Les pathologies des veines des membres inférieurs sont multiples.
Depuis de nombreuses années, le diagnostic s’appuie sur des
examens non invasifs tels que les ultrasons.
La phlébographie reste
l’examen de référence en recherche clinique alors qu’elle est
quasiment abandonnée en pratique quotidienne.
De nouvelles techniques d’exploration apparaissent progressivement
sans que leurs indications soient encore bien définies.
Nous
développons dans cet article les différentes techniques actuellement
disponibles pour l’exploration des veines des membres inférieurs.
Anatomie
:
Se reporter aux planches des veines profondes des membres
inférieurs et des veines superficielles.
But des explorations des veines
des membres inférieurs :
Plusieurs types d’examens paracliniques permettent d’explorer les
veines des membres inférieurs.
Ces explorations ont pour but
d’orienter la prise en charge diagnostique et thérapeutique.
En
fonction de la pathologie du patient, les explorations doivent
répondre à un certain nombre de questions.
Les pathologies le plus
fréquemment rencontrées sont la thrombose veineuse, l’insuffisance
veineuse superficielle ou profonde primitive, la maladie
post-thrombotique.
Dans la thrombose veineuse, les problèmes posés sont :
– le diagnostic de certitude de la thrombose veineuse avec
authentification d’un thrombus ;
– la topographie exacte du thrombus ;
– le diagnostic différentiel.
Dans l’insuffisance veineuse superficielle et profonde, les problèmes
posés sont :
– la perméabilité et la continence des troncs veineux profonds ;
– le mécanisme de l’insuffisance veineuse superficielle ;
– la topographie et quantification des reflux.
Dans la maladie post-thrombotique, les problèmes posés sont :
– la perméabilité des veines profondes et superficielles ;
– l’aspect de la circulation collatérale ;
– la topographie et quantification des reflux.
Techniques d’exploration des veines
des membres inférieurs :
A - PHLÉBOGRAPHIE
:
La phlébographie des membres inférieurs peut être réalisée selon
deux techniques : phlébographies ascendante et descendante.
La recherche d’une incontinence valvulaire doit se faire en
orthostatisme.
L’utilisation d’un produit de contraste iodé de faible osmolarité, non
ionique, et le rinçage veineux avec du sérum physiologique
réduisent les effets secondaires.
1- Phlébographie ascendante
:
Elle consiste à injecter à la main, lentement, le produit de contraste
iodé dans une veine du pied à la posologie de 50 à 100 mL pour
chaque membre inférieur et à opacifier l’ensemble du réseau
veineux.
Deux techniques de ponction veineuse sont utilisées :
– soit une veine dorsale du pied est ponctionnée avec une aiguille
type butterfly et l’injection est réalisée en isoflux ;
– soit une veine saphène est ponctionnée avec un cathéter type Cathlon et l’injection est rétrograde.
Ces ponctions sont de réalisation difficile et sont douloureuses ; elles
sont facilitées par différentes méthodes : désinfection de la peau
avant ponction à l’aide d’alcool à 90°, percussions répétées de la
peau en regard de la veine pour la faire saillir, mise du pied en
déclivité, mise en place du pied dans un récipient contenant de l’eau
très chaude pour dilater le réseau veineux superficiel.
Deux séries sont réalisées : la première avec garrots (placés audessus
de la cheville et du genou) afin de privilégier le remplissage
du réseau veineux profond, le lâchage de ces garrots au moment
des derniers clichés centrés sur la veine cave inférieure permet de
mieux la visualiser, une deuxième sans garrot afin de visualiser le
réseau veineux superficiel.
Ce n’est qu’en cas d’opacification insuffisante du réseau iliaque et
cave inférieur qu’une ponction antégrade de la veine fémorale est
réalisée.
La continence valvulaire peut être étudiée par des manoeuvres
dynamiques de contraction musculaire actives ou passives.
Des
incidences antérieures et obliques sont réalisées afin de désuperposer les veines entre elles. Les clichés sont réalisés lorsque
les veines sont entièrement remplies pour éviter les difficultés
d’interprétation liées aux phénomènes de flux.
2- Phlébographie descendante ou rétrograde
:
De réalisation exceptionnelle, elle consiste à injecter 15 mL de
produit de contraste iodé dans le sens opposé au flux veineux, dans
la veine fémorale commune, après manoeuvre de Valsalva dans le
but d’étudier la compétence valvulaire du réseau veineux profond
et de la veine saphène interne.
3- Limites de la phlébographie
:
Elles sont :
– une mauvaise tolérance du patient ;
– des extravasations de produit de contraste, exceptionnellement
compliquées de nécroses cutanées ;
– un examen invasif ;
– un examen coûteux ;
– une visualisation incomplète du réseau veineux ;
– des réactions d’intolérance à l’iode ;
– une insuffisance rénale ;
– des thromboses veineuses induites, devenues exceptionnelles
depuis l’utilisation des nouveaux produits de contraste (de faible osmolarité et
non ioniques).
