Les occlusions intestinales :
Syndrome de l’arrêt de transit intestinal.
Absence de gaz et de selles pendant plus de 48 heures.
Deux causes :
- Fonctionnelle : paralysie des muscles intestinaux (bénigne)
- Mécanique : obstacle sur le trajet du transit
En cas d’occlusion mécanique, il faut déterminer le siège de l’occlusion.
On parle de syndrome occlusif.
A – CAUSES FONCTIONNELLES :
1) TRIADE CLINIQUE :
a) Douleurs abdominales :
Début plus ou moins brutal.
Déterminer :
- Nature
- Siège
- Intensité
b) Vomissements :
- Alimentaires
- Bilieux
- Fécaloïde
Dépendent de la localisation de l’occlusion.
c) Arrêt des gaz et des matières :
Météorisme.
2) TRAITEMENT :
Il est médical.
B – CAUSES MECANIQUES :
On fait 2 ASP :
- Debout
- Couché Face et profil.
Si la personne ne peut se tenir debout, on le fait en décubitus latéral.
1) DEUX TYPES D’OCCLUSION MECANIQUE :
a) Occlusion par strangulation :
Les anses se tordent entre elles. Urgence particulière : risque de nécrose de l’intestin
b) Occlusion par obturation :
Possibilité de dérivation chirurgicale :
- Externe : à la peau
- Interne : iléo-cæcale
Si c’est le gros intestin :
Dilatation du cæcum.
Tableau clinique de début insidieux :
- Vomissements tardifs, voire absents
- État général longtemps conservé
- Douleurs plus discrètes en général
- Météorisme à son maximum
En urgence, on peut faire une colostomie.
2) LES EXAMENS :
a) La coloscopie
b) Le lavement à la gastrografine
La baryte n’est utilisée que sur des occlusions chroniques : risques de complications.
C – LA DILATATION AIGUË DE L’ESTOMAC :
Paralysie et atonie brutale de l’estomac. Origine imprécise.
1) CLASSIQUEMENT LIEE A :
- Pincement du 3ème duodénum
- Sténose du pylore
2) CLINIQUE :
- Douleurs vives
- Vomissements souvent profus
- Choc avec tendance au collapsus
- Altération de l’état général.
Appendicite aiguë :
Inflammation aiguë de l’appendice.
L’appendice est situé à l’extrémité du cæcum.
1) SIGNES :
- Douleurs à la fosse iliaque droite en général
- Vomissements
- Fièvre : 38° à 38°5
- Langue blanche : saburrale
- Pouls accéléré
2) EXAMEN CLINIQUE :
a) Palpation :
- Défense musculaire à la palpation : douleur au point de Mac Burney
- Douleur plus nette à la décompression
b) Signe péritonéal :
- Contracture franche
c) Toucher rectal :
Fait souvent le diagnostic.
d) Examen complémentaire :
NFS : hyperleucocytose
3) FORMES SELON LE SIEGE :
a) Forme rétro-cæcale :
Appendice situé derrière le cæcum.
b) Pelvienne :
Peut être révélée par des signes urinaires :
- Cystite
- Pollakiurie
Douleur très vive au niveau du cul de sac de Douglas, révélé par le toucher rectal.
c) Mesocœliaque :
Rare. Tableau d’occlusion fébrile.
d) Sous-hépatique :
Localisé dans l’hypochondre droit. Peut simuler une cholécystite.
4) FORMES SELON LE TERRAIN :
a) Chez les personnes âgées :
Diagnostic très difficile.
Aucun examen n’est absolument fiable.
C’est l’évolution qui permet le diagnostic.
b) Chez l’enfant :
Diagnostic différentiel :
Adénite mésentérique (inflammation des ganglions autour de l’intestin).
c) Chez la femme enceinte :
Diagnostic différentiel :
- Cholécystite
- Pyélonéphrite
Examen en décubitus latéral.
Intérêt de la cœlioscopie.
Péritonite aiguë :
Toutes les infections aiguës du péritoine.
- Généralisées
- Localisées avec abcès : complication d’appendicectomie
DIAGNOSTIC :
Facile en règle générale.
a) Signes fonctionnels :
- Douleur constante
- Vomissements inconstants
b) Signes généraux :
- Fièvre
- Accélération du pouls
c) Signes physiques :
- Ventre de bois : contracture abdominale épigastrique
- Percussion pratiquée en position demi-assise : pneumopéritoine
- ASP.
Perforations d’ulcère :
Deux types :
- Gastrique
- Pylorique : le plus fréquent
1) SIGNES :
- Douleurs importantes
- Contracture : abdomen en bois
- Fièvre
- Vomissements inconstants
2) INTERROGATOIRE :
- Prise d’aspirine
- Douleurs périodiques et rythmées par les repas
3) TRAITEMENT :
a) Méthode de Taylor :
Seulement sur un ulcère qui se perfore à jeun.
Sonde gastrique en aspiration à -30.
Observer l’évolution.
On fait un lavage gastrique abondant.
b) Cœlioscopie :
5 trous.
- Suture
- Lavage
- Drainage
Plus 23 jours sous MOPRAL.
4) DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL :
La pancréatite (pas de pneumopéritoine).
5) COMPLICATIONS :
a) Risques d’abcès :
- Hépatique
- Du Douglas
b) Chez les personnes âgées :
Risques :
- D’embolie pulmonaire : mise sous AVK
- De complications urinaires.
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