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Pathologies thyroïdiennes

Rappel anatomo-physiologique :

a) Anatomie :

La glande thyroïde est située à la partie antérieure et inférieure du cou.

Elle est formée de 2 lobes d’environ 5 cm de haut et 2 cm de large, réunis par un isthme.

b) Histologie :

Le tissu thyroïdien est formé de lobules résultant de la coalescence de follicules ou vésicules.

Chaque follicule est formé d’une assise de cellules limitant une cavité centrale : l’espace folliculaire, rempli de colloïde.

La colloïde est essentiellement formée de thyroglobuline, de structure glycoprotéique.

Par ailleurs, il existe d’autres cellules, les cellules « C », soit entre les vésicules, soit entre la membrane basale et les cellules vésiculaires.

Elles sécrètent la thyrocalcitonine.

c) Physiologie :

Les hormones thyroïdiennes sont synthétisées à partir de l’iode.

Elles comportent des acides aminés iodés : T3 et T4. L’iode s’oxyde et s’allie à la tyrosine sous l’action d’une enzyme : la peroxydase ou thyroperoxydase.

d) Régulation de la sécrétion thyroïdienne :

L’hypothalamus sécrète la TRH qui stimule l’hypophyse.

L’hypophyse sécrète de la TSH qui stimule la thyroïde.

La thyroïde sécrète T3 et T4.

Un phénomène de feed-back inhibe la production de TSH par l’hypophyse.

Ce même rétrocontrôle négatif sur l’hypothalamus est discuté.

e) Action physiologique des hormones thyroïdiennes :

Les hormones thyroïdiennes exercent leurs effets sur l’ensemble des tissus de l’organisme et des grandes voie métaboliques.

Explorations thyroïdiennes :

1) DOSAGE DES HORMONES THYROÏDIENNES CIRCULANTES :

Méthode radio-immunologique et immunoenzymologique :

2) EXPLORATION ISOTOPIQUE DE LA THYROÏDE :

L’utilisation des isotopes radioactifs procure des renseignements de 2 ordres :

a) Fixation de l’iode radioactif :

Administration de l’iode radioactif pour étude du pourcentage de la dose ingérée fixée à la thyroïde 2, 6, 24 et 48 heures après.

On peut faire :

b) Scintigraphie :

Permet de repérer les anomalies :

Nodules thyroïdiens : 1 à 7% de la population générale.

1 nodule thyroïdien sur 10 est un cancer.

Il existe 2 sortes de nodules :

3) ÉCHOGRAPHIE THYROÏDIENNE :

4) ÉTUDE DU CONTRÔLE HYPOTHALAMO-HYPOPHYSAIRE :

Hypothyroïdie : 

A – SÉMIOLOGIE :

a) Signes d’hypométabolisme :

b) Signes cutanéo-muqueux :

  1. c) Signes neuromusculaires :

d) Troubles des règles :

e) Signes d’orientation étiologique :

f) Signes liés à une péricardite ou à une insuffisance cardiaque associée :

g) Anomalies biologiques :

B – DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE :

a) Maladie d’Ashimoto :

Thyroïdite chronique auto-immune.

Production d’anticorps anti-thyroperoxydase (TPO).

Empêche la synthèse des T3 et T4.

L’aspect de la thyroïde à l’échographie peut évoquer la maladie.

b) Anomalies congénitales de l’hormonosynthèse :

Touche en particulier certaines populations.

c) Surcharge iodée :

Exemple : usage abusif de Bétadine.

  1. d) Carence en iode :
  2. e) Post chirurgicale :

Dans tous les cas, on fait une iodurie : taux d’iode dans les urines.

C – TRAITEMENT :

a) Administration de thyroxine (T4) :

On l’administre à doses progressives : dose initiale faible (25 mg/j).

Augmentation par paliers de 25 mg/j de 8 à 15 jours.

