muscle sterno-cléidomastoïdien.
La gaine de ce muscle s’unit latéralement à l’aponévrose
cervicale superficielle et médialement au diaphragme stylien.
6- Bord interne
:
Il sépare la loge parotidienne de l’espace parapharyngé en dedans.
Il est constitué d’une aponévrose inconstante, tendue entre le
ligament sphénomandibulaire en avant et le ligament
stylomandibulaire en arrière.
7- Pôle supérieur
:
Il est formé d’un toit ostéocartilagineux constitué, en avant, par la
face postérieure de l’articulation temporomandibulaire et, en arrière,
par le méat auditif externe.
8- Pôle inférieur
:
Il est constitué en bas et en dehors par une lame fibreuse, la cloison intermaxilloparotidienne, tendue entre le gonion, le bord antérieur
du muscle sterno-cléido-mastoïdien et la partie basse du diaphragme
stylien.
Cette cloison est traversée par la veine rétromandibulaire accompagnée du rameau mandibulaire du nerf
facial.
B - COMMUNICATIONS DES ESPACES GLANDULAIRES
:
Les espaces cervicaux communiquent entre eux par de fins pertuis
existant dans les aponévroses, lors des voies de passages
vasculonerveuses.
Ceci explique la diffusion à distance rencontrée
lors des infections cervicales et l’importance des cartographies
tumorales.
Les principaux espaces glandulaires communiquent entre
eux.
En effet, l’absence de cloison aponévrotique de la loge
sublinguale est à l’origine de la diffusion des lésions infectieuses ou
tumorales vers la loge submandibulaire.
Celle-ci communique
d’autre part avec l’espace préstylien qui communique avec l’espace
parotidien.
Techniques d’imagerie et indications
:
A - CLICHÉS STANDARDS
:
Les clichés standards peuvent être utiles pour détecter des lithiases,
des calcifications de pathologies inflammatoires et des calcifications
dystrophiques tumorales parfois rencontrées dans des adénomes
pléomorphes.
Ils comprennent un profil oblique et les clichés endobuccaux réalisés sur films sans écran.
C’est le premier
temps d’une sialographie conventionnelle.
B - SIALOGRAPHIE
:
La sialographie est la plus ancienne des méthodes d’exploration des
glandes salivaires.
Réalisée aux produits hydrosolubles, elle se pratique après des clichés sans préparation pour identifier des
calcifications.
Le cliché en évacuation évalue le degré de stase
salivaire.
Cependant, cet examen ne conserve plus beaucoup
d’indications et est contre-indiqué lors des périodes d’infection
aiguë, en cas d’allergie à l’iode et en cas de pathologie lithiasique
car il peut contribuer à diffuser l’infection par l’hyperpression créée
lors du cathétérisme.
Cette technique reste intéressante pour la pathologie médicale : microlithiase, sialodochites et sialadénites, pathologies autoimmunes,
sialoses où les images sialographiques sont parfois
pathognomoniques.
Il n’y a pas d’intérêt à pratiquer une sialographie en pathologie tumorale.
C - ÉCHOGRAPHIE
:
L’exploration des plans superficiels et des parties molles du cou
nécessite l’utilisation de sondes de haute fréquence de 7,5 MHz à
10 MHz.
Les barrettes linéaires sont le plus souvent utilisées, les
ultrasons abordant perpendiculairement les structures.
Les artefacts
liés à l’obliquité du faisceau sont ainsi diminués.
Ainsi, même si les
barrettes ont un volume important, elles donnent des images plus
faciles à interpréter.
Avec les appareils numérisés, les sondes peuvent être
multifréquences, allant de 6 à 13 MHz.
La pression sur la sonde doit
être minime afin de ne pas altérer les signaux.
La position demiassise
permet une visualisation des glandes submandibulaires.
Le côté opposé est étudié par comparaison.
Les aires ganglionnaires
cervicales sont toujours examinées.
L’exploration dépend de la glande à analyser :
– au niveau de la glande parotide, les coupes sont effectuées
transversalement et sagittalement sur le corps de la glande et
dans la région rétroauriculaire pour dégager le lobe profond ;
– au niveau de la glande submandibulaire, les coupes sont
longitudinales dans le grand axe de la glande, dégageant le cou au
maximum pour être le plus perpendiculaire au parenchyme ;
– la glande sublinguale, le plancher de la bouche et les ganglions sous-mentaux sont examinés en coupes coronales et sagittales, afin
de dégager les éléments anatomiques.
