Contraception

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ContraceptionIl n’y a pas de contraception meilleure que les autres.
La meilleure contraception, c’est celle qui convient à la personne et au couple.

Pour chaque contraception, on tiendra compte de 4 critères :
• Son efficacité
• La réversibilité : possibilité d’avoir un enfant par la suite
• L’innocuité : pas de complications ou d’effets secondaires
• Son coût : tous les contraceptifs ne sont pas remboursés.

La contraception féminine :

A – HORMONALE : LA PILULE

Découverte par J. Rock et G. Pincus en 1956.

Le fait d’administrer de la progestérone et des œstrogènes bloque la production de FSH/LH.

Les œstroprogestatifs agissent à 3 niveaux :

a) Rétrocontrôle négatif des hormones : œstrogènes et progestérone

Inhibition de FSH/LH

Pas d’ovulation

b) Action sur l’endomètre :

Atrophie temporaire de la muqueuse utérine qui la rend impropre à la nidation.

c) Action sur la glaire cervicale :

Elle subit des modifications physico-chimiques.
Celles-ci la rendent impropre à la pénétration des spermatozoïdes.

L’efficacité d’une méthode contraceptive est mesurée par l’indice de Pearl.

1) MÉTHODE COMBINEE :

À la fois œstrogènes et progestérones.

a) Normodosées :

50mg d’éthinylestradiol (EE).

b) Minidosées :

20 à 40mg d’éthinylestradiol (EE).

Monophasiques : un seul dosage

• Biphasiques : 2 dosages différents

• Triphasiques : 3 dosages différents

2) MÉTHODE SÉQUENTIELLE :

Dans un premier temps, on ne donne que de l’éthinylestradiol.

Effets secondaires gênants.

Peu utilisée.

3) RÉVERSIBILITÉ :

Sans problème en règle générale.

Il faut en moyenne attendre 6 mois pour pouvoir être enceinte.

Après l’arrêt de la pilule peut survenir une aménorrhée transitoire.

Peut être angoissant : plus de points de repères.

Après l’utilisation de progestatifs injectables, l’aménorrhée peut être de 2 ans.

4) INNOCUITÉ :

Ne se délivre que sur prescription médicale.

Nécessité d’une consultation :

• Toucher vaginal

• Frottis

• Pouls, TA, poids

• Examen des seins

• Examen biologique : glycémie, GPP, cholestérol, triglycérides.

Interrogatoire sur les antécédents médicaux et familiaux.

Second rendez-vous 3 mois plus tard, puis tous les 6 mois.

La prise en charge de sa contraception par la femme est tout à fait fondamentale.

5) UTILISATION :

Prise pendant 21 jours à partir du 1er jour des règles.

Puis arrêt fixe de 7 jours.

Les progestatifs microdosés doivent être pris de façon continue.

Peut provoquer des règles anarchiques.

6) CONTRE-INDICATIONS :

a) Absolues :

Antécédents de maladie thromboembolique

• Antécédents d’affections cardio-vasculaires : HTA, coronaropathie, valvulopathie

• Insuffisance hépatique chronique

• Insuffisance rénale chronique

• Tumeurs malignes hormono-dépendants

b) Relatives :

8) CONSEILS D’UTILISATION :

Si on a oublié de la prendre :

Minidosée, on a 12 heures pour la prendre.

Normodosée : 24 heures.

Micropilule : quelques heures seulement.

Prendre quand même la suivante, avec risques de migraines et de nausées.

En cas de doute ou de problème, ne pas hésiter à consulter. 

9) INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES :

  • Rifampicine : incompatible avec la progestérone

    • Antiépileptiques

Contraception féminine non hormonale :

1) LE STÉRILET, OU DISPOSITIF INTRA-UTÉRIN (DIU) :

a) Efficacité :

Fonctionne en vertu de trois processus :

* Présence d’un corps étranger dans l’utérus
 Cela provoque un phénomène inflammatoire limité

* Présence de cuivre

Réaction histologique

* Présence de progestérone

Inaptitude à la nidation

L’indice de Pearl est de 1, ce qui est très bon.

Il peut y avoir grossesse sur un stérilet.

C’est généralement qu’il a été mal mis ou qu’il était inapproprié : taille ou nature.

b) Réversibilité :

Quand la femme décide d’avoir un enfant, on retire le stérilet.

