Intoxications par l’alcool

0
2339

L’abus d’alcool pose un problème médical, psychologique et sociologique. L’alcoolisme en termes pharmacologique est une dépendance vis à vis de l’alcool.

1- MÉTABOLISME DE L’ALCOOL :

  • L’alcool éthylique ou éthanol est absorbé par l’estomac et l’intestin grêle.

Intoxications par l'alcoolLes concentrations plasmiques maximales sont atteintes en 30 à 90 minutes.

Le lait, les aliments gras ralentissent l’absorption, les boissons gazeuses l’accélèrent.

  • L’alcool diffuse dans tout l’organisme.

Il est éliminé essentiellement après dégradation hépatique.

La voie catabolique principale fait intervenir l’alcool déshydrogénasse qui transforme l’alcool en acétaldéhyde.

L’acétaldéhyde est transformée en CO2 et H2Opar l’intermédiaire du cycle de Krebs.

Moins de 10% de l’alcool est éliminé sans transformation dans les urines, la sueur, et par la respiration, environ 150 mg d’alcool par kilo de poids sont métabolisés en 1h.

  • Les alcooliques chroniques métabolisent plus rapidement l’alcool que les individus normaux.

L’alcool modifie de nombreux métabolismes :

  • Diminution de l’absorption intestinales des sucres, acides aminés, calcium, folates et vitamines B12,aggravant ainsi la malnutrition
  • Modification du métabolisme des lipides (stéatose hépatique), des glucides (hypoglycémie), de l’acide urique (hyperuricémie)
  • Acidose lactique, métabolique ou respiratoire
  • Polyurie par inhibition de l’hormone antidiurétique
  • Diminution de sécrétion de testostérone
  • Modification des sécrétions gastriques avec apparition d’une gastrite. 

2- L’ALCOOL ET LA ROUTE. L’ALCOOL ET LA CRIMINALITÉ

  • La répression de la conduite des véhicules est fondée sur les articles du code de la route.

Cette loi institue un double taux légal d’alcoolémie et la généralisation du dépistage par prélèvement sanguin.

  • Toute personne ayant conduit un véhicule avec un taux d’alcoolémie compris entre 0.8g/l et 1.20 g/1 aura commis une contravention à la loi, tandis que la conduite avec un taux d’alcoolémie supérieur à 1.20 g/1 constitue un délit

Le médecin praticien peut se trouve en demeure d’effectuer les vérifications médicales cliniques et le prélèvement sanguin chez un conducteur en infraction à la loi, en vertu d’une procédure de réquisition.

L’examen médical comporte la recherche des signes cliniques de l’imprégnation alcoolique suivant un protocole établi par la loi et dont les résultats sont consignés sur une fiche spécial.

L’alcoolique est dangereux pour autrui.

La loi prévoit l’obligation légale du diagnostic médical et biologique de l’ivresse lors de la constatation d’un crime, d’un délit ou d’un accident de la circulation.

L’action du médecin praticien est limitée dans le cadre préventif car il ne peut saisir l’autorité sanitaire pour faire soigner un alcoolique en raison du secret professionnel.

3- DIAGNOSTIC ET PRINCIPE DU TRAITEMENT :

les faits cliniques de l’alcool concernent surtout le système digestif et le système nerveux.

Effets sur le système nerveux :

De nombreuses maladies neurologiques sont associées à l’alcoolisme

1- Intoxication alcoolique aiguë :

L’ivresse associe un état d’excitation, avec logorrhée, irritabilité, conduit incohérente, diminution des inhibitions, incoordination des mouvements, troubles de l’équilibre.

  • L’ivresse peut entraîner des conduites agressives pour autrui et pour soi-même.

L’absorption massive d’alcool peut entraîner stupeur et coma.

  • Le coma éthylique est une urgence médicale.

Il faut lutter contre la dépression respiratoire et ses complications ( hypoxie, acidose ).

  • Une épuration extra-rénale peut être si l’alcoolémie est supérieure à 6 g/1

2- Le syndrome d’abstinence :

II survient après une période d’abstinence relative ou absolue chez un alcoolique chronique.

Ses manifestations peuvent être isolées ou associées.

Tremblements

Hallucination

– Épilepsie alcoolique

Delirium tremens : c’est la forme la plus grave (mortelle dans 15 % des cas).

Il associé un état confusionnel profond avec hallucination, tremblements, agitation et insomnie, associés à une activité accrue du système autonome : mydriase, hyperthermie, tachycardie, sueur profuses.

Dans la majorité des cas, le delirium tremens évolue favorablement et dure moins de trois jours.

Il se termine aussi brutalement qu’il a commencé.

La mortalité peut être liée à une infection ou un traumatisme associé.

Mais elle s’observe également en leur absence.

Le traitement comporte la correction des désordres hydroélectrolytiques et de l’hyperthermie. L’apport de vitamine B12 la prescription de sédatifs.

– Une surveillance régulière clinique et biologique.

Les complications ou lésions associées doivent être recherchées systématiquement (PX du crâne, du thorax ) et traitées.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.