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Diététique des interventions sur le tube digestif

Régime sans fibres végétales :

Appelé auparavant “régime sans résidu”.

A – INDICATIONS :

Les interventions sur l’intestin.

a) En préopératoire :

Lorsqu’un patient doit subir une intervention sur l’intestin, il est nécessaire d’assurer la vacuité de ce dernier.

Intestin et côlon doivent être vides et propres afin que le chirurgien puisse intervenir dans de bonnes conditions.

b) En postopératoire :

L’alimentation doit favoriser une bonne cicatrisation par le choix d’aliments non irritants envers l’intestin et le côlon.

Dans les 2 cas, le régime le plus approprié est le régime sans fibres végétales.

B – PRINCIPE :

Il permet de réduire le volume des résidus alimentaires dans l’intestin.

Donc de diminuer la fréquence des selles.

Il consiste en la suppression des aliments contenant des fibres végétales :

Ces fibres se trouvent principalement dans :

Elles augmentent le volume fécal car elles ne sont pas digestibles.

De plus, elles constituent un substrat pour les bactéries coliques.

Celles-ci vont produire de nombreuses fermentations, et donc entraîner des ballonnements.

Il faut éliminer tout ce qui contient ces aliments :

En postopératoire :

Régimes a observer après les différentes opérations :

A – LA COLOSTOMIE ou ANUS ILIAQUE :

Le régime appliqué dépend de la tolérance du malade.

Il doit être adapté au cas par cas.

Il est prudent d’éviter les aliments donnant des gaz :

On évite les aliments donnant des selles liquides ou nombreuses :

On évite les aliments irritants :

B -ILEECTOMIE :

1) CONSEQUENCES PHYSIOLOGIQUES :

* L’absorption des nutriments issus de la digestion a lieu au niveau de l’intestin grêle

Toute résection importante de cet organe va donc entraîner de graves perturbations.

Aucune autre partie de l’intestin grêle n’est capable de remplacer le rôle de l’iléon.

C’est pourquoi cette résection est la plus grave.

*Les sels biliaires ne sont pas réabsorbés.

On les trouvera donc en concentration moins importante dans la bile.

Entraîne un problème de digestion et d’absorption des lipides qui ne sont plus solubilisés.

Les graisses seront éliminées dans les selles : stéatorrhée.

*Moins bonne absorption des vitamines liposolubles : A, D et K

*Risque d’anémie du fait de la moins bonne absorption des vitamines B12 (combinaison avec le fer)

*Les acides aminés sont absorbés en moins grande quantité : risque de carence

*Les glucides non absorbés vont passer dans le côlon, où ils seront responsables de fermentations

2) CONSEQUENCES DIETETIQUES :

Les carences entraînées par l’iléectomie nécessitent un apport minéral médicamenteux.

Le régime de base sera sans fibres végétales.

On va tenter de compenser les malabsorptions par un apport calorique élevé :

a) Ration protidique élevée 120 à 140 g/j.

b) Sélection des lipides

C – COLECTOMIE :

Opération relativement fréquente.

Le rôle du colon est :

L’action du côlon droit est la plus importante.

Il est capable de réabsorber 70 à 80% de l’eau qui arrive au niveau du cæcum.

Le problème diététique sera donc différent, selon la colectomie.

a) Colectomie gauche :

On commence par un régime sans fibres végétales.

On passe assez rapidement à un régime d’épargne digestive.

On obtient ainsi un transit presque régulier.

À la sortie, on recommande au patient :

b) Colectomie droite :

Mauvaise réabsorption de l’eau.

Selles très liquides.

Volume urinaire souvent diminué.

Perte importante en électrolytes (Mg et K) qui nécessite un apport thérapeutique.

Pour la réalimentation, l’évolution va être beaucoup plus lente.

Le passage du régime sans fibres végétales au régime d’épargne est moins rapide.

En fait, on adapte l’alimentation en fonction des réactions du patient.

Alternance entre les 2 régimes.

Conseils dans ce sens à la sortie d’hospitalisation.

D – LES DIARRHEES AIGUËS :

Les diarrhées ont de multiples causes :

Quelle qu’en soit l’origine, la diarrhée ne doit pas être négligée.

Elle peut entraîner à plus ou moins long terme une déshydratation aiguë.

Un régime antidiarrhéique sera appliqué, très proche du régime sans fibres végétales.

Le but du régime est de restaurer le transit intestinal tout en réparant les pertes subies.

Conséquences d’une diarrhée :

Érosion importante de la muqueuse intestinale : diminue l’absorption :

Cela correspond en fait à un régime sans fibres végétales.

Régime d’épargne digestive :

Appelé auparavant “régime pauvre en fibres”.

A – PRINCIPE :

Régime qui privilégie les aliments de digestion facile afin de limiter l’excitation motrice et sécrétoire de l’estomac.

1) PRINCIPALES INDICATIONS :

a) Pathologies de l’estomac :

b) Pathologies de l’intestin :

2) PRINCIPAUX AXES :

a) Laitages :

Pas de problème.

