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Retentissements de l’alcoolisme

Épidémiologie :

Le nombre des buveurs excessifs est de 5 millions : environ 10%.

Morbidité : 1,5 à 2 millions.

Mortalité : 52 000 dont 44 500 hommes.

Conséquences :

Le degré alcoolique est le % en volume d’ alcool d’une boisson . 1 litre de vin à 10° contient 100 ml d’alcool, soit environ 80 g. Dans 1 verre de vin moyen, il y en a environ 8 g.

Le métabolisme de l’alcool :

L’éthanol est une toute petite molécule soluble dans l’eau et les graisses.

Elle est absorbée facilement par le tube digestif.

Elle diffuse très rapidement dans l’organisme.

Elle passe facilement la barrière hématoméningée : passe dans le système nerveux central.

Pic sérique de 10 à 30 min après l’absorption.

Le métabolisme se fait surtout au niveau du foie.

Mais aussi au niveau pulmonaire.

Dans les hépatocytes (cellules ) du foie, il existe trois voies de métabolisme de l’alcool :

Toxicité importante sur le système nerveux central.

Conséquences psychiatriques : psychose alcoolique.

L’intoxication éthylique aiguë :

Situation d’urgence très fréquente.

Environ 5% des entrées aux Urgences.

A – CLINIQUE :

1) Phase d’ excitation psychomotrice :

Le jugement est altéré.

La mémoire est obérée.

Temps de réaction augmenté : réflexes diminués.

2) Phase d’incoordination motrice :

a) Àpartirde 1,5 à 2 g/l :

b) À partir de 3 g/l :

Apparition d’un coma de profondeur variable :

Dure entre 2 et 4 heures en moyenne.

Suivi d’une amnésie.

B – COMPLICATIONS A COURT TERME :

a) Troubles de la conscience :

Grave , avec coma.

b) Pneumopathie d’inhalation:

Risque de mort par étouffement.

c) Complicationscardio-vasculaires:

Choc hypovolémique :

On remplit le patient de macromolécules :

d) Hypothermie :

T° à 35°5.

e) Troubles métaboliques :

Vérifier :

f)Criseconvulsive :

Surtout chez les alcooliques chroniques.

Troubles sévères au niveau du système nerveux central.

g) Troubles cutanés :

h) Rabdomyolyse :

Augmentation des CPK des muscles lisses.

Provoque une insuffisance rénale :

Doser les CPK.

i) Troubles psychiatriques :

Actes médico-légaux.

Raptus impulsifs :

* Suicides

* Meurtres

États maniaques.

C – COMPLICATIONS ASSOCIÉES :

1) formes :

a) Traumatismes :

b) Crises convulsives :

c)Autres:

2) Diagnostic :

Clinique évidente.

Alcoolémie : tube citraté ou sec à bouchon vert en général.

D – TRAITEMENT :

a) Ivressesimple:

On met un G5.

Surveillance quelques heures :

b) Ivresse grave : coma éthylique

On peut rajouter un tranquillisant :

c) Ivresse excitomotrice :

Mêmes médicaments tranquillisants.

En cas de grosse agitation avec violence :

L’intoxication éthylique chronique :

A – STIGMATES :

1) Clinique :

Faciès violacé (vultueux) avec des varicosités et un subictère.

Sueurs importantes.

Troubles de la mémoire permanents.

2) biologiques :

Macrocytose : gros globules rouges.

VGM à 100 ou 110 (normale : 90).

Augmentation des Gamma GT (gamma glutamyl transférase) : enzyme qui assure le transport transmembranaire des acides aminés.

C’est le foie qui en contient la plus grande quantité.

Après un sevrage, les Gamma GT diminuent de moitié au bout de 10 jours de sevrage.

Mais il existe d’autres causes d’augmentation des Gamma GT :         

B – RETENTISSEMENT SUR LES DIFFERENTS ORGANES :

1) Les complications hépatiques :

Des études ont été faites qui prouvent que chez les buveurs qui consomment plus de 80 g d’alcool par jour :

Le risque augmente avec la quantité d’alcool ingérée par jour.

Facteurs de risque :

a) Stéatose :

Augmentation des lipides dans les hépatocytes.

Augmentation des ASAT et des Gamma GT.

Visible à l’échographie.

Mais pas spécifique : obésité.

Complètement réversible.

b) Hépatite alcoolique aiguë :

Signes d’insuffisance hépato-cellulaire :

Représente 50% de l’apport calorique quotidien : perte en protéines.

Biologie :

Atteinte de la lignée sanguine :

Nécrose.

Fibrose.

Nodules de régénération

Le cancer primitif du foie survient chez 10 à 30% des malades cirrhotiques.