B -
EXPLORATION ULTRASONIQUE :
1-
Aspects techniques :
*
Exploration des veines profondes :
+ Doppler
continu :
Il permet
l’étude des axes veineux profonds (4 MHz) et superficiels (8
MHz).
Les
informations recueillies sont : la perméabilité de la veine,
l’existence d’un reflux, la modulation respiratoire.
Certaines
manoeuvres dynamiques permettent la recherche du reflux : toux,
manoeuvre de Valsalva, compression/décompression musculaire,
examen en orthostatisme.
La limite du
doppler continu est son enregistrement aveugle du reflux
veineux.
+
Échotomographie :
En mode B,
elle permet une étude morphologique des veines.
Pour l’étude
des veines des membres inférieurs, une sonde de 7,5 à 10 MHz est
habituellement utilisée.
L’étude des
veines abdominales (iliaque ou cave) nécessite une sonde de 2,5
à 5 MHz.
La
compression veineuse à l’aide de la sonde d’échographie est l’un
des éléments fondamentaux de l’examen.
+ Échodoppler pulsé
:
L’association échotomographie et échodoppler pulsé permet de
coupler les informations morphologiques et hémodynamiques.
Le
tir doppler peut être ciblé au niveau de la veine étudiée.
+ Échotomographie doppler couleur
:
Elle permet une analyse morphologique et hémodynamique dans le
même temps.
Une convention fixe les couleurs : la couleur bleue
code les flux qui fuient la sonde et la couleur rouge ceux qui s’en
rapprochent.
L’échelle d’intensité des couleurs représente la vitesse
du flux (du rouge foncé au rouge orangé).
Les vitesses veineuses
sont lentes, ce qui nécessite un réglage précis de l’appareil.
L’utilisation de la couleur permet une détection rapide des
vaisseaux, des collatérales, du sens du flux.
Le doppler puissance améliore le rapport signal sur bruit et permet
une meilleure visualisation des vitesses très lentes. Toutefois, son
utilisation ne permet pas l’étude du sens du flux.
+ Réalisation pratique de l’examen
:
L’examen est toujours bilatéral et comparatif.
Il explore le réseau
veineux depuis les veines surales jusqu’à la veine cave.
Le doppler
continu enregistre le flux fémoral commun et poplité, puis
l’échographie en mode B étudie en coupes, transversale et
longitudinale, la morphologie de la veine et l’échogénicité de son
contenu.
À chaque niveau étudié, une manoeuvre de compression est réalisée.
Une veine normale se collabe complètement après compression.
Les
veines fémorales, iliaques et caves sont étudiées sur un patient en
décubitus dorsal.
L’examen des veines poplitées et surales est facilité
par la position assise.
Lorsque celle-ci est impossible, l’utilisation
d’un garrot améliore le remplissage veineux.
– Examen des veines caves et iliaques.
Une sonde de 2,5 à 5 MHz est le plus souvent employée, la veine
cave est étudiée depuis la bifurcation iliaque jusqu’à l’oreillette
droite en coupes longitudinales et transversales sur un patient en
décubitus dorsal.
En cas de difficultés (obésité, gaz), le décubitus
latéral gauche facilite l’exploration.
Les veines iliaques primitives et externes sont étudiées en décubitus
dorsal.
La flexion de la hanche homolatérale améliore la
visualisation et la compression de l’axe iliaque.
L’exploration des
veines abdominales est facilitée par la vacuité vésicale.
– Exploration des veines fémorales et poplitées.
L’examen débute par le doppler continu du flux veineux fémoral
commun ; dans un second temps, les veines fémorales sont étudiées
sur un patient en décubitus dorsal avec une sonde de 7,5 MHz.
La
veine poplitée est explorée jambe demi-fléchie ou, au mieux, sur un
patient en position assise, jambe pendante.
La morphologie et la compressibilité sont étudiées à tous les niveaux
sur des coupes transversales et longitudinales.
La compression de la
veine fémorale superficielle au niveau du canal de Hunter est
souvent difficile par voie antérieure ; elle est au moindre doute
réalisée par voie postérieure.
Enfin, une duplicité fémorale est
toujours recherchée.
– Exploration des veines surales.
Les veines surales sont au mieux étudiées sur un patient en position
assise, jambes pendantes avec une sonde 7,5-10 MHz.
À ce niveau,
l’étude de la compressibilité s’effectue en coupes transversales en
effectuant une contre-pression avec la main libre.
Les veines
péronières, tibiales postérieures, soléaires et jumelles sont
systématiquement étudiées.
La veine tibiale antérieure est explorée
de principe au niveau de la loge antéroexterne.
Le doppler couleur facilite le repérage des veines surales.
* Exploration des veines superficielles
:
+ Technique
:
Le matériel utilisé pour l’exploration des veines superficielles est le
même que pour les veines profondes.
