Psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent

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L’essentiel des consultations se fait pour des difficultés scolaires.

Présentation :

L’enfant est complètement dépendant de son milieu familial.

Or, ses difficultés sont en interaction avec son milieu familial, culturel et scolaire.

Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescentOn a donc toujours, de fait dans ce domaine, plusieurs interlocuteurs.

Il faut se rendre compte qu’un enfant a ses propres difficultés, qui ne viennent pas forcément de la relation avec ses parents.

Il n’est pas toujours facile de faire la part de ce qui relève du pathologique par rapport à la rencontre de problèmes de l’évolution normale.

Le seul critère est la souffrance.

La psychologie de l’enfant est éminemment évolutive.

On travaille donc sur des choses qui changent assez rapidement.

Le développement psychologique de l’enfant :

A – LE DÉVELOPPEMENT DES GRANDES FONCTIONS :

1) Développement sensoriel :

C’est ce qui permet à l’enfant d’accéder au monde qui l’entoure ; d’en acquérir la connaissance.

Dans un premier temps, cette prise de contact est exclusivement sensorielle.

Les premières relations se font avec la mère.

2) Développement moteur :

L’âge de l’acquisition de la marche est très variable.

À partir de 3 ans, les fonctions motrices s’affinent : dessin.

Une importance particulière doit être apportée au repérage dans l’espace et dans le temps.

La latéralisation peut n’apparaître que vers 6 ou 7 ans.

Il y a des variations plus ou moins importantes dans le temps.

3) Le QI :

Ce n’est qu’un repère quantitatif de mesure de l’intelligence, par rapport à une moyenne.

C’est à prendre avec des pincettes.

Ce n’est pas une mesure fiable.

Un tas de paramètres peuvent interférer sur les résultats.

Peut être utilisé à titre indicatif pour les retards intellectuels légers.

4) La théorie de l’esprit :

Partie de l’étude du développement cognitif chez les enfants autistes.

Les autistes, par exemple, sont incapables de faire semblant.

Ils sont collés au réel : incapacité à se représenter les choses de façon abstraite.

La représentation est liée à la communication.

5) Le langage :

Son acquisition se met en place sur les 3 premières années.

Pendant la première année, il est infraverbal : c’est la phase prélinguistique.

Mais cette période est très importante.

L’acquisition du langage proprement dit se fait entre la 2ème et la 3ème année.

Vers 3 ans, l’enfant possède un vocabulaire d’environ 3000 mots.

Il commence à dire « je » : différenciation de soi et des autres. Conscience de l’identité.

B – LE DÉVELOPPEMENT AFFECTIF :

Le père intervient de plus en plus rapidement dans le développement de l’enfant.

Mais la relation avec la mère reste déterminant dans la formation de l’enfant, surtout au cours de la première année.

Il semble que les nourrissons différencient assez tôt leur mère tant d’eux-mêmes que des autres personnes.

Les enfants perçoivent très bien les messages non verbaux.

L’acquisition de la marche permet une certaine indépendance.

L’apprentissage de la propreté est beaucoup plus contraignant.

C’est une étape maturative du développement ; l’occasion pour l’enfant d’affirmer sa personnalité : refus, colère…

C’est le moment de l’affirmation du « je ».

Lors de l’entrée à l’école se fait la différenciation des sexes.

C’est la période de l’angoisse de castration.

Cela inaugure la période œdipienne.

C’est dans cette période que s’acquièrent les interdits.

De 6 ans à la puberté, on parle de période de latence.

La libido est investie dans la scolarité.

L’adolescence n’est pas forcément la période problématique que l’on veut bien dire.

C’est effectivement souvent une période de conflit, entre autres avec les parents, tout à fait bénéfique pour l’acquisition de la personnalité.

On construit une image la plus satisfaisante possible de soi-même.

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