Les échodopplers couleur et énergie identifient une hypervascularisation
de la glande, du processus tumoral, ou des
ganglions.
Les structures glandulaires ont une échostructure élevée, proche de
celle de la thyroïde, différente des structures musculaires.
L’échographie permet de visualiser les petites tumeurs (< 3 cm), les
calculs et les processus inflammatoires. Les canaux sont visibles sous
forme de lignes hyperéchogènes.
Ils donnent des structures linéaires, hypoéchogènes s’ils sont remplis de liquide et des lignes
hyperéchogènes, mobiles, s’ils sont remplis d’air.
Résultats normaux
:
* Glande parotide
:
La glande parotide a une forme allongée sur le ramus mandibulaire,
grossièrement quadrilatère.
Elle est de nature isoéchogène,
homogène, avec quelques fins hyperéchos.
Un fin liseré hyperéchogène est parfois visible en périphérie de la glande.
Son
prolongement médial profond est masqué par le barrage acoustique
formé par le ramus mandibulaire. Les canaux salivaires
intraparenchymateux et le nerf facial ne sont pas visibles.
Le trajet massétérin du canal parotidien n’est identifiable que lorsque existe
une pathologie obstructive.
Des ganglions intraparenchymateux infracentimétriques, un
supérieur massétérin (fréquent chez les enfants), l’autre situé au pôle
inférieur de la glande, sont parfois visibles comme des structures
ovoïdes, bien limitées, hypoéchogènes.
Dans la région rétroauriculaire, l’artère carotide externe est identifiée
ainsi que les veines communicantes intraparotidiennes
reconnaissables par leur aspect tubulé, vide d’échos.
À l’état normal,
la vascularisation de la glande n’est pas analysable.
* Glande submandibulaire
:
La glande submandibulaire a une forme triangulaire à sommet
antérieur et base postérieure.
Elle est de nature homogène, isoéchogène avec quelques fins hyperéchos.
Les canaux salivaires intraparenchymateux ne sont pas visualisés.
Le canal submandibulaire est visible à la face interne de la glande
sous la forme d’un fin liseré hyperéchogène.
Son diamètre est de
l’ordre de 1 mm.
Il chemine le long du ventre antérieur du
digastrique pour s’aboucher dans le plancher de la bouche au niveau
du frein de la langue.
La glande ne présente aucune inclusion lymphatique. Les ganglions submandibulaires sont situés en périphérie de la glande.
La
vascularisation de la glande et le nerf lingual ne sont pas visibles.
Seul le paquet vasculaire facial est visible en arrière, puis en dehors
de la glande.
* Glande sublinguale
:
La glande sublinguale se présente de chaque côté de la ligne
médiane sous la forme d’un petit nodule enchâssé entre le ventre
antérieur du digastrique et le muscle génioglosse.
Elle est
reconnaissable à sa texture échogène, homogène mais est souvent
difficile à repérer.
Les repères de la glande sublinguale sont le paquet vasculaire
lingual et le ventre antérieur du digastrique fait de fibres
musculaires allongées, reconnaissables à leur texture hyperéchogène.
D - TOMODENSITOMÉTRIE
:
Le contraste spontané des glandes salivaires dépend de leur taille et
de leur richesse en graisse.
La parotide a une densité plus faible que
la glande submandibulaire.
Le contraste spontané entre la parotide,
les éléments musculaires de voisinage (plus denses) et la graisse parapharyngée (moins dense) est excellent, ce d’autant que le sujet
est obèse ou alcoolique.
Ce contraste est moins favorable chez le
sujet jeune (avant 20 ans) ou dénutri.
La visualisation des glandes
sublinguales est inconstante en TDM.
La densité de la parotide et de la glande submandibulaire est très
voisine de celle des muscles. L’examen comporte des coupes axiales
de 2 à 3mm d’épaisseur, jointives, centrées sur la parotide, avant,
puis après injection de produit de contraste.
Pour les glandes submandibulaires, la réalisation de coupes coronales reconstruites
peut être informative.
Après l’injection de produit de contraste, les vaisseaux intraglandulaires sont visibles, l’ensemble des glandes salivaires
prend progressivement le contraste, diminuant la différenciation de
la glande salivaire avec les muscles adjacents.
