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Médecine Dentaire
Céramiques dentaires
Cours de Médecine Dentaire
 
 
 

Introduction :

Le terme céramique provient de « keramos », mot grec signifiant argile.

Il a d’abord désigné des poteries recouvertes d’émail avant d’être étendu à toute la porcelaine et à d’autres produits essentiellement constitués de silicates et qui représentent les céramiques classiques.

Peut être considéré comme céramique tout matériau inorganique, fragile, et mis en forme à haute température à partir d’une poudre dont la consolidation se fait par frittage, cristallisation ou prise d’un liant hydraulique.

En odontologie, les céramiques sont essentiellement employées dans des applications prothétiques mais peuvent également être utilisées en implantologie, en orthodontie, en matériau de restauration esthétique comme dans le cas d’inlays, onlays ou facettes.

La plus grande partie des nouveaux systèmes très sophistiqués apparus ces dernières années sont des améliorations technologiques d’un produit apparu il y a plus d’un siècle.

Les céramiques sont un type de verre obtenu par la fusion d’oxydes métalliques à haute température qui deviennent solides à température ambiante.

Les céramiques dentaires sont des matériaux de structure composite comprenant une structure vitreuse appelée matrice de verre renforcée par différentes phases cristallines qui permet d’adapter le coefficient de dilatation thermique du matériau.

La fabrication se fait en chauffant le mélange audessus de la température de fusion de la matrice vitreuse et en dessous de celle des cristaux.

La phase cristalline accroît la résistance et réduit les fractures.

Un autre facteur clef est le contrôle de la rétraction thermique résiduelle.

La nature de la phase cristalline présente dans la céramique conditionne principalement les propriétés physiques, mécaniques et optiques (réflexion lumineuse et couleur) de la restauration finale.

Elle s’oppose notamment à la propagation des dislocations et microfractures de surface au sein du matériau.

Ces matériaux sont soumis à deux types de défauts, sources de leur fragilité : des défauts de fabrication (inclusion de porosités lors de l’élaboration) et des défauts de surface (différence de contraction entre les deux phases vitreuse et cristalline lors du refroidissement) et aussi des défauts de surface liés aux meulages lors de l’élaboration.

Durant cette décennie, un grand nombre de matériaux et de procédés d’élaboration de restauration tout céramique ont été mis à notre disposition.

Ils peuvent être classés suivant leur technique d’élaboration et aussi suivant la composition de leur phase cristalline.

Généralités :

A - Définitions :

Les céramiques sont des matériaux inorganiques, composés d’oxydes, de carbures, de nitrures et de borures.

Les céramiques présentent des liaisons chimiques fortes de nature ionique ou covalente.

Les céramiques sont mises en forme à partir d’une poudre de granulométrie adaptée qui est agglomérée.

Puis une deuxième étape consiste à densifier et consolider cet agglomérat par un traitement thermique appelé frittage.

Le frittage est un traitement thermique avec ou sans application de pression externe, grâce auquel un système de particules individuelles ou un corps poreux modifie certaines de ses propriétés dans le sens d’une évolution vers un état de compacité maximale.

Actuellement, on considère que le traitement de consolidation peut être aussi une cristallisation ou une prise hydraulique.

1- Porcelaine :

La porcelaine est une céramique contenant de l’argile sous forme de kaolin (aluminosilicate hydraté) et du feldspath (aluminosilicate).

2- Céramiques dentaires :

Ce sont des matériaux composés à 99 % d’oxydes mis en forme par frittage en phase liquide ou solide. Pour la plupart, ils ont une structure biphasée de verre chargé (une phase vitreuse et une phase cristalline).

Ce sont des matériaux fragiles.

3- Verre :

Un verre est un composé minéral fabriqué à base de silice, qui possède une structure vitreuse désordonnée car constituée d’atomes de dimensions très différentes.

Il est mis en forme par frittage et possède une grande stabilité chimique car ses atomes constitutifs sont unis par des liaisons chimiques fortes, covalentes ou ioniques.

Cette propriété leur confère une très bonne biocompatibilité.

Les verres sont des matériaux fragiles : ils n’ont pratiquement aucune possibilité de déformation plastique.

B - Classification des céramiques :

Classification de Sadoun et Ferrari :

Les propriétés finales des prothèses céramiques résistance mécanique, microstructure, précision d’adaptation et propriétés optiques résultent de la nature chimique du matériau et du procédé de mise en forme.