Les fréquences sont de 8 MHz
pour le doppler continu et de 7,5 à 10 MHz pour l’échographie.
+ Méthode d’exploration
:
L’examen est réalisé au mieux chez un patient en décubitus, puis en
orthostatisme en fonction du type de pathologie.
L’étude porte sur
les crosses et les troncs des saphènes interne et externe, les
perforantes et les varices.
C - ANGIOGRAPHIE PAR RÉSONANCE MAGNÉTIQUE
OU TECHNIQUES DE VEINOGRAPHIE PAR RÉSONANCE
MAGNÉTIQUE
:
1- Aspects techniques
:
Les machines à hauts champs (1-1,5 T) avec des gradients élevés et
des temps de montée des gradients rapides sont les plus adaptées
aux explorations vasculaires.
Différentes antennes peuvent être utilisées, les antennes de surface
en réseau phasé sont plus performantes que les antennes-corps.
De
nouvelles antennes dédiées aux membres inférieurs sont
actuellement disponibles et permettent une meilleure résolution
anatomique.
La combinaison de ces antennes dédiées, de la
mobilisation de la table selon des paliers comme cela est proposé
par certains constructeurs et de séquences avec injection de
gadolinium ultrarapides pourrait remplacer dans l’avenir le mode
d’acquisition par paliers successifs de la phlébographie.
Plusieurs types de séquences sont utilisés.
* Séquences dites de flux (sans injection de gadolinium)
:
Elles sont représentées par l’angiographie par résonnance
magnétique (ARM) par temps de vol (time-of-flight imaging : TOF)
et l’ARM par contraste de phase (phase-contrast imaging : PC).
L’ARM par temps de vol est une séquence en écho de gradient
pondérée en T1.
Elle repose sur l’arrivée dans le plan de coupe de
sang frais non saturé.
Le signal des tissus stationnaires est supprimé
grâce à l’utilisation de temps de relaxation (TR) courts. Le flux
circulant perpendiculairement au plan de coupe apparaît en hypersignal.
Des gradients de compensation de flux sont inclus dans
le gradient de lecture et de sélection de coupe pour minimiser les
pertes de signal intravasculaire liées au déphasage des spins.
La
technique d’acquisition 3D est actuellement la plus utilisée car, bien
que le temps d’acquisition soit majoré, la résolution spatiale est
supérieure.
L’image volumétrique finale est présentée avec un
algorithme de reconstruction maximal intensity projection (MIP).
Les séquences les plus récentes durent 3 minutes pour un volume
exploré d’environ 25 cm de hauteur.
L’exploration ne peut être que
segmentaire ; la séquence doit être reproduite plusieurs fois si le
volume à explorer est plus important.
Elle est peu adaptée aux flux
lents (en raison de la saturation partielle des spins ayant déjà subi
dans le volume, en amont, une ou plusieurs impulsions de
radiofréquence de 90°) et est responsable dans certains cas
(thrombus en phase subaiguë) de faux positifs de perméabilité
vasculaire.
Une autre limite est le manque de résolution anatomique au niveau
jambier.
Enfin, seuls les vaisseaux perpendiculaires au plan de coupe
ont un hypersignal témoignant de leur perméabilité.
L’ARM par contraste de phase utilise le déphasage des spins mobiles
induits par deux gradients bipolaires de polarité inverse réalisant
de cette façon un véritable « encodage par la vitesse ».
L’encodage de vitesse est choisi en fonction du type de flux
vasculaire étudié ; un encodage de 20-40 cm/s est adapté à une
cartographie veineuse.
Cette séquence est donc bien adaptée aux
flux lents mais ne visualise pas correctement les vaisseaux
comportant des zones de turbulences physiologiques ; il s’agit d’une
séquence longue.
Le même algorithme de reconstruction peut être
utilisé pour une représentation volumique de l’image.
* Injection de gadolinium
:
Les sels de gadolinium raccourcissent le T1 du sang circulant, d’où
un renforcement de son signal.
Il s’agit de séquences 3D rapides, en
apnée, en écho de gradient pondéré T1.
Le déclenchement des
acquisitions est fonction du type de séquence utilisé, de la fonction
cardiaque du patient et du site exploré.
Trois, voire quatre
acquisitions (mesures) sont généralement déclenchées les unes à la
suite des autres ; la première acquisition représente le réseau artériel
et les suivantes le réseau artérioveineux et veineux.
Le veinogramme peut être également obtenu par technique de
soustraction entre la phase artérielle et la phase artérioveineuse.
L’injection de gadolinium se fait dans une veine du membre
supérieur à la dose de 0,2 mmol/kg, du fait de la recirculation du
gadolinium à un débit de 2 mL/s.
Le volume d’étude par acquisition est supérieur à celui permis avec
les séquences de flux ; il est fonction du champ de vue utilisé, de
l’antenne et des possibilités de mobilité de la table pour une seule
injection de gadolinium.