L’analyse des coupes en fenêtres osseuses est utile pour détecter les
calculs salivaires, les phlébolithes au sein d’hémangiomes, et
apprécier les destructions osseuses présentes lors des pathologies
tumorales malignes ou en cas de pathologie infectieuse agressive.
E - IMAGERIE PAR RÉSONANCE MAGNÉTIQUE
:
1- Séquences
:
Trois types de séquences sont utilisés : les séquences anatomiques
pondérées en T1, les séquences pondérées en T2 permettant
l’analyse structurale et les séquences écho de gradient en IRMsialographie.
Les séquences de diffusion sont en évaluation pour
les pathologies des glandes salivaires.
L’exploration IRM des glandes salivaires est réalisée avec l’antenne
tête. Elle comporte :
– une série de coupes axiales en écho de spin T1 (TR : 500-650 ms,
champ de vue de 18-20 cm, épaisseur de 2-3 mm, jointives ou
espacées de 1 mm) ;
– une série de coupes sagittales en écho de spin T1 (TR : 500-
600 ms, champ de vue de 16 cm, épaisseur 2-3 mm) ;
– une série de coupes coronales en écho de spin T1 (TR : 500-600 ms, champ de vue de 18-20 cm, épaisseur 2-3 mm) ;
– une série de coupes axiales en fast-spin echo T2 (TR : 2000 ms,
champ de vue de 18-20 cm, 3-4 mm d’épaisseur, espacées de 1 mm).
Un seul écho suffit.
Les séquences T1 présentent un excellent contraste entre les
différentes structures.
La parotide riche en graisse est de signal plus élevé que les muscles adjacents : sterno-cléido-mastoïdien en
arrière et en dehors, muscles du rideau stylien en arrière et en
dedans, masséter et ptérygoïdiens en avant.
L’espace graisseux parapharyngé, en dedans du prolongement interne de la parotide,
présente le plus haut signal local en T1.
La corticale du ramus
mandibulaire de même que le processus styloïde et la pointe de la
mastoïde sont en hyposignal.
Les vaisseaux intraparotidiens et ceux
de l’espace rétrostylien sont visibles sur les séquences en écho de
spin sous forme d’hyposignaux, nodulaires en T1 et T2.
Après injection de gadolinium, le parenchyme glandulaire présente
une augmentation de signal avec un contraste qui diminue le
contraste spontané entre la glande et la graisse des espaces profonds.
Cette injection ne doit jamais être réalisée d’emblée car elle risque
de masquer une tumeur prenant le contraste.
Pour
identifier un rehaussement, l’injection de gadolinium se fait en
séquence T1 avec saturation de graisse ou en utilisant une technique
dite « de soustraction d’images ».
Les incidences sagittale, axiale ou
coronale permettent d’identifier une extension lésionnelle à la
portion faciale intrapétreuse, possible en cas d’extensions
périneurales, parfois occultes cliniquement.
Le rehaussement
lésionnel prouve la nature tissulaire d’une tumeur alors que
l’hypersignal T2 peut être proche du signal liquidien et simuler un
kyste.
En séquence T2, la parotide a un signal plus élevé que les muscles
en hyposignal.
Le contraste entre la glande et les tissus graisseux
des espaces profonds de la face est beaucoup plus faible qu’en T1
car le signal de la graisse décroît de façon importante.
L’IRM-sialographie se base sur des coupes en écho de gradient T2,
en incidence axiale par des coupes jointives de 0,5 à 0,7 mm, FOV
(large 200-220) (ex 3DFT-CISS).
L’utilisation de bandes de
saturations permet de différencier les vaisseaux : hypersignal des
éléments artériels ; hyposignal des éléments veineux.
Ces séquences
réalisent une acquisition volumique, permettant des reconstructions multiplanaires.
Les séquences en écho de gradient sont artéfactées
par la présence de matériel dentaire qui gêne l’étude des glandes
submandibulaires et sublinguales.
L’avantage de l’IRM-sialographie
par rapport à la sialographie est triple : examen non irradiant,
répétitif et non invasif.
La sialo-IRM remplace avec un taux de
succès de près de 89 % la sialographie conventionnelle dans le
dépistage des sialites.
L’angio-IRM est parfois intéressante pour l’étude des « tumeurs
vasculaires » de la parotide type hémangiome, ou des espaces
profonds type tumeur glomique ou hémangiome musculaire.
