Asepsie

0
2490

AsepsieExécution d’une technique sans apport de germes.
Valable pour tous les types de soins.
Les ruptures d’asepsie peuvent provenir :
• De la surface sur laquelle on travaille
• Du matériel
• De l’air ambiant
• D’un défaut de lavage des mains

Nécessité de créer les conditions adéquates pour le respect de l’asepsie :

  • Matériel correct
  • Technique appropriée
  • Une discipline personnelle et collective rigoureuse

Règles de conduite :

  • Environnement : propre, décontaminé, personnalisé
  • Atmosphère calme pour éviter les turbulences
  • Soins individualisés
  • Tenue adaptée à l’acte
  • Matériel individualisé
  • Ne pas hésiter à recourir à une aide
  • Élimination du matériel souillé : poubelles, conteneurs
  • Recours à une technique codifiée

Différents modes de transmission :

  • Aéroportée : par l’intermédiaire des poussières
  • Manuportée indirecte, par l’intermédiaire des surfaces
  • Manuportée par contact direct Les micro-organismes se transmettent aux individus selon 2 modes :

a) Mode endogène :

Le patient s’infecte lui-même :

  • Par déficit immunitaire
  • Par modification de sa propre flore

L’utilisation d’antibiotiques à l’hôpital modifie l’équilibre bactérien de l’environnement.

72 heures pour que la flore pulmonaire d’un patient soit modifiée.

b) Mode exogène :

Le patient est colonisé :

  • Par contact aérien
  • Par contact direct ou indirect entre individus

La transmission aérienne :

Elle requiert un support de transport :

  • Poussière
  • Gouttelettes
  • Droplets nucleï : gouttelettes desséchées qui contiennent des micro-organismes

La transmission par contact :

Elle peut être directe ou indirecte.

Dans les deux cas, le mode le plus courant est la transmission manuportée.

A – LA TRANSMISSION MANUPORTEE :

Il existe deux types de flore :

a) La flore résidente :

La colonisation se fait dès la naissance.

Elle touche les couches superficielles et profondes de la peau.

Les micro-organismes résidents sont rarement pathogènes.

b) La flore transitoire :

Colonisation récente par les contaminants.

Micro-organismes dont la durée de survie est limitée.

Ce sont eux qui ont un pouvoir pathogène.

Ils développent une certaine résistance aux antibiotiques.

B – LE LAVAGE DES MAINS :

Trois types de lavage des mains :

  • Hygiénique
  • Antiseptique
  • Chirurgical

C – DIFFÉRENCE ENTRE DÉCONTAMINATION ET DÉSINFECTION :

a) La décontamination :

Décontaminer, c’est diminuer la charge en micro-organismes.

Le lavage est une procédure de décontamination.

b) La désinfection :

Elle a pour but de tuer les micro-organismes.

Elle se fait à l’aide de produits chimiques

  • Par pulvérisation
  • Par trempage (endoscopes)

On ne désinfecte qu’après avoir décontaminé.

D – LES PRODUITS :

  • SURFANIOS : produit de décontamination ; pas de désinfection
  • HEXANIOS : décontamination des instruments
  • AMPHOSPRAY : désinfectant pulvérisable
  • CIDEX : désinfectant par trempage
  • FORMOL : par aérosolisation

On se contente donc d’une désinfection, mais la procédure est très réglementée.

Il existe un nouveau procédé, mais très onéreux.

a) Décontamination (20 min) :

On commence par un essuyage externe grossier des souillures apparentes.

Décontamination par immersion dans une solution décontaminante, en respectant les temps indiqués.

Faire circuler la solution désinfectante dans tous les canaux de l’appareil.

b) Rinçage (10 min) :

Rinçage abondant à l’eau du robinet.

L’appareil doit être entièrement immergé.

Intérieur et extérieur.

c) Désinfection (15 min minimum) :

Utilisation du CIDEX (Glutaraldehyde) : formol liquide.

Le temps dépend de la nature des micro-organismes que l’on veut tuer.

Pour les virus, le temps doit être allongé à 30 min.

Pour les spores bactériennes (sporicidie) : 2 heures.

d) Rinçage :

Il ne doit pas remettre en cause la désinfection.

Il doit être fait stérilement : gants stériles, blouse, eau bactériologiquement pure.

e) Séchage :

Se fait à l’air comprimé.

f) Stockage :

Suspendu et à l’abri des poussières.

Vocabulaire :

Épidémie : concentration inhabituelle de cas d’une affection, limitée dans le temps et l’espace.

Endémie : concentration inhabituelle de cas d’une affection illimitée dans le temps mais limitée dans l’espace.

Bouffée épidémique : elle combine les deux.

Sur la base d’un phénomène endémique, augmentation inhabituelle du nombre de cas limitée dans le temps.

Prévalence : nombre de cas à un instant donné.

Taux de prévalence : prévalence par rapport à une population donnée.

Incidence : nombre de nouveaux cas sur une période donnée.

Taux d’incidence : incidence par rapport à une population donnée.

Règles de responsabilité :

Deux types d’action :

  • Indemnitaire : responsabilité civile
  • Responsabilité personnelle : responsabilité pénale

Pour qu’il y ait responsabilité, il faut qu’il y ait :

  • Une faute
  • Un dommage
  • Un lien de causalité entre les deux

La jurisprudence a évolué au profit des plaignants pour tenir compte de l’évolution de la société.

Elle a introduit les notions :

  • De présomption de faute (CE 1988)
  • De responsabilité sans faute (CE 1993)

Responsabilité pénale (peu utilisée par les victimes).

La faute est présumée, rarement prouvée car on ignore le plus souvent qui est l’auteur.

La réforme du code pénal de 1994 a introduit la notion de poursuite à l’encontre de personnes morales : amendes, interdictions, dissolution.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.