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Radiologie
Imagerie par résonance magnétique du poignet et de la main
Cours de Radiologie
 

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Considérations techniques :

A - CHOIX ET TYPES D’ANTENNES :

Compte tenu de la petite taille des structures anatomiques du poignet et de la main, il est essentiel de privilégier une résolution spatiale élevée et pour cela d’utiliser des antennes de surface.

L’étude est donc unilatérale.

Deux types d’antennes sont utilisés :

– des antennes de surface planes posées sur la face dorsale ou palmaire du poignet ou de la main, dont l’inconvénient est d’avoir un signal qui diminue rapidement de la surface vers la profondeur, défaut toutefois peu gênant en raison de la faible épaisseur de ces structures ;

– des antennes en quadrature, dont le signal est plus homogène.

Pour les doigts, on utilise la plus petite antenne possible, le plus souvent plane.

Certains constructeurs proposent des antennes dédiées aux doigts, mais elles restent peu répandues en pratique courante.

Dans certains cas rares où une étude bilatérale concomitante des deux poignets est demandée, on peut utiliser l’antenne genou ; cependant, l’utilisation de grands champs de vue diminue d’autant la résolution spatiale.

B - POSITION DU PATIENT :

Deux possibilités s’offrent pour l’étude du poignet :

– le patient est allongé sur le ventre, le membre à explorer audessus de la tête, l’autre le long du corps ;

– le patient est allongé sur le dos, le bras à explorer le long du corps.

Le choix de la position ventrale à l’avantage de placer la main et le poignet au centre de l’aimant, et ainsi de bénéficier d’une plus grande homogénéité du champ magnétique et des gradients.

Cette position reste toutefois assez inconfortable, difficile à conserver pendant la durée de l’examen (20 minutes environ) et parfois impossible à tenir pour une personne âgée.

Le choix définitif de la position à adopter dépend donc de la possibilité pour le patient de rester immobile dans des conditions de confort acceptables pendant toute la durée de l’examen.

Pour l’étude d’un doigt, l’antenne la plus petite possible est posée sur le doigt à explorer.

Il est important de placer le doigt à explorer dans l’axe de ses tendons au niveau du poignet, afin d’avoir la meilleure visibilité possible des tendons et le moins possible d’effet de volume partiel.

Ceci permet également de visualiser et d’évaluer une éventuelle rétraction tendineuse proximale en cas de rupture distale.

Pour explorer une entorse métacarpophalangienne, la première phalange doit être en flexion de 90° par rapport au métacarpien et non en extension.

C - PLANS DE COUPES :

Les plans de coupe doivent être dans la mesure du possible des plans orthogonaux à la zone étudiée et parallèles ou perpendiculaires aux plans anatomiques connus, afin de ne pas compliquer trop l’interprétation des structures anatomiques déjà complexes.

Plus un plan s’éloigne de ces plans de références aux coupes remarquables (plans obliques), plus l’interprétation est délicate, entachée d’images pièges.

La programmation des coupes se fait au mieux après un repérage tridimensionnel, afin d’obtenir des plans de coupes orthogonaux aux structures anatomiques.

Le plan coronal est indispensable et est réalisé en début d’examen.

Les coupes sont positionnées parallèlement à l’axe des os de la première rangée du carpe et non par rapport à l’axe radius-cubitus.

Les coupes axiales sont orthogonales par rapport aux coupes frontales et les coupes sagittales perpendiculaires aux coupes axiales.

Pour l’étude des doigts, on privilégie les plans sagittal et axial pour l’étude des tendons fléchisseurs et extenseurs.

Le plan frontal est utile pour l’étude des articulations métacarpophalangiennes et interphalangiennes.

Pour l’étude des entorses métacarpophalangiennes, on réalise des coupes frontales dans l’axe de la première phalange en flexion de 90° par rapport au métacarpien.

D - CHAMPS DE VUE. MATRICES. ÉPAISSEUR DE COUPE :

Il est indispensable de privilégier la résolution spatiale et donc d’utiliser de petits champs de vue avec une matrice élevée, en sachant toutefois que le rapport signal sur bruit décroît lorsque l’on diminue le champ ou que l’on augmente la matrice.

En pratique courante, les champs d’exploration ne doivent pas excéder 12 à 15 cm pour une matrice de 256 X 256.

