Compte tenu de la petite taille des structures anatomiques du
poignet et de la main, il est essentiel de privilégier une résolution
spatiale élevée et pour cela d’utiliser des antennes de surface.
L’étude est donc unilatérale.
Deux types d’antennes sont utilisés :
– des antennes de surface planes posées sur la face dorsale ou
palmaire du poignet ou de la main, dont l’inconvénient est d’avoir
un signal qui diminue rapidement de la surface vers la profondeur,
défaut toutefois peu gênant en raison de la faible épaisseur de ces
structures ;
– des antennes en quadrature, dont le signal est plus homogène.
Pour les doigts, on utilise la plus petite antenne possible, le plus
souvent plane.
Certains constructeurs proposent des antennes
dédiées aux doigts, mais elles restent peu répandues en pratique
courante.
Dans certains cas rares où une étude bilatérale concomitante des
deux poignets est demandée, on peut utiliser l’antenne genou ;
cependant, l’utilisation de grands champs de vue diminue d’autant
la résolution spatiale.
B - POSITION DU PATIENT
:
Deux possibilités s’offrent pour l’étude du poignet :
– le patient est allongé sur le ventre, le membre à explorer audessus
de la tête, l’autre le long du corps ;
– le patient est allongé sur le dos, le bras à explorer le long du corps.
Le choix de la position ventrale à l’avantage de placer la main et le
poignet au centre de l’aimant, et ainsi de bénéficier d’une plus
grande homogénéité du champ magnétique et des gradients.
Cette
position reste toutefois assez inconfortable, difficile à conserver
pendant la durée de l’examen (20 minutes environ) et parfois
impossible à tenir pour une personne âgée.
Le choix définitif de la position à adopter dépend donc de la
possibilité pour le patient de rester immobile dans des conditions
de confort acceptables pendant toute la durée de l’examen.
Pour l’étude d’un doigt, l’antenne la plus petite possible est posée
sur le doigt à explorer.
Il est important de placer le doigt à explorer
dans l’axe de ses tendons au niveau du poignet, afin d’avoir la
meilleure visibilité possible des tendons et le moins possible d’effet
de volume partiel.
Ceci permet également de visualiser et d’évaluer
une éventuelle rétraction tendineuse proximale en cas de rupture
distale.
Pour explorer une entorse métacarpophalangienne, la première
phalange doit être en flexion de 90° par rapport au métacarpien et
non en extension.
C - PLANS DE COUPES
:
Les plans de coupe doivent être dans la mesure du possible des
plans orthogonaux à la zone étudiée et parallèles ou
perpendiculaires aux plans anatomiques connus, afin de ne pas
compliquer trop l’interprétation des structures anatomiques déjà
complexes.
Plus un plan s’éloigne de ces plans de références aux
coupes remarquables (plans obliques), plus l’interprétation est
délicate, entachée d’images pièges.
La programmation des coupes se fait au mieux après un repérage
tridimensionnel, afin d’obtenir des plans de coupes orthogonaux aux
structures anatomiques.
Le plan coronal est indispensable et est réalisé en début d’examen.
Les coupes sont positionnées parallèlement à l’axe des os de la
première rangée du carpe et non par rapport à l’axe radius-cubitus.
Les coupes axiales sont orthogonales par rapport aux coupes
frontales et les coupes sagittales perpendiculaires aux coupes
axiales.
Pour l’étude des doigts, on privilégie les plans sagittal et axial pour
l’étude des tendons fléchisseurs et extenseurs.
Le plan frontal est
utile pour l’étude des articulations métacarpophalangiennes et
interphalangiennes.
Pour l’étude des entorses métacarpophalangiennes,
on réalise des coupes frontales dans l’axe de la
première phalange en flexion de 90° par rapport au métacarpien.
D - CHAMPS DE VUE. MATRICES. ÉPAISSEUR DE COUPE
:
Il est indispensable de privilégier la résolution spatiale et donc
d’utiliser de petits champs de vue avec une matrice élevée, en
sachant toutefois que le rapport signal sur bruit décroît lorsque l’on
diminue le champ ou que l’on augmente la matrice.
En pratique
courante, les champs d’exploration ne doivent pas excéder 12 à
15 cm pour une matrice de 256 X 256.
Un champ de vue de 10 cm
avec une matrice 256 X 256 donne un pixel de l’ordre de 0,4 mm.
