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Pancréatites et leurs complications

Pancréatite aiguë :

A – GENERALITES :

Deux types de pancréatites aiguës :

Leur évolution est différente selon l’étiologie.

En France, les 2 causes principales :

Autres causes :

Âge moyen de survenue : 50/60 ans.

Plus les hommes que les femmes.

B – ÉTIOLOGIES :

a) L’alcoolisme :

Environ 40%.

En particulier l’alcoolisme chronique.

b) Lithiase biliaire :

S’il y a plus de 4 calculs.

Taille inférieure à 4 mm.

c) Hyperparathyroïdie :

Provoquent des hypercalcémies.

Cause de formation de calculs.

d) Iatrogènes postopératoires :

Opérations en particulier sur les voies biliaires.

e) De stress :

En particulier après un traumatisme.

f) Liées à des virus :

g) Autres :

h) Maladies auto-immunes :

i) Immunosuppresseurs :

C – DIAGNOSTIC :

Survient après un repas copieux et chargé en graisses.

Douleur abdominale :

Recherche d’une position antalgique en chien de fusil.

Douleur calmée par l’aspirine.

Accompagnée de :

Altération rapide de l’état général.

État de choc hypovolémique.

Température variable.

Facteurs de risque : éthylisme.

D – BIOLOGIE :

a) NFS :

Hyperleucocytose franche : inflammatoire.

b) Ionogramme complet :

c) Glycémie :

Donne une hyperglycémie supérieure à 3 g sans diabète. Hyperglycémie sans glycosurie.

d) Bilan hépatique complet :

e) Calcémie :

f) Gaz du sang :

g) Amylasémie :

Augmentée de 3 ou 4 fois la normale.

Normale entre 40 et 100.

E – RADIOLOGIE EXPLORATOIRE :

a) ASP :

Signes d’iléus réflexe : paralysie de l’ensemble de l’intestin.

Plein de petits niveaux.

On peut voir aussi des calcifications.

b) Radio pulmonaire :

Recherche d’un épanchement pleural gauche.

c) Échographie :

d) TDM abdominale (Scanner) :

Centré sur la vésicule.

Mais pas systématique.

F – EVOLUTION DE LA MALADIE :

1) ÉPIDÉMIOLOGIE :

a) La mortalité est de 10%, toutes causes confondues

Ce qui tue souvent, c’est la pancréatite nécrosante.

Les enzymes du pancréas sont violentes.

Pancréatites aiguës nécrosantes : mortalité de 40%.

b) Critères de gravité

Critère de Ranson

2) ÉVOLUTION :

a) Forme mineure : avec œdème

Évolue favorablement de façon spontanée dans les 24 ou 48 heures.

Traiter la cause.

b) Grave : nécrosante

Tableau de défaillance viscérale : toxémie pancréatique.

Relargage de toutes les enzymes pancréatiques dans la circulations.

Complications :

c) Risque de perforation intestinale associée Surinfection :

G – TRAITEMENT :

1) CONDUITE D’URGENCE :

Hospitalisation en réanimation.

Quantifier l’urgence.

Pose de 2 voie d’abord.

Remplissage vasculaire rapide avec des macromolécules.

Pose d’une sonde d’aspiration gastrique : pour mettre l’appareil digestif au repos.

Pas d’alimentation.

Administration d’antalgiques puissants : antispasmodiques :

Pas de morphine : modifie l’action du sphincter d’Oddi.

2) CHIRURGICAL :

Ablation de la vésicule à distance : 8 jours après.

On fait en même temps une lithiasectomie.

Le patient maigrit énormément.

Si pas de lithiase, on fait une sphinctérotomie.

On opacifie le Wirsung.

Souvent, les malades mouraient des complications secondaires de la chirurgie.

Lithiase vésiculaire :

1) GENERALITES :

Il existe 2 types de calcul :

2) FORMATION :

a) Calculs cholestéroliques :

Le foie fabrique une bile sursaturée en cholestérol.