Un champ de vue de 10 cm avec une matrice 256 X 256 donne un pixel de l’ordre de 0,4 mm.

Il ne faut pas vouloir utiliser une matrice trop élevée type 512 X 512, ce qui réduirait de façon trop importante le rapport signal sur bruit.

Il est possible d’utiliser une matrice asymétrique afin de réduire les temps d’acquisition.

Ceci doit être évité pour les séquences 3D, car un voxel asymétrique dégrade considérablement la qualité des reconstructions dans un plan différent de celui d’acquisition.

Pour l’étude des doigts, il faut réduire au maximum les champs d’exploration, de 10 à 12 cm en pratique courante, champs qui peuvent être réduits encore plus jusqu’à 4 cm en utilisant les techniques d’imagerie par résonance magnétique (IRM) haute résolution avec antennes dédiées pour les doigts.

Ces techniques ne sont pas encore de pratique courante et réservées à des centres très spécialisés.

Il faut toutefois savoir que, en cas de rupture tendineuse, il est important d’évaluer les éventuelles rétractions qui peuvent être très proximales à la rupture.

Ces petits champs d’exploration peuvent être insuffisants pour explorer en un seul temps l’extrémité des doigts et le poignet en cas de gap intertendineux important.

Il ne faut donc pas hésiter à effectuer un second centrage où généralement une seule séquence complémentaire permet un repérage correct de la partie proximale du tendon.

Les coupes doivent être fines, de l’ordre de 3 mm pour les séquences 2D, espacées de 0,3 mm dans les plans sagittal et frontal où l’épaisseur du volume à étudier est faible, facilement couverte par 12 à 16 coupes.

L’épaisseur des coupes axiales et la distance intercoupes peuvent être un peu plus larges (4 mm/0,4 mm jusqu’à 5 mm/1 mm), adaptées au volume à explorer.

E - CHOIX DES SÉQUENCES :

1- Séquences T1 :

Elles sont le plus souvent obtenues en écho de spin T1, avec un bon rapport signal sur bruit et une excellente définition anatomique.

Les ligaments, tendons et cortex sont en hyposignal et la médullaire osseuse en hypersignal de type graisseux.

2- Séquences T2 :

Les séquences en écho de spin T2 sont maintenant abandonnées en raison de leur longueur d’acquisition et de leur mauvaise qualité.

Elles sont avantageusement remplacées par les séquences d’écho de spin rapide (turbo T2, fast T2), au temps d’acquisition beaucoup plus court et avec un excellent rapport signal sur bruit.

Malheureusement, le signal de la graisse reste élevé sur ces séquences, difficile à différencier d’un hypersignal liquidien ou oedémateux.

Elles sont donc le plus souvent associées à une saturation du signal de la graisse qui les rend beaucoup plus sensibles et donc plus informatives.

La qualité de la suppression du signal de la graisse dépend de l’homogénéité du champ magnétique et peut donc être de moins bonne qualité lorsque la structure étudiée n’est pas au centre de l’aimant.

Les séquences en T2 short tau inversion recovery (STIR) donnent des informations proches des séquences T2 avec suppression de la graisse, puisque, avec ce type de séquences, le signal de la graisse est éliminé.

Les séquences en écho de gradient 2D se caractérisent par des possibilités de faible épaisseur de coupes, inférieures à celles obtenues en écho de spin rapide, mais avec un contraste moins pur entre les structures anatomiques.

En particulier, un hypersignal médullaire peut être difficilement appréciable.

Elles sont très sensibles aux artefacts de susceptibilité magnétique et mettent bien en évidence les dépôts d’hémosidérine, produit de dégradation de l’hémoglobine, se traduisant par des zones d’hyposignal.

Elles sont donc utiles en cas de suspicion de tumeurs à cellules géantes des gaines tendineuses ou de synovite villonodulaire.

Les séquences en écho de gradient 3D sont les séquences de choix pour l’étude des cartilages et de certaines structures tendineuses, en particulier les tendons des doigts.

Ces séquences permettent l’acquisition d’une pile de coupes fines, inférieures au millimètre, jointives avec les possibilités de reconstructions secondaires dans un plan différent du plan d’acquisition.

La résolution spatiale de ces coupes est élevée, mais le contraste moins bon qu’avec les autres séquences T2.

Il faut savoir que les images reconstruites dans les plans différents de celui d’acquisition sont de qualité inférieure, qualité qui dépend du caractère symétrique du voxel (isotropie).