Posologie d’entretien variable selon les sujets : 1 à 2 mg/kg/j.

b) Surveillance :

c) Cas particuliers :

*Hypothyroïdie du sujet âgé : traitement très progressif

*Hypothyroïdie de l’enfant

*Hypothyroïdie de l’insuffisant coronarien

*Femme enceinte

*Hypothyroïdie fruste

*Hypothyroïdie par surcharge iodée

*Hypothyroïdie centrale

Hyperthyroïdie : 

A – DÉFINITION :

Exagération du fonctionnement de la glande thyroïde ayant pour conséquence une production accrue, supérieure à la normale, des hormones thyroïdiennes T4 et/ou T3.

L’hyperhormonémie provoque des signes de souffrance tissulaire et métabolique, à l’ensemble desquels on donne le nom de thyrotoxicose.

Hyperthyroïdie è Hyperproduction d’HT è Hyperhormonémie è Thyrotoxicose

B – PHYSIOPATHOLOGIE :

La classification physiopathologique des hyperthyroïdies permet d’en distinguer 2 types essentiels :

C – CLINIQUE :

La thyrotoxicose est la traduction de l’ensemble des signes de souffrances tissulaire et métabolique dus à l’excès d’hormones thyroïdiennes.

a) Signes cardio-vasculaires :

b) Dysrégulation thermique :

c) Modification du poids :

d) Accélération du transit intestinal :

e) Signes musculaires :

f) Signes neuropsychiques et neurovégétatifs :

D – EXAMENS PARACLINIQUES :

E – ÉTIOLOGIE :

a) Maladie de Basedow :

La plus fréquente.

Elle se manifeste par :

Recherche d’anticorps anti-récepteurs de la TSH (TRAK).

Anticorps qui empêchent la TSH d’agir et qui vont stimuler directement la thyroïde.

b) Adénome toxique :

Nodule visible à la scintigraphie.

c) Goitre multinodulaire toxique :

Goitre : augmentation de volume de la thyroïde > que la taille de la dernière phalange du pouce.

Touche 5% de la population.

d) Thyrotoxicose factice :

Patients qui prennent des hormones pour maigrir.

e) Surcharge iodée :

Attention aux médicaments qui contiennent de l’iode.

f) Thyroïdite de Quervain :

Peut-être due à un virus qui s’attaque aux cellules thyroïdiennes (discuté).

Thyroïdite subaiguë.

Goitre douloureux.

En général, tout rentre dans l’ordre au bout de 3 mois.

g) Autres thyroïdites :

h) Tumeurs trophoblastiques :

i) Struma ovarii :

j) Adénome à TSH :

k) Cancer thyroïdien :

À l’autopsie, on trouve 2% de cancers thyroïdiens occultes.

l) Thyrotoxicose par consommation de hamburger :

F – TRAITEMENT :

1) TRAITEMENT MÉDICAL :

a) Antithyroïdiens de synthèse :

Traitement sous surveillance clinique et biologique pendant 12 à 18 mois.

Surveillance biologique :

2) TRAITEMENT CHIRURGICAL :

Thyroïdectomie subtotale après préparation médicale.

Risques :

3) TRAITEMENT ISOTOPIQUE :

Administration par voie orale d’une dose d’iode radioactif I131.

Dose calculée de façon qu’elle réalise une irradiation de 7000 à 8000 rads à la thyroïde.

Contre-indication absolue pour les femmes enceintes et les sujets jeunes : risques génétiques (l’iode radioactif passe la barrière placentaire).

Parathyroïdies : 

A – ANATOMOPHYSIOLOGIE :

Elles sécrètent la parathormone, qui intervient dans le métabolisme calcique :

a) Au niveau du rein :

b) Au niveau osseux :

c) Au niveau intestinal :

Dosage du PTH (parathormone).

B – HYPERPARATHYROÏDIE :

1) FORMES :

2) SIGNES CLINIQUES :

a) Manifestations osseuses :

b) Manifestations urinaires :

c) Signes digestifs :

d) Autres signes :

3) SIGNES BIOLOGIQUES :

a) Hypercalcémie > 15 mg/l

b) Hypophosphorémie < 25 mg/l

Augmentation de la PTH.

4) TRAITEMENT :

Chirurgical.

C – HYPOPARATHYROÏDIE :

Le plus souvent post chirurgical : thyroïdectomie.

Signes cliniques :

Crises de tétanie.

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