Cette technique a toutefois des limites : il est impossible de définir
avec précision le délai au bout duquel le rehaussement veineux est
maximal, le rehaussement veineux est moins intense que le
rehaussement artériel du fait du temps capillaire « consommateur
de gadolinium ».
Enfin, au niveau jambier, la résolution anatomique
est médiocre du fait de la petitesse des structures anatomiques
étudiées.
L’arrivée de produits de contraste à forte « rémanence vasculaire »
améliorera peut-être les performances des explorations avec injection
de gadolinium au membre supérieur, en augmentant le rapport
signal sur bruit.
Jusqu’à ce jour, aucune exploration n’a été réalisée avec injection de
gadolinium au niveau d’une veine du pied ; l’association à cette
technique d’injection d’antennes dédiées, de la mobilisation de la
table selon des paliers successifs, de séquences ultrarapides
permettrait peut-être d’améliorer le rapport signal sur bruit.
D - ANGIOSCANNER HÉLICOÏDAL
:
Cette technique a déjà prouvé son efficacité pour le diagnostic des
thromboses aiguës intéressant la veine cave inférieure, les veines
abdominales et iliaques.
L’injection d’iode se fait au pli du coude à la posologie de 120 à
140 mL en fonction du poids du patient et de la concentration du
produit utilisé, à un débit élevé de 3,5 à 5 mL/s.
L’acquisition
spiralée est déclenchée après un délai par rapport au début de
l’injection d’iode, fonction de la région à explorer et de la fonction
cardiaque du patient (30 secondes pour les veines rénales,
60 secondes pour la veine cave inférieure rétrohépatique, entre 1 et
2 minutes pour la veine cave inférieure sous-rénale et les veines
iliaques).
Le plus souvent, la détermination du délai d’injection est
empirique, le calcul du temps de transit de l’iode, comme cela se
fait au niveau artériel, n’est pas réalisé du fait du très faible
rehaussement veineux après une injection test de 20 mL d’iode.
Un
rehaussement veineux iliaque de bonne qualité peut parfois être
difficile à obtenir.
Pour les membres inférieurs, cette technique est à l’étude et la seule
série disponible a permis de démontrer la faisabilité de cette
technique.
Aucune étude comparative avec l’échodoppler veineux
(EDV) ou la phlébographie n’est disponible.
La nouvelle technologie d’angioscanners multibarettes pourrait
faciliter l’exploration des membres inférieurs en un temps limité.
Résultats
:
A - THROMBOSES VEINEUSES RÉCENTES
:
1- Ultrasons
:
Le diagnostic de thrombose veineuse récente repose sur des signes
directs et indirects.
* Signes directs
:
+ Visualisation du thrombus
:
Le thrombus est visualisé sous la forme de matériel endoluminal
plus ou moins échogène, fixe ou mobile.
L’échogénicité du thrombus
est variable en fonction de son âge.
Un thrombus récent (inférieur à
48 h) est le plus souvent homogène, hypoéchogène.
Le thrombus
ancien est hétérogène et hyperéchogène.
Il peut être totalement
adhérent à la paroi veineuse ou au contraire flottant dans la lumière.
Le caractère flottant est mis en évidence par des
manoeuvres dynamiques (manoeuvre de Valsalva ou chasse
veineuse) et par le doppler couleur où celles-ci circonscrivent le
thrombus.
Dans le cas d’un thrombus obstructif, le tir doppler pulsé
ne retrouve aucun signal.
* Signes indirects
:
+ Incompressibilité veineuse
:
Le principal signe indirect de la thrombose veineuse récente est
l’incompressibilité de la veine à la pression de la sonde.
Le thrombus
frais plus élastique et souple permet souvent une compressibilité
partielle, alors que le thrombus plus ancien est dur et souvent
totalement incompressible.
+ Dilatation veineuse
:
La thrombose récente provoque une dilatation veineuse.
Le diamètre
de la veine peut être multiplié par deux ou trois par rapport au côté
sain.
+ Perte de mobilité des valvules du fait de la présence du thrombus
:
+ Stase veineuse d’amont
:
Elle se traduit par une hyperéchogénicité intravasculaire en amont
de la thrombose.
+ Augmentation du flux des veines collatérales
:
Une thrombose fémoropoplitée entraîne un hyperdébit saphène
interne ou externe.
Une thrombose iliaque ou fémorale commune
entraîne une augmentation de débit des veines collatérales suspubiennes
ou sous-cutanées abdominales.
+ Perte de la modulation respiratoire du flux fémoral commun
:
Ceci traduit un obstacle iliaque ou cave si cette perte est bilatérale.
* Diagnostics différentiels
:
+ Kyste poplité : kyste de Baker
Structure bien limitée communiquant avec la cavité articulaire, plus
ou moins homogène.