Pour l’étude des cartilages, il faut donc privilégier un plan d’acquisition perpendiculaire aux structures à analyser.

3- Injection de gadolinium :

Elle est utile pour explorer les pathologies synoviales articulaires ou tendineuses, en cas de lésion tumorale, en cas de problème après chirurgie tendineuse au niveau des doigts en particulier.

Elle peut être également intéressante pour diagnostiquer une nécrose osseuse.

La prise de contraste est mise en évidence sur les séquences T1.

Elle est sensibilisée en adjoignant une suppression du signal de la graisse.

4- Arthro-imagerie par résonance magnétique :

Elle reste encore limitée en France en raison des problèmes médicolégaux posés par l’injection intra-articulaire de gadolinium.

Elle est donc en compétition avec l’arthroscanner, d’autant que ce dernier bénéficie d’une très haute résolution spatiale, nettement inférieure au millimètre.

Il faut donc privilégier une résolution spatiale maximale avec des petits champs d’exploration, puisque l’étude est essentiellement axée sur les structures ligamentaires de petite taille.

On utilise pour cela des coupes en écho de gradient 3D en pondération T1 avec suppression du signal de la graisse.

5- Angio-imagerie par résonance magnétique :

La technique d’angiographie 3D avec injection de gadolinium semble la plus intéressante.

Elle reste encore de réalisation délicate, apanage de centres spécialisés.

F - ARTEFACTS :

1- Artefacts de mouvements :

Ils apparaissent en raison d’un mouvement du patient ou peuvent être liés aux pulsations artérielles des vaisseaux.

Ces artefacts apparaissent dans l’axe de codage de phase.

Les artefacts liés aux mouvements des patients doivent être prévenus par une bonne immobilisation du poignet et de la main, et par une installation confortable du patient.

Il est utile de bien prévenir le patient de ne pas bouger pendant l’acquisition des images, afin d’obtenir son adhésion et sa compréhension.

Si l’on pense qu’une injection de gadolinium est nécessaire, il est recommandé de mettre en place une voie veineuse dans le membre supérieur controlatéral avant de commencer l’examen, pour ne pas avoir à le faire pendant celui-ci, source d’allongement du temps d’examen et de déplacement du patient.

Les artefacts de flux peuvent être éliminés par l’utilisation de compensation de flux ou de présaturation.

On peut également inverser le codage phase-fréquence afin que les artefacts ne se projettent pas sur la structure à étudier.

2- Repliement ou « aliasing » :

Cet artefact se produit lorsque le champ de vue est inférieur à la structure à étudier.

On l’évite en choisissant un champ de vue adapté ou en utilisant la technique de suréchantillonnage, qui a l’inconvénient d’allonger le temps d’acquisition.

3- Déplacement chimique :

Il se produit à l’interface eau-graisse, se traduisant par une ligne noirâtre.

Il est lié à la différence de fréquence de résonance des protons de l’eau et de la graisse.

Plus le champ magnétique est élevé, plus cette différence est grande et plus l’artefact est important.

Il est également plus important lorsque l’on utilise des petits champs.

4- Angle magique :

Il faut rappeler que les coupes T1 sont sensibles à l’artefact d’angle magique.

Lorsqu’une structure tendineuse se trouve dans un plan de 55° ± 5° par rapport au champ magnétique B°, son signal devient anormalement hyperintense.

Cette disposition se retrouve fréquemment pour les tendons du long extenseur du pouce ou du long fléchisseur du pouce, en fonction du degré d’abduction de celui-ci.

Cette image piège doit être bien connue afin de ne pas interpréter cet hypersignal comme pathologique.

La normalité du signal sur les séquences T2 permet de redresser le diagnostic.

G - IMAGES PIÈGES :

1- Plan axial :

– Aspect de pseudofissure du tendon long abducteur du pouce en raison de ses faisceaux accessoires vers le trapèze ou le rétinaculum des fléchisseurs.

– Hypersignal du long extenseur du pouce ou du long fléchissuer du pouce sur les séquences T1 par phénomène d’angle magique.

– Hypersignal physiologique de la partie centrale du tendon extenseur ulnaire du carpe en raison de la disposition en spirale des fibres tendineuses.

– Présence d’un peu de liquide dans les gaines tendineuses sans valeur pathologique.