Les séquences échoplanar de diffusion ont été appliquées récemment
aux glandes salivaires parotidiennes et submandibulaires.
Normalement, le coefficient de diffusion est plus petit dans les
glandes parotidiennes (0,28 X 10-3 mm2/s) que dans les glandes submandibulaires (0,37 X 10-3mm2/s).
Le coefficient de diffusion
augmente chez les patients ayant un syndrome de Sjögren de façon
parallèle au tarissement du flux salivaire mais est sans rapport avec
la classification de la maladie faite en sialographie.
Ce coefficient
semble en rapport avec les altérations glandulaires observées en
séquence pondérée T1.
2- Résultats
:
* Glandes submandibulaires et sublinguales
:
Leur exploration demande un plan coronal.
Elles répondent à la
même sémiologie que le parenchyme parotidien.
En
séquence pondérée T1 : la graisse est en hypersignal, la glande
submandibulaire est en hypersignal moins intense que la graisse et
elle est identifiée en repérant le mylohyoïdien ; la graisse souscutanée,
en dedans et en dessous ; le ramus mandibulaire en dehors
avec une corticale en hyposignal.
La glande sublinguale est silhouettée par les muscles géniohyoïdien
et génioglosse en dedans et en bas, et le muscle mylohyoïdien en
dehors, en hyposignal par rapport à la glande.
* Parotide :
L’exploration de la glande parotide nécessite des coupes axiales
partant de l’articulation temporomandibulaire allant jusqu’au bord
inférieur de l’os hyoïde, soit 2 cm sous le bord inférieur de la
mandibule.
Les coupes coronales T1 peuvent être utiles après
injection de produit de contraste et saturation de graisse, en incluant
la région du foramen stylomastoïdien.
La portion intraglandulaire du nerf facial n’est pas visualisée
directement, mais sa situation est externe par rapport à la veine
jugulaire externe, identifiable facilement.
En revanche, le nerf facial
est visible au foramen stylomastoïdien et le long de sa troisième
portion mastoïdienne grâce aux coupes axiales et sagittales.
Ce dernier point est fondamental en pathologie tumorale pour
repérer des extensions tumorales, parfois occultes cliniquement, à la
troisième portion du nerf facial.
* Canaux salivaires
:
Ils peuvent être identifiés grâce à l’IRM-sialographie qui permet de
voir le système canalaire glandulaire et la dilatation canalaire en
amont d’un obstacle.
Elle montre les sténoses et les dilatations, mais
ne permet pas d’identifier un canal salivaire normal.
L’IRM
illustre les trois stades de la maladie de Sjögren :
– aspect « ponctué » du parenchyme dû à des microcollections de
signal variable ;
– présence de petites cavités ;
– présence de dilatation intracanalaire et parfois d’abcès.
F - SCINTIGRAPHIE
:
Elle repose sur l’injection intraveineuse d’un traceur radioactif
(technétium 99m pertechnétate 185 à 370 mBg) que les glandes
parotides et submandibulaires fixent au même titre que la thyroïde.
Il s’agit d’une étude fonctionnelle et non anatomique, les anomalies
visibles étant liées :
– soit à l’hypofixation glandulaire ;
– soit à la rétention du traceur au sein d’éléments fonctionnels non
sécrétants.
Pathologie médicale
des glandes salivaires :
A - INFECTIONS
:
– Les parotidites aiguës virales (oreillons), bactériennes (infections à
streptocoque) ou granulomateuse (tuberculose, maladie des griffes
du chat) ne demandent pas d’imagerie.
– Les abcès parotidiens, isolés ou secondaires à une pathologie
lithiasique du canal parotidien : leur diagnostic est clinique.
L’imagerie à privilégier est la TDM du fait de son accessibilité et de
sa résolution spatiale.
Le diagnostic d’abcès se fait devant une cavité
à paroi organisée et à contenu épais. Une dilatation canalaire ou la
présence de lithiase peut exister.
Cette sémiologie est différente de
la cellulite qui entraîne une augmentation diffuse du parenchyme
enflammé pouvant diffuser à des espaces contigus dont la
cartographie est importante si un geste de drainage ou de
débridement est envisagé.
Des bulles aériques intraglandulaires et
intracanalaires sont le témoin d’une cellulite gangréneuse gravissime
, le plus souvent secondaire à un mauvais état dentaire.
