Facteurs favorisants :
a) Facteurs saisonniers et climatiques
: Période estivale et dans les pays chauds. b) Facteurs nutritionnels
: Augmentation de la consommation alimentaire en : •Protéines animales : calculs d'acide urique •Calcium •Oxalates •Phosphates
Sémiologie révélatrice
: A - SIEGE : •Calice : calcul caliciel •Bassinet : calcul pyélique •Uretère : calcul urétéral
•Cavité calicielle qu'il remplit complètement : calcul coraliforme B - MANIFESTATIONS DOULOUREUSES : LA COLIQUE NEPHRETIQUE
Hyperpression aiguë de la voie excrétrice au dessus d'un obstacle. 1) CARACTERISTIQUES : •Début brutal •Siège unilatéral : fosse lombaire, hypochondre et fosse iliaque (trajet urétéral) •Irradiation vers le bas : organes génitaux, racine de la cuisse •Le patient recherche une position antalgique qui n'existe pas 2) SIGNES D'ACCOMPAGNEMENT : a) Signes urinaires : •Pollakiurie •Hématurie •Mictions peu abondantes •Ténesme vésical ou rectal : contractures à type de crampes b) Signes digestifs
: Ils égarent le diagnostic. •Nausées •Vomissements •Perturbation du transit 3) FACTEURS DÉCLENCHANTS : •Cure de diurèse
•Effort physique important •Voyages 4) DUREE : Généralement brève : quelques minutes à quelques heures. Ne nécessitent une hospitalisation pour surveillance que les coliques néphrétiques : •Fébriles •Qui se prolongent •Qui se compliquent d'oligurie 5) AUTRES SYMPTÔMES : a) Hématurie : •Macroscopique •Totale b) Infection urinaire : Témoigne d'une complication. Le tableau infectieux peut être celui d'une pyélonéphrite. Parfois, la colique néphrétique est atypique. Les investigations
nécessaires : A - CLINIQUE : 1) INTERROGATOIRE : •Antécédents personnels et familiaux •Habitudes diététiques 2) EXAMEN : Palpation soigneuse de l'abdomen et des fosses lombaires : •Toucher rectal •Toucher vaginal •Prise de la température ++ : infection •Examen des urines : aspect, limpidité, présence de sang B - IMAGERIE : a) ASP : Face et profil. Les calculs d'acide urique sont radiotransparents.
b) Échographie : Pour mettre en évidence le calcul calcique ou urique. Renseigne sur une dilatation éventuelle des voies excrétrices. c) Urographie intraveineuse (UIV)
: Permet de mieux préciser le siège du calcul. Elle montre une éventuelle dilatation sus-jacente au calcul. Le plus souvent pratiquée à froid. Parfois en crise : •En cas de colique néphrétique fébrile •État de mal néphrétique
•Devant un syndrome douloureux atypique C - BIOLOGIE : • ECBU : à la recherche d'une infection
•Analyser le ou les calculs éliminés •Fonctionnement rénal •Uricémie • Uricurie sur les urines des 24 heures
•Équilibre phosphocalcique : phosphatases alcalines D - PRECAUTIONS : Deux causes d'erreurs courantes : •Garrot : élève la calcémie si le garrot est laissé serré trop longtemps pendant le prélèvement •Bocal sale : récipient contenant des sels calciques (calcaire) Nature chimique des
calculs : A - LITHIASE CALCIQUE : La plus courante, et le plus souvent bénigne. Les calculs sont radio-opaques. Constitués de sels de calcium. 1) CAUSES : a) Hypercalciurie : Liée à :
• Hyperabsorption intestinale du calcium
•Défaut de réabsorption du calcium au niveau des tubes rénaux b) Hyperoxalurie : Augmentation de la quantité d'oxalates dans le sang.
Observée chez les patients porteurs de résections du tube digestif. c) Hyperparathyroïdie primaire : Hypersécrétion des parathyroïdes entraînant : •Augmentation de la calcémie •Baisse de la phosphorémie •Augmentation de la calciurie
•Augmentation de la phosphaturie Se pratique sur les urines des 24 heures. d) Hypervitaminose D : •Augmentation de la 1-25 (OH)2 D3 •Augmentation de la calciurie •Calcium sérique normal B - LITHIASE PHOSPHATO-AMMONIACO-MAGNESIENNE
: Calculs composés de phosphore ammoniaco-magnésien.
Dépend de l'infection urinaire par des germes produisant une uréase qui entraîne l'alcalisation des urines.
C - LITHIASE URIQUE : Calculs formés d'acide urique. Trois types de causes. a) Cause idiopathique : b) Hyperuricémie primitive de la goutte
Cristallisation de l'acide urique. c) Hyperuricémie secondaire
: Provoquée par un syndrome myéloprolifératif et une néoplasie.
Cancer du sang. Évolution : Douloureux mais généralement bénin. Dans la majorité des cas, le calcul est éliminé spontanément. Quand le calcul est plus gros, cela peut nécessiter une intervention chirurgicale. Parfois, l'évolution est sévère : •Fréquence des récidives •Infections •Insuffisance rénale Traitement : Représente une urgence thérapeutique. A - TRAITEMENT MEDICAL PREVENTIF ET CURATIF
: •Antispasmodiques : SPASFON •Anti-inflammatoire : AVAFORTAN Prise d'un bain chaud pour calmer les douleurs.
Remarque : Pendant et au décours de la crise, les urines sont gardées et tamisées pour vérifier l'évacuation. •Boissons abondantes •Traitement des infections urinaires B - CONSEILS AU PATIENT
: a) Pour les lithiases calciques : •Régime peu salé et pauvre en calcium •Suppression du lait et des fromages •Prise de diurétiques thiazidiques b) Pour les lithiases uriques
: •Restriction des apports alimentaires riches en purine : viande •Alcalinisation des urines par absorption de bicarbonates C - TRAITEMENT CHIRURGICAL
: a) Intervention chirurgicale : • Pyélotomie •Néphrotomie
• Urétéroscopie
Indications :
•Élimination impossible de calculs •Lithiase coraliforme b) Lithotripsie extracorporelle
: Destruction du calcul par ondes de choc. Sous contrôle échographique.
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