Développement psychique de l’enfant

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Les variations normales du développement :

À certaines périodes de son développement, l’enfant développe certains signes qui n’ont rien de pathologique :

– Peur du noir

– Angoisses d’endormissement

– Petits rituels

– Réveil nocturnes 

Ils traduisent des conflits psychiques tout à fait normaux.

Dans les premières années de vie, les enfants ont souvent, par exemple, des rituels du coucher.

Les troubles réactionnels :

Surviennent à la suite d’un événement :

Développement psychique de l'enfant– Séparations

– Deuils

– Agressions sexuelles 

Les réactions sont très variables :

– Anxiété

– Énurésie nocturne 

Ce sont des troubles qui ne durent pas.

Ils relèvent d’une consultation, mais limitée dans le temps.

Les troubles névrotiques :

On est là dans un domaine pathologique.

Cela relève d’un suivi psychiatrique.

Mais la personnalité n’est pas encore structurée.

Le fait de parler de troubles névrotiques ne présage pas de l’avenir.

C’est la pathologie le plus souvent rencontrée en pathologie de l’enfant.

Travaux d’Ana Freud.

Ce sont les symptômes directs de l’angoisse ou des conflits psychiques inconscients qui peuvent survenir chez l’enfant.

Concernent le plus souvent la problématique œdipienne.

Il s’agit de perturbations :

– Durables

– Récidivantes

– Qui n’ont pas de tendance spontanée à la guérison

– Ne se rapportent pas à des événements récents 

A – LES TROUBLES ANXIEUX :

1) Définition :

Se rencontrent chez l’enfant à partir de l’âge de 4 ans.

Se traduisent souvent par des phénomènes d’angoisse.

Caractéristiques des symptômes et de la souffrance psychique vécue par l’enfant.

Les relations avec les autres et le contact à la réalité reste le plus souvent normaux.

2) Manifestations :

Se traduit principalement par des troubles anxieux.

On peut définir l’anxiété comme une sensation ressentie comme pénible, en relation avec un danger imminent mais imprécis.

Elle n’est pas liée à un objet réel de peur.

Son apparition peut être favorisée par un événement : séparation, examens…

Chez l’enfant, l’anxiété est souvent rencontrée au cours de son développement.

Cela n’est considéré comme pathologique que si ça devient envahissant.

On ne rencontre jamais un enfant disant : « je vais mal, je suis anxieux ».

Les manifestations de l’anxiété sont très variées.

Ce n’est donc pas toujours facile à repérer.

3) Signes :

a) Plaintes somatiques :

– Douleurs abdominales

– Céphalées

On s’assure qu’il n’y a pas d’atteinte organique.

Troubles digestifs.

b) Troubles du comportement :

– Excitation psychomotrice

– Colères

– Insomnies

– Cauchemars répétitifs : terreurs nocturnes 

B – LES TROUBLES PHOBIQUES :

Angoisses déclenchées par une situation ou un objet précis qui ne présente pas en lui-même un caractère dangereux.

La réaction est la fuite : conduite d’évitement.

La seule chose qui lui permette d’affronter la situation est la présence d’un adulte, qui tient lieu d’objet contraphobique.

Certaines phobies sont banales et classiques chez l’enfant :

– Phobie de l’étranger vers 8 mois

– Peur du noir vers 2 ans

– Phobie des gros animaux vers 3 ans

– Phobie des petits animaux vers 4 ou 5 ans 

Cela devient pathologique quand ça envahit la vie de l’enfant et influe sur son comportement social.

Les plus graves sont les phobies scolaires.

Elles s’observent à partir de 5 ou 6 ans.

L’enfant, qui marche plutôt bien jusque là à l’école, refuse brusquement d’y aller, explicitement ou non.

Le fait de partir à l’école provoque une angoisse massive.

Il ne veut plus quitter la maison.

Conséquences sur la scolarité.

Difficile à soigner.

Ce que l’enfant redoute en fait, c’est la séparation des parents, de la mère en particulier.

L’angoisse est en fait souvent réciproque.