Un même matériau peut être mis en forme de façons différentes, modifiant ainsi ces propriétés.

Un même procédé de mise en forme peut être utilisé pour différents matériaux.

Il est donc indispensable d’établir une classification basée sur la nature chimique, la microstructure et les procédés de mise en forme.

– Selon les constituants chimiques.

Céramiques feldspathiques : ce sont les céramiques traditionnelles destinées à l’émaillage des couronnes céramométalliques.

De nouvelles céramiques feldspathiques à haute teneur en leucite, ont une résistance mécanique améliorée et un coefficient de dilatation thermique augmenté.

Elles sont alors utilisées sans armature.

Céramiques alumineuses : leur constituant principal est l’alumine (Al2O3).

On distingue en fonction de la teneur en alumine :

• 40 % : « Jacket » de Mac Lean ;

• 65 % : Cérestore®, AllCeram® ;

• 85 % : In-Céram® ;

• 98 % : Procera®.

Vitrocéramiques : elles comportent des matériaux de nature chimique différente.

• Apatite : Cérapearl®;

• Micatétrafluorosilicate : Dicor®, matériau mis en forme à l’état de verre puis traité thermiquement pour obtenir une cristallisation contrôlée et partielle.

Matériaux en cours d’évolution :

• Zircone (ZrO2) : propriétés mécaniques améliorées

• Spinelle : contient du magnésium améliorant la résistance et la translucidité.

– Selon le procédé de mise en forme (avec ou sans armature métallique).

Avec support métallique.

Le rôle de ce support métallique est de renforcer mécaniquement la prothèse et de servir de support de cuisson sur lequel va s’annuler la rétraction de frittage par pyroplasticité de la phase vitreuse.

Cette armature peut être :

• une feuille d’or ou de platine brunie sur le modèle positif unitaire.

Diverses évolutions visant à renforcer mécaniquement ce support ont été décrites.

Il existe différentes expressions commerciales de ce principe ;

• une armature coulée en alliage précieux ou non précieux.

Sans support métallique.

Cuite sur revêtement : à peu près toutes les céramiques peuvent être frittées sur un revêtement compatible et chimiquement inerte.

Coulée et vitrocéramisée : usinée ou injectée :

• à basse température ;

• à haute température ;

• Barbotine

+ frittage

+ infiltration

Selon la microstructure

Matrice vitreuse avec charges dispersées ou matrice cristalline avec phase vitreuse infiltrée.

C - Céramiques feldspathiques :

1- Composition :

* Composition physique :

La poudre est composée de grains de diamètre de 4 à 100 lm.

Elle contient de plus des plastifiants hydrosolubles (alginate, sucre) facilitant la mise en forme et des colorants.

* Composition minéralogique :

* Composition chimique :

– Oxydes principaux.

• Oxyde de silicium SiO2 : 55 à 78 % (phase vitreuse et phase cristalline dispersée) ;

• Oxyde d’aluminium Al2O3 : < 10 % (phase vitreuse essentiellement mais aussi parfois phase cristalline, diminue alors la translucidité).

Ces oxydes augmentent la température de cuisson, la tension superficielle, la résistance et la rétraction à la cuisson.

– Oxydes alcalins modificateurs. Oxydes de cations alcalins monovalents (Na2O, K2O, Li2O) : 10 à 17 % essentiellement modificateurs de la phase vitreuse, ils abaissent la température de ramollissement, augmentent le coefficient de dilatation thermique en dessous de la température de transition vitreuse, diminuent la température de solidification et la viscosité.

Les céramiques à fortes teneurs en K2O (> 11 %) sont le siège d’une cristallisation à des températures voisines de 700 °C et 1 200 °C en particulier de leucite (K2O, Al2O3, 4SiO2).

– Oxydes mineurs.

• Opacifiants (ZrO2, SnO2, TiO2), 6 à 15 % ;

• Fondants (B2O3, Na2B4O7), 0 à 5 %, ils abaissent la température de cuisson ;

• Colorants (oxydes métalliques et terres rares) : TiO2 pour le jaune, Fe2O3 pour le marron, CoO pour le bleu, NiO pour le gris, V2O5 pour le jaune.

