Soins IDE aux patients atteints de dépression et de névrose

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L’appareil psychique de l’individu se construit en fonction des modes de relations précoce que l’on a avec les parents ou substituts pour aboutir à une structure stable mais peut à la suite d’évènement subir des modifications et des compensés -> pathologie.

Personnalité de l’individu dit normal :

2 critères :

– norme social (comportement qui rentre dans la norme)

– bon fonctionnement intérieur (aller vers les autres)

Soins IDE aux patients atteints de dépression et de névroseUne bonne santé  mentale = recherche d’un équilibre psy et capacité d’établir des relations harmonieuses avec les groupes social/ familial/ environnement. Se traduit par un ensemble d’aptitude que l’on possède ou que l’on va acquérir au cours du temps.

2 groupes de maladies mentales :

– Névrose : trouble psychique caractérisé par une hypersensibilité/ affectivité/ émotivité avec conscience de ses troubles.

– Psychose : trouble

Les manifestations clinique de la névrose :

Névroses : maladies de la personnalité caractérisées par des conflits intra-psychique.

Névrose d’angoisse (manif d’angoisse permanente) : sensation somatique -> oppression, resserrement, sudation, pâleur, etc…

Cette névrose est caractérisé par des troubles : du sommeil, alimentaires, asthénie, plaintes physiques, sexuels, de l’adaptation (difficultés relationnelles).

1) Névrose obsessionnelle : 

définition : idées ou conduites imposées au sujet. Forme la plus grave et la plus organisée de la pathologie névrotique. Les symptômes sont très repérés et repérables. Sujet chez qui on note un surinvestissement dans le milieu social, familial et professionnel : perfectionnisme, manie des détails, règle de l’ordre et de l’organisation, consciencieux, morale excessive, exigent, disproportion du temps de travail/ au temps de loisirs.

-> Sentiment de détresse car conscient de leurs troubles.

C’est une catégorie de gens en retraits du milieu social… Ils sont pris par les rituels, es obsessions, les compulsions.

Troubles : survenue inopinée de moments d’angoisse, sentiment subjectif de mal être, perception d’une conflictualité interne

2) Névrose phobique : 

La phobie est une angoisse spécifique déclenchée par un objet ou une situation. Ceci entraîne des conduites d’évitement, de réassurances. Le patient est conscient du caractère absurde de sa crainte.

Ex : agoraphobie, phobie sociale

Patients : timidité, effacement, réserve, hyper- émotivité, anxiété prédominante.

3) Névrose hystérique : 

Présente des manifestations polymorphes : convulsions, crises nerveuses, paralysies transitoires, catalepsie, troubles psychique.

4) Névrose traumatique :

Survient à la suite d’une expérience douloureuse.

Prise en charge IDE :

1) Névrose d’angoisse :

Objectif : réduire au minimum la souffrance engendrée par l’attaque de panique.

Action IDE :

– rechercher les signes cliniques et rassurer le patient et sa famille.

– évaluer le terrain anxiogène : hyperesthésie sensorielle, hyper- réactivité.

– appeler le médecin

– administrer le traitement prescrit

– éloigner les objets dangereux, évaluer le risque suicidaire.

– contenir l’agitation psychomotrice

– aider verbaliser l’anxiété, rassurer le patient.

– aider le patient à retrouver et à contrôler sa respiration (relaxation).

– inciter au repos 

Attitude soignante :

– ne pas banaliser la situation de crise.

– rester à proximité du patient -> réassurance

– soutien relationnel

2) Névrose phobique : 

Objectif :

– réduire les réactions engendrées par la situation phobogène

– réduire l’état d’alerte permanent

– revaloriser l’image personnelle du patient.

– obtenir la disparition des troubles associés à l’état du patient. 

Action IDE :

– proposer un contrat moral thérapeutique avec le patient (recueillir son accord

pour travailler sur ses troubles).

– identifier l’objet de sa phobie ainsi que les conduites d’évitement et de

réassurance utilisée.

– proposer un cycle de séances (technique d’immersion : confrontation du patient à

l’objet phobogène puis entretien inf permet la verbalisation de ses réactions et du

ressenti.

Adaptation au degré de tolérance de la situation phobogène : thérapie

comportementale, technique de relaxation, massage)

– évaluer l’évolution après chaque séance.

