Signalement et identification des individus

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Généralités :

chaque individu se distingue de tous les autres par un ensemble de signes extérieurs qui permettent de le reconnaître

Signalement et identification des individus– taille

– Sexe

– Cheveux

– Couleur des yeux

– Couleur de la peau

– Signes particuliers (cicatrices, tatouages)

identifier, c’est comparer les images successives d’un sujet ou les traces qu’il a laissées, et rapprocher les caractères de similitude.

La recherche d’identité s’impose dans diverses circonstances :

Enfants trouvés

Catastrophes aériennes

Attentats

Cadavres retrouvés sans papiers d’identité

Criminel ou malfaiteur en fuite 

Méthodes d’identification :

A- LES SIGNALEMENTS DESCRIPTIFS :

1- On décrira les caractères de certaines parties du visage, de nez, le front et les oreilles, qui sont les trois parties principales.

On recherchera à établir leur forme, et leur dimension. 

2- On décrira les cicatrices particulières : traumatiques, chirurgicales et inflammatoires (variole)

3- on décrira les difformités : bec de lièvre, pied bot, anomalie du crâne

4- Les stigmates professionnels qui comprennent toutes les modifications et les altérations que subissent la peau, des mains et des pieds, ainsi que certains organes du fait des substances manipulées.

5- Les tatouages : ce sont des dessins cutanés réalisés par l’introduction dans la peau de certaines matières, au moyen de piqûres ou de scarification.

L’interprétation des tatouages permet d’obtenir quelques renseignements sur le milieu, la moralité, la profession, les habitudes et le passé de l’individu.

B- LE SIGNALEMENT DACTYLOSCOPIQUE :

La peau de la pulpe des doigts présente de fins plissements qui forment des sillons et des crêtes papillaires qui dessinent des figures linéaires variées.

Ces figures peuvent être reproduites sur du papier, par encrage des doigts.

On obtient ainsi une empreinte digitale.

Cette méthode d’identification est la plus sure, et la plus pratique, car les empreintes sont d’une variété extraordinaire.

Il faut examiner 2 milliards d’empreintes digitales pour en rencontrer deux semblables (sauf jumeaux monozygotes).

Ni l’age, ni la croissance ne modifient un dactylogramme.

Les crêtes papillaires sont acquises dès le 6mois de la vie intra-utérine, et ne disparaissent que lors de la putréfaction.

Tant que le derme reste intacte, l’empreinte de reformera.

Les empreintes sont classées en 5 groupes.

Groupe 1 :arcs constitués par des courbes superposées, à concavité inférieure

Groupe 2 : Boucles à gauches formées de lignes en formes d’anses ouvertes avec un point central un delta à droite

Groupe 3 : Boucles à droite

Groupe 4 : volutes simples développées en spirale autour d’un centre avec deux deltas

Groupe 5 : volutes doubles avec deux centres et deux deltas.

Deux empreintes sont identiques lorsqu’elles ont 12 point caractéristiques homologues.

C- IDENTIFICATION PAR LES OS ET LES DENTS :

1- IDENTIFICATION PAR LES OS :

La découverte d’ossements pose différents problèmes :

s’agit il d’os humains ?

ces os appartiennent ils à la même personne ?

s’agit il d’un homme ou d’une femme ?

– quel est l’age approximatif ?

a) Origine humaine :

Pour celle on utilise trois méthodes, la méthodes ostéologique, la méthode histologique et la méthode sérologique.

Ostéologie : on détermine une constante, qui est l’indice médullaire, il représente le rapport entre le diamètre minimum du canal médullaire et celui de le diaphyse des os longs. Chez l’homme ce rapport est égal à 0.45 . chez l’animal, il est supérieur à 0.50.

Histologie : Elle repose sur les différences architecturales qui existent entre l’os humain et l’os animal. Cette étude détermine l’agencement des systèmes de HAVERS et la mensuration de leurs diamètres moyens. Chez l’homme le diamètre mesure entre 30 et 150 microns, le nombre de canaux est de 8/mm2. chez l’animal le diamètre est inférieur à 25 microns et le nombre de canaux est de 13/mm2

Sérologie : c’est la méthode des sérums précipitants.

b) Détermination de la race :

Il faut disposer des os du crâne, la recherche est basée sur le calcul de l’indice céphalique, et la capacité crânienne.

Dolichocéphale : ovale et allongé ( européens et arabes )

– Mésocéphale : moyen ( individus de race jaune )

– Brachycéphalies : front plat et menton court ( européens du centre et asiatiques )

c) Détermination du sexe :

Elle est basée sur les caractères morphologiques du bassin, et des os du crâne.

Bassin :

* Chez l’homme ; le grand axe de l’os iliaque est oblique en bas et parallèle au bord externe du sacrum, alors que chez la femme il est horizontal et perpendiculaire au bord externe du sacrum.

* Chez l’homme l’angle pubien est anguleux et petit : alors que chez la femme, il est arciforme et ouvert

d) Détermination de la taille :

Elle est calculée grâce à des anthropométriques, pour celle, il est préférable de disposer d’os longs.

e) Détermination de l’age :

– Chez l’enfant elle est basée sur l’étude de la chronologie de l’apparition des points d’ossificationet sur l’histologie ( diamètre des canaux de havers )

– Chez l’adulte jeune : chronologie des soudures des cartilages de conjugaison et des sutures des os du Crâne.

– Chez le vieillard : c’est la recherche de signes de vieillesse.

f) Caractères osseux individuels :

Congénitaux ( malformations )

Pathologiques ( rachitisme )

Traumatiques ( cals osseux pseudarthrose

2- MULTIPLICITÉ DES SQUELETTES :

Le rapport entre les os longs chez un même individu est de

*Humérus / fémur = 0.72

*Humérus / tibia = 0.89

D- IDENTIFICATION PAR LES DENTS :

Les dents sont un élément essentiel à l’identification, car elles résistent au feu à la putréfaction ainsi qu’au temps)

a) Détermination de l’origine humaine :

Chez l’homme et la racine se trouvent sur le même axe.

b) Détermination de l’age :

Se fait par l’étude de la chronologie de l’évolution de l’appareil dentaire ; du 7mois au 33 mois : dents de lait ; de la 6 année à la 33 année : deuxième dentition.

c) étude des particularités :

Malformation, dents absentes ou dents surnuméraires, incisives fracturées, pathologie dentaire : dystrophie de la dent par érosion de l’émail ( syphilis) , stigmates professionnels : liseré de BURTON.

Faire le formule dentaire pour la comparaison.

E- LES RESTES OSSEUX ET LES EMPREINTES GÉNÉTIQUES :

Lors de la mise au jour d’ossements humains dans des affaires judiciaires ou lors de fouilles archéologiques, il est possible de mettre en oeuvre un certain nombre de méthodes : détermination de l’age et du sexe, identification de restes brûlés et des empreintes dentaires.

Depuis une dizaine d’années, un nouvel outil est venu à l’aide des anthropobiologistes et des médecins ou odontologistes légistes : l’identification par la génétiques.

Cet outil regroupe trois types d’analyses différentes et complémentaires : les empreintes génétiques proprement dites ( RFLP ), l’analyse comparées de séquences d’ADN mitochondrial et le typage STR, et la détermination du sexe.

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