La rupture peut donner un tableau clinique
évocateur de thrombose veineuse profonde aiguë.
L’échographie
retrouve alors un kyste affaissé et un hématome plus ou moins
collecté.
+ Hématome du mollet
:
Masse arrondie anéchogène au début, puis de plus en plus
hétérogène au fur et à mesure de son organisation.
Au cours d’une
dilacération musculaire, l’hématome n’est pas collecté et se traduit
par des plages liquidiennes au sein même du muscle.
+ Anévrisme artériel
:
De diagnostic facile lorsqu’il est perméable : dilatation artérielle,
pulsatile avec perte de parallélisme des bords.
+ Adénopathies
:
Masses rondes, hypoéchogènes tissulaires, plus ou moins
vascularisées au doppler couleur.
+ Kyste adventiciel veineux
:
Structure transsonore ou hypoéchogène avec renforcement
postérieur des échos, intrapariétale, oblongue, faisant saillie dans la
lumière, à angles de raccordement obtus.
+ Tumeur des parties molles
:
Tumeur rare de présentation échographique variable.
+ Faux positif de thrombus
:
– Du fait de l’absence de compressibilité veineuse : elle est très
fréquente au niveau du canal de Hunter et doit faire pratiquer une
manoeuvre de compression postérieure.
– Stase importante : aspect hyperéchogène du flux trompeur mais
présence d’éléments mobiles avec compressibilité veineuse
conservée.
* Performances
:
L’échographie doppler a pris une place de choix dans le diagnostic
de thrombose veineuse profonde.
Devant une suspicion clinique,
l’utilisation de l’échographie donne des résultats excellents avec une
sensibilité et une spécificité de 97 %.
Dans le cas particulier des
thromboses surales chez les patients symptomatiques, les
performances sont diminuées : sensibilité de 36 à 92 %, spécificité
de 83 à 100 %.
Chez les sujets asymptomatiques, et notamment en postopératoire
de chirurgie orthopédique, la sensibilité est faible, autour de 60 %,
alors que la spécificité reste élevée : 95 %.
Dans le cas
particulier d’une suspicion d’embolie pulmonaire, l’échographie
doppler veineuse a une très bonne spécificité (96 à 100 %), alors que
sa sensibilité est médiocre (20 à 67 %).
2- Phlébographie
:
Elle n’est plus utilisée en pratique quotidienne, mais elle reste
l’examen de référence dans les études cliniques du fait de résultats non-opérateur dépendant et de sa reproductibilité interobservateurs.
Dans deux tiers des cas, c’est la non-visualisation d’un segment
veineux par rapport au côté opposé qui permet de porter le
diagnostic.
Les remaniements inflammatoires et l’oedème associé
augmentent la pression des tissus mous environnants et des loges
musculaires qui devient ainsi supérieure à la pression intraveineuse.
Ainsi, le produit de contraste iodé ne peut emprunter le réseau
veineux profond thrombosé, il est dévié vers le réseau veineux
superficiel qui apparaît dilaté.
La thrombose veineuse
profonde entraîne une augmentation de la pression veineuse dans
les veines perforantes, d’où un passage de sang depuis les veines
perforantes vers les veines superficielles (sens opposé au flux
physiologique) visualisé sous la forme d’images lacunaires bien
limitées.
Dans un tiers des cas, la pression des tissus mous reste inférieure à
la pression veineuse.
Le thrombus est visualisé sous la forme d’une
lacune endovasculaire dont il faut préciser les limites avec la paroi
veineuse et notamment rechercher un aspect de thrombus flottant.
3- Angiographie par résonance magnétique
:
* Sémiologie du thrombus aigu
:
Elle a été décrite à partir des séquences TOF :
– le thrombus est homogène dans 80 % des cas ;
– le thrombus est le plus souvent hypo-intense ;
– le diamètre de la veine est augmenté dans 60 % des cas, normal
dans 40 % des cas ;
– il existe une infiltration et un oedème de la graisse au contact de
la veine dans 50 % des cas ;
– on note une collatéralité veineuse dans 30 % des cas ; cette
collatéralité serait d’ailleurs mieux visualisée en imagerie par résonnance magnétique (IRM) qu’en phlébographie selon Laissy.
* Performances
:
Peu de séries sont actuellement disponibles et celles comparant
l’ARM à la phlébographie concernent encore un nombre limité de
patients.
Les séquences TOF ont été le plus souvent testées.
Les résultats préliminaires sont les suivants :
– Thornton décrit une sensibilité de 100 % et une spécificité de
100 % de l’ARM avec injection de gadolinium à partir d’une étude
prospective sur 37 patients.
Il s’agissait de suspicions de thromboses
veineuses profondes proximales sus- et sous-diaphragmatiques.
La
phlébographie était l’examen de référence.
– Moody décrit 17 vrais positifs et un faux négatif de l’ARM
(TOF) sur 18 thromboses veineuses proximales prouvées par
phlébographie.
