Bouffées de chaleur

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Bouffées de chaleurSymptôme fréquent chez la femme en période de ménopause, les bouffées de chaleur sont à différencier des bouffées vasomotrices, d’étiologies plus variées.

CLINIQUE :

Les bouffées de chaleur, appelées aussi « flush », durent de quelques secondes à plusieurs minutes.

Elles se caractérisent par trois phases qui se succèdent :

– des prodromes variés (angoisse, céphalées…) généralement nocturnes réveillant la patiente ;

– la crise est décrite comme une sensation de chaleur débutant à la face et au cou, s’étendant vers les épaules et le thorax pouvant se généraliser et s’accompagnant d’une transpiration abondante. La peau en regard de ces différentes zones (essentiellement au niveau de la tête et du cou) devient rouge et chaude. Une augmentation de la fréquence cardiaque sans modification des chiffres tensionnels est parfois observée ;

– à la fin de l’épisode, des frissons et tremblements peuvent apparaître.

DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE :

Les bouffées de chaleur surviennent :

– En période ménopausique : ces symptômes apparaissent chez 75 % des femmes, surtout la première année, et régressent spontanément le plus souvent en 1 à 5 ans. Elles peuvent cependant persister jusqu’à 20 ans. Les bouffées de chaleur surviennent au début des variations pulsatiles des taux de LH. Cependant, chaque pic de LH n’entraîne pas l’apparition de bouffées de chaleur ;

– Dans un contexte non ménopausique. Elles sont d’origine iatrogène :

tamoxifène,

antiandrogènes non stéroïdiens,

agonistes de la LH-RH,

antiestrogènes inhibiteurs de l’aromatase.

DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL :

Les bouffées de chaleur, du fait de leurs caractéristiques en trois phases, sont à distinguer des bouffées, ou flushs vasomoteurs, qui sont des manifestations cutanées paroxystiques à type de rougeur transitoire (de la face, du cou et de la partie supérieure du corps), avec injection conjonctivale d’une quinzaine de minutes :

– réactions physiologiques (érythème émotif ou fébrile) ;

– consommation d’alcool ou d’aliments riches ou libérateurs d’histamine (fromages fermentés, poissons, crustacés, choucroute, tomates) ;

– hyperthyroïdie, hypoglycémie ;

– médicaments (salicylés, opiacés, tétracyclines) ;

– syndrome carcinoïde ;

– phéochromocytome ;

– cancer médullaire de la thyroïde ;

– syndrome de Claude-Bernard-Horner.

TRAITEMENT :

Il repose sur les traitements hormonaux (estroprogestatifs ou progestatifs seuls en périménopause) et sur les traitements non hormonaux en cas de contre-indications (Véralipride ou Agréal , Bêta-alanine ou Abufène , Clonidine au Catapressan ).

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