2- Fabrication industrielle :

Broyage des éléments, mélange des poudres obtenues avec de l’eau à saturation, frittage à 1 300 °C (température inférieure à la température de fusion) lequel entraîne une fusion partielle, puis broyage de la fritte obtenue et adjonction de colorants et de plastifiants pour le modelage.

3- Nouvelles céramiques :

La leucite contenue dans ces céramiques entraîne une rétraction plus importante de ces matériaux lors du refroidissement.

Ceci est dû à leur important coefficient de dilatation thermique et au changement de structure cristalline lors du refroidissement.

La formation de fissures peut alors compromettre le renforcement de ces matériaux.

De plus, ce coefficient de dilatation thermique ne permet pas la cuisson de ces matériaux sur des armatures métalliques.

– Mise en forme par injection à haute température : Empress® (Ivoclar)

Élaboration d’une maquette en cire, mise en revêtement réfractaire spécial, chauffage du cylindre à 850 °C (3 à 6 °C par minute) et maintien pendant 1,5 heures.

Puis préchauffage des lingotins de céramique et du piston en Al2O3 (montée en température jusqu’à 280 °C [6 °C/min], palier de 1 heure, montée en température jusqu’à 850 °C en 1 heure).

Mise en place dans le four, montée en température à 1 100 °C (60 °C/min), palier de 20 minutes puis injection sous 3,5 bars.

Enfin, refroidissement, démoulage et élimination du revêtement par sablage à l’alumine.

Deux techniques sont alors possibles :

• maquillage : la totalité de la restauration est réalisée par injection puis maquillée en surface ;

• stratification : une armature en Empress® est réalisée et recouverte par une céramique feldspathique adaptée au procédé.

– Céramiques très basse fusion. Leur originalité provient du verre qui les constitue, dans lequel ont été incorporés des ions hydroxyles.

Les verres ainsi obtenus ont des propriétés chimiques améliorées, une meilleure stabilité et une température de cuisson plus basse.

Ces produits sont utilisés dans la technique céramométallique avec des armatures à très haute teneur en or ou en titane.

Ils sont aussi utilisés seuls pour confectionner des inlays, onlays et coiffes en céramique pure.

– Fabrication assistée par ordinateur.

L’empreinte optique et la fabrication assistée par ordinateur permettent d’éliminer l’étape de la réalisation des modèles positifs unitaires, de la fabrication de la maquette en cire, de la coulée... pour la réalisation des restaurations.

Exemple : les systèmes Cerec® (1987) et Procera ® (1992).

D - Céramiques alumineuses :

Elles contiennent une proportion importante d’alumine dans le but de renforcer les produits.

Plusieurs types de matériaux ont été successivement développés.

La « Jacket » de Mac Lean : la céramique proposée par Mac Lean contient 40 % en poids d’alumine et sert d’infrastructure à une céramique cosmétique dont le coefficient de dilatation thermique est adapté.

Le Cérestore® : mis au point par Riley et Sozio, le procédé consiste à substituer aux infrastructures métalliques des couronnes céramométalliques une chape à base d’alumine mise en forme par injection d’une pâte thermoplastique.

Cette céramique d’infrastructure contient :

• minéraux : Al2O3 granulométrie 2,5 lm et 40 lm : 17,3 % ;

• verre aluminosilicate de baryum (BaO 53 %, SiO2 42 %, Al2O3 5 %) : 13 % ;

• MgO : 8,5 % ;

• liant thermoplastique : résine silicone 12 % ;

• plastifiants : 6 %.

La mise en forme est réalisée classiquement par modelage en cire de la chape sur un modèle en résine époxy.

E - Propriétés mécaniques des céramiques :

Les céramiques dentaires sont peu résistantes en traction et en flexion mais sont très résistantes en compression.

La caractéristique principale est la rupture dite fragile, c’est-à-dire sans déformation plastique.

Depuis Griffith, on sait que la fracture d’une céramique se fait par propagation d’une fissure à partir d’un défaut initial.

Facteurs influençant la résistance mécanique :

Elle est directement liée au nombre et à la taille des défauts issus de la mise en oeuvre, du montage, de la poudre de céramique, de la cuisson et du glaçage.

Taux de porosité : il dépend de la distribution granulométrique et du mode de mise en forme de la pâte crue (compactage).

Le compactage par vibration permet d’augmenter de 40 % la résistance par rapport à une céramique non compactée.