Il
ne faut pas vouloir utiliser une matrice trop élevée type 512 X 512,
ce qui réduirait de façon trop importante le rapport signal sur bruit.
Il est possible d’utiliser une matrice asymétrique afin de réduire les
temps d’acquisition.
Ceci doit être évité pour les séquences 3D, car
un voxel asymétrique dégrade considérablement la qualité des
reconstructions dans un plan différent de celui d’acquisition.
Pour l’étude des doigts, il faut réduire au maximum les champs
d’exploration, de 10 à 12 cm en pratique courante, champs qui
peuvent être réduits encore plus jusqu’à 4 cm en utilisant les
techniques d’imagerie par résonance magnétique (IRM) haute
résolution avec antennes dédiées pour les doigts.
Ces techniques
ne sont pas encore de pratique courante et réservées à des centres
très spécialisés.
Il faut toutefois savoir que, en cas de rupture
tendineuse, il est important d’évaluer les éventuelles rétractions qui
peuvent être très proximales à la rupture.
Ces petits champs
d’exploration peuvent être insuffisants pour explorer en un seul
temps l’extrémité des doigts et le poignet en cas de gap intertendineux important.
Il ne faut donc pas hésiter à effectuer un
second centrage où généralement une seule séquence
complémentaire permet un repérage correct de la partie proximale
du tendon.
Les coupes doivent être fines, de l’ordre de 3 mm pour les séquences
2D, espacées de 0,3 mm dans les plans sagittal et frontal où
l’épaisseur du volume à étudier est faible, facilement couverte par
12 à 16 coupes.
L’épaisseur des coupes axiales et la distance intercoupes peuvent être un peu plus larges (4 mm/0,4 mm jusqu’à
5 mm/1 mm), adaptées au volume à explorer.
E - CHOIX DES SÉQUENCES
:
1- Séquences T1
:
Elles sont le plus souvent obtenues en écho de spin T1, avec un bon
rapport signal sur bruit et une excellente définition anatomique.
Les
ligaments, tendons et cortex sont en hyposignal et la médullaire
osseuse en hypersignal de type graisseux.
2- Séquences T2
:
Les séquences en écho de spin T2 sont maintenant abandonnées en
raison de leur longueur d’acquisition et de leur mauvaise qualité.
Elles sont avantageusement remplacées par les séquences d’écho de
spin rapide (turbo T2, fast T2), au temps d’acquisition beaucoup plus
court et avec un excellent rapport signal sur bruit.
Malheureusement, le signal de la graisse reste élevé sur ces
séquences, difficile à différencier d’un hypersignal liquidien ou
oedémateux.
Elles sont donc le plus souvent associées à une
saturation du signal de la graisse qui les rend beaucoup plus
sensibles et donc plus informatives.
La qualité de la suppression du
signal de la graisse dépend de l’homogénéité du champ magnétique
et peut donc être de moins bonne qualité lorsque la structure étudiée
n’est pas au centre de l’aimant.
Les séquences en T2 short tau inversion recovery (STIR) donnent des
informations proches des séquences T2 avec suppression de la
graisse, puisque, avec ce type de séquences, le signal de la graisse
est éliminé.
Les séquences en écho de gradient 2D se caractérisent par des
possibilités de faible épaisseur de coupes, inférieures à celles
obtenues en écho de spin rapide, mais avec un contraste moins pur
entre les structures anatomiques.
En particulier, un hypersignal
médullaire peut être difficilement appréciable.
Elles sont très
sensibles aux artefacts de susceptibilité magnétique et mettent bien
en évidence les dépôts d’hémosidérine, produit de dégradation de
l’hémoglobine, se traduisant par des zones d’hyposignal.
Elles sont
donc utiles en cas de suspicion de tumeurs à cellules géantes des
gaines tendineuses ou de synovite villonodulaire.
Les séquences en écho de gradient 3D sont les séquences de choix
pour l’étude des cartilages et de certaines structures tendineuses, en
particulier les tendons des doigts.
Ces séquences permettent
l’acquisition d’une pile de coupes fines, inférieures au millimètre,
jointives avec les possibilités de reconstructions secondaires dans un
plan différent du plan d’acquisition.
La résolution spatiale de ces
coupes est élevée, mais le contraste moins bon qu’avec les autres
séquences T2.
Il faut savoir que les images reconstruites dans les
plans différents de celui d’acquisition sont de qualité inférieure,
qualité qui dépend du caractère symétrique du voxel (isotropie).