– administrer le traitement prescrit (anxiolytiques et antidépresseurs) ->

surveillance de l’efficacité

3) Névrose hystérique :

Objectifs :

– patient doit reconnaître l’origine émotionnelle de ses troubles.

– développer une capacité à gérer l’excès émotionnel. 

Action IDE (pas de référent ms équipe soignante) :

– identifier les signes cliniques (attitudes ou comportement hystérique)

– proposer une présence soignante réassurante

– réaliser régulièrement des entretiens (médical, IDE)

– surveiller et éduquer patient/ à son traitement

– proposer technique de relaxation 

Attitude du soignant :

– bienveillant, attentionné : pas d’attitude de rejet

– technique de renforcement positif : valorisation, narcissisme

Conduite à tenir devant une crise aigue :

– isolement du patient dans un lieu calme (avec présence IDE)

– éviter d’attirer la curiosité de l’entourage

– favoriser le dialogue sans montrer d’inquiétude ou de scepticisme (présence rassurante) et amener le patient à reconnaître ses changements d’humeur.

– appliquer le traitement

4) Névrose obsessionnelle :

Objectif : permettre au patient de vivre sans être invalidé par ses rituels, idées obsédantes ou compulsions.

Action IDE :

– repérer les signes cliniques (tics, rumination…)

– appliquer avec l’accord du patient la thérapie comportementale

– proposer un contrat moral thérapeutique avec le patient

– aider le patient à maîtriser progressivement ses actes ou pratiques.

– faire verbaliser son ressenti, ses progrès et difficultés

– surveiller évolution après chaque séance.

– prévenir un accès dépressif et le signaler au médecin.

– proposer des techniques de relaxations

– surveiller les effets du traitement médicamenteux (antidépresseurs, tranquillisants et neuroleptiques). 

Attitude soignante : bienveillante, valorisante qui lui signifie les progrès et qui ne porte pas en dérision les rituels.

Les dépressions :

La dépression fait partie des troubles de l’humeur et elle se caractérise en 3 groupes :

– troubles dépressifs : syndromes dépressifs variant cliniquement.

– troubles bipolaires : épisode par accès maniaque, épisode dépressif → mélancolie.

– troubles cyclothymiques : évolution au long court qui se traduit par un cycle dépressif suivi de cycles maniaques répétés plusieurs fois (PMD : psychose maniaco-dépressive).

1) Étiologie : 

– dépression psychogène : dépression réactionnelle, chronique, d’épuisement, névrotique.

Définition : liée à une situation psychologique explicable, consécutive aux difficultés de la vie (deuil, solitude, surmenage…)

– dépression symptomatique d’affection organique :

Définition : liée à une cause somatique (ex : hyperthyroïdie, épilepsie)

– dépression symptomatique d’affection psychique : (schizophrénie, paranoïa)

Définition : symptôme d’une autre maladie psychique.

– dépression endogènes : états dépressifs plus grave, de nature psychotique comme la dépression mélancolique.

2) Sémiologie :

Triste, asthénie, isolement, manque de soins apparents, amimique, bradypsychie, monoïdéisme (concentration pathologique de la pensée sur un seul thème), apragmatisme (absence d’activité efficace), cris et pleurs, voix monocorde, propos négatifs, troubles du sommeil, anorexie ou boulimie, céphalées, vertiges, douleurs abdos, palpitations…

3) Manifestations cliniques des états dépressifs :

Définition : Elles représentent le syndrome le plus fréquent de la pathologie psychiatrique. Elles sont caractérisées par un trouble de la thymie.

Troubles :

– tristesse (morosité -> intense douleur morale).

– dégoût de la vie (patient doute de sa propre valeur, rien n’intéresse le patient)

– opérations de la vie mentales sont ralenties

– rumination des remords et culpabilité

– dépréciation, dévalorisation (pensées pessimistes)

Manifestations sur la vie somatique :

– altération du sommeil

– altération de l’appétit

– asthénie

Manifestation sur la vie relationnelle :

– le contact avec autrui est altéré de manière variable

– perte d’intérêt pour les activités courantes (perte de ses centres d’intérêts et reste focalisé sur sa souffrance morale)

La prise en charge IDE :

Surtout l’écoute (pas de jugement, il faut être accompagnateur)

Surveillance du traitement

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