2- Plan coronal :

– Hypersignal intense du cartilage de la fossette radiale en regard de l’insertion du ligament triangulaire à ne pas confondre avec une désinsertion.

– Aspect strié de l’insertion cubitale du ligament triangulaire.

– Anomalies de signal du ligament scapholunaire, surtout en écho de gradient.

– Non-visualisation du ligament lunopyramidal ou anomalies de signal.

3- Plan sagittal :

Aspect de pseudorupture tendineuse par effet de volume partiel.

Anatomie du poignet :

A - OSTÉOLOGIE :

Toutes les structures osseuses normales du poignet apparaissent en hypersignal T1, hyposignal T2 pour la médullaire et en hyposignal sur toutes les séquences pour la corticale.

Le plan coronal donne une excellente vue globale des structures osseuses du poignet, mais également des extrémités distales du radius et de l’ulna et de leurs éventuelles variations anatomiques.

Le plan axial permet une étude de l’articulation radio-ulnaire inférieure et d’une éventuelle subluxation ulnaire.

Le plan sagittal est utile pour apprécier l’alignement des os du carpe et leurs éventuelles bascules en DISI ou VISI.

B - CARTILAGE :

De par sa faible épaisseur, l’étude fine du cartilage des os du poignet reste encore difficile.

Les coupes en écho de gradient 3D sont les plus informatives.

Le plan sagittal est particulièrement utile pour évaluer les chondropathies du lunatum, du capitatum en cas d’instabilité du carpe.

C - LIGAMENTS :

On peut les séparer en plusieurs catégories :

– les ligaments intrinsèques, qui relient les os du carpe entre eux ; les ligaments intercarpiens sont considérés comme intrinsèques ;

– les ligaments extrinsèques, qui relient le radius au carpe et aux métacarpiens ; les ligaments capsulaires et intracapsulaires sont considérés comme extrinsèques.

1- Ligaments intrinsèques :

Ce sont des structures de très petite taille dont l’étude reste encore difficile en routine, avec des résultats moins bons que l’arthroscanner.

* Complexe triangulaire :

Il est au mieux étudié sur les coupes coronales et apparaît en hyposignal sur toutes les séquences.

Les coupes sagittales peuvent également être informatives.

Il est plus exact de parler de complexe triangulaire que de ligament triangulaire, car il regroupe cinq structures différentes :

– le ligament triangulaire à proprement parler ou disque articulaire radio-ulnaire ;

– les ligaments radio-ulnaires ventral et dorsal ; – la gaine de l’extenseur ulnaire du carpe ;

– le ménisque homologue ;

– le ligament ulnaire collatéral.

Le ligament triangulaire à proprement parler, ou disque articulaire radio-ulnaire, est un fibrocartilage étendu d’avant en arrière entre les ligaments radio-ulnaires et latéraux, entre la tête radiale, le lunatum et le triquetrum.

L’épaisseur du disque central varie beaucoup en fonction de la variance ulnaire, fin en cas d’ulna long, plus épais en cas d’ulna court.

Il est plus large en périphérie qu’en son centre, qui peut, chez le sujet âgé, être le siège d’une perforation sans valeur pathologique.

Les ligaments radio-ulnaires ventral et dorsal sont épais, étendus depuis les faces ventrale et dorsale du radius vers la tête et la styloïde ulnaire.

Ils sont visualisés sur les coupes coronales les plus extrêmes sous la forme d’une structure striée de bas signal ou de signal intermédiaire.

Le ménisque homologue consiste en un épaississement du complexe triangulaire venant s’attacher à la gaine de l’extenseur ulnaire du carpe en donnant des prolongements vers le triquetrum et la base du cinquième métacarpien.

Il sépare partiellement ou totalement l’articulation pisotriquétrale de l’articulation radiocarpienne.

Les ligaments ulnolunaire et ulnotriquétral consistent en des épaississements capsulaires palmaires attachant le complexe triangulaire au triquetrum, au ligament lunotriquétral et au lunatum.

* Ligaments interosseux :

Ils relient les os du carpe voisins et séparent les compartiments radiocarpien et médiocarpien.

Le ligament scapholunaire unit le scaphoïde et le lunatum.

Il est épais dans ses parties palmaire et dorsale, s’insérant directement sur l’os sur sa face palmaire.