La cuisson sous vide fait passer le taux de porosité de 4 % à 0,1 %.

Température et cycle de cuisson : l’élévation de la température et de la durée de cuisson entraîne une augmentation de la résistance.

Cependant, au-delà d’un certain seuil ou lors de la multiplication des cuissons, on assiste à une diminution de ces caractéristiques, due à une dissolution dans le verre des phases cristallines dispersées.

Contraintes internes : elles résultent d’un différentiel de coefficient de dilatation thermique entre les différentes phases du matériau ou entre le matériau et le support (métal ou céramique d’infrastructure).

Microstructure : la résistance augmente avec la proportion de phase cristalline et avec la quantité d’interfaces verre/cristal et donc la dispersion de cette phase cristalline.

L’état de surface et surtout les défauts de surface jouent un rôle important.

Pour remédier aux défauts de surface, le glaçage thermique ou l’emploi d’une glaçure permet en obturant les pores et en refermant les fissures d’améliorer les propriétés mécaniques des céramiques feldspathiques d’environ 400 %.

De plus, la glaçure possédant un coefficient d’expansion thermique plus faible que celui de la céramique sousjacente met la surface en compression.

F - Propriétés physiques des céramiques :

– Thermiques : les céramiques sont des isolants thermiques (conductivité = 0,01 J/s/cm2 ou °C/cm2).

Leur coefficient de dilatation thermique est adaptable en fonction de leur utilisation en modifiant la teneur en K2O du verre.

– Électriques : le déplacement des charges électriques ne pouvant se produire que par diffusion ionique, les céramiques sont des isolants électriques.

– Optiques : au-delà des propriétés optiques, c’est l’impression visuelle qui compte.

Celle-ci résulte de la combinaison de nombreux facteurs relatifs aux propriétés optiques de la surface, des différentes phases et des différentes couches, de la couleur et du spectre de la lumière incident.

Les rendus des diverses céramiques vont de l’opaque au transparent, avec des luminosités variables, des effets de fluorescence, d’opalescence, avec des couleurs et des saturations différentes.

Tout ceci est obtenu en jouant sur la composition, la nature chimique, la taille, la quantité et l’indice de réfraction des charges cristallines et des pigments répartis dans la phase vitreuse.

La réflexion : il existe la réflexion spéculaire qui est celle du miroir et la réflexion diffuse qui est celle d’une dent naturelle.

Lorsque la surface d’un corps est plane on a une réflexion spéculaire.

Lorsque la surface présente des reliefs, il existe différents angles d’incidence et en conséquence, différentes directions de réflexion, le faisceau réfléchi apparaît diffus.

Indice de réfraction : si un faisceau lumineux passe de l’air dans un verre, sa vitesse de propagation est réduite ; si l’angle d’incidence est oblique, la trajectoire est modifiée selon la loi de la réfraction.

Toute la lumière ne pénètre pas dans le verre qui possède un pouvoir réfléchissant.

Dans un matériau dense, la vitesse de propagation dépend de la longueur d’onde, de l’indice de réfraction, c’est le phénomène de dispersion.

Dans le cas d’une céramique dentaire, une partie du faisceau est absorbée en fonction de sa longueur d’onde, des porosités et de la microstructure, et une partie est réfléchie.

La structure de la céramique présente plusieurs interfaces entre le verre et les cristaux d’indices de réfractions différents.

Les interactions sont donc multiples et complexes.

La fluorescence : aptitude d’un corps à absorber des photons de longueur d’onde en dehors du visible.

La désexcitation se produit par émission de photons dans le visible.

La couleur : elle présente trois dimensions : la teinte ou tonalité chromatique (longueur d’onde du photon émis), la luminosité et la saturation.

Céramiques « basse fusion » :

Devant les exigences esthétiques croissantes des patients, la qualité des matériaux utilisés n’a cessé de s’améliorer et de nouvelles techniques se sont développées.

C’est dans ce contexte que sont apparues des céramiques aux propriétés optiques et physiques presque « parfaites ».

Bien que commercialement appelées « basse fusion », les céramiques « basse fusion » sont en fait des céramiques à « très basse fusion » (de 660 °C à 780 °C), utilisées dans la technique céramométallique pour l’émaillage d’alliages à base de titane ou d’or à bas intervalle de fusion, pour réaliser les joints céramique-dent ou bien encore pour réparer des fractures ou des éclats de céramique, enfin, utilisées seules, elles permettent la confection d’inlays, d’onlays céramique.

