Prise en charge ambulatoire des maladies du SIDA

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Rappel épidémiologique :

73 500 cas de SIDA déclaré en France.

45% dans la région parisienne.

Seine St Denis ( chiffres de la DASS) :

  • 12% de lafile active régionale
  • 6,6% de la France

Augmentation de 36% de la file active hospitalière.

Meilleure prise en charge, plus précoce : 46% des patients sont non symptomatiques (non déclarés).

Prise en charge ambulatoire des maladies du SIDAMeilleure prise en charge extra-hospitalière.

Léger tassement de la contamination chez les usagers de drogue.

Par contre, montée fulgurante de la contamination hétérosexuelle.

Les femmes commencent à être aussi touchées que les hommes : 1 femme/1,7 hommes.

La sortie du malade :

Préparation de la sortie : réunion d’un staff social.

a) Vérifier les ordonnances :

  • Une ordonnance pour le traitement de la maladie
  • Une pour le matériel
  • Une pour les soins
  • Une pour le traitement hors SIDA

b) Vérifier l’existence d’une structure de soins HAD :

Préparer une fiche de liaison comportant les soins et la façon dont ils sont faits.

Vérifier l’existence dans le dossier d’un compte-rendu.

c) Vérifier si les droits sont ouverts :

d) Vérifier l’existence d’un hébergement :

  • 74% des gens ont un logement
  • 2,4% eninstitution
  • 3,6% en logement précaire

Difficulté de prendre en charge les soins en HAD.

Les différentes structures de soins :

a) HAD :

Se trouve généralement à l’hôpital : Avicenne, Verdier, Montfermeil.

Généralement 30 lits dont 5 réservés aux malades du SIDA.

Prennent en charge les gros soins et le nursing.

*  À l’AP/HP, ouvert du lundi au vendredi

Les soins du week-end sont pris en charge par des infirmières libérales

conventionnées.

* Santé Service

Prise en charge tous les jours.

Payé à la journée.

Prise en charge de l’ensemble des soins.

Le matériel est livré par des boites privées de location de matériel.

b) Infirmières libérales :

La Seine St Denis est le département le moins bien loti en infirmières libérales.

Le paiement différé y est très développé.

Elles interviennent dans les soins de nursing et les soins moins lourds.

Un cabinet s’est spécialisé dans la prise en charge des malades du SIDA :

Trait d’ Union, dirigé par Pascale Prévost . Il intervient dans tout le département.

c) Centres de santé :

Ont généralement un service de soins infirmiers à domicile.

Certains ont obtenu l’ouverture de lits de prise en charge SIDA.

Eux aussi travaillent sur conventions avec des infirmières libérales pour le soir et le week -end.

d) SSIAD : services de soins infirmiers à domicile

Montreuil (5 lits) et Bagnolet.

Associations loi de 1901.

Travaillent 7 jours sur 7.

Intervention sur tous types de soins.

Travaillent en collaboration avec les médecins traitants.

e) SSAD : services de soins à domicile

Beaucoup dans le département.

Aides soignantes qui interviennent à domicile pour les toilettes.

Travaillent en convention avec des infirmières libérales.

Seul le SSAD de Montfermeil prend en charge 5 à 6 malades du SIDA.

L’AIDE A DOMICILE :

Possibilité d’intervention d’une aide à domicile 24/24 heures, 7/7 jours.

Le personnel est formé.

Le prix de l’ heure oscille entre 2 et 36 F.

Au-dessus de 30 heures par mois, le prix de l’heure est divisé par 2.

Prise en charge par une coordinatrice qui évalue les besoins avec la personne.

Cette évaluation se fait dès la sortie de l’hôpital. La prise en charge est globale.

La coordinatrice est l’intermédiaire entre le malade et les différents services.

Une circulaire de Janvier 1996 a officialisé ce type de structure.

LES PHARMACIENS :

S’investissent de plus en plus dans la prise en charge des malades du SIDA.

Depuis 1987, vente libre des seringues. Promotion des préservatifs et exposition.

Mise en place d’une politique de prévention en direction des toxicomanes.

Vente du SUBUTEX en pharmacie : opiacé de synthèse (même molécule que le TEMGÉSIC).

Doit être prescrit comme un stupéfiant, à la journée, pour 7 jours, 14 jours.

Nouveauté spécifique à la France : dispensation des médicaments antiviraux en ville.

En fait, double dispensation en ville ou à l’hôpital.

Obligation de consulter à l’hôpital au moins une fois par an.

Le traitement ne peut être changé qu’en milieu hospitalier.

Ces médicaments sont pris en charge à 100%.

* Inhibiteurs de la transcriptase inverse

* Antiprotéases

Les pharmaciens ont un rôle important à jouer dans l’ information à propos de ces traitements.

LES LABORATOIRES D’ANALYSES MÉDICALES : 

Un décret va sortir permettant la réalisation en ville de l’analyse de la charge virale.

C’était déjà le cas pour les CD4 et autres.

Un contrôle de la qualité de ces examens sera fait par le ministère de la santé.

LES MÉDECINS TRAITANTS  :

Tous les médecins de ville ne prennent pas en charge le SIDA.

Ceux qui le prennent en charge le font en collaboration très étroite avec les médecins hospitaliers.

Le SIDA a amené un début d’ évolution entre le milieu hospitalier et la médecine de ville.

LES RÉSEAUX :

Création de réseaux qui ont représenté une grande avancée.

Associations « loi de 1901 » ayant pour objectif la formation et l’information des personnels concernés par la prise en charge des malades VIH.

Organisation de modules de formation pour tous les professionnels.

Certaines formations sont spécifiques pour les médecins ou les infirmières.

Ces réseaux se constituent aussi pour la prise en charge particulière des malades du SIDA.

Ils participent à mobiliser les acteurs politiques.

Ils répertorient toutes les difficultés rencontrées dans la prise en charge de ces patients.

5 réseaux en Seine St Denis :

  • Centre: Avicenne
  • Ouest : hôpital de St Denis
  • Sud: Montfermeil
  • Ballanger
  • Jean Verdier  

PRISE EN CHARGE PSYCHOLOGIQUE :

Tous les malades du SIDA ont des problèmes psychologiques.

Il commence à y avoir une prise en charge en milieu hospitalier.

En ville, il existe une prise en charge gratuite au niveau des CMP.

Mais peu de psychologues ou de psychiatres sont formés pour la  prise en charge de ces patients.

Les toxicomanes : 

L’AP/HP a élaboré un plan anti-toxicomanie.

Les ÉCIMUD (équipe de coordination et d’intervention auprès des malades usagers de drogues).

Travaillent en collaboration avec la ville.

Les patients sont adressés par les associations :

  • Suite à une demande de désintoxication
  • Suite à un accident 

Mise en place d’un traitement de substitution.

Importance de l’orientation à l’extérieur.

La prise en charge n’est efficace que s’il y a un lien entre ce qui est fait à l’hôpital et en ville.

La prise en charge extra-hospitalière est amenée à se développer, en particulier pour les malades du SIDA.

Il est important de développer les réseaux et améliorer leur efficacité.

C’est pour beaucoup une question de changement des mentalités, en particulier en ce qui concerne le dépassement des barrières hiérarchiques et des barrières entre personnel libéral et hospitalier.

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