Pour l’étude
des cartilages, il faut donc privilégier un plan d’acquisition
perpendiculaire aux structures à analyser.
3-
Injection de gadolinium :
Elle est
utile pour explorer les pathologies synoviales articulaires ou
tendineuses, en cas de lésion tumorale, en cas de problème après
chirurgie tendineuse au niveau des doigts en particulier.
Elle peut
être également intéressante pour diagnostiquer une nécrose
osseuse.
La prise de
contraste est mise en évidence sur les séquences T1.
Elle est
sensibilisée en adjoignant une suppression du signal de la
graisse.
4- Arthro-imagerie par résonance magnétique
:
Elle reste encore limitée en France en raison des problèmes médicolégaux
posés par l’injection intra-articulaire de gadolinium.
Elle est
donc en compétition avec l’arthroscanner, d’autant que ce dernier bénéficie
d’une très haute résolution spatiale, nettement inférieure au
millimètre.
Il faut donc
privilégier une résolution spatiale maximale avec des petits
champs d’exploration, puisque l’étude est essentiellement axée
sur les structures ligamentaires de petite taille.
On utilise
pour cela des coupes en écho de gradient 3D en pondération T1
avec suppression du signal de la graisse.
5- Angio-imagerie par résonance magnétique
:
La technique d’angiographie 3D avec injection de gadolinium
semble la plus intéressante.
Elle reste encore de réalisation délicate,
apanage de centres spécialisés.
F - ARTEFACTS
:
1- Artefacts de mouvements
:
Ils apparaissent en raison d’un mouvement du patient ou peuvent
être liés aux pulsations artérielles des vaisseaux.
Ces artefacts
apparaissent dans l’axe de codage de phase.
Les artefacts liés aux mouvements des patients doivent être
prévenus par une bonne immobilisation du poignet et de la main, et
par une installation confortable du patient.
Il est utile de bien
prévenir le patient de ne pas bouger pendant l’acquisition des
images, afin d’obtenir son adhésion et sa compréhension.
Si l’on
pense qu’une injection de gadolinium est nécessaire, il est
recommandé de mettre en place une voie veineuse dans le membre
supérieur controlatéral avant de commencer l’examen, pour ne pas
avoir à le faire pendant celui-ci, source d’allongement du temps
d’examen et de déplacement du patient.
Les artefacts de flux peuvent être éliminés par l’utilisation de
compensation de flux ou de présaturation.
On peut également
inverser le codage phase-fréquence afin que les artefacts ne se
projettent pas sur la structure à étudier.
2- Repliement ou « aliasing »
:
Cet artefact se produit lorsque le champ de vue est inférieur à la
structure à étudier.
On l’évite en choisissant un champ de vue
adapté ou en utilisant la technique de suréchantillonnage, qui a
l’inconvénient d’allonger le temps d’acquisition.
3- Déplacement chimique
:
Il se produit à l’interface eau-graisse, se traduisant par une ligne
noirâtre.
Il est lié à la différence de fréquence de résonance des
protons de l’eau et de la graisse.
Plus le champ magnétique est élevé,
plus cette différence est grande et plus l’artefact est important.
Il est
également plus important lorsque l’on utilise des petits champs.
4- Angle magique
:
Il faut rappeler que les coupes T1 sont sensibles à l’artefact d’angle
magique.
Lorsqu’une structure tendineuse se trouve dans un plan
de 55° ± 5° par rapport au champ magnétique B°, son signal devient
anormalement hyperintense.
Cette disposition se retrouve
fréquemment pour les tendons du long extenseur du pouce ou du
long fléchisseur du pouce, en fonction du degré d’abduction de
celui-ci.
Cette image piège doit être bien connue afin de ne pas
interpréter cet hypersignal comme pathologique.
La normalité du
signal sur les séquences T2 permet de redresser le diagnostic.
G - IMAGES PIÈGES
:
1- Plan axial
:
– Aspect de pseudofissure du tendon long abducteur du pouce en
raison de ses faisceaux accessoires vers le trapèze ou le rétinaculum
des fléchisseurs.
– Hypersignal du long extenseur du pouce ou du long fléchissuer
du pouce sur les séquences T1 par phénomène d’angle magique.
– Hypersignal physiologique de la partie centrale du tendon
extenseur ulnaire du carpe en raison de la disposition en spirale des
fibres tendineuses.
– Présence d’un peu de liquide dans les gaines tendineuses sans
valeur pathologique.