Il est fin à sa partie centrale qui s’insère soit sur l’os, soit sur le cartilage, donnant donc un aspect IRM variable dans cette zone.

Sa partie dorsale est la plus solide, s’insérant soit sur l’os, soit sur le cartilage.

Son épaisseur moyenne est de 2 mm.

Il s’étudie sur les coupes frontales.

Le ligament lunotriquétral a une forme linéaire ou en U.

Il est fin et membraneux à sa partie centrale, plus épais dans ses parties périphériques.

Il s’attache souvent, en particulier à sa partie centrale, sur le cartilage d’encroûtement, ce qui explique l’aspect en hypersignal de sa zone d’insertion à ne pas prendre pour une fissure.

Sa visualisation en IRM sur les coupes frontales reste inconstante, favorisée par une discrète inclinaison radiale.

2- Ligaments extrinsèques :

Ils relient le radius au carpe et aux métacarpiens.

Les ligaments capsulaires et intracapsulaires sont considérés comme des ligaments extrinsèques.

Ces ligaments sont visibles sur les coupes frontales les plus extrêmes, et sur les coupes sagittales et axiales.

Leur étude fine reste toutefois difficile.

* Ligaments extrinsèques palmaires :

Ce sont des ligaments épais, essentiellement représentés par le ligament radiocarpien palmaire.

Il se compose de trois parties distinctes :

– le ligament radio-scapho-capitatum ;

– le ligament radiotriquétral ;

– le ligament radioscaphoïdien ou radio-scapho-lunaire.

Le ligament deltoïde, ou ligament en V, est un ligament en éventail reliant le capitatum, le triquetrum, le scaphoïde et le lunatum.

* Ligaments extrinsèques dorsaux :

Le ligament radiocarpien dorsal consiste en un renforcement de la capsule articulaire, cheminant obliquement depuis la berge dorsale de la styloïde radiale vers la face dorsale du triquetrum, donnant aussi des prolongements vers le lunatum et l’hamatum.

* Ligaments collatéraux :

Ce sont des épaississements de la capsule articulaire.

Le ligament collatéral radial s’étend depuis la styloïde radiale sur le corps du scaphoïde et donne des prolongements vers le trapèze.

Le ligament collatéral cubital s’étend de la base de la styloïde ulnaire vers le triquetrum, le pisiforme, l’hamatum, le cinquième métacarpien et participe au complexe triangulaire.

D - TENDONS :

1- Face palmaire :

Ce sont les tendons fléchisseurs qui siègent à la face palmaire, pour une partie d’entre eux dans un canal ostéofibreux ou canal carpien.

* Canal carpien :

Il s’agit d’un canal ostéofibreux délimité sur ses faces dorsale et latérales par les os du carpe, et sur sa face palmaire par le retinaculum des fléchisseurs ou ligament annulaire, s’insérant sur l’hamulus (apophyse de l’os crochu) et du pisiforme en dedans vers la face palmaire du scaphoïde et du trapèze en dehors.

Il contient les huit tendons fléchisseurs des doigts (quatre superficiels et quatre profonds), le long fléchisseur propre du pouce et le nerf médian.

Les tendons fléchisseurs superficiels sont en situation palmaire par rapport aux tendons fléchisseurs profonds.

Le nerf médian est en position radiale du canal, en profondeur du retinaculum entre le fléchisseur du pouce et les tendons fléchisseurs superficiels.

Le canal carpien et son contenu s’étudient surtout en coupes axiales, éventuellement complétées par des coupes sagittales.

Le retinaculum des fléchisseurs et les tendons sont en hyposignal sur toutes les séquences.

Leur gaine synoviale n’est pas visible en conditions normales.

Le nerf médian est en signal intermédiaire, de plus haut signal que les tendons.

* Canal de Guyon :

C’est un canal ostéofibreux, situé sur la partie antéro-interne du poignet, qui contient le nerf cubital, l’artère cubitale et éventuellement les veines cubitales.

Il ne contient pas de structures tendineuses.

* Flexor carpi radialis ou tendon fléchisseur radial du carpe (tendon du grand palmaire) :

Il chemine à la face externe du canal carpien, séparé des tendons fléchisseurs par le retinaculum des fléchisseurs.

Il s’insère sur la base du deuxième métacarpien, donnant également une expansion vers la base du troisième métacarpien.

Il est bien étudié sur les coupes axiales et sagittales.