– L’étude prospective de Laissy compare l’ARM (TOF) avec
l’échodoppler veineux pour 37 patients et avec l’échodoppler
veineux et la phlébographie pour 21 patients (explorations des
membres inférieurs, étage sous-poplité non compris).
Il n’existe pas
de différence significative entre l’ARM et l’EDV en termes de
sensibilité et de spécificité (sensibilité ARM = 100 %, spécificité
ARM = 100 % ; sensibilité EDV = 87 %, spécificité EDV = 83 %).
En
revanche, l’ARM est plus précise que l’EDV pour l’extension en hauteur du thrombus (sensibilité ARM = 95 %, spécificité
ARM = 99 % ; sensibilité EDV = 46 %, spécificité EDV = 100 %).
– La série la plus importante concernant le membres inférieurs
(étage sous-poplité compris) est celle de Spritzer.
L’ARM (TOF)
est comparée à la phlébographie pour 26 patients (sensibilité
ARM = 100 %, spécificité = 92,9 %).
4- Angioscanner
:
Nicolas et al ont montré l’intérêt de l’exploration
tomodensitométrique hélicoïdale iliocave et incrémentale des
membres inférieurs en complément de l’angioscanner des artères
pulmonaires.
L’acquisition hélicoïdale iliocave tardive était réalisée
2 minutes 30 secondes après le début de l’injection, des coupes de
5 mm d’épaisseur incrémentées de 5 cm, des mollets à la symphyse
pubienne, étaient ensuite réalisées (15 coupes en moyenne).
Sur 43 embolies pulmonaires visualisées, 23 s’accompagnaient d’une
thrombose veineuse des membres inférieurs dont neuf souspoplitées.
Sur les 73 examens négatifs à l’étage pulmonaire, cinq
thromboses veineuses des troncs jambiers ont été retrouvées dont
deux des veines jumelles, et trois des veines tibiopéronières.
Le thrombus apparaissait sous la forme d’une hypodensité intravasculaire, la veine était dilatée, à parois épaissies et rehaussées.
5- Stratégie diagnostique
:
L’EDV est l’examen morphologique réalisé en première intention.
En cas d’exploration incomplète ou difficile à l’étage abdominopelvien notamment, l’angioscanner spiralé ou l’ARM en
fonction des disponibilités sont indiqués.
Chez certains patients en
surcharge pondérale ou présentant des oedèmes importants des
membres inférieurs, en l’état actuel des connaissances, la
phlébographie est l’examen de référence.
Chez le sujet asymptomatique, les performances de l’échodoppler
veineux sont moins bonnes.
B - THROMBOSE VEINEUSE SUPERFICIELLE
:
Le diagnostic de thrombose veineuse superficielle repose sur les
signes directs et indirects déjà décrits pour les thromboses veineuses
profondes aiguës.
L’étude du réseau veineux superficiel est toujours complétée par une
étude du réseau veineux profond.
La phlébographie n’a pas d’indication.
C - INSUFFISANCE VEINEUSE SUPERFICIELLE PRIMAIRE
:
1- Ultrasons
:
* Doppler continu
:
L’étude est dynamique, avec différentes manoeuvres (Valsalva,
compression/décompression ou posturale).
Le doppler est placé sur
la veine étudiée (crosse de la saphène interne, de la saphène externe,
collatérale), le flux est enregistré lors de la compression et de la
décompression veineuse.
* Échographie-doppler pulsé et couleur
:
L’échographie permet un repérage des veines superficielles.
+ Crosse de la saphène interne
:
Le diamètre de la crosse est mesuré.
Il est souvent augmenté dans
les incontinences ostiales.
Une augmentation supérieure à 1 cm est,
pour certains auteurs, un critère diagnostique.
L’étude dynamique
est effectuée au doppler couleur avec une manoeuvre de Valsalva.
Au repos, le flux veineux est modulé par la respiration ; lors de la
manoeuvre de Valsalva, la pression veineuse augmente, ce qui met
en tension les valvules.
Si ces valvules sont continentes, il y a un
arrêt de la circulation veineuse qui se traduit par une absence de
codage à l’échographie couleur.
Si les valvules sont incontinentes, il
y a inversion du flux couleur dont l’importance est proportionnelle
au degré de la fuite.
L’incontinence est d’autant
plus importante que la durée et la vitesse du reflux sont
élevées.
Plusieurs critères sont proposés pour quantifier les reflux.
+ Tronc de la saphène interne
:
L’incontinence saphène interne peut être tronculaire ; les flux
spontanés et après manoeuvre dynamique sont étudiés tout le long
de la saphène interne.
+ Saphène externe
:
Les variations anatomiques de la veine saphène externe sont très
fréquentes. L’incontinence de cette veine est étudiée par
manoeuvre dynamique.