La fasciite nécrosante peut en être une conséquence.
B - LITHIASES
:
C’est la cause la plus fréquente de gonflement douloureux de la
glande, la glande pouvant être gonflée de façon diffuse ou partielle.
Les lithiases salivaires sont la pathologie la plus fréquente des
glandes salivaires, près de 80 % des cas siégeant au niveau des
glandes submandibulaires, et près de 25 % des patients présentent
des lithiases salivaires multiples.
La fréquence des lithiases dans le
canal submandibulaire s’explique par des facteurs anatomiques et
biologiques favorisant la stase salivaire :
– trajet ascendant du canal ;
– canal relativement large et orifice terminal petit ;
– par la qualité de la salive, qui présente un pH plus basique, et
une viscosité plus élevée que la salive parotidienne.
Dans la glande submandibulaire, les lithiases siègent dans près de
85 % des cas dans le canal (30 % à l’ostium du canal, 20 % dans la
partie moyenne du canal).
Elles sont à l’origine d’une inflammation
des glandes salivaires de clinique caractéristique et qui ne demande
pas d’imagerie, sauf doute diagnostique. Intraglandulaires, elles peuvent être de découverte fortuite sur un
examen TDM ou échographique.
A contrario, la fréquence (plus de
40 % des cas) des lithiases radiotransparentes explique leur
méconnaissance en TDM.
L’imagerie n’est utile qu’en cas de suspicion d’abcès.
La suspicion
d’une lithiase contre-indique toute sialographie car elle peut
contribuer à une diffusion intraglandulaire rétrograde de l’infection.
La TDM est l’examen de choix bien que l’échographie ou l’IRM
puissent établir le diagnostic.
L’échographie met en évidence les lithiases sous forme d’une
zone hyperéchogène siégeant dans le parenchyme glandulaire ou
dans les canaux excréteurs.
Le diamètre des lithiases doit être supérieur à 0,5 mm pour leur mise en évidence.
L’échographie
apprécie le retentissement de la maladie lithiasique sur le
parenchyme glandulaire : dilatation canalaire + signes
d’inflammation glandulaire.
L’examen TDM est à faire sans et avec
produit de contraste : bilan de la maladie lithiasique et de
l’inflammation glandulaire.
La présence d’air intracanalaire constitue le diagnostic différentiel
en échographie.
Suivant le siège de la lithiase, on peut proposer une
exérèse endoscopique ou par chirurgie.
Une chirurgie partielle est
proposée quand la lithiase siège à l’extrémité du canal ; en revanche,
une lithiase à l’ostium ou intraglandulaire est le plus souvent du
ressort de l’exérèse complète de la glande car source de mucocèle
intraglandulaire ou d’atrophie secondaire.
C - SIALADÉNITES
:
La sialographie conserve un rôle dans les sialadénites caractérisées
par un gonflement douloureux, diffus ou localisé d’une glande
salivaire.
Elles sont le plus souvent associées à une obstruction
incomplète des canaux excréteurs principaux.
La sialographie
montre des rétrécissements étagés avec au maximum un aspect en
« chapelet ».
Les canalicules et les acini intraglandulaires détruits par
un infiltrat cellulaire ne sont que partiellement opacifiés.
En cas d’inflammation salivaire postradiothérapique, il faut
différencier :
– les atteintes salivaires aiguës survenant dans les 24 heures suivant
irradiation, durant 3 à 4 jours. Il n’y a pas lieu de faire d’imagerie ;
– les atteintes salivaires chroniques survenant à la fin du traitement.
Elles associent une atrophie salivaire et une xérostomie. Les glandes
salivaires deviennent atrophiques et fibreuses.
En imagerie, les
glandes salivaires deviennent plus denses en TDM, et de signal
moins intense en T2.
Leur rehaussement est variable, dépendant de
l’oedème cellulaire.
D - MÉGACANAUX
:
Ils sont probablement secondaires à une béance du sphincter du
canal parotidien et aux infections répétées, qui permettent le reflux
intraglandulaire et la stase salivaire.
Cette béance est à l’origine d’un trappage aérique.
E - SYNDROME DE SJÖGREN
:
Maladie systémique auto-immune, le syndrome de Sjögren ou
syndrome « sec » atteint les patients âgés de 40 à 60 ans, le plus
souvent des femmes.
Le diagnostic repose sur la présence de
symptômes associés : arthrite, kératoconjonctivite, sécheresse
buccale.
