Déficit et appareillage : implants d’oreille moyenne

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1989

Depuis ces dernières années, l’appareillage auditif a fait des progrès considérables en raison des progrès techniques et d’une meilleure compréhension des troubles auditifs.

Si l’implant cochléaire et les prothèses à ancrage osseux ont confirmé leur intérêt, ils s’adressent à des surdités inappareillables avec les procédés classiques et ne répondent pas toujours aux problèmes des surdités sévères et profondes pour lesquelles l’appareillage classique demeure insuffisant, et l’implant cochléaire peut être trop complexe et coûteux.

Déficit et appareillage : implants d’oreille moyenneUn nouveau procédé en cours d’évaluation dans plusieurs centres ORL français, l’implant électromagnétique d’oreille moyenne développé sous le nom de Symphonix vibrant Soundbridget semble offrir une perspective encourageante dans la prise en charge des surdités sévères non appareillables de l’adulte.

Ce système se compose de deux éléments.

Le premier externe, amovible comporte un microphone, un module de traitement des sons et une pile.

Le second élément interne est formé par un transducteur à masse flottante qui est « clippé » sur la branche descendante de l’enclume et relié par une liaison conductrice à un module récepteur fixé sous la peau dans un logette osseuse mastoïdienne.

Les deux éléments sont maintenus par un aimant.

À ce jour, cette technique est proposée à l’adulte sourd insatisfait d’un appareillage classique ou dont l’état médical contre-indique des systèmes d’aides auditives conventionnels.

Le principe est de convertir le signal auditif en énergie mécanique pour augmenter les vibrations de la chaîne ossiculaire.

La surdité concernée se situe à un seuil proche de 70 dB avec un seuil d’intelligibilité de la parole à plus de 50 % avec une prothèse conventionnelle.

La mise en place chirurgicale est simple à l’aide d’une tympanoplastie avec tympanotomie postérieure.

Le suivi postchirurgical permet le plus souvent, après trois visites, le réglage de la prothèse.

Cette nouvelle prothèse, aux premiers résultats encourageants, complète les différentes aides auditives proposées dans la prise en charge des déficits auditifs de l’adulte entre la prothèse conventionnelle, elle-même de plus en plus performante, et l’implant cochléaire réservé aux surdités profondes dont le coût et surtout la prise en charge ultérieure nécessitent des structures beaucoup plus complexes.

Des progrès sont néanmoins encore envisagés dans un futur proche avec l’amélioration des processeurs numériques, la miniaturisation et l’implantation totale des systèmes et l’adaptation des techniques à l’enfant sourd.

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