+ Perforantes
:
Les veines perforantes sont nombreuses, elles relient le
réseau veineux superficiel au réseau veineux profond.
L’étude
s’effectue en coupes transversales ou longitudinales.
Elles sont
caractérisées par un aspect en « virgule », souvent ramifié, et par la
traversée de l’aponévrose pour rejoindre le réseau profond.
L’incontinence de ces veines est étudiée par les manoeuvres
dynamiques déjà décrites.
+ Cartographie des varices
:
L’exploration veineuse superficielle décrite permet de fournir une
cartographie des varices qui guide le geste thérapeutique chirurgical
ou la sclérothérapie.
En effet, l’échomarquage préopératoire a
montré son efficacité dans le traitement des varices.
2- Phlébographie
:
Elle met en évidence l’incompétence des veines perforantes qui est
toujours associée à la dilatation des veines superficielles ou varices.
Le produit de contraste injecté par voie ascendante remplit le réseau
profond puis, par les veines perforantes déficientes, dévalvulées et
tortueuses, rejoint le réseau veineux superficiel dilaté et dévalvulé.
À ce stade, la contraction musculaire accentue le flux anormal.
À
l’arrêt de la contraction musculaire, le produit de contraste stagne
dans la veine perforante.
Cependant, dans certains cas, la phlébographie met difficilement en
évidence les veines profondes et perforantes du fait d’un
remplissage massif des veines superficielles.
3- Angiographie par résonance magnétique
et angioscanner :
À l’heure actuelle, ils n’ont pas d’indication dans cette pathologie.
D - INSUFFISANCE VEINEUSE PRIMITIVE PROFONDE
:
1- Ultrasons
:
L’exploration est conduite de la même façon que pour l’insuffisance
veineuse superficielle.
Les veines profondes sont dilatées.
Le doppler
pulsé et couleur confirme et quantifie le reflux.
L’exploration élimine des séquelles de thromboses. Une insuffisance
veineuse superficielle primaire ou secondaire associée est
systématiquement recherchée.
2- Phlébographie
:
La phlébographie rétrograde montre un reflux vers les veines
fémorales, poplitées et jambières du fait d’une incompétence
valvulaire.
Le reflux peut intéresser isolément la veine fémorale
superficielle (51 %) ou la veine fémorale profonde (5 %) ou bien les
deux (44 %).
Le nombre moyen de valves est également diminué
au niveau de la veine fémorale superficielle, ce qui laisse supposer
que l’insuffisance veineuse primitive profonde aurait une origine
congénitale. Le diamètre moyen des veines fémorales superficielle
et profonde est augmenté en cas de reflux.
La phlébographie ascendante après contraction musculaire montre
un défaut de vidange du réseau jambier.
La visualisation de la veine
fémorale profonde est corrélée à la présence d’un reflux en son sein.
3- Angiographie par résonance magnétique
et angioscanner :
À l’heure actuelle, ils n’ont pas d’indication dans cette pathologie.
E - MALADIE POST-THROMBOTIQUE
:
1- Ultrasons
:
L’exploration s’effectue sur un malade en décubitus dorsal puis en
orthostatisme.
* Doppler continu
:
Il étudie, à l’état basal et après manoeuvres dynamiques, la
perméabilité et la continence veineuse.
Il permet une première
approche de la topographie et de l’importance des lésions, mais doit
dans tous les cas être complété par une exploration échographique.
* Échographie
:
L’examen est morphologique et hémodynamique.
Les veines
peuvent être rétrécies avec des parois épaisses, irrégulières.
Les
valvules sont souvent déformées, épaissies, parfois totalement
détruites.
On peut visualiser des calcifications intraluminales ou des
aspects feuilletés, peu échogènes, vestiges du thrombus incorporé
dans la paroi.
La compression veineuse ne permet souvent pas de collaber totalement la veine séquellaire.
L’étude hémodynamique
retrouve un reflux profond secondaire à l’atteinte valvulaire dû à la
thrombose.
2- Phlébographie
:
La thrombose peut entraîner des modifications de l’appareil
valvulaire profond, mais également des veines perforantes et du
réseau veineux superficiel.
La sévérité de ces modifications dépend
du degré d’extension de la thrombose initiale.
Après disparition du thrombus, la veine reperméabilisée est
dévalvulée et présente des contours irréguliers.
L’effet de la
contraction musculaire sur la « chasse veineuse » est nettement
diminué et le produit de contraste stagne dans le réseau jambier.
La phlébographie rétrograde montre un flux rétrograde vers les
veines fémorales, poplitées et jambières.
Le réseau veineux
superficiel est dilaté, les veines perforantes sont incompétentes.
Les
varices pubiennes et pariétales sous-ombilicales sont pathognomoniques
de la maladie post-thrombotique.