A - Céramique Ducéram LFC® :

En 1991, naît, par dérivation du quartz de synthèse, la céramique LFC.

L’originalité de sa fabrication est l’incorporation d’ions hydroxyles dans la phase vitreuse (ceci étant réalisé dans une atmosphère chargée de vapeur d’eau sous l’action de la chaleur).

Les verres ainsi obtenus présentent des propriétés chimiques améliorées, une meilleure stabilité et une température de fusion plus basse.

Il s’agit alors d’une « hydrolyse de quartz » selon la formule : SiO2 + H2O ? SiOH

C’est pourquoi, dans la littérature, on lui attribue le nom de verre « hydrothermal ».

Le matériau Ducéram LFC® se définit comme un matériau monophasique ne contenant pas de phase cristalline donc aussi comme un verre à base de quartz fluorhydrique.

En effet, il se compose de :

• quartz hydrolysé : 70 % (ou verre de silice Si, O, Na, K, OH) ;

• verre fluorhydrique : 20 à 25 % ;

• feldspaths : 5 à 10 %.

1- Propriétés mécaniques et biologiques :

2- État de surface :

La Ducéram LFC® se caractérise par un réseau de structure homogène, ce qui lui donne sa brillance remarquable.

3- Propriétés optiques :

La LFC permet de créer des effets optiques et des jeux de lumière identiques à ceux de la dent naturelle, surtout si l’on utilise comme support de la LFC une chape en céramique conventionnelle Ducéram (ou la nouvelle Ducéram-Plus®) car la lumière va alors pénétrer sans obstacle la LFC pour être dispersée dans toutes les directions à l’intérieur de la masse hétérogène de dentine en céramique conventionnelle.

Cet effet peut encore être renforcé par l’emploi de matériaux opalescents.

B - Céramique Ducéragold® :

La céramique Ducéragold® est une céramique dentaire hydrothermale adaptée à un alliage riche en or dénommé Dégunorm® (alliage or-platine jaune de la classe IV caractérisé par une zone de fusion de 900°C à 990°C et un coefficient de dilatation thermique de 16,4 10-6/°C, pour qu’une céramique puisse cuire sur ce type d’alliage, elle doit se différencier des céramiques conventionnelles par une température de cuisson inférieure de 150 °C et un coefficient de dilatation thermique augmenté de 15 à 20 %).

Elle est aussi appelée hydrothermale, car au sortir du four la masse en fusion s’écoule en un filament qui est refroidi dans un bain spécifique hautement chargé en hydrogène.

1- Structure :

Des cristaux de leucite très petits ont été introduits en proportion régulière dans une phase vitreuse hydrothermale.

Pour cette raison, la céramique Ducéragold® peut être décrite comme une céramique dentaire hydrothermale, biphasée, à cuisson compatible (grâce à la leucite) avec son alliage.

2- Propriétés mécaniques et biologiques :

3- État de surface :

Ducera prétend que c’est la régularité de la répartition des cristaux de leucite qui assure l’homogénéité de la structure et qui bien évidemment a des effets positifs sur l’état de surface.

C - Céramique Finesse® :

La céramique Finesse® est une céramique basse fusion à faible teneur en leucite de l’ordre de 8 à 10 %.

Les cristaux de leucite qui la composent sont plus fins (3 lm) que ceux dispersés dans la céramique conventionnelle (30 lm).

Ils y sont aussi moins nombreux, de façon à optimiser leur utilisation et à obtenir les meilleures qualités possibles (moins d’abrasion).

Elle s’adapte aux alliages d’or de type III ou IV, du fait de leurs coefficients de dilatation thermique élevés.

1- Propriétés mécaniques et biologiques :

On pensait que plus une céramique était dure, plus elle était abrasive ; cependant, certains auteurs (Komma O. 1993, Suzuki S. 1997) ont démontré que l’état de surface primait sur la dureté pour expliquer ces phénomènes d’abrasion.

Dans la détermination de l’usure de l’émail, aucune relation critique n’a été établie entre la dureté et le degré d’usure d’une surface d’émail dentaire.

Grâce à sa faible teneur en leucite, la porcelaine Finesse® userait 70 % de moins l’émail de surface qu’une porcelaine haute fusion traditionnelle.

