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Génétique
Ségrégation 2/2 et la théorie chromosomique de l’hérédité
Cours de Génétique
 

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d) L’expression du message d’un gène :

L’expression du message d’un gène est dépendante de celle des autres gènes et aussi de l’environnement.

L’expression d’un gène s’inscrit dans un ensemble d’opérations qui assurent le cycle vital d’un organisme, embryogenèse et croissance, comportement alimentaire et reproductif…

L’expression de la plupart des gènes est donc régulée afin d’être intégrée dans une expression concertée de l’ensemble des messages constituant le génome d’un organisme. Cette régulation est une réponse par activation ou répression de l’expression du gène, en fonction non seulement de l’expression d’autres gènes mais aussi, dans certains cas, du milieu puisque des organismes génétiquement identiques peuvent présenter des phénotypes très différents pour certains de leurs traits ou de leurs propriétés. Pour reprendre la métaphore de la symphonie de Beethoven, il serait surprenant qu’une même partition (un même message) soit traduite de la même façon par des orchestres différents, voire par le même orchestre, mais à des moments différents.

4- La dominance et la récessivité :

Lorsque deux souches pures parentales sont croisées entre elles et que le descendant F1 (appelé hybride chez Mendel) présente un des deux phénotypes parentaux, on énonce que ce phénotype est dominant (pourpre dans l’exemple) et que l’autre phénotype (blanc) est récessif.

Un test de dominance consiste à croiser, entre elles, deux souches pures afin d’observer le phénotype de la F1 hétérozygote pour statuer sur la dominance d’un des deux phénotype parentaux ou sur leur codominance.

Remarque :

Il est très important de comprendre que la dominance est une propriété du phénotype et non de l’allèle.

Le fait de définir des allèles dominants ou des allèles récessifs est une dérive sémantique que s’autorisent les généticiens entre eux, mais qui est source d’une confusion conceptuelle quand on maîtrise encore imparfaitement la génétique.

On peut éventuellement dire qu’un allèle a un effet dominant sur le phénotype vis-à-vis de l’effet d’un autre allèle du même gène; comme de nombreux exercices l’illustreront, un allèle A1 peut avoir un effet dominant vis-à-vis d’un allèle A2 pour un premier phénotype, alors qu’il a un effet récessif vis-àvis d’un autre allèle A3 pour le même phénotype ou qu’il a un effet récessif vis-à-vis de l’allèle A2 pour un autre phénotype (voir interprétation en 5.5).

Le test de la ségrégation 2/2 par test Cross :

La ségrégation 2/2 d’un couple d’allèles à la méiose peut être directement observée dans la descendance d’un test cross, croisement F1 × parent récessif (tabl. 2.1), alors qu’elle n’est qu’une déduction indirecte des fréquences phénotypiques de la F2 dans un croisement F1 × F1 (tabl. 2.2).

En effet, le parent récessif d’un test cross ne donne qu’un seul type de gamètes, ce qui permet de tester directement le contenu génétique des gamètes issus de la méiose du F1 par l’observation des phénotypes F2.

Si le phénotype F2 est dominant, c’est que le gamète F1 apportait un allèle à effet dominant, si le phénotype F2 est de type récessif, c’est que le gamète F1 apportait un allèle à effet récessif.

Chacun de ces deux phénotypes, dominant et récessif, sont équifréquents si la méiose implique un seul couple d’allèles, donnant deux types de gamètes équifréquents.

Tableau 2.1 Ségrégation 2/2 par le test Cross

Parent pur A//A de phénotype [A] x Parent pur a//a de phénotype [a]
F1 hétérozygote A//a croisé avec un parent a//a
La ségrégation 2/2 pour un seul couple d'allèles à la méiose donne deux types de gamètes chez le seul parent F1, le parent pur ne donne qu'un seul type de gamètes
  A (1/2) a (1/2)
a (100 %) A//A a//a
Fréquences des phénotypes F2 1/2 de [A] + 1/2 de [a]

Tableau 2.2 Ségrégation 2/2 par croisement entre F1

Parent pur A//A de phénotype [A] x Parent pur a//a de phénotype [a]
F1 hétérozygotes A//a croisés entre eux
La ségrégation 2/2 pour un seul couple d'allèles à la méiose chez F1 donne deux types de gamètes chez les deux parents
  A (1/2) a (1/2)
A (1/2) A//A A//a
a (1/2) A//a a//a
Fréquences des phénotypes F2 3/4 de [A] + 1/4 de [a]

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