Il est conseillé d’attendre un cycle pour une grossesse.

c) Innocuité :

L’examen médical est le même que pour la pilule.

Il comporte en plus une hystérométrie (mesure de l’utérus) : choix du stérilet approprié.

d) Prise en charge :

Qui dit présence d’un corps étranger dit risque d’infection, de salpingite et de stérilité.

Nécessité de consulter régulièrement.

Importance d’avoir un stérilet approprié.

Surveillance et prise en charge de la femme par elle-même.

Au moindre signe : consulter.

Frottis tous les ans.

Examen gynécologique tous les 6 mois.

e) Mise en place :

Utilisation d’un dispositif applicateur.

On peut laisser dépasser les fils : pratique pour le retirer.

On peut aussi le couper plus ras : plus grand confort pour la femme.

Mais plus difficile à retirer et peut être gênant pour le partenaire.

Se change tous les 3 à 4 ans.

La pose ou le retrait sont des gestes sceptiques.

Antibiotiques pendant 8 jours lors de la première pose.

Antispasmodiques en cas de douleur.

Se pose en fin de cycle ou tout de suite après les règles

f) Contre-indication :

* Absolues

• Infections génitales.

• Troubles de l’hémostase : règles plus douloureuses et plus abondantes

• Cardiopathies valvulaires à cause du risque de migration d’une infection

* Relatives

• Nulliparité : vigilance

• Béance cervico-isthmique

• Antécédents de grossesse extra-utérine (GEU)

g) Interactions médicamenteuses :

AINS : annulent l’efficacité en empêchant l’inflammation de l’utérus

• Anti-inflammatoires

• Aspirine

2) LE DIAPHRAGME :

Anneau de caoutchouc entourant une membrane.

Il se pose sur le col utérin.

Moyen mécanique.

Utilisation d’un gel spermicide.

Doit être gardé au moins 2 heures après les rapports.

Assez contraignant.

Efficacité médiocre : l’indice de Pearl est de 5.

Réversibilité totale.

Innocuité parfaite.

Coût faible. 

3) LES SPERMICIDES :

Crème, gel, ovules, tampons.

Inhibe les spermatozoïdes en détruisant leur membrane.

Doit être mis avant les rapports.

Ne pas utiliser de savon, ni avant ni 2 heures après.

La plupart ne servent qu’une fois.

Peuvent être imprégnés sur un tampon qui se pose pour 24 heures

Le chlorure de benzalconium qu’ils contiennent protègent des MST et du HIV.

Efficacité : très bonne

Réversibilité totale

Innocuité parfaite.

Coût : 41,90 F les 6 doses.

4) AUTRES METHODES :

a) Méthode Billings :

Indice de Pearl de 1 à 40.

Basée sur l’auto-observation de l’aspect de la glaire cervicale

b) Méthode Ogino-Knaus :

Abstinence dans les périodes de fécondité théorique.

c) Méthode des températures :

d) Le retrait, ou coït interrompu :

e) Le préservatif :

Assez bonne efficacité.

Un peu contraignant.

Efficace contre les MST.

N’utiliser que des lubrifiants hydrophiles : pas de vaseline qui le détériore.

Doivent être aux normes françaises.

5) LA PILULE DU LENDEMAIN :

Doit être prise dans les 72 heures qui suivent un rapport non protégé.

On utilise le STÉDIRIL ® : pilule normodosée.

2 comprimés tout de suite.

2 autres comprimés 12 heures après.

La contraception masculine :

Recherches sur les inhibiteurs de la maturation épididymaire.

Antagonistes de la GnRH.

Gros problèmes idéologiques et culturels.

La stérilisation du couple :

1) LA LIGATURE DES TROMPES :

Se fait sous cœlioscopie ou par laparotomie.

Pratiquement irréversible.

Innocuité, mais avec les risques de l’anesthésie générale.

Possibilité d’une incidence psychologique.

Pris en charge par la Sécurité Sociale.

2) LA VASECTOMIE :

Ligature du canal déférent.

Peu utilisée en France pour des raisons culturelles.

Plus utilisée chez les anglo-saxons.

Geste facile sous anesthésie locale : innocuité excellente.

Pratiquement définitif : la réversibilité n’est pas bonne.

On peut déligaturer.

Pris en charge par la Sécurité Sociale.

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