Autres phobies :

– Transports

– Claustrophobie

– Agoraphobie 

C – LES SYMPTÔMES HYSTÉRIQUES :

Symptômes de la conversion hystérique.

On convertit l’angoisse elle-même en expression corporelle.

Expression corporelle inconsciente des conflits psychiques.

Expression symbolique touchant les organes de la relation :

– Le toucher

– La vision

– L’audition

– La parole

– La marche 

Plusieurs formes de manifestations hystériques de l’enfance à l’adolescence :

a) Crises de larmes :

Chutes répétitives.

Attitudes de type épileptoïde.

Attitudes théâtrales. 

b) Troubles de la marche :

Paralysie fonctionnelle.

Pas d’atteintes neurologiques.

c) Troubles de la relation :

Mutisme : enfants qui ont parlé normalement et qui deviennent subitement muets.

d) Manifestations somatiques :

Douleurs.

On ne retrouve pas de problème médical.

Mais les symptômes durent et récidivent.

D – LES TROUBLES OBSESSIONNELS :

Définitions :

a) Les obsessions :

Ce sont des pensées qui s’imposent à la conscience sans qu’on puisse s’en dégager.

Le sujet est conscient : il reconnaît ces pensées comme inappropriées.

Il essaie de lutter contre, mais cela fait surgir l’angoisse.

C’est le cercle vicieux.

b) Les compulsions :

Actes que le sujet ne peut pas s’empêcher d’accomplir.

Il est conscient du grotesque de son comportement mais ne peut le réprimer. 

c) Les rituels :

Comportements destinés à canaliser l’angoisse.

Rites de rangement.

Rites de lavage.

Soulagent l’anxiété ; permettent de s’en dégager.

Ce sont des mécanismes de protection.

Il faut être prudent et ne pas vouloir supprimer à tout prix ces symptômes qui ont une fonction.

Les rituels du coucher sont tout à fait normaux chez les jeunes enfants.

On ne s’inquiète encore une fois que si ça devient envahissant.

Rites de lavage envahissants.

Les psychoses infantiles précoces :

Surviennent assez tôt : entre la 1ère et la 2ème année.

Entraîne une défaillance importante du fonctionnement psychique et de l’organisation de l’enfant dans sa relation aux autres.

Donne naissance à des conduites très inadaptées.

Perte du contact avec la réalité.

A – LES TROUBLES AUTISTIQUES PRÉCOSES :

On sait les décrire et les soigner.

On n’en connaît pas l’origine.

On ne sait pas les guérir.

Les hypothèses sont nombreuses, mais aucune n’a été prouvée scientifiquement.

Dans sa forme la plus typique : autisme de Kanner.

Troubles très graves de la communication.

Plus fréquents chez les garçons que pour les filles.

2 à 5 cas pour 10000 enfants.

En 1943, Kanner le décrit sous le nom de syndrome de l’autisme précoce.

– Retrait autistique : aucun échange avec les autres

– Enfants qui évitent activement tout contact

– Évitement du regard des autres 

1) troubles comportementaux :

On recherche d’abord souvent une surdité.

On a l’impression que le regard de l’enfant vous traverse.

Ce sont des enfants qui ne jouent pas avec les jouets habituels.

Ils jouent avec la lumière ou pendant des heures avec un objet banal qui a retenu leur attention.

Leur principale difficulté concerne tout ce qui touche au relationnel.

Ils sont incapables de rentrer en communication.

Ils ne supportent pas que leur environnement puisse changer.

Besoin de repères immuables ; mais il ne s’agit pas de rituels obsessionnels.

C’est la recherche de repères dont l’absence provoque des crises d’angoisse.

Ce sont des enfants qui semblent ne rien éprouver au niveau des sentiments, ce qui ne correspond pas à la réalité.

Présence de stéréotypies : gestes stéréotypés, répétitifs et durables.

2) Le langage :

Soit une absence totale de langage.

Soit un langage :

– Très automatique

– Déshumanisé

– Stéréotypé

– Avec des phrases qui reviennent.

– Ritualisé 

Une minorité d’autistes peuvent suivre une scolarité normale ou même aménagée.

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