Adaptation à la tolérance du lait.

b) Aliments digestes :

On évite les aliments gras.

c) Céréales :

Toutes permises, sauf les céréales complètes.

d) Légumes verts :

Ne sont interdits que les légumes à goût fort et à fibres dures.

e) Toutes les crudités sont interdites :

f) On favorise les légumes peu fibreux :

g) Fruits :

Tous les fruits crus et secs sont interdits.

Les fruits doivent être cuits, en compote ou au sirop.

h) Matières grasses cuites :

En fonction de la tolérance.

i) Boissons :

On évite les boissons :

B – LA GASTRECTOMIE :

1) TROUBLES DIGESTIFS DES GASTRECTOMISES :

a) Syndrome du petit estomac :

Se traduit par une sensation de plénitude gastrique.

Accompagnée de somnolences postprandiales Le patient peut ressentir des douleurs plus ou moins importantes.

Elles peuvent être accompagnées de vomissements.

Dû à la distension du moignon gastrique.

b) Le dumping syndrome :

* Précoce :

Due à l’inondation de la première anse jéjunale par une solution hypertonique ou trop chaude qui va entraîner une réaction osmotique, avec baisse du volume sanguin.

Survient généralement dans l’heure qui suit le repas.

Il cesse rapidement si le malade s’allonge.

* Tardif : survient quelques heures après le repas.

Signes d’hypoglycémie :

C’est en fait une hypoglycémie réactionnelle :

c) Diarrhées hyperosmolaires :

Arrivée brutale dans l’intestin d’aliments plus ou moins bien digérés.

Le bol alimentaire, trop concentré, va provoquer un appel d’eau.

d) Diarrhées par prolifération microbienne :

Due à la carence de l’action de l’acide chlorhydrique

2) ADAPTATION DU REGIME :

a) Volume des repas diminué :

150 cc le premier jour.

Fragmentation des repas : augmentation du nombre de repas moins copieux.

Sélection des aliments : on élimine les aliments contenant peu d’énergie par rapport à leur volume.

b) Modification de la texture :

On choisit des aliments en fonction de la texture pour remplacer le brassage gastrique.

Texture lisse et molle.

On réapprend au patient à bien mastiquer les aliments.

c) Température :

On consomme les aliments de préférence tièdes : 25 à 40°.

Plus fraîche pour certaines préparations : température ambiante.

Surtout pas de préparations trop chaudes ou glacées.

d) Osmolarité :

On veille à ce que les aliments ne soient pas trop :

Ceci afin d’éviter un appel d’eau intestinale qui provoquerait :

e) Digestibilité :

On choisit les aliments les plus digestes et les moins irritants possible.

3) PROGRESSION DU REGIME :

Après l’intervention, l’alimentation est exclusivement parentérale.

Peut durer jusqu’à 8 jours : le feu vert est donné par l’émission de gaz ou de selles.

On commence par donner des boissons : diète hydrique

On fait évoluer progressivement et parallèlement :

Les premiers jours de réalimentation :

Conseils pour le régime de sortie :

Les hémorragies digestives :

Au début de la réalimentation, on lui propose un régime lacté froid, qui favorise la cicatrisation.

Maintenu en général 24 à 48 heures.

Ensuite, on propose un régime d’épargne digestive :

On adapte à la constitution du patient.

Les ulcères :

a) Ulcère en crise :

On recherche un régime antalgique et nutritif.

Il doit diminuer les sécrétions gastriques et le travail de l’estomac.

Pendant 2 ou 3 jours : régime lacté froid.

Évolution vers un régime d’épargne digestive.

b) Entre les crises :

Pas de régime particulier.

Conseils au patient :

L’absorption des nutriments par les différentes parties de l’intestin :

a) Duodénum :

b) Jéjunum :

c) Iléon

*Réabsorption des sels biliaires

*Absorption :

*Absorption résiduelle :

Principales fonctions de l’estomac :

1) FONCTIONS MECANIQUES :

a) Rôle de réservoir :

L’estomac s’adapte au volume du bol alimentaire qu’il reçoit.

Il ne libère par le pylore que de petites quantités : rôle régulateur du transit.

Les aliments vont donc stagner plus ou moins longtemps à son niveau.

Cela traduit leur digestibilité.

b) Rôle de brassage :

Complémentaire de la mastication.

Il a pour but de diviser finement les aliments.

c) Régulation de la température du bol alimentaire :

2) LES FONCTIONS CHIMIQUES :

a) Celle de l’acide chlorhydrique :

La principale.

Il permet, par diminution du pH, la transformation du collagène des viandes en gélatine.

Activation de la pepsine : enzyme responsable de l’hydrolyse des protéines.

Il permet l’ionisation du calcium et du fer qui les rend assimilables.

Diminution de la population bactérienne.

b) Le facteur intrinsèque :

Il va permettre l’absorption de la vitamine B12.

c) Le mucus :

Il protège la muqueuse gastrique de l’action de l’acide chlorhydrique.

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