2- Plan coronal
:
– Hypersignal intense du cartilage de la fossette radiale en regard
de l’insertion du ligament triangulaire à ne pas confondre avec une
désinsertion.
– Aspect strié de l’insertion cubitale du ligament triangulaire.
– Anomalies de signal du ligament scapholunaire, surtout en écho
de gradient.
– Non-visualisation du ligament lunopyramidal ou anomalies de
signal.
3- Plan sagittal
:
Aspect de pseudorupture tendineuse par effet de volume partiel.
Anatomie du poignet
:
A - OSTÉOLOGIE
:
Toutes les structures osseuses normales du poignet apparaissent en hypersignal T1, hyposignal T2 pour la médullaire et en hyposignal
sur toutes les séquences pour la corticale.
Le plan coronal donne
une excellente vue globale des structures osseuses du poignet, mais
également des extrémités distales du radius et de l’ulna et de leurs
éventuelles variations anatomiques.
Le plan axial permet une étude
de l’articulation radio-ulnaire inférieure et d’une éventuelle
subluxation ulnaire.
Le plan sagittal est utile pour apprécier
l’alignement des os du carpe et leurs éventuelles bascules en DISI
ou VISI.
B - CARTILAGE
:
De par sa faible épaisseur, l’étude fine du cartilage des os du poignet
reste encore difficile.
Les coupes en écho de gradient 3D sont les
plus informatives.
Le plan sagittal est particulièrement utile pour
évaluer les chondropathies du lunatum, du capitatum en cas
d’instabilité du carpe.
C - LIGAMENTS
:
On peut les séparer en plusieurs catégories :
– les ligaments intrinsèques, qui relient les os du carpe entre eux ;
les ligaments intercarpiens sont considérés comme intrinsèques ;
– les ligaments extrinsèques, qui relient le radius au carpe et aux
métacarpiens ; les ligaments capsulaires et intracapsulaires sont
considérés comme extrinsèques.
1- Ligaments intrinsèques
:
Ce sont des structures de très petite taille dont l’étude reste encore
difficile en routine, avec des résultats moins bons que
l’arthroscanner.
* Complexe triangulaire
:
Il est au mieux étudié sur les coupes coronales et apparaît en hyposignal sur toutes les séquences.
Les coupes sagittales peuvent
également être informatives.
Il est plus exact de parler de complexe triangulaire que de ligament
triangulaire, car il regroupe cinq structures différentes :
– le ligament triangulaire à proprement parler ou disque articulaire radio-ulnaire ;
– les ligaments radio-ulnaires ventral et dorsal ;
– la gaine de l’extenseur ulnaire du carpe ;
– le ménisque homologue ;
– le ligament ulnaire collatéral.
Le ligament triangulaire à proprement parler, ou disque articulaire radio-ulnaire, est un fibrocartilage étendu d’avant en arrière entre
les ligaments radio-ulnaires et latéraux, entre la tête radiale, le
lunatum et le triquetrum.
L’épaisseur du disque central varie
beaucoup en fonction de la variance ulnaire, fin en cas d’ulna long, plus épais en cas d’ulna court.
Il est plus large en périphérie qu’en
son centre, qui peut, chez le sujet âgé, être le siège d’une perforation
sans valeur pathologique.
Les ligaments radio-ulnaires ventral et dorsal sont épais, étendus
depuis les faces ventrale et dorsale du radius vers la tête et la
styloïde ulnaire.
Ils sont visualisés sur les coupes coronales les plus
extrêmes sous la forme d’une structure striée de bas signal ou de
signal intermédiaire.
Le ménisque homologue consiste en un épaississement du complexe
triangulaire venant s’attacher à la gaine de l’extenseur ulnaire du
carpe en donnant des prolongements vers le triquetrum et la base
du cinquième métacarpien.
Il sépare partiellement ou totalement
l’articulation pisotriquétrale de l’articulation radiocarpienne.
Les ligaments ulnolunaire et ulnotriquétral consistent en des
épaississements capsulaires palmaires attachant le complexe
triangulaire au triquetrum, au ligament lunotriquétral et au
lunatum.
* Ligaments interosseux
:
Ils relient les os du carpe voisins et séparent les compartiments radiocarpien et médiocarpien.
Le ligament scapholunaire unit le scaphoïde et le lunatum.
Il est
épais dans ses parties palmaire et dorsale, s’insérant directement sur
l’os sur sa face palmaire.
