Cancer du poumon

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Cancer du poumon24 000 nouveaux cas par an en France.
Cancer le plus fréquent chez l’homme.
Le tabac est incriminé dans 95% des cas.
La survie des malades à 5 ans du diagnostic est de 10 à 15% pour l’ensemble des malades.
Incidence maximale entre 55 et 65 ans.
Tend à descendre à 50 ans.
Fréquence en augmentation chez la femme :
• Augmentation du nombre de femmes qui fument
• Précocité du début du tabagisme

Facteurs de risques :

a) Tabac :

Incriminé dans plus de 90% des cas.

Lié à :

  • L’usage de cigarettes
  • La précocité
  • La durée
  • L’intensité de l’intoxication

b) Facteurs professionnels :

Plutôt des cofacteurs du tabac.

Exposition à :

  • L’arsenic
  • L’amiante
  • Les éthers
  • Le chrome

c) Facteurs alimentaires :

Également un cofacteur du tabac.

  • Carence en facteur provitaminique A

Clinique :

A – CIRCONSTANCES DE DÉCOUVERTE :

1) SYMPTOMATOLOGIE THORACIQUE :

Apparition de troubles qui vont en s’aggravant :

  • Toux
  • Dyspnée
  • Hémoptysie
  • Douleur thoracique
  • Pneumopathie infectieuse
  • Pleurésie : inflammation de la plèvre provoquant un épanchement liquidien
  • Troubles du rythme cardiaque : révèlent la présence de la tumeur
  • Douleurs radiculaires : compression du plexus brachial (syndrome de Pancoast)

2) SYMPTOMATOLOGIE EXTRA-THORACIQUE :

a) Altération de l’état général (AEG) :

  • Asthénie
  • Anorexie
  • Amaigrissement

Circulation dans l’organisme de cytokines : toxines sécrétées par la tumeur qui entraînent une dégradation de l’état général.

Cercle vicieux.

b) Métastases :

Les localisations les plus fréquentes sont :

  • L’os
  • Le cerveau
  • Le foie

c) Syndromes paranéoplasiques :

Apparaissent de façon concomitante à la douleur.

Manifestations causées par des facteurs sécrétés par la tumeur et qui agissent ailleurs dans l’organisme :

  • Ostéo-arthropathie hypertrophiante : déformation et grossissement des phalanges
  • Sécrétion d’un facteur qui a les mêmes effets que l’hormone antidiurétique (ADH)
  • Syndrome de Cushing
  • Myasthénie
  • CIVD

B – FREQUENCE DES METASTASES LORS DU DIAGNOSTIC :

  • Osseuses : 35%
  • Adénopathies sus-claviculaires : 30%
  • Foie : 25%

C – EXAMENS COMPLEMENTAIRES :

  • Radio pulmonaire : cliché standard face/profil
  • Tomodensitométrie thoracique avec injection
  • Endoscopie bronchique avec biopsie Parfois la biopsie ne donne rien.

On fait alors :

  • Une ponction biopsie transpariétale sous scanner
  • Thoracotomie exploratrice : incision du thorax sous anesthésie générale

D – HISTOLOGIE :

  • Cancers épidermoïdes : 40%
  • Adénocarcinomes : 25%
  • Cancers à petites cellules : 20%
  • Cancers à grandes cellules : 15% Pour le traitement, on les classe dans 2 groupes :
  • Cancers à petites cellules
  • Cancers autres qu’à petites cellules La prise en charge thérapeutique est radicalement différente.

E – BILAN D’EXTENSION :

1) EXAMEN CLINIQUE A LA RECHERCHE DE METASTASES :

Quel que soit le type histologique. On recherche :

  • Des ganglions
  • Une hépatomégalie On fait :
  • Un scanner des surrénales : site métastatique rare mais pas exceptionnel
  • Échographie du foie
  • Marqueurs tumoraux : ACE, NSE

2) POUR LES CANCERS NON A PETITES CELLULES :

Bilan d’opérabilité :

  • Bilan biologique général standard
  • Épreuves fonctionnelles respiratoires (EFR) : pour vérifier si la capacité thoracique restera suffisante après l’opération (ablation d’un poumon)
  • ECG
  • Éventuellement une échographie cardiaque

3) POUR LES CANCERS A PETITES CELLULES :

On fait, en plus des examens précédents :

  • Scanner cérébral
  • Biopsie médullaire (moelle osseuse)
  • Scintigraphie osseuse 65% des cancers à petites cellules sont d’emblée métastatiques.

Pas de traitement chirurgical : radiothérapie et chimiothérapie.

Traitement des cancers non à petites cellules :

A – FORMES OPERABLES :

Tumeurs localisées sans métastases.

Le traitement va être chirurgical.

Seul traitement curatif.

Mais les récidives sont nombreuses.

Pneumonectomie ou lobectomie (un seul lobe).

Plus un curage ganglionnaire autour de la tumeur : on enlève les ganglions.

Radiothérapie complémentaire du thorax : prévention des rechutes.

B – FORMES NON OPERABLES :

1) LOCALISEES AU THORAX :

Tumeurs trop grosses pour être enlevées.

Insuffisance respiratoire.

Association de radiothérapie et de chimiothérapie.

2) DISSEMINEES :

Chimiothérapie seule.

Éventuellement radiothérapie palliative.

Confort et prolongement de la vie de quelques mois : visée antalgique sur les métastases.

C – PRONOSTIC :

1) FORMES OPERABLES :

a) Sans envahissement ganglionnaire :

60 à 70% de survie à 5 ans.

b) Envahissement ganglionnaire :

Petits ganglions péribronchiques : 20 à 25% de survie à 5 ans.

Grands ganglions du médiastin et/ou sous-carénaires : 10 à 15% de survie à 5 ans.

2) FORMES NON OPERABLES :

Métastatiques : survie de 1% à 5 ans.

On utilise le CISPLATINE.

Traitement des cancers à petites cellules :

A – SELON LES FORMES :

1) LOCALISE :

  • Chimiothérapie
  • Radiothérapie

2) FORMES METASTATIQUES DISSEMINEES :

  • Polychimiothérapie seule Cancers très chimiosensibles.

Rémissions fréquentes.

Mais le taux de rechutes dans les mois qui suivent est très important.

70 à 90% de réponses. Dont 30 à 40% complètes.

Taux supérieur à celui de tous les autres cancers.

Mais la plupart des malades rechutent dans les 2 ans qui suivent.

Apparition de cellules résistantes au traitement.

B – SURVIE :

a) Formes localisées :

En rémission complète : 20 à 30% de survie à 2 ans.

b) Formes métastatiques :

Moins de 5% de survie à 2 ans.

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