Entraîne une augmentation de la sécrétion biliaire ; mais elle est surchargée en cholestérol.

Le cholestérol va s’organiser en cristaux.

Par accumulation : formation de calculs.

Plus fréquents chez l’obèse.

b) Pigmentaires :

Augmentation de la sécrétion des acides biliaires

3) FACTEURS DE RISQUES :

a) Généraux :

b) Habitudes alimentaires :

La lithiase ne se manifeste que s’il y a complications.

4) COMPLICATIONS :

Colique hépatique :

1) SIGNES :

Douleur biliaire.

Distension des voie biliaires due à la migration d’un calcul dans le canal cystique ou cholédoque.

Douleur :

Pas de fièvre : c’est mécanique.

Souvent déclenché à la suite d’un repas copieux riche en graisse ou en sucre.

2) EXAMEN CLINIQUE :

On peut palper la vésicule.

Quand la palpation reproduit la douleur : signe de Murphy.

3) EXAMENS COMPLEMENTAIRES :

a) Bilan sanguin :

Légère augmentation de la bilirubine (hyperbilirubinémie réactionnelle).

b) Échographie abdominale :

Fait le diagnostic.

4) TRAITEMENT :

On n’hospitalise pas.

Antispasmodiques en IV.

Convocation pour une ablation chirurgicale de la vésicule dans les 15 jours qui suivent.

Cholécystectomie par voie cœlioscopique.

Évaluer les facteurs de risques de récidive ou de complication.

5) TRAITEMENT DE LA LITHIASE SYMPTOMATIQUE SANS COMPLICATION :

Gros calcul de plus de 15 mm.

a) Lyse par onde :

On propose la lithotritie extra-corporelle : onde de choc qui casse le calcul.

Complications :

b) Traitement médicamenteux oral :

Extraits d’acides biliaires qui vont lyser le calcul :

Durée du traitement :

Le traitement de choix est l’ablation cœlioscopique.

Abstention thérapeutique si ça ne gène pas le patient.

Cholécystite aiguë :

C’est une complication inflammatoire de la lithiase biliaire.

Fièvre sur obstacle = danger.

1) SIGNES CLINIQUES :

Douleur de colique hépatique, mais beaucoup plus intense.

Fièvre à 39/40°.

Pose des problèmes chez les patients très âgés.

Tableau de colique hépatique majoré.

Accompagné d’un subictère : jaune moins franc que l’ictère.

Tableau clinique de douleur de l’hypocondre droit avec de la fièvre.

2) EXAMENS COMPLEMENTAIRES :

a) NFS :

Hyperleucocytose.

b) VS :

Élevée.

c) Bilan hépatique :

Normal.

Bilirubine légèrement augmentée.

Défense droite importante : contraction des muscles de l’abdomen.

d) Hémocultures :

Trois.

e) Bilan standard :

f) Bilan préopératoire :

Prévision de l’ablation qui se fera à distance : choc septique.

g) Radiographie :

ASP pour éviter une perforation.

Croissants aériques sous les coupoles (signe de perforation).

h) Échographie :

3) ÉVOLUTION :

a) Péritonite :

b) Abcès hépatique :

Fistule bilio-digestive entre les voies biliaires et l’intestin.

4) TRAITEMENT :

a) Mesures d’urgence :

b) Antibiothérapie :

Le plus souvent Escherichia coli.

Administration par voie parentérale :

* AUGMENTIN (Acide clavulanique + Amoxicilline 1 g 3 fois/j sur 1 h.

* CIFLOX (Quinolone) 200 mg 2 fois/j ou :

* ROCÉPHINE 1 g 3 fois/j en IV

c) Chirurgie :

Cholécystectomie.

Lavage du péritoine avec un antiseptique.

Mortalité de 0,5 à 1% : opération sur septicémie.

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