* Flexor carpi ulnaris ou tendon cubital antérieur :

Il chemine sur le bord ulnaire du poignet et s’insère sur la partie moyenne de la face antérieure du pisiforme.

Il est bien étudié sur les coupes axiales et sagittales.

2- Face dorsale :

Elle est divisée par le retinaculum des extenseurs et par des septa verticaux en six compartiments isolant les tendons dorsaux.

Ces six compartiments sont numérotés de 1 à 6 de radial en cubital.

Le premier compartiment contient les tendons extensor pollicis brevis (court extenseur du pouce) et abductor pollicis longus (long abducteur du pouce) situés sur le bord externe de la styloïde radiale.

Le deuxième compartiment contient les tendons extensor carpi radialis longus et brevis (premier et deuxième radiaux).

Le troisième compartiment contient l’extensor pollicis longus (long extenseur du pouce).

Le tubercule dorsal ou tubercule de Lister du radius sépare le troisième compartiment du quatrième qui contient les quatre extensor digitorum (tendons extenseurs des doigts).

Le cinquième compartiment contient l’extensor digiti minimi (l’extenseur du cinquième doigt) et le sixième compartiment l’extensor carpi ulnaris (tendon cubital postérieur) situé dans la gouttière dorsale de la tête ulnaire.

Il s’insère sur le tubercule interne de l’extrémité supérieure du cinquième métacarpien.

Ces tendons s’étudient sur les coupes axiales et sagittales.

Anatomie des doigts :

A - PLAQUE PALMAIRE :

Il s’agit d’un fibrocartilage qui assure la cohésion sur le versant palmaire de chaque articulation interphalangienne.

Elle s’étend depuis les faces palmaires et latérales des phalanges.

Elle s’étudie en coupes sagittales et coupes axiales, et apparaît en hyposignal sur toutes les séquences mais en discret hypersignal par rapport aux tendons.

Les ligaments collatéraux médial et latéral renforcent la capsule articulaire interphalangienne sur ses côtés.

Ces ligaments s’étudient en coupes axiales et frontales obliques, articulation fléchie à 90°.

B - TENDONS DES DOIGTS :

1- Tendons fléchisseurs :

Chaque doigt long comporte un tendon fléchisseur superficiel et un tendon fléchisseur profond.

Le tendon fléchisseur superficiel recouvre le tendon fléchisseur profond en regard de la paume de la main.

À la base de la première phalange, il se divise en deux bandelettes qui s’écartent progressivement l’une de l’autre en se moulant sur le fléchisseur profond.

Elles se placent latéralement puis dorsalement par rapport au fléchisseur profond qui semble perforer le fléchisseur superficiel.

Ces deux languettes s’insèrent sur la partie moyenne de la deuxième phalange.

Son action est de fléchir la deuxième phalange sur la première.

Le fléchisseur profond s’insère sur la partie moyenne de la troisième phalange.

Son action est donc de fléchir la troisième phalange sur la deuxième.

Les tendons fléchisseurs des doigts sont maintenus en permanence au contact des phalanges par des gaines fibreuses ou poulies digitales.

Le tendon long fléchisseur du pouce chemine entre les faisceaux musculaires du court fléchisseur du pouce et s’insère sur la deuxième phalange.

2- Tendons extenseurs :

L’extenseur commun des doigts donne quatre tendons destinés aux quatre derniers doigts.

Chaque tendon émet par sa face profonde au niveau de la métacarpophalangienne une expansion fibreuse mince et large qui s’attache à la base de la première phalange.

Il se divise sur la face dorsale de la première phalange en trois languettes : une moyenne, qui se fixe sur l’extrémité postérieure de la deuxième phalange, et deux latérales, qui se réunissent sur la face dorsale de la deuxième phalange et s’insèrent sur l’extrémité postérieure de la troisième phalange.

Les extenseurs propre de l’index et du cinquième doigt s’unissent en regard de la métacarpophalangienne à l’extenseur commun correspondant.

Le tendon court extenseur du pouce s’insère sur la base de la première phalange du pouce.

Le tendon long extenseur du pouce s’insère sur l’extrémité postérieure de la deuxième phalange.

Ces tendons fléchisseurs et extenseurs sont étudiés sur les coupes sagittales et axiales et apparaissent en hyposignal franc sur toutes les séquences.

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