Les anticorps antinucléaires et la biopsie des glandes
salivaires établissent le diagnostic.
Le syndrome est dit « primaire »
quand il est isolé n’atteignant que les glandes salivaires ;
« secondaire » quand existent des altérations diffuses du tissu
conjonctif périvasculaires.
L’imagerie conventionnelle par sialographie est de moins en moins
demandée quand l’IRM est possible.
La sialographie objective des
canaux excréteurs principaux, de taille normale ou atrophique,
coexistant avec des macro- ou microcollections intraglandulaires
diffuses, persistantes au temps d’évacuation, donnant une image
« ponctuée », suggestive du diagnostic.
À la phase tardive, les kystes
deviennent larges.
La sialo-IRM montre des dilatations canalaires
monoliformes, parfois de petites collections dues à des abcédations
et éventuellement un aspect atrophique de la glande.
Cet
examen permet le diagnostic dans plus de 90 % des cas.
L’échographie permet la surveillance de ces patients.
Elle montre un
parenchyme hypoéchogène inhomogène avec de petites zones
liquidiennes.
Elle permet la surveillance des aires ganglionnaires
cervicales, nécessaire du fait de risque de survenue de lymphome (4
fois plus fréquent que dans la population témoin).
Des images pseudotumorales peuvent exister, dues à des agrégats
lymphocytaires.
F - SARCOÏDOSE
:
Fréquente (10 % des cas), l’atteinte salivaire associée à une paralysie
faciale définit le syndrome de Heerfordt.
Son imagerie est proche de
celle de la maladie de Sjögren.
G - MALADIE DE KIMURA
:
Il s’agit d’une prolifération cellulaire lymphoplasmocytaire associée
à une fibrose.
Elle survient surtout chez les hommes (> 80 %) à
n’importe quel âge, mais 78 % surviennent entre 20 et 30 ans. Cette
lésion pluriviscérale atteint les glandes salivaires avec prédilection.
En IRM, il existe une formation de signal variant du signal
intermédiaire au non-signal T2 en fonction de l’importance de la
fibrose.
H - KYSTES LYMPHOÉPITHÉLIAUX
:
Leur aspect est caractéristique.
Il s’agit de formations
arrondies, bilatérales, de plus ou moins grande taille, typiquement
en hyposignal T1 et hypersignal T2 mais tous les signaux sont
possibles en fonction de la nature du liquide.
Elles sont souvent
associées à une sinusite, à des adénopathies cervicales, à une
hyperplasie de l’anneau de Waldeyer et à une inflammation des
cellules mastoïdiennes ; une telle association doit faire pratiquer une
sérologie du virus de l’immunodéficience humaine car elle peut
révéler la maladie.
I - LÉSIONS CONGÉNITALES
:
1- Kystes branchiaux de la première fente
:
Il s’agit le plus souvent d’une lésion kystique de la région
parotidienne, survenant chez un patient ayant une histoire d’abcès
parotidien récidivant, résistant aux antibiotiques et au drainage.
Les
caractéristiques de cette lésion kystique sont d’être ovoïde, à sommet
supérieur, allant vers le plancher du conduit auditif externe à la
jonction conduit osseux-conduit cartilagineux.
Le trajet externe
s’ouvre dans le triangle sous-mandibulaire.
Les malformations de la première fente sont rares (8 % des lésions
branchiales).
Elles se présentent sous forme de kyste, de fistule et/ou
de tractus.
Tout kyste parotidien doit faire discuter ce diagnostic.
2- Anomalies de développement des glandes salivaires
:
– Les agénésies glandulaires sont exceptionnelles et affectent surtout
la parotide.
Elles sont associées aux dysostoses mandibulofaciales,
fente palatine et énophtalmie.
– Les atrésies des canaux salivaires.
Elles sont exceptionnelles et
affectent surtout la glande submandibulaire.
Elles peuvent s’associer
à un kyste rétentionnel salivaire.
– Ectopies du tissu salivaire.
Elles peuvent siéger n’importe où :
dans le conduit auditif externe, l’oreille moyenne, le cou, la
mandibule, l’angle pontocérébelleux, la muqueuse pituitaire.
La
lacune de Stafne est une ectopie de tissu salivaire de la glande
submandibulaire dans la mandibule.
Il existe un defect osseux mais
la corticale externe est respectée.