2) autres lésions digestives :

* Œsophagites

* Cancer de l’œsophage

* Malabsorption intestinale : carence en folates et malnutrition

3) Retentissement hématologique :

a) Carence en folates ou enacide folique:

Due au défaut d’absorption :        

Donne une macrocytose : gros globules rouges.

Traitement : administration de folates per os.

b) Toxicitédirectde l’alcool sur l’hématopoïèse :

Trouble du développement d l’os

c) Carenceen fer:

Anémie.

d) Leucopénie :

e) Thrombopénie :

f) Diminue letauxde prothrombine :

Chez un cirrhotique, le TP peut passer à 40, et même à 10.

4) Complications neuropsychiques :

a) Les polynévrites :

Dues à la toxicité directe de l’alcool sur les nerfs.

Mais aussi à la carence en vitamines B1, B6, B10 et B12 : malnutrition.

b) Diabète :

c) Démence chronique :

Dégénérescence du cerveau par toxicité directe de l’alcool.

d) Dépressions :

e) Syndromede Korsakoff :

Détérioration mentale complète.

5) Complications cardio-vasculaires :

Augmentation des cardiopathies par la consommation d’alcool.

Surtout de l’hypertension artérielle.

L’insuffisance cardiaque de l’alcoolique : insuffisance cardiaque aiguë par avitaminose B1 : shoshin béribéri.

6) Autres complications :

a) L’hypoglycémie alcoolique :

Donner du G5.

b) Acidocétose de l’alcoolique :

c) Complications cutanées :

Peau fine, sèche, par carence.

Conglomatas : lésions papulo-pustuleuses type acné.

Maladie de Dupuytren.

d)Hyperœstrogénémie :

Le syndrome de sevrage :

L’alcoolodépendance peut s’installer à partir de 80 g d’alcool par jour.

L’arrêt brutal de l’absorption d’alcool peut entraîner un delirium tremens.

1) Plusieurs stades :

a) Stade1 :

Survient environ 8 heures après la dernière prise d’alcool.

Légère excitation psychomotrice 

b) Stade 2 :

12 à 24 heures après la dernière prise

c) Stade 3 :

Entre et 24 et 48 heures d’arrêt d’alcool.

Crise convulsive.

État de mal convulsif : 1 à 6 crises.

État confusionnel : perplexité anxieuse.

d) Stade 4 :

3 à 5 jours après l’arrêt de l’alcool.

Délire confuso-onirique.

Rêves très productifs, très riches : hallucinations.

Hypertonie.

La mortalité est de 15%.

2) Traitement :

Hydratation : 3 l/j en intraveineuse.

On peut donner de l’alcool dans certains cas.

Traitement de l’éthylisme chronique :

Le but, c’est l’abstinence totale.

On l’obtient difficilement à domicile.

Hospitalisation pour cure de sevrage (désintoxication).

On traite le manque.

Prise en charge psychothérapique.

Patients suivis en consultation d’alcoologie.

On prend en charge les facteurs de risques associés :

Le passage est rare de l’alcoolisme à la toxicomanie.

Par contre, on trouve fréquemment le contraire.

Prévention :

Les problèmes d’alcoolisme touchent de plus en plus les adolescents.

Recours à des campagnes publicitaires.

Information sur la notion de consommation à risques :

On peut développer une cirrhose à partir de 40 g d’alcool par jour au bout de 20 ans.

Toucher les populations à risques :

La consommation coutumière d’alcool fait courir 3 types de risques :

a) Risques traumatiques :

Multipliés par 10.

b) Risques demaladiessomatiques :

Les maladies digestives sont multipliées par 3 :

Favorise l’hypertension artérielle.

c) Risque de tolérance :

Alcoolodépendance psychique et physique.

L’alcool fournit 500 000 emplois permanents en France.

Les mesures consistent à augmenter progressivement le prix de l’alcool.

Parmi les pays européens, la France reste le moins cher.

Interdiction de la publicité pour l’alcool : loi Évin.

Les sujets alcoolodépendants consacrent 4O% de leur budget à l’alcool.

L’élévation du prix des boissons auraient un effet sur les sujets à risques : jeunes.

Mais chez l’alcoolodépendant, ça ne joue pas sur la consommation mais en négatif sur les conditions sociales.

Cause de problèmes familiaux importants : divorces.

La prévention doit surtout se faire chez les jeunes.

Depuis quelques années, la consommation d’alcool augmente chez les jeunes adolescents.

En particulier les cas d’ivresse aiguë : 80% au moins une fois, surtout chez les garçons.

Augmentation du nombre de tentatives de suicide.

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