La porcelaine Finesse® permettrait donc de réaliser des restaurations durables et son degré d’usure serait comparable à celui des restaurations en alliage à haute teneur en or.

2- État de surface :

La régularité de la surface est liée à la finesse des cristaux de leucite et à l’homogénéité de la microstructure.

Plus la surface est lisse, plus la porcelaine est facile à polir.

3- Propriétés optiques :

Le système de teintes Finesse®, qui s’appuie sur la méthode IOT (point d’épaisseur optique infinie ou épaisseur à laquelle l’aspect de la porcelaine est rigoureusement identique, que cette dernière soit sur fond noir ou blanc) brevetée par CeramCo, constitue le moyen de s’assurer que les teintes des différentes porcelaines (opaques, dentines, dentines-opaques et modificateurs de dentine) sont parfaitement coordonnées entre elles, dans un système complet de correspondance de teintes.

C’est le système de communication des couleurs (CCS).

La fluorescence est aussi représentée depuis les opaques jusqu’aux maquillants de surface et à la glazure, en passant par la dentine et l’émail.

D - Céramiques « basses fusion » pour titane :

L’intérêt croissant pour le titane en prothèse dentaire ne devait pas être freiné par l’impossibilité de le recouvrir par un cosmétique.

Pour pouvoir être employé en technique céramométallique sur titane, le matériau céramique doit répondre à une exigence technique principale, le coefficient de dilatation thermique doit être bas, en accord avec celui du titane (8,4 à 8,7 × 10-6 /°C) sinon il se produit des craquelures et des tensions, dans le corps, néfastes à leurs propriétés mécaniques.

En effet, pour assurer une liaison satisfaisante, il est admis que les coefficients de dilatation thermique (CDT) de la céramique et de la chape titane doivent être aussi proches que possible, avec toutefois, celui de l’alliage légèrement supérieur (dans un rapport de 10 à 15 %) pour créer un effet de compression dans la céramique. Outre ce facteur, on sait que le titane change de structure cristallographique à 882,5 °C, lorsque la température est supérieure à 882,5 °C, il devient cubique centré (en phase ß).

Ces modifications structurales sont irréversibles avec une persistance partielle, après refroidissement, de phase ß, à l’origine d’une variation dimensionnelle néfaste.

Ceci implique l’emploi d’une céramique basse fusion dont la température de cuisson doit être inférieure à 882,5 °C.

Les propriétés particulières du titane entraînent la conception de céramiques nouvelles adaptées aux exigences spécifiques de ce métal.

La rétention céramique-titane est le fait de trois facteurs principaux, communs à toute rétention de céramique sur une armature métallique :

• une liaison chimique, par la réalisation d’une réaction entre la couche d’oxyde superficielle et la céramique ;

• une liaison mécanique, grâce à une fluidité suffisante, la porcelaine peut se glisser entre les interstices présents à la surface de l’armature.

Il existe une différence d’adhérence significative de la céramique selon le traitement de surface effectué (sablage à 50 lm laissant un film d’oxyde de 0,4 lm, et sablage à 100 lm laissant un film de 0,2 lm) ;

• une liaison par compression de la céramique sur l’armature durant la cuisson.

Cette rétention est permise par l’adaptation des coefficients de dilatation thermique des différentes couches de céramique entre elles, avec des valeurs décroissantes en progressant vers la surface de la restauration.

Les différentes céramiques pour titane actuellement sur le marché sont des céramiques pour titane appartenant à la famille des céramiques « basse fusion » dont la recherche a été relancée intensivement avec le titane.

Aujourd’hui, les propriétés de ces céramiques s’annoncent équivalentes à celles des céramiques conventionnelles grâce à l’amélioration de leurs propriétés physiques et chimiques qui étaient leurs points faibles.

Elles se caractérisent par une température de transition vitreuse relativement basse (500 °C).

Les céramiques spécialement développées pour le titane cuisent nécessairement en dessous de 882,5 °C.

Malgré un début relativement confidentiel, les céramiques sur titane sont représentées par quatre marques différentes : Detrey TiBond® - Vita Titankeramik ® - Ducératin® - Noritake T122® ; une cinquième est désormais à notre disposition : Triceram ® (groupe Dentaurum numéro CE 0483).

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