La veine peut être partiellement recanalisée, la lumière vasculaire a
un aspect fibrillaire ; à l’étage fémoral et iliaque, l’aspect est celui de
« double lumière » ou de lumière en « tire-bouchon » du fait d’un
aspect lacunaire linéaire ou en bande de la veine.
Enfin, la veine peut rester totalement occluse.
Une restitutio ad integrum est observée dans 52 % des cas.
3-
Angiographie par résonance magnétique :
La
visualisation directe de séquelles veineuses de thrombose aiguë
pourrait aider au diagnostic d’insuffisance veineuse
post-thrombotique.
4- Angioscanner
:
Actuellement, aucune étude n’est disponible.
5- Stratégie diagnostique
:
L’EDV est l’examen de première intention.
Si les séries futures confirmaient les résultats positifs de l’ARM en
termes de « datation » du thrombus et de pouvoir de détection des
séquelles veineuses, il serait licite de proposer cet examen en
deuxième intention pour les cas non résolus par l’EDV.
Actuellement, la phlébographie reste l’examen de référence.
F - DIAGNOSTIC DE RÉCIDIVE
DE THROMBOSE VEINEUSE PROFONDE :
1- Ultrasons
:
Le diagnostic de récidive de thrombose veineuse profonde est très
difficile car il existe fréquemment des séquelles veineuses.
L’évolution d’un thrombus peut se prolonger sur 6 mois, au terme
desquels à peu près 48 % des veines présentent encore des
anomalies alors que 52 % ont un aspect parfaitement normal.
La
compressibilité perd ici beaucoup de sa valeur diagnostique.
Certains critères sont proposés mais ne sont valables que s’il existe
un examen de référence : augmentation de la taille du thrombus de
2 mm, apparition d’une non-compressibilité d’un segment
veineux.
Ces critères restent discutés : une augmentation du diamètre de la
veine en cas de thrombose aiguë sur séquelles n’est retrouvée que
dans 67 % des cas dans la série de Fraser.
2- Phlébographie
:
Elle présente certaines limites dans cette indication.
Le diagnostic de thrombose aiguë sur séquelles peut être difficile si
l’axe veineux profond n’est pas directement opacifié.
Une occlusion veineuse profonde peut correspondre, soit à des
séquelles (absence de reperméabilisation), soit à une thrombose
aiguë : les limites de cette occlusion par rapport à la paroi veineuse
peuvent aider à différencier ces deux entités.
Le diagnostic positif est plus facile dans les cas où les anomalies
pariétales, endoluminales et/ou valvulaires séquellaires de
thrombose aiguë sont associées à une lacune endoluminale avec
augmentation du diamètre de la veine.
3- Angiographie par résonance magnétique
:
L’ARM pourrait peut-être avoir sa place dans cette indication mais
les quelques résultats à ce sujet fournis par la littérature doivent
être confirmés par des séries plus nombreuses et comparatives avec
l’EDV et la phlébographie.
En effet, Spritzer a suivi, entre 3 mois et 1 an et demi, 10 patients
présentant des thromboses aiguës (situées entre le réseau iliaque et
le réseau jambier) en ARM (TOF) après traitement par anticoagulant.
Le thrombus aigu est généralement hypo-intense, homogène, et
augmente le diamètre de la veine.
Après traitement, le thrombus devient hyperintense, diminue de
volume, le diamètre de la veine décroît, les parois veineuses
s’épaississent et le flux veineux est ralenti.
Dans cette série limitée, la majorité des patients gardent des
séquelles de leur thrombose aiguë :
– retour à la normale dans 30 % des cas ;
– anomalies résiduelles dans 70 % des cas ;
– occlusion veineuse ésiduelle et petite veine dans 20 % des cas ;
– thrombus résiduel dans 40 % des cas ;
– diamètre veineux normal dans 60 % des cas ;
– diminution du diamètre de la veine dans 40 % des cas ;
– diminution de l’infiltration de la graisse locorégionale et
apparition de nouvelles collatérales.
Conclusion
:
L’échodoppler est l’examen de première intention, quelle que soit la
pathologie veineuse rencontrée.
Il fournit des informations
morphologiques et hémodynamiques suffisantes dans la plupart des cas
pour une prise en charge thérapeutique adaptée.
À l’étage pelvien, l’angioscanner est d’un grand intérêt pour le
diagnostic des thromboses veineuses aiguës.
L’ARM pourrait voir ses
indications élargies pour le diagnostic des thromboses aiguës, des
séquelles de thrombose et des récidives sur séquelles.
L’ARM et l’angioscanner sont encore, dans le domaine de la pathologie
veineuse des membres inférieurs, des méthodes à l’étude dont
l’utilisation ne pourra se généraliser qu’après leur validation.
La phlébographie diagnostique de première intention doit être
abandonnée.
La phlébographie thérapeutique pourrait, en revanche,
prendre de plus en plus d’importance dans l’avenir avec le
développement des techniques thérapeutiques endovasculaires des
réseaux veineux profond et superficiel.