Il est fin à sa partie centrale qui s’insère
soit sur l’os, soit sur le cartilage, donnant donc un aspect IRM
variable dans cette zone.
Sa partie dorsale est la plus solide,
s’insérant soit sur l’os, soit sur le cartilage.
Son épaisseur moyenne est de 2 mm.
Il s’étudie sur les coupes
frontales.
Le ligament lunotriquétral a une forme linéaire ou en U.
Il est fin et
membraneux à sa partie centrale, plus épais dans ses parties
périphériques.
Il s’attache souvent, en particulier à sa partie centrale,
sur le cartilage d’encroûtement, ce qui explique l’aspect en hypersignal de sa zone d’insertion à ne pas prendre pour une
fissure.
Sa visualisation en IRM sur les coupes frontales reste
inconstante, favorisée par une discrète inclinaison radiale.
2- Ligaments extrinsèques
:
Ils relient le radius au carpe et aux métacarpiens.
Les ligaments
capsulaires et intracapsulaires sont considérés comme des ligaments
extrinsèques.
Ces ligaments sont visibles sur les coupes frontales
les plus extrêmes, et sur les coupes sagittales et axiales.
Leur étude
fine reste toutefois difficile.
* Ligaments extrinsèques palmaires
:
Ce sont des ligaments épais, essentiellement représentés par le
ligament radiocarpien palmaire.
Il se compose de trois parties distinctes :
– le ligament radio-scapho-capitatum ;
– le ligament radiotriquétral ;
– le ligament radioscaphoïdien ou radio-scapho-lunaire.
Le ligament deltoïde, ou ligament en V, est un ligament en éventail
reliant le capitatum, le triquetrum, le scaphoïde et le lunatum.
* Ligaments extrinsèques dorsaux
:
Le ligament radiocarpien dorsal consiste en un renforcement de la
capsule articulaire, cheminant obliquement depuis la berge dorsale
de la styloïde radiale vers la face dorsale du triquetrum, donnant
aussi des prolongements vers le lunatum et l’hamatum.
* Ligaments collatéraux
:
Ce sont des épaississements de la capsule articulaire.
Le ligament collatéral radial s’étend depuis la styloïde radiale sur le
corps du scaphoïde et donne des prolongements vers le trapèze.
Le ligament collatéral cubital s’étend de la base de la styloïde ulnaire
vers le triquetrum, le pisiforme, l’hamatum, le cinquième
métacarpien et participe au complexe triangulaire.
D - TENDONS
:
1- Face palmaire
:
Ce sont les tendons fléchisseurs qui siègent à la face palmaire, pour
une partie d’entre eux dans un canal ostéofibreux ou canal carpien.
* Canal carpien
:
Il s’agit d’un canal ostéofibreux délimité sur ses faces dorsale et
latérales par les os du carpe, et sur sa face palmaire par le
retinaculum des fléchisseurs ou ligament annulaire, s’insérant sur l’hamulus (apophyse de l’os crochu) et du pisiforme en dedans vers
la face palmaire du scaphoïde et du trapèze en dehors.
Il contient les huit tendons fléchisseurs des doigts (quatre
superficiels et quatre profonds), le long fléchisseur propre du pouce
et le nerf médian.
Les tendons fléchisseurs superficiels sont en
situation palmaire par rapport aux tendons fléchisseurs profonds.
Le nerf médian est en position radiale du canal, en profondeur du retinaculum entre le fléchisseur du pouce et les tendons fléchisseurs
superficiels.
Le canal carpien et son contenu s’étudient surtout en coupes axiales,
éventuellement complétées par des coupes sagittales.
Le retinaculum
des fléchisseurs et les tendons sont en hyposignal sur toutes les
séquences.
Leur gaine synoviale n’est pas visible en conditions
normales.
Le nerf médian est en signal intermédiaire, de plus haut
signal que les tendons.
* Canal de Guyon
:
C’est un canal ostéofibreux, situé sur la partie antéro-interne du
poignet, qui contient le nerf cubital, l’artère cubitale et
éventuellement les veines cubitales.
Il ne contient pas de structures
tendineuses.
* Flexor carpi radialis ou tendon fléchisseur radial du carpe
(tendon du grand palmaire)
:
Il chemine à la face externe du canal carpien, séparé des tendons
fléchisseurs par le retinaculum des fléchisseurs.
Il s’insère sur la base
du deuxième métacarpien, donnant également une expansion vers
la base du troisième métacarpien.
Il est bien étudié sur les coupes
axiales et sagittales.
* Flexor carpi ulnaris ou tendon cubital antérieur
:
Il chemine sur le bord ulnaire du poignet et s’insère sur la partie
moyenne de la face antérieure du pisiforme.
Il est bien étudié sur
les coupes axiales et sagittales.
2- Face dorsale
:
Elle est divisée par le retinaculum des extenseurs et par des septa
verticaux en six compartiments isolant les tendons dorsaux.
Ces six compartiments sont numérotés de 1 à 6 de radial en cubital.
Le premier compartiment contient les tendons extensor pollicis
brevis (court extenseur du pouce) et abductor pollicis longus (long
abducteur du pouce) situés sur le bord externe de la styloïde radiale.
Le deuxième compartiment contient les tendons extensor carpi
radialis longus et brevis (premier et deuxième radiaux).
Le troisième compartiment contient l’extensor pollicis longus (long
extenseur du pouce).
Le tubercule dorsal ou tubercule de Lister du radius sépare le
troisième compartiment du quatrième qui contient les quatre extensor digitorum (tendons extenseurs des doigts).
Le cinquième compartiment contient l’extensor digiti minimi
(l’extenseur du cinquième doigt) et le sixième compartiment
l’extensor carpi ulnaris (tendon cubital postérieur) situé dans la
gouttière dorsale de la tête ulnaire.
Il s’insère sur le tubercule interne
de l’extrémité supérieure du cinquième métacarpien.
Ces tendons s’étudient sur les coupes axiales et sagittales.
Anatomie des doigts
:
A - PLAQUE PALMAIRE
:
Il s’agit d’un fibrocartilage qui assure la cohésion sur le versant
palmaire de chaque articulation interphalangienne.
Elle s’étend
depuis les faces palmaires et latérales des phalanges.
Elle s’étudie
en coupes sagittales et coupes axiales, et apparaît en hyposignal sur
toutes les séquences mais en discret hypersignal par rapport aux
tendons.
Les ligaments collatéraux médial et latéral renforcent la capsule
articulaire interphalangienne sur ses côtés.
Ces ligaments s’étudient
en coupes axiales et frontales obliques, articulation fléchie à 90°.
B - TENDONS DES DOIGTS
:
1- Tendons fléchisseurs
:
Chaque doigt long comporte un tendon fléchisseur superficiel et un
tendon fléchisseur profond.
Le tendon fléchisseur superficiel recouvre le tendon fléchisseur
profond en regard de la paume de la main.
À la base de la première
phalange, il se divise en deux bandelettes qui s’écartent
progressivement l’une de l’autre en se moulant sur le fléchisseur
profond.
Elles se placent latéralement puis dorsalement par rapport
au fléchisseur profond qui semble perforer le fléchisseur superficiel.
Ces deux languettes s’insèrent sur la partie moyenne de la deuxième
phalange.
Son action est de fléchir la deuxième phalange sur la première.
Le fléchisseur profond s’insère sur la partie moyenne de
la troisième phalange.
Son action est donc de fléchir la troisième
phalange sur la deuxième.
Les tendons fléchisseurs des doigts sont maintenus en permanence
au contact des phalanges par des gaines fibreuses ou poulies
digitales.
Le tendon long fléchisseur du pouce chemine entre les faisceaux
musculaires du court fléchisseur du pouce et s’insère sur la
deuxième phalange.
2- Tendons extenseurs
:
L’extenseur commun des doigts donne quatre tendons destinés aux
quatre derniers doigts.
Chaque tendon émet par sa face profonde au
niveau de la métacarpophalangienne une expansion fibreuse mince
et large qui s’attache à la base de la première phalange.
Il se divise
sur la face dorsale de la première phalange en trois languettes : une
moyenne, qui se fixe sur l’extrémité postérieure de la deuxième
phalange, et deux latérales, qui se réunissent sur la face dorsale de
la deuxième phalange et s’insèrent sur l’extrémité postérieure de la
troisième phalange.
Les extenseurs propre de l’index et du cinquième doigt s’unissent
en regard de la métacarpophalangienne à l’extenseur commun
correspondant.
Le tendon court extenseur du pouce s’insère sur la base de la
première phalange du pouce.
Le tendon long extenseur du pouce s’insère sur l’extrémité
postérieure de la deuxième phalange.
Ces tendons fléchisseurs et extenseurs sont étudiés sur les coupes
sagittales et axiales et apparaissent en